Ça fait SCRATCH ! quand ça s'envole et puis WIZZ !

with @Ji-hun Hwang & @Helena Walsh
warning : érotomanie ; prostitution.
29.11.2022 Wizzhair'd aesthetic center.

La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure lorsqu’il lui conta cet horrible accident qui aurait pu lui coûter la vie Un frisson parcourut son échine dorsale alors qu’elle ne pouvait nier qu’il faisait montre d’une volonté absolument remarquable et qu’elle lui enviait. Pour dire la vérité, même si elle demeurait toujours d’humeur optimiste en toute circonstance, s’il lui était arrivé pareille mésaventure, elle serait restée foncièrement éloignée de toute surface d’eau, même celles où elle aurait eu pied. Moins encore ne ce serait-elle inscrite dans un club de natation. Secouant ses boucles blondes, elle siffla, impressionnée : “Vous en avez du courage de voir ça comme ça quand même.” Mais il fallait croire que c’était effectivement sa destinée. “Du coup, on est venu vous sauver ou bien vous vous en êtes sorti tout seul ?” Elle était curieuse de son expérience. Loin de la fasciner, la mort n’était pas une expérience qu’elle connaissait de manière intime, n’ayant jamais eu à réellement l’affronter et n’ayant pas très envie de l’affronter non plus. A part celle de la femme de son amant mais cela était une autre histoire. “Vous avez dû avoir tellement peur.” Elle ne put s’empêcher de presser furtivement la main de son client même si elle devait conserver ses distances en toute circonstances. On lui en avait déjà fait la remarque au salon par ailleurs mais elle n’y pouvait rien, elle demeurait une sentimentale en toute circonstance. Même quand les circonstances ne s’y prêtaient pas forcément. En l’occurrence, une séance d’épilation à la cire.

“Le soleil.” répondit-elle instinctivement avant de froncer les sourcils. “C’est un élément le soleil ?” Elle fit mine de réfléchir, son côté blonde écervelée se révélant dans toute sa splendeur. Elle ne savait plus de quoi était composés les éléments. L’eau. Il n’y avait d’ailleurs pas un groupe qui s’appelait comme ça ? Sea, sex and fun ? Non. Earth, Wind and Fire ? Mais il n’y avait pas d’eau dedans. La jeune femme haussa les épaules avant de poursuivre. “J’aime la sensation des rayons du soleil sur ma peau, lorsqu’il vous caresse et vous entoure comme un amant le ferait dans une chaleur réconfortante. Lorsqu’il vous rougit la peau comme le ferait l’étreinte de celui que vous aimez et qu’il vous emmène dans une autre dimension chaude et apaisée.” Elle poussa un soupir, rouvrant les yeux pour jeter un coup d’oeil sur le temps maussade de novembre qui se laissait deviner par la fenêtre. Un soupir s’échappa de ses lèvres avant qu’elle ne se remette sérieusement au travail. Comme dirait la patronne, elle n’était pas payée pour flirter. “Parfois, je me demande pourquoi je reste à Boston.” se plaignit-elle alors qu’elle connaissait déjà la réponse.

Même s’il ne pouvait pas la voir, elle lui adressa un doux sourire quand il tenta de la rassurer sur les sentiments de son beau professeur à son égard. Elle aimerait le croire, elle voulait le croire mais en attendant, il était toujours marié et les papiers de divorce n’étaient toujours pas signés malgré ses belles promesses. “Merci, c’est gentil.” Elle secoua la tête. “Je vais finir par aller voir ailleurs définitivement à force.” Bon elle allait déjà voir ailleurs mais c’était uniquement parce qu’il fallait payer son loyer d’une part et parce qu’il n’avait qu’à lui accorder plus de temps et d’attention, d’autre part. “Oui, s’il vous plaît.” l’invita-t-elle en s’occupant de sa première aisselle, accordant toute l’attention et la délicatesse qu’elle pouvait lui accorder. “Ah mais je choisis les bonnes amies et les bonnes personnes. J’aime répandre l’amour autour de moi.” A dire la vérité, elle n’avait pas réellement créer de couple malgré les tentatives, ayant la fâcheuse manie de tomber amoureuse elle-même des garçons dont elle vantait les mérites à ses copines. Le rouge envahit d’ailleurs délicieusement ses joues face au compliment de son client. Ce n’était pas la première fois qu’un client la draguait mais jamais aussi gentiment. Il arrivait plus souvent que c’était les petits amis des clientes qui lui faisaient du rentre dedans en mode quelque peu bourrin. Tel n’était pas le cas avec Ji-hun.

