Je me rendais compte de l’effort que tu faisais et je le trouvais inestimable. Alors j’allais bien te rendre la pareille d’une façon ou d’une autre, promis juré. En attendant, je tenais ta main tandis qu’on arrivait sur les lieux, voyant quelques personnes par ci par là, notamment la star de la soirée qui fêtait son anniversaire, proche d’autres personnes. J’attendais patiemment mon tour, me tournant vers celle que j’aimais, voir si elle connaissait des gens à qui on pouvait se greffer. C’était sans compter que ces personnes-là, c’était son ex. Et son mec. Et merde. Mon regard se posait sur eux après avoir suivi ton doigt et je resserrais aussi ma main dans la tienne, la nervosité me prenant. Pas de drama, pas de drama. J’entendais simplement la voix de Neal non loin, et un sourire étirait mes lèvres. « De rien mec, j’passe te voir après » Un clin d’œil et me voilà soufflant légèrement, je te suivais les rejoindre. Seulement, je voyais bien le visage de Milo se réjouir face à ton approche. Et il venait te saluer d’un peu trop près, attisant cette colère qui m’habitait quand il s’agissait de lui. Je te comprends pas, je vous comprends pas. T’étais au plus mal et maintenant, plus aucun ressentiment envers lui ? Malgré le mal qu’il t’a fait ? Secouant la tête, voyant de plus en plus rouge à machiner votre relation dans ma tête, c’est Mahé qui prenait la parole, n’appréciant pas plus votre proximité que moi. Lâchant ta main, je croisais mes bras contre mon torse, la mâchoire serrée, j’acquiesçais à ses paroles. « Je suppose que c’est la norme. Parler aux gens qu’on a fréquenté, plus ou moins longtemps, comme si de rien était. » Un haussement d’épaules, une envie de me barrer au plus vite finalement. C’est pas contre Neal, c’est contre les autres.

Une exclamation et ma gorgée de bière vient à passer de travers. Toussant légèrement pour faire descendre le tout correctement, mon regard se porte sur le nouveau venu (Tomas) qui sert Neal dans ses bras. Une hésitation se glisse dans mon esprit et mes yeux passe du nouveau à celui qui a eu droit à un "amore". J'ai manqué un épisode… L'amoureux (Lukas), c'est celui avec qui j'ai garde partagée de Neal, d'accord. Je n'étais pas sur qu'il serait là aujourd'hui, mais bon, c'est l'anniv de mon raton, il invite bien qui il veut. Et si l'autre ne me cherche pas de problème ...à dire vrai, j'en ai rien à faire qu'il soit ici ou non. Y'aura bien assez de monde pour qu'on ne soit pas constamment face à face. Le nouveau, par contre, je replace pas. Pourtant le "sweetheart" prononcé par Neal m'apaise légèrement, sans réelle preuve tangible. J'ai simplement l'impression que ce n'est pas le même ton affectueux. Un autre degré qui différencie. Quelque chose plus près de la salutation pour Katalia que d'une qu'il pourrait m'adresser.

"Au final, y'a quelqu'un d'autre que tu connais ici?" Demandais-je plus bas, à la seule attention de Nadia, juste au moment où une silhouette diaphragme capte mon regard. Ha bah tiens! Attendant pourtant la réponse de ma soeur, je ne bouge pas d'un poil pour aller saluer celle (Veïa) qui vient de passer accompagnée d'un brun (Alex). On a toute la soirée de toute façon.

Mon opinion change partiellement tandis que sans pour autant entendre ce qui se passe, je constate que le coincé de Milo (Mahé) ne semble pas être de la meilleure des humeurs. Boh… "Je reviens." indiquais-je à ma soeur. Étouffant un soupir, je me dis que ça vaut le coup de me prendre la tête légèrement si ça peut calmer la tension et garder le sourire sur les lèvres de mon beau. Mon beau que je suis un peu surpris de retrouver à l'écart, installé près de l'autre (Lukas) qui a trouvé une guitare. Pas un mauvais plan, je l'admets, la musique réunit normalement. Approchant de Neal, mes doigts passent sous son menton pour lui faire relever la tête alors que je me penche pour lui tirer un rapide baiser. "Respire ma muse. Ça va." Soufflais-je contre ses lèvres. "Love u" Ajoutais-je en me redressant avec un clin d'oeil et un sourire naturel sur mes lèvres. Un dernier regard et je vais piocher deux nouvelles bières dans la glacière, me dirigeant ensuite vers la petite zone de tension. "Salut! Je crois pas qu'on se connaisse : Nixon." Me présentais-je à l'attention d'Alex, comme si rien n'était, chaleureux avec tout le monde alors que la connaissance de chacun est assez basse. "Pas de vodka, que de la bière et des glaces, ce soir, désolé." M'excusais-je en me tournant vers la colombe (Veïa), lui tendant la seconde bière, avec un amusement certain peignant mes traits.

