Je me retrouvais en tête à tête avec Lukas pour quelques minutes. J’avais cherché à m’éloigner de la tension qui commençait à cogner dans le groupe. J’avais cherché à prendre mes distances avant de perdre la tête parce que je savais que je risquais de réagir au quart de tour si j’ouvrais la bouche. J’allais gueuler. J’allais cogner. J’allais perdre la tête. Et je ne voulais pas… Non, pas aujourd’hui. C’était censé être une journée de fête bordel ! Alors j’avais préféré m’éloigner pour me retrouver aux côtés de Lukas et sa musique apaisante. Lukas et sa voix envoûtante. Lukas et son sourire si rassurant. Mais, le sourire du sexy musicien c’était effacé lorsque Nixon avait fait son apparition à nos côtés. Nixon avait glissé ses doigts sous mon menton pour tenter de dissiper mon inquiétude sans doute. Il déposait ses lèvres sur les miennes comme pour m’aider à me détourner et à me concentrer sur autre chose. Il me disait de souffler. Il me soufflait qu’il m’aimait. Et, ça faisait tellement de bien dans mon être qui tremblait d’angoisse. Nix’ ne tardait pas à s’éloigner pour retrouver le groupe de tension et je savais qu’il allait sans doute tenter de calmer le jeu alors je le laissais faire. Je pensais me retrouver seul avec Lukas. Néanmoins, il s’éloignait lui aussi après quelques mots, après un je t’aime. Il disparaissait vers Mahé et je me retrouvais tout seul pour ma fête. Je secouais la tête me traitant d’idiot. Qu’est-ce que j’avais cru franchement ? Que tout irait parfaitement bien ? Que tout le monde serait capable de s’entendre et de se comporter comme des adultes responsables ? Je me redressais soudainement sifflant de douleur. Je me redressais soudainement parce que je venais de voir Alex pousser Milo et je ne pouvais pas l’accepter. C’était Milo bordel et je désirais le défendre. J’aurais été capable de frapper n’importe qui pour prendre sa défense, même quelqu’un de proche de moi parce que c’était Milo. Malgré la fin de notre histoire, il restait important pour moi et je voulais être là pour son bien-être et son bonheur. Mes poings se serraient alors que ma respiration s’accélérait. Mon cœur cognait si fort qu’il me faisait mal. Je voulais m’approcher, mais je n’osais pas le faire. Son copain était là. Et, damn, je ne voulais pas envenimer les choses.

Alors, je me laissais tomber sur ma serviette m’empressant de finir ma bière avant de m’allonger et de fermer les yeux pour reprendre le dessus. Une présence à mes côtés ne tarda pas à se faire sentir. Je n’avais pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir que Tomas venait de se laisser tomber à mes côtés. Je savais que c’était lui. Je sentais son regard sur moi tandis qu’il me disait que mes invités savaient mettre l’ambiance. Un léger rire passa entre mes lèvres à ces mots. Un rire sans joie. Un rire pour décompresser. Un rire pour tenter de desserrer l’étau dans ma poitrine. Je n’avais pas besoin d’ouvrir la bouche. Tomas devait déjà savoir que ça me faisait trop mal et que je déraillais. Il devait savoir que j’étais en train d’essayer de me contrôler. Il le comprenait sans que je n’ai à ouvrir la bouche pour lui expliquer et putain ça m’arrangeait. Mon Sweetheart finissait par s’allonger à mes côtés et je passais mon bras dans son dos naturellement. Ma main venait se glisser sous son tee-shirt pour toucher sa peau, pour m’ancrer à du réel. Il glissait sa tête dans le creux de mon cou et je me forçais à souffler plus doucement. Je ne voulais pas qu’il se rende compte d’à quel point mon cœur cognait fort, d’à quel point j’étais mal. Mais c’était fichu hein ? Tomas ne tardait pas à souffler des mots qui, malgré moi, entraînèrent un petit sourire sur mon visage. Sa réaction était juste… Tellement lui… Tellement adorable. Je ressentais toute cette haine qui pulsait en lui et je caressais doucement sa peau en espérant le calmer et lui prouver que ça irait. D’ailleurs, je soufflais « Laisse tomber… T’énerves pas pour ça Sweetheart… » Ouais, je ne voulais pas qu’il s’énerve ou se foute en l’air à cause d’autres qui ne savaient pas se tenir en adulte. Lorsqu’il me souffla que ce n’étaient que des égoïstes, mais qu’il était là lui, j’acquiesçais doucement remerciant silencieusement n’importe qui pour m’avoir offert Tomas dans ma vie. Putain, je ferais quoi s’il n’était pas là ? Je me serai sans doute déjà jeté dans la gueule du loup. J’aurai peut-être même frappé quelqu’un. J’en savais rien. Je ne voulais pas y penser. Pas alors que les lèvres de Tomas se déposaient sur ma joue. Ses doigts caressaient mes cheveux et je commençais enfin à me détendre. Les yeux fermés, je sentais enfin mon cœur qui ralentissait. Tout allait bien se passer…