“Attention.” prévint-elle avant de murmurer sur un ton de secret : “Il est très facile de me séduire mais on ne peut rien faire avec les clients.” Du moins dans l’institut. Elle rit doucement à la suite de sa phrase. Elle le comprenait en un sens mais pour être honnête, elle était prête à se caser depuis qu’elle avait lu ses premières histoires d’amour, donc depuis ses 8 ans. Malheureusement pour elle, aucun homme n’avait jusqu’à présent émis le souhait de se caser avec elle. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait de mal. Poils arrachés, elle applique immédiatement un linge sur la zone sensible afin d’apaiser la douleur et s’excusa. “Désolée, oui, c’est une zone très sensible. C’est bientôt terminé et après vous filerez dans l’eau à la vitesse de l’éclair.” Elle fronça les sourcils. “Même si je ne suis pas sûre que l’éclair soit une bonne chose dans l’eau.” Elle secoua la tête avant de porter son attention sur la deuxième aisselle. “Vous avez quel âge si ce n’est pas indiscret ? C’est normal je suppose si vous êtes encore à la fac de ne pas vouloir se caser. En plus, les garçons, vous êtes matures moins vite que nous.” Cliché sur cliché. “J’en sais quelque chose avec mon petit frère.”

Bien entendu, après s'être débattu comme il l'avait pu pour ne pas rejoindre les profondeurs, Ji-hun avait eu un sauveur. La grande silhouette de l'adulte l'avait éclaboussé lorsqu'elle avait sauté, et au moment où il avait senti des bras l'encercler, d'épuisement il s'était laissé aller. Malgré cette tragique expérience, l'eau était devenue sa meilleure alliée, celle-ci même qui lui avait offert des médailles et, mieux encore, la liberté. Elle avait été effrayante parfois, mais il en fallait plus au nord-coréen pour, qu'à sa juste valeur, il ne l'apprécie pas. Même si cette histoire appartenait au passé, la main empathique posée autour de la sienne fut grandement appréciée. Élément de son être avouer, il tourna la question à la professionnelle qui, de lui, s'occupait. Le soleil ; le feu. Il l'écouta attentivement, l'observa lorsqu'elle décrit sa préférence pour l'amour qui avait tendance à la brûler passionnément ; mais qu'était-ce que l'amour, finalement ? Pourquoi vous restez, demanda-t-il en voyant sa mine maussade tournée en direction de la fenêtre, vous êtes libre, après tout. Et c'était important de la préserver, la liberté. Il fallait peu pour la voir nous échapper ; il n'avait été seulement question que de trois générations pour sa Corée. Est-ce que l'homme qu'elle aimait le méritait ?

Elle semblait douter des sentiments de son amant, et Ji-hun ne put s'empêcher de relever que travailler trop ne voulait pas forcément dire qu'on n'éprouvait pas assez. Du moins, il se permit de le deviner en transposant sa vie à celui dont elle parlait. Du travail, l'Asiatique était aussi un acharné, et il ne comptait pas mettre ses projets au second plan au fil des années. Pour autant, ça ne l'empêchait pas de vouloir un jour se marier, et de construire avec la femme qu'il appréciera un beau foyer, à l'image de ce qu'il s'évertuait à rêver. L'option exclamée de la jolie blonde l'obligea à lâcher un doux éclat, et il affirma : un mal pour un bien parfois, peut-être que ça vous permettrait de juger s'il est bon de passer une vie comme celle-là, ou si, ailleurs, quelque chose de meilleur ne vous attendrait pas. Le doctorant parlait en connaissance de cause, car s'il maudissait l'infidélité de sa femme ou le manque de loyauté, il en avait aidé plus d'une à se délivrer d'une existence peu colorée. Plus d'une fois dans les champs à peine bon à récolter, il avait couché des épouses plus âgées, avait effleuré leur peau oubliée ou martyrisée, et de sa bouche avait dessiné des sourires sur leurs lèvres à présent fanées ; il pensait alors qu'à la tentation, il n'était pas toujours mal de céder.