•

Tu viens d’arriver à cet anniversaire où, jusqu’à présent, tu ne connais que très peu de monde. Tu captes déjà un peu de tension, mais grosse ignorante que tu es, tu n’es au courant de rien et tu restes persuadée de te retrouver à un anniversaire où tout le monde semble aussi enchanté que toi. Tu adresses un sourire à un jeune homme (@Nixon Sherwood ) proche de @Neal T. Hood , après avoir souhaité l’anniversaire à ce dernier, et tu salues également une jolie blonde (@Nadia A-Sherwood) qui l’accompagne. Tu ne les connais ni d’Adam, ni d’Eve, mais après tout t’es là pour peut-être connaitre du monde. Peut-être. Ca te fait songer que t’as trois mois de retard sur la fête que tu souhaitais organiser pour ton propre anniversaire, peut-être que tu devrais attendre l’année prochaine. T’en sais trop rien. Ton idée germe dans ta petite tête, avec cette envie de location de chalet pour y inviter tes amis et fêter ton anniversaire comme il se doit.  Finalement, tu lèves les yeux vers deux nouveaux arrivants : @Milo Novak et @Mahé Rothschild . Enfin des visages connus, puisque tu t’es retrouvée à la PFO avec eux. T’as fait ton bizutage avec Mahé tout comme tu l’étais avec tes meilleurs amis : @Katalia Borgia et Jayson. Même si tu ne fais plus partie de cette confrérie, tu gardes au moins un bon souvenir de ce bizutage et du peu de temps passé là-bas. Les gens ont beau parler, toi tu t’y sentais bien malgré tout. « Merci Milo, ça me fait plaisir. Ca me manque un peu aussi j’avoue » dis-tu en lui rendant l’étreinte, mais ta liberté tu l’apprécies beaucoup également. C’était ce que tu recherchais et aujourd’hui, tu veux en profiter. « Merci Neal » dis-tu en acceptant la bière qu’il te tend, et en voyant @Lukas O. Spritz décapsuler la sienne comme un chef, tu lui tends ta bouteille pour qu’il en fasse de même, parce qu’autant dire que toi t’es complètement gauche avec un briquet en guise de décapsuleur. Finalement, tu profites du moment pour te poser face au soleil et faire la semi-carpette en attendant l’arrivée des invités. En entendant de nouvelles voix, tu finis par porter l’attention sur les nouveaux arrivants. Ton regard se pose immédiatement sur @Chris Rothschild , puis sur sa compagne pour la soirée (@Améthyste L. Wagner ) avec sa casquette vissée sur la tête. Elle est vraiment sérieuse ? Toi, ta mère t’en mettait une lorsque t’avais 6 ans, pour s’assurer que tu ne chopes pas le soleil. Tu ne peux te retenir de la dévisager de la tête aux pieds, puis à nouveau ton regard se porte sur l’homme avec qui t’a passé un peu de temps dans une piscine il n’y a pas deux jours (Chris). Tu fronces les sourcils, pas franchement conquise mais tu lui rends un signe discret alors que clairement, tu ressens une pointe de jalousie. Mais c’est sans compter sur ta brunette ( @Katalia Borgia ) qui te tire le bras avec sa délicatesse légendaire, et qui manque de peu de te faire manger le sable. Ouais ma cocotte, niveau discrétion on repassera, pense-tu. Elle te parle de la nana de Chris avec une amertume que tu lui connais lorsqu'elle décide de sortir les griffes « non et j’ai pas non plus envie de la connaitre, si tu veux savoir ». Malgré tout, tu gardes tes prunelles vissées sur lui et tu détailles ses moindre faits et gestes, y compris quand il enlace @Mahé Rothschild . Uh ? tu arques un sourcil, puis finalement toi et ta jalousie vous vous concentrez sur la seule chose qui te fait du bien à l’heure actuelle : le soleil ! Enfin, tu tournes le visage vers @Lukas O. Spritz , alors que tu sais qu’il connait bien mieux tout ce petit monde que toi « C’est qui la nana qui est arrivée avec le grand brun là ? » demande-tu bien plus discrètement que la "méthode Katalia". T’espère qu’il puisse te répondre. D’autres personnes rappliquent ; des personnes que tu ne connais toujours pas et tu les observes sans trop rien dire. Tu préfères jouer avec tes pieds dans le sable et puis en sentant le malaise qu’émet @Lukas O. Spritz à tes côtés, tu passe une main discrète dans son dos pour lui montrer qu’il n’est pas tout seul et que ça va aller. Tu lui adresses un sourire que t’espère rassurant en le voyant s’emparer d’une guitare. La tension est palpable, surtout lorsque @Mahé Rothschild , qui tire une gueule de six pieds de long, finit par extérioriser sa frustration. Tes yeux alors posés tantôt sur Chris, tantôt sur Nixon et Neal, ou encore sur la désormais surnommée « pimbeche » par ta meilleure amie, se posent malgré toi sur le couple ne serait-ce qu’une fraction de secondes. Cet anniversaire cache bien des surprises, et t’es persuadée que t’es bien loin du compte. Finalement, tu te lèves et à ton tour, tu tires Katalia par le bras afin de vous approcher de Neal « Tiens, c’est ton cadeau. C’est de notre part à toutes les deux. C’est une journée dans le centre bien être pour lequel je travaille. Pour deux personnes : sauna, massage, Jacuzzi et puis enfin un repas copieux et une nuit après une journée de détente. Encore Joyeux anniversaire Neal » dis-tu alors que tu gardes un sourire sincère sur tes lèvres.  Et puis peut-être que ça aide à changer les idées et à apaiser – un peu – les esprits, non ?