Ou pas… Des éclats de voix parvenaient à mes oreilles. Je mordillais ma lèvre. Regarder ou ne pas regarder ? Bouger ou ne pas bouger ? J’étais si bien là fermé dans ma bulle. J’étais si bien aux côtés de Tomas à oublier les autres. Cependant, je n’étais pas fichu de tenir longtemps. J’ouvrais les yeux me redressant à peine pour ne pas perdre le contact de Tomas tout en parvenant à regarder le groupe. Veïa se trouvait entre Milo et Alex. Oh et Mahé s’était rapproché d’eux. Où se trouvait Lukas alors ? Mes sourcils se fronçaient à sa recherche et je le voyais aux côtés de Nixon. Oh putain… Qu’est-ce qu’ils foutaient ? Je déposais mes lèvres sur le front de Tomas pour lui indiquer que j’avais besoin de m’asseoir et qu’il devait se détacher de moi. Une fois assis, mes prunelles sombres ne quittaient plus le groupe de tension vers lequel Nixon et Lukas se dirigeaient. Pourquoi faisaient-ils ça ? Avaient-ils envie de tout arrêter avant que ça tourne réellement au drame ? Milo avait le temps de frapper Alex et je me crispais aussitôt prêt à bondir si d’autres coups partaient. Mais, Milo se reculait attrapant Mahé par le bras. Mes yeux rencontrèrent ceux de mon ex un instant alors qu’il m’adressait un signe de la main sans doute pour me dire au revoir, certainement pour s’excuser et j’hochais la tête sachant déjà que j’irais prendre de ses nouvelles à la fin de la journée. Je le laissais disparaître avec son copain et mes prunelles se posaient sur Veïa qui ne tardait pas à s’en aller en courant elle aussi. Damn it… La jeune fille avait fait l’effort de venir jusqu’ici et j’avais foutu en l’air sa journée, sa soirée. Un soupir passa entre mes lèvres et mes yeux se reposaient sur Alex. Est-ce que je devais le rejoindre pour voir sa blessure ? Et bordel, qu’est-ce que les autres allaient penser de cette esclandre ? Ça me rendait fou. Totalement. Complètement. Je finissais par me lever rapidement. Mon corps tremblait. Mon cœur cognait si vite qu’il me donnait l’impression de vouloir quitter mon corps. Ma respiration était si affolée que je n’étais même plus certain de savoir respirer. Pourtant, je mettais un pied devant l’autre jusqu’à la glacière. Je sortais trois bières avant de revenir m’asseoir aux côtés de Tomas. Je lui tendais une bière déposant une autre à mes côtés. Quant à la troisième, je l’ouvrais la portant à mes lèvres sans la moindre hésitation. Et je la descendais. Sans réfléchir. Sans prendre la peine de respirer autrement que par le nez. Je descendais cette bouteille vite. Trop vite. Ce ne fut que lorsqu’elle fut complètement vide que je tournais la tête vers Tomas soufflant « C’est qu’un p’tain de désastre cette fête » Je tendais la main vers l’autre bière que j’avais posé dans le sable à côté de moi et je m’empressais de l’ouvrir. Mais, cette fois, je ne la portais pas à mes lèvres. Je me mettais à jouer avec le bouchon les yeux rivés dessus. Mes doigts semblaient parti à la recherche du côté le plus tranchant, du côté qui pourrait me blesser et me faire oublier. Portant la bouteille à mes lèvres, je buvais une gorgée avant de babiller « J’aurais mieux fait d’rien organiser… Putain… J’voulais juste une petite fête avec mes proches… J’voulais juste que ça se passe bien… Je… J’suis stupide hein ? » Je relevais mes yeux brillant de larmes vers Tomas. Ces yeux qui appelaient à l’aide. Ces yeux qui lui demandait de trouver quelque chose pour m’aider et me sortir de cette spirale. Tout. N’importe quoi. Qu’il m’aide à m’évader. Et le bouchon tournait toujours entre mes doigts… Je me mettais à l’appuyer de plus en plus contre mes doigts.