Retourné sur le dos, la proposition de l'esthéticienne le surprit. Toutefois, il ne refusa pas, car s'il avait été plutôt comblé d'affection depuis qu'il avait rejoint la Maison, cela faisait quelques semaines que Joyce et lui, à ce niveau, étaient en froid ; jalousie invitée quand elle n'aurait pas dû exister, car sexuelle était la relation, l'un et l'autre s'étaient quelque peu éloignés de leurs addictions. Manque de caresses et de baisers, l'envie de faire l'amour s'invitait, il pourrait toutefois se satisfaire de simplement coucher. Peut-être que ça le titillait maintenant qu'à Boston il y avait de nouveau goûté, pour cette raison ne s'interdit pas de la charmer. Compliment glissé délicatement dans la foulée,  il fut heureux de constater qu'elle était réceptive à sa manière de l'aborder. Le rouge vous va bien, souligna-t-il dans une esquisse ; le rouge à lèvres, le rouge aux joues, peut-être devrait-elle penser à se parer de cette couleur aussi pour ses dessous. Pour ses copines, il fut désolé, avoua qu'il n'était pas prêt à se caser, pourra servir à un jour les amuser ; pourquoi pas ? Elle tira sur la bandelette de cire, et appliqua sur l'aisselle en feu de quoi l'adoucir. Il plaisanta, supposa qu'elle avait fait exprès pour avoir tenté de la séduire. Il lui donna quand même le deuxième dessous de bras.

Quand il fut question de son âge, Ji-hun répliqua secrètement : j'ai l'âge qu'il vous plaira. Difficile de passer à côté de l'air malicieux qui s'octroya le droit de posséder ses lèvres bombées. Il était d'ordinaire un homme bien mystérieux, et comptait bien le rester. D'ailleurs, dans le fichier clients, il n'avait pas informé toutes les données. Quand il fut temps de donner sa date de naissance en raison d'une carte de fidélité, il avait dicté le jour et le mois, avait refusé d'en divulguer l'année, préféra qu'on indique celle à laquelle il avait commencé à devenir un client régulier. Ces interventions étaient originales, question-réponse qu'elle s'offrait et qui le faisait intérieurement marrer ; cette femme était plus solaire qu'il ne l'avait pensé. C'est vrai, interroga-t-il quand il fut question du cliché. Il sourit, amusé, parce qu'on le décrivait quand même de quelqu'un de calme et posé. Qu'est-ce que vous entendez par « maturité », demanda-t-il, curieux ; qu'est-ce qu'elle attendait d'un homme dans son intégralité ? Vous devez être le fantasme de beaucoup, commenta-t-il par la suite, c'est un endroit assez privé pour imaginer tout ce qui pourrait se passer. Et peut-être qu'elle deviendra une ou deux fois l'actrice de ses envies aussi ; elle tira une deuxième fois, seul son bras tout à coup se contracta.

Je vous remercie, passa-t-il ses doigts longilignes sur l'épiderme lisse de laquelle elle venait de s'occuper, c'est doux je n'en reviens pas. Quand elle était abandonnée à son état sauvage, sa pilosité l'était aussi, mais quand il était question de la raser, il ne pouvait faire mieux que ça – bien malgré lui. Il s'assit sur la table  de soins et supposa qu'il était temps de retrouver ses habits. Est-ce qu'il y a un endroit où je dois mettre ça, l'interrogea-t-il en touchant le bord du slip en coton qu'il avait porté tout du long. Réponse obtenue, il baissa la tête en guise de remerciements, et derrière le paravent disparu. Vêtements qu'il enfila aussi vite qu'il le faisait dans les vestiaires de la piscine où il nageait, il revint au comptoir près duquel une cliente attendait son tour, un livre de star elle bouquinait. C'était vraiment une très belle expérience, dit-il à la trentenaire, je reviendrai, Héléna. Sur le haut de sa poitrine, son prénom était inscrit. Et j'espère que ce sera encore vous la prochaine fois, fit-il, le sourire grand. De sa poche arrière, il sortit son portefeuille et lui posa : je vous dois combien ? Qu'importait le prix, un pourboire elle méritait aussi.

Ça fait SCRATCH ! quand ça s'envole et puis WIZZ !