«Joyeux anniversaire Neal.» dis-je le sourire en coin, tentant de faire des efforts du mieux que je pouvais. Je saluais la personne qui nous fut présenté. Puis, tout a basculé très rapidement. Alors que je savais à la base que cette soirée n'était pas forcément une bonne idée. Je ne m'attendais pas à voir Milo, car il m'avait confirmé que son histoire avec Neal était terminée. Avais-t ‘il réussi à rester en bon terme avec lui aussi ? Une simple bise par politesse venait de déclencher la jalousie de Mahé. Moi qui croyais qu'il acceptait ma récente amitié avec Milo. Il faut croire que non. J'ai envie de m'enfouir dans le sable et j'avais l'impression de revivre le bal. J’entrouvre les lèvres pour tenter de répondre quelque chose à la jalousie de Mahé, mais je soupire, agacée, de cette réaction. Les baisers étaient un grand mot, une bise comme on le faisait dans notre pays. «Pour faire plaisir à tout le monde, il doit me frapper et m'ignorer quand il me voit ?» Alex relâche ma main et je fronce les sourcils. Mes joues rougissent pendant le commentaire et j'avais déjà les idées plein la tête. Car au-delà de tout ça il avait un détail qui ne m'avait pas échappé dans le Véritas. Il avait une histoire entre mon copain et Mahé et j'étais encore intrigué comme tout cela c'était passé et comment je ne l'avais pas su. «N'importe quoi...enchanté de faire ta connaissance Mahé tout de même» Le ton un peu cassé par la honte, mais aussi d'une certaine colère qui pourrait monté rapidement malgré moi dans ce genre de situations. Et maintenant je savais que la soirée allait être merdique et je devais m'éclipser au plus vite. «Bon j'ai besoin d'alcool...» En voulant me retourner pour partir loin, Nixon arrive vers nous bière à la main. Il arrive dans le néant ne sachant pas ce qu'il arrive, mais il me sauve d'une certaine manière. Je prends la bière, les étoiles plein les yeux et l'ouvre aussitôt pour en boire la moitié. «T'en fait pas c'est parfait ! Merci.» Je peux me passer de la vodka pour une fois, en autant qu'un peu d'alcool défile dans mon sang. Je pousse un sourire en coin à Nixon encore tendue, en espérant qu'une nouvelle présence puisse détendre l’atmosphère.

