We own the night.

with @Ellie Thatcher
warning : alcool, rupture.
08.04.2024 Donovan's, City Center

Il était parti. Il avait rejoint sa catin et avait quitté la ville sans un égard, sans un au revoir pour elle. Après tout ce qu’ils avaient partagé, après toutes les promesses qu’il lui avait faites, après toutes les années pendant lesquelles elle l’avait attendu, sûre de la puissance de leur histoire d’amour. Il l’avait quitté comme un vulgaire caca. Comme les crottes de chien qu’elle lui laissait sur son paillasson. Elle avait beau se dire qu’il ne la méritait pas et qu’elle avait le droit au bonheur au côté d’un autre. Un sémillant médecin, peut-être. Ou un rustre agent de sécurité. Non, tout ce qu’elle voulait c’était lui et toujours lui. Et c’était lui qui ne voulait plus d’elle. Elle ne comprenait pas : elle était belle, intelligente. Bon, peut-être pas intelligente, mais elle était belle et jeune et sacrément douée au lit. Que lui fallait-il de plus ? Un soupir s’échappa de ses lèvres parfaitement ourlées d’un rouge vif. Elle entendait les vivas d’un groupe de pompiers qui ne lui prêtaient guère d’attentions, renforçant son sentiment de solitude et déchet humain. Peut être que les verres qu’elle enchaînait seule au bar n'aidaient nullement au tableau attirant qu’elle aurait voulu faire naître autour d’elle.

Un autre ? Elle ferme douloureusement les yeux en secouant la tête alors que d’une voix brisée, elle répond : “Il n’y aura jamais personne d’autre que lui.” répond-t-elle à voix haute, le coeur un peu plus brisé de cette cruelle réalisation. Avant d’ouvrir les yeux et de les poser sur la barmaid qui lui proposait de reprendre son verre vide. Aussitôt, ses joues s’empourprent, un peu plus que l’alcool ne l’y autorise et elle tente de se redresser pour se redonner une contenance. “Euh … oui s’il vous plaît.” répond-t-elle finalement, embarrassée avant de se passer la main dans les cheveux. “A tout hasard, vous savez pas combien on risque en cas de mort accidentelle ?”