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Pourquoi restait-elle à Boston ? C’était une excellente question et dont elle connaissait l’âpre réponse. Elle avait beau se plaindre, exiger de Lewis qu’il quitte son épouse afin de leur permettre de vivre leur amour en plein jour, lui faire du chantage entre deux coups de rein pour lui faire comprendre ce qu’il pouvait rater en la laissant s’éloigner, rien n’y faisait. Le beau professeur d’histoire était une évidence qui s’imposait à elle chaque jour. Ils avaient eu leurs hauts et leurs bas, continuerait d’en avoir, de se séparer avec perte et fracas et de se réconcilier sur l’oreiller, les yeux nimbés de larme à l’idée d’être loin l’un de l’autre. C’était lui, nul autre. L’homme de sa vie. Son âme sœur. Son maintenant et pour toujours. Pour toute réponse néanmoins, elle adressa un sourire couplé d’un haussement d’épaule à son client avant de lui murmurer, amusée : « Si je partais, je ne pourrais plus m’occuper d’aussi charmants clients. » Elle laissa un petit rire charmeur éclater avant de froncer le nez de manière mutine. « Avouez que ce serait dommage. » Pas de relation avec les clients mais cela ne l’empêchait pas de pouvoir gentiment draguer ces derniers si rien ne se passait d’autre entre ces 4 murs que ce à quoi ils avaient payé. Fort heureusement pour la romantique jeune femme, la plupart de ses clientes étaient des femmes dont le corps l’indifférait à défaut d’alcool dans le sang. Il n’en était pas de même pour les hommes et réciproquement, de ce qu’elle pouvait parfois constater quand il lui était demandé d’épiler la plus sensible des zones de ces messieurs. « Peut-être oui. » concéda-t-elle, même si elle ne sentait pas capable de le quitter définitivement, de tirer un trait sur tout ce qu’ils avaient vécu et pourraient encore vivre. Elle était bien trop attachée à ses fantaisies et ses rêves d’amour éternel pour le moment. Ils étaient toujours parvenus à se retrouver : c’est ce que cela signifiait quelque chose. « L’amour … » soupira-t-elle. « Il rend parfois bête en plus d’aveugle. » Même si elle était certaine de ce qu’elle voulait et de ce qu’elle avait bien l’intention d’obtenir.

Elle éclata de rire quand il l’accusa d’avoir voulu se venger, ses boucles blondes dissimulant mal le rouge qui empourpra ses joues au nouveau compliment adressé par le jeune homme. Chaque minute passait avec lui le rendait toujours plus plaisant et au vu de leur conversation, elle se savait sur une pente glissante. Elle avait été sincère quand elle lui avait dit combien il était facile de la séduire. Elle tenait  son emploi et se félicitait d’avoir commencé par les jambes pour éviter à sa main de glisser sous la serviette. « Exactement ça. » reprit-elle, reléguant aux confins de son imaginaire l’envie fugace que leur séduction réciproque tentait de les amener. « Vous n’êtes pas aussi prêts que nous. Que ce soit pour l’amour ou pour penser à votre avenir. Vous êtes trop dans l’instant présent. Mais ça viendra. » Elle dut prendre sur elle pour ne pas lui donner une pichenette mais ne put s’empêcher d’avoir le regard pétillant de malice en même temps que la mine offusquée. Evidemment qu’elle représentait parfois un fantasme, souvent d’ailleurs dès lors qu’elle officiait également en qualité de Daddy girl. « Vous n’imaginez pas le nombre de clients qui m’ont demandé des petits extras. » soupira-t-elle avant de secouer la tête. « Mais nous ne sommes pas ce genre de salon. Il y a le Nirvana pour ce genre de chose. » Elle lui arracha la bandelette sous la deuxième aisselle avec la même délicatesse qu’auparavant avant d’appliquer, une fois encore, une serviette chaude pour anesthésier l’éventuelle douleur. Elle nettoya les dernières traces de cire. « Quand on y réfléchit bien, tout est prétexte à fantasme. Salon de beauté ou vestiaire collectif de l’équipe de natation. » le titilla-t-elle à son tour. « Tous ces beaux mâles musclés qui prennent leur douche ensemble. Ca doit faire tourner la tête à nombre d’étudiantes. »

Elle hocha la tête comme remerciement. « Merci, contente que le résultat vous plaise. Vous pouvez le mettre dans une petite corbeille qui se trouve à côté du paravent. » lui indiqua-t-elle avant de se détourner et de nettoyer son poste de travail pendant qu’il se changeait. Elle lui laissa retrouver toute son intimité et alla l’attendre derrière la caisse, complétant la carte de visite du magasin de son numéro de téléphone. Elle tapa sur la caisse enregistreuse. « Ca fera 60 dollars s’il vous plaît. Ce sera avec grand plaisir que de vous revoir. N’hésitez pas à demander la prochaine fois et… » Elle lui tendit la carte de visite avec son numéro au dos. « Si vous n’avez pas peur de servir de cobaye, je commence une formation en massage. Histoire de vous remettre des compétitions. »

TOPIC TERMINE.