j'étais content de voir du monde. de me dire que même s'il y avait encore quelques tensions délicates, rien n'était insurmontable. je voulais surtout qu'on passe un moment agréable, revoir mes amis. jusqu'à preuve du contraire, ça n'a jamais fait de mal à personne.
oui, j'ai gardé mes distances avec @Neal T. Hood mais non pas avec veïa, je n'avais pas fait ça par provocation juste par habitude. parce qu'on a des coutumes identiques, et que l'on sait où se pose les limites.
si nous avions été russes, ils auraient eu de quoi paniquer, mais là... on parlait d'une bise. d'un joue à joue succin.
regardant @Mahé Rothschild en haussant un sourcil, me demandant s'il plaisante ou s'il est sérieux. je me rends vite compte qu'il l'est. mes yeux balayent l'assemblée et j'ai un putain de goût amer dans la bouche. de ce jugement dans les regards, de ces pseudos sauveurs d'ambiance qui ne tarderont pas à venir pour essayer d'apaiser les tensions. tensions qu'ils vont supposer que je crée car le véritas sur ma tromperie avec neal était encore frais. et l'image du garçon réservé avait été pas mal ébranlé.
mon cœur bat à mille, parce que ce n'était pas le but. de venir, de déclencher une guerre... je voulais laisser ça derrière moi. une jalousie juste après avoir été fiancés, de quoi j'ai l'air ? je détestais tellement qu'on m'affiche.
@Veïa Alvisio rétorque mais en vrai, j'ai rien à dire. suivant du regard celui de veïa vers mahé. j'ai profondément envie de me terrer sous le sable, parce que nous n'avions rien fait. mais d'un grain de sable nous pouvions créer une plage, puis une ville, un pays... un monde. d'un rien on pouvait atteindre tout.
je soupire. « lascia perdere, veïa, è un idiota geloso. » voyant @Nixon Sherwood arriver, je scinde le groupe proche de nous, donne un coup d'épaule à @Alex Ralston, m'éloigne au loin. trouver un air qui n'existe pas.
à quoi elle sert cette bague si c'est pour douter de ma fidélité dès que j'adresse à un mot à veïa.
ça ne tiendrait qu'à moi, je la jetterais. mais non, je préfère marcher sur la plage, me passer la main sur le visage. parce que sinon je prends le premier que je croise et je l'explose. « vraiment n'importe quoi, rien à foutre ici, moi. » donnant un coup dans le sable qui s'envole pour retomber de façon disparate sur le monde.
ce monde qui partait en fumée pour une simple bise. débiles.

Oui une fois de plus le jaloux que je suis l’a affiché, du moins c’est ce qu’il croit, je le vois, je le sens. Pourtant, j’ai fait mon possible pour ne pas parler trop fort justement parce que je sais comment @Milo Novak déteste ces criardes en publique. Pourtant c’est plus fort que moi et je lui ai dit à plusieurs reprises que je ne suppose pas les voir à proximité l’un de l’autre, parce qu’ils se sont aimés, d’un amour passionnel comme le nôtre. Je ne supporte pas et ne comprends pas comment on peut garder contact avec ses exs. Même si @Veïa Alvisio est en couple, qu’ils ont l’air de s’aimer, j’en ai rien à foutre, je suis comme ça et ce n’est pas parce qu’elle me fait ses petites remarques sarcastiques à deux balles ou ses grands airs de fille parfaite que je vais changer. Même @Alex Ralston a l’air du même avis que moi, même s’il le montre moins.
Je ne peux tout de même pas m’empêcher de la trouver pathétique face à son sarcasme et décide de ne rien répondre face à son enchanté pas du tout véridique et encore moins réciproque.
Milo qui m’insulte dans sa langue natale et qui s’en va. Il ne me reste plus rien à faire ici en vrai. Et je n’ai pas non plus envie de me coltiner cette blondasse pimbêche devant moi plus longtemps. Je cherche Milo du regard et voit arriver un mec vers nous, m’éclipse dans le sens opposé et décide d’aller faire le point sur ma vie et ce que je compte en faire un peu plus loin, assis sur le sable adossé contre un rocher. " Qu'ils aillent tous se faire foutre. " Je vais avoir la paix, certainement aucune personne ne viendra me voir… Pas après cette scène qui semblait si terrible aux yeux de tous, alors que ce n’était rien.

