À peine la décision prise de quitter les lieux que Ji-hun fit au mieux. Via le téléphone un lyft fut commandé de quelques manipulations effectuées. D'un message il prévint ses potes qu'il s'en alla, à une main il tapota, puisque l'autre tenait celle de Lilia. Quelle soirée, se permit-il d'exclamer alors qu'ensemble ils sortaient, laissant derrière eux le bal complètement défiguré. Sur le trottoir, les étudiants s'empressaient de monter dans les véhicules appelés, le leur n'était pas encore dans le coin, de ces quelques minutes profita le brun. Heureusement que je venais pour toi, il avoua que, pour lui, la fête n'avait pas tant d'importance que ça. Il caressa le dessus de la palme de ses doigts, et la dévisagea – encore une fois. Les yeux brillants d'un sentiment qui s'intensifia, il était heureux d'être là. Incompréhensibles étaient les dégâts causés à la soirée de fin d'année, mais il était à dix mille lieues de s'en inquiéter. Et quand bien même la journée l'avait épuisé, sa fleur de lys lui avait énormément manqué, si bien qu'il se sentait de faire nuit blanche pour profiter pleinement de sa présence à ses côtés.

Tête tournée vers une voiture marquée d'un logo qu'il reconnaissait, le portable vint confirmer que c'était de leur chauffeur qu'il s'agissait. Il entraina alors sa copine avec lui, ouvrit la portière et, tout sourire, lui dit : c'est notre ticket gagnant pour le Paradis. Il l'aida à grimper et, à son tour, finit par s'installer sur la banquette aussi confortable qu'un canapé. Il se pencha pour confirmer l'adresse qu'il avait donnée, celle de la doctorante avait été la destination indiquée. Première fois qu'il osait s'inviter chez elle, mais avait fait comprendre qu'elle aimait le voir entreprendre, la demoiselle. Ce n'était pas tombé aux yeux d'un malvoyant, pour la deuxième entreprise il ne perdit pas de temps, de son emprise serra la cuisse délicatement. J'ai pris tout juste le temps de lire le dernier message que tu m'as envoyé, parce que sur le départ, il vécut les dernières heures en accéléré, on peut en parler ? Le mot  « famille » pour les décrire, qu'est-ce qu'elle voulait dire ?

@Ji-hun Hwang ✧ Lilia leva les yeux vers Ji-hun, un sourire tendre illuminant son visage malgré le bal gâché. La brunette serra doucement la main de son bien aimé, appréciant la chaleur rassurante de ses doigts entrelacés aux siens. «Moi aussi, je suis contente que tu sois venu. Je ne m’y attendais tellement pas…» Répondit-elle avec sincérité. La soirée avait été chaotique, et les événements de la fête étaient encore flous dans son esprit, mais tout cela semblait bien loin maintenant qu'elle était avec lui. Elle se rapprocha du jeune doctorant, cherchant un peu plus de réconfort dans sa proximité. «Peu importe ce qui s'est passé, le plus important c'est que tu sois là,» murmura-t-elle en posant sa tête sur son épaule alors qu’ils attendaient leur taxi. Elle ferma les yeux un instant, se laissant bercer par la tranquillité du moment malgré le tumulte environnant des étudiants pressés de quitter les lieux. Lilia ouvrit les yeux et le regarda avec une tendresse renouvelée. Son regard se perdit dans le sien, trouvant là une paix et une certitude qui faisaient écho à ses propres sentiments. La soirée avait peut-être été un désastre, mais cela n'avait plus d'importance. Seule comptait la présence de Jay à ses côtés, transformant une nuit ordinaire en quelque chose de précieux et de mémorable.

La jeune femme s'installa confortablement dans la voiture, jetant un coup d'œil à son homme avec un sourire amusé. «Le Paradis, hein ?» répéta-t-elle doucement, savourant la légèreté de sa phrase malgré le tourbillon d'émotions qui l'habitait. Lorsqu'il mentionna son message, elle sentit une légère rougeur monter à ses joues. Elle tourna la tête vers lui, prenant une profonde inspiration. «Oui, bien sûr qu'on peut en parler,» répondit-elle en posant sa main sur la sienne, pressant doucement ses doigts. «Quand j'ai utilisé le mot "famille", c'était parce que c'est ce que tu représentes pour moi, Jay.» Elle chercha son regard, espérant qu'il comprendrait la profondeur de ses sentiments. «Je sais que ça peut paraître un peu précipité, mais quand je suis avec toi, je me sens chez moi. Tu es celui qui me comprend, qui me soutient, et avec qui je me sens le plus heureuse.» Elle marqua une pause, cherchant les mots justes. «Pour moi, la famille, c'est plus qu'un lien de sang. C'est un sentiment de sécurité, de compréhension et d'amour inconditionnel. Et c'est ce que je ressens avec toi.» Elle serra doucement sa main, espérant que ses paroles atteindraient son cœur. «J'espère que ça ne te fait pas peur,» ajouta-t-elle avec