Mon monde était tellement plus agréable aux côtés de Tomas. Peut-être qu’au final je n’aurai pas dû me casser la tête à vouloir à tout prix célébrer mon anniversaire au Spring Break en grand comité. Grâce à Nixon, j’avais eu une sublime soirée d’anniversaire à Cambridge. Ça avait été juste lui et moi et cela avait suffit à marquer ma journée d’ordinaire si banale. Mon sexy tatoué avait su faire de mon anniversaire un moment extraordinaire que je n’étais pas prêt d’oublier. Et, pourtant, comme un gamin un peu trop capricieux, l’idée d’une fête plus grande n’avait pas voulu quitter ma tête. Elle ne cessait de cogner comme pour me dire que je devais vraiment tenter ma chance cette année. J’avais alors voulu marquer le coup en compagnie de toutes ces personnes qui étaient chères à mon cœur. J’avais voulu donner vie à cette folle célébration qui s’était si souvent jouée à l’intérieur de ma tête. Je désirais cette grande fête à laquelle je n’avais pas eu le droit depuis des années. Néanmoins, à présent que je me trouvais sur cette plage, j’en venais à lentement regretter ma décision. Plus les secondes s’écoulaient, plus l’erreur que je venais de commettre me sautait follement aux yeux. J’avais été ridicule de croire que tout irait bien. J’avais été tellement stupide. J’aurai dû me contenter de cette soirée de rêve avec Nix’. J’aurai dû me contenter d’organiser une petite journée sympathique avec Tomas afin de marquer un peu plus le coup et de fêter ça dignement ensemble. Juste lui et moi. Ouais, ok,  cela n’aurait clairement rien eu de la grande fête désirée. Mais, cela aurait été foutrement plus agréable sans doute. Tellement plus agréable que la situation actuelle qui tordait douloureusement mon ventre. Il y avait trop de monde qui ne s’appréciait pas sur cette plage. Il y avait tellement de tension. Je la sentais pulser dans l’air. Je la sentais me prendre vivement à la gorge. La panique refusait de quitter mon corps. L’énervement cognait dans mon corps. Puis il était arrivé près de moi. Tomas. Le plateau se bouleversait. En quelques secondes, je me sentais un peu mieux. J’étais tellement bien couché sur cette serviette avec Tomas contre moi. C’était apaisant. C’était réconfortant. C’était simplement bien. La tête de Tomas dans le creux de mon cou, mes doigts glissaient dans son dos, sur sa peau parce qu’il me fallait cet ancrage dans la réalité. Je me forçais à souffler de plus en plus doucement pour éviter d’inquiéter mon meilleur ami. J’essayais de me contrôler pour que mon cœur ralentisse sa course folle et qu’il ne se rende pas compte de mon mal-être. Mais, c’était fichu hein ? Tomas savait. Il avait déjà compris que je n’allais pas bien. Il avait déjà compris à quel point j’étais mal et c’était pour cela qu’il volait à mon secours. Il venait me divertir. Il venait m’ancrer ailleurs. C’était souvent la solution pour m’éviter de dérailler. Et, je me laissais aller à cette bulle à laquelle il donnait vie. Je me laissais entraîner dans cet univers qu’il voulait créer le calmant doucement lorsque sa haine pulsait un peu trop fort. Les doigts de Tomas glissaient dans mes cheveux et je me détendais encore plus. Ouais, au final, j’étais bien là.

Pour quelques minutes seulement puisque les éclats de voix ne tardaient pas à me percuter de plein fouet. Je les entendais un peu trop fort. Ils cognaient un peu trop vivement en moi. Autour de moi. Ces éclats de voix venaient me tirer hors de mon monde un peu trop parfait. Malgré mon bien-être aux côtés de Tomas, je n’étais pas foutu de rester sagement dans notre petite bulle. Cette bulle qu’il avait su créer autour de nous pour me protéger. J’aurais tellement dû pourtant. J’étais tellement mieux dans ce monde sur pause que dans cette réalité où tout allait trop vite. Cette réalité où tout était si violent. Malheureusement pour moi, je n’étais qu’un gamin trop curieux. Je n’étais qu’un gosse qui avait besoin de tout savoir. Alors, je finissais par ma redresser afin de poser mon regard sur le groupe de tension. Ce groupe qui venait de foutre ma journée et soirée d’anniversaire en l’air… Enfin non… Ils n’étaient pas vraiment responsables. J’avais tout foutu en l’air en les invitant tous les quatre. Il y avait eu ce putain de truc sur Veritas et j’aurai dû m’en souvenir. J’aurai dû faire un tri parmi la liste. J’aurai dû faire un choix. Inviter Milo ou inviter Alex, mais pas les deux. Et, étant donné ma relation passée avec Milo, inviter Alex aurait été la solution à privilégier. Je m’en serai voulu pourtant… Faire une fête sans Milo me semblait tellement difficile. Après toutes ces années, après toutes nos histoires, j’avais eu envie qu’il soit là lui aussi comme pour célébrer cette amitié entre nous. Stupide gamin qui en voulait un peu trop au point de ne plus faire attention à rien. Abruti de gosse qui se retrouvait avec l’enfer au-dessus de la tête. Mes prunelles sombres ne parvenaient pas à quitter les quatre personnes qui se trouvaient plus loin sur la plage. Je voyais même Lukas et Nixon qui semblaient s’y rendre… Pour apaiser les choses ? Pour calmer le climat ? Ouais, sans doute. Malheureusement, ils n’arrivaient pas assez vite et Milo frappait Alex. Je me crispais. Réellement. Follement. J’étais prêt à bondir. J’étais prêt à me jeter dans le combat. J’étais prêt à me mettre entre les deux pour prendre les coups à leur place. Ouais, putain, j’étais juste prêt à tout pour éviter que cette histoire ne dégénère follement. Je n’aurai pas à intervenir. Milo et Mahé disparaissait après que Milo m’ait adresser un signe de la main. Veïa s’effaçait du paysage elle aussi tandis qu’Alex se dirigeait lentement vers moi. Il gardait ses distances, mais il se rapprochait. Le nez en sang… Shit, Milo ne l’avait pas raté. J’étais trop lent à réagir tant toute cette situation me foutait sous le choc. J’étais trop lent à lui proposer de l’aide pour s’occuper de son nez. J’étais trop lent pour lui dire que je l’accompagnais. J’étais juste trop lent parce que je tentais encore de gérer tout ce qui bouillait si follement en moi. Alors, Alex s’excusait me disant qu’il se rattraperait une prochaine fois et putain je savais qu’il le ferait. Il me souhaitait encore un joyeux anniversaire attirant un sourire triste sur mon visage. Mais, avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, avant que je ne puisse jouer au sauveur, il disparaissait de ce lieu de fête devenu lieu de cauchemar.

Cette transformation était ma faute. Tout était de ma faute. C’était moi qui avait voulu organiser cette fête. C’était moi qui avait invité tout le monde ici. Et ça me rendait fou. Je finissais par me lever afin de récupérer des bières. Trois bières dont deux étaient pour moi. J’en avais besoin. Il fallait que je boive pour oublier l’enfer de cette fête. Il fallait que je boive pour être plus entrain, plus heureux. Il fallait que je boive pour profiter un peu mieux… Un peu plus. Alors, sans attendre, je tendais une bière à Tomas avant de me rasseoir à ses côtés toujours tellement collé à lui. J’avais besoin de sentir sa présence proche de moi. J’avais besoin de savoir qu’il était là. Qu’il serait là si jamais je déraillais trop. Je descendais ma première bière rapidement. Trop rapidement. Et je soufflais ce qui cognait dans ma tête depuis de longues minutes. Je soufflais que cette fête était un désastre et c’était vrai putain. À quoi m’étais-je attendu ? À des sourires heureux ? À de l’alcool et des danses ? À des fous rires ? À d’excellents souvenirs ? Ouais, stupide gamin qui se berçait tellement d’illusions. La vie n’était qu’une chienne. Je le savais tellement pourtant. Déposant la bière vide à mes côtés, je m’empressais d’ouvrir la deuxième sans la porter aussi vite à mes lèvres. Je faisais tourner cette capsule tranchante entre mes doigts. Je cherchais le bord qui pourrait me faire plus mal. Consciemment ? Inconsciemment ? Pas la moindre idée. J’étais loin de me douter qu’il s’agissait là des prémices de la force de la voix qui me disait de me faire du mal. J’étais loin de me douter qu’elle finirait par me pousser plus loin. Avalant une gorgée de bière, je soufflais que j’aurai mieux fait de ne rien organiser. Et, comme un gamin, je me plaignais. J’avais juste voulu une fête avec mes proches. J’avais simplement voulu que ça se passe bien. J’étais trop stupide. Les yeux brillants de larmes, je posais mes prunelles sombres sur Tomas comme s’il avait la solution miracle pour aller mieux. La capsule tournait entre mes doigts et je sursautais lorsqu’une présence débarquait soudainement à mes côtés. Katalia. Elle venait me sauver. Elle avait dû voir mes traits changer au fil des secondes et elle s’installait à mes côtés. Toni suivait le mouvement s’asseyant à côté d’elle. C’était comme si… Comme s’ils n’étaient pas capable de rester loin l’un de l’autre et c’était plutôt beau à voir en fait. Beau et peut-être inquiétant parce que j’avais tellement peur que mon ange finisse par souffrir. Le bras de Katalia glissait autour de mes épaules alors qu’elle posait sa tête au creux de mon épaule. Le vent poussait certaines mèches de ses cheveux à chatouiller mon menton et je laissais faire parce que ça m’ancrait un peu plus dans l’instant présent. Lorsqu’elle souffla que j’étais beaucoup trop gentil, je secouais la tête négativement. Non putain Kat’… Je sortais avec deux mecs en même temps. Deux mecs qui étaient là. Ce n’était pas être gentil ça. Mais, je ne pipais mot portant ma bière à mes lèvres. Et soudainement, Lukas était de retour lui aussi. Est-ce que Nix' allait revenir également ? Mon sexy musicien venait déposer un baiser sur mon front qui me poussait à fermer les yeux. J’appréciais la tendresse du geste qui m’ancrait dans la réalité. Sa main glissait vers la mienne et je le laissais faire. Je le laissais retirer cette capsule avec laquelle je jouais. Je le laissais me retirer la possibilité de me blesser alors qu’il me murmurait que ça allait aller. J’acquiesçais sagement comme si j’y croyais. Comme si je pouvais y croire. Et, finalement il reprenait la guitare disant qu’on était là pour mon anniversaire alors on allait peut-être me célébrer. Il m’avait appelé ‘Neal’ et je tiquais à tel point que je me contentais d’hausser les épaules pour toute réponse. Je ne savais même plus si j’avais réellement envie de faire la fête. Si les personnes ici en avaient envie. Tout semblait être foutu. Pourtant je soufflais soudainement « Si t’comptes chanter Joyeux Anniversaire, c’est en Italien qu’il faut l’faire… »  Un sourire amusé passait finalement sur mon visage suite à cette requête alors que mes prunelles se relevaient pour se poser sur Lukas.


@Tomas Brewer @Alex Ralston @Katalia Borgia @Toni Caldwell @Lukas O. Spritz @Nixon Sherwood @Meluzine I. Heatherton @Nadia A-Sherwood