La tension était alors palpable mais je m’en fichais pas mal. Là, je voyais tout simplement rouge face à tout ce qui se passait. Tu étais encore proche de ton ex et ça m’allait pas, clairement pas. De toute évidence, le mec de ton ex aussi appréciait que très peu ces façons de faire finalement. Je n’étais pas le seul à mal voir les choses ce soir. Main lâchée, cœur presque brisé. Je n’aimais pas faire ça, encore moins être jaloux de la sorte. Mais qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Je t’aime et je cautionne pas tout ce qu’il t’a fait subir les derniers mois. « J’ai jamais dit ça. » que je te disais, insinuant qu’il devait te frapper. Non, jamais de la vie, il te touche je le tue, aussi simple que ça. Mais merde, ça me rend totalement fou cette histoire et je voulais tout envoyer en l’air. Seulement, un des gars de la soirée débarquait, sûrement pour rendre la situation bien moins électrique qu’elle ne l’était. Cause perdue, puisque Mahé s’en allait, rejoint par Lukas pas longtemps après. Milo lui, il se contentait simplement de parler en italien, seulement compréhensible par toi, non sans me bousculer de l’épaule, signe de provocation à mes yeux. Soufflant, je me tournais vers Nixon donc, et me présentais à mon tour. « Alex, enchanté vieux, mais j’suis désolé, j’dois y aller » Je voyais rouge. Vraiment. J’voulais pas en arriver là, mais il m’a cherché ce connard. Tu sais, j’étais prêt à faire des efforts, parce que t’en faisais en étant ici. Mais là, c’était la goutte d’eau. Et je partais ainsi à la recherche de ton ex, non loin de nous, qui marchait à quelques mètres. Et une fois à proximité, c’était de mes deux mains que je le poussais. « Tu t’prends pour qui oh? Tu crois j’suis ton pote ? » Et je réitère l’action, cherchant à le pousser dans ses derniers retranchements, comme il venait de faire avec moi avec son coup d’épaule.

le discernement n'est pas une qualité très prisée chez les italiens. il fallait seulement que je m'octroie ce tout petit temps de solitude pour trouver la force d'affronter le monde, et de finalement réussir à passer outre cet affront public. de cette jalousie qui rongeait notre couple comme la peste décimait des villages entiers.
je ne doute pas avoir fauté, comme beaucoup de monde... comme on me l'avait de nombreuses fois répété. l'erreur est humaine.
j'aurais pu me contenter de rien dire, de faire l'enfant. j'ignorais qu'être poli entrainerait autant d'ennui.
surtout que nous n'avions rien fait de détestable, une bise. mais j'oubliais à quel point ces américains étaient coincés du cul. et même mahé, pourtant anglais, semblait voir l'exercice comme quelque chose d'étonnamment déroutant. ah bon ?
bah tiens, de toute façon, il faut toujours un fautif à toutes les histoires. et à celle-ci, il semble tout trouvé : milo novak.
le souffle court mais la pression retombant finalement, je m'octroie de regarder la mer en me demandant si le mieux, ce serait quand même de partir.
j'avais souhaité son anniversaire à neal, j'avais revu mes amis, maintenant je pouvais peut-être rentré et éviter de croiser l'autre débile et ses grands airs. alors qu'il est pas plus imposant que moi.
de ces pseudos jalousies qui n'avaient pas lieu d'être mais surtout parce qu'on faisait état de notre relation avec veïa, mais et la leur, hein ? ils ont fait quoi, eux ? ils ont été où ? pourquoi il a été dit qu'ils se fréquentaient ?
me tournant vers le groupe, je vois mahé se diriger vers un rocher, suivi rapidement par un mec. c'est une blague ? bien sûr que c'est une blague, je vais l'exploser.
faut que je tue quelqu'un.
ceci dit, je vois pas tout de suite alex arrivé. et la première poussée me surprend, recule de quelque pas en fronçant les sourcils. la seconde, je recule de plusieurs pas encore en me protégeant de mes bras. c'est une putain de blague, il m'a touché ? avec ses doigts là ?
la même tentative, le pousse à mon tour. mais y a pas à chier, on est tellement en colère qu'il y a une tension qu'on ne peut pas nous retirer. « t'es rien pour moi, débile. » encore moins un pote. front contre front. le rouge aux joues d'une colère que je ne contrôlais plus. le rouge vire au noir. « c'est quoi ton putain de problème ? » lâchant son front pour me redresser. « oh laisse moi deviner, c'est moi ? facile. » je le regarde de haut en bas. « tu l'as touché ? » fronce les sourcils, serre les poings, garde ces deux pas de sécurité mais qui permettent de lui sauter à la gorge.« je parle de mahé. » des fois qu'il soit trop con pour comprendre. « parce que vous êtes beaux de nous reprocher d'être potes, mais c'est quoi votre truc à vous deux ? » et peu importe ce que tu vas dire, je t'étranglerai avec les deux mains.
mon histoire avec veïa est ce qu'elle est, pardonné et je ne cherche pas le tien de pardon. parce que si j'étais rassuré de la savoir entre de bonnes mains, heureuse et amoureuse... tu pouvais être sûr que là : je te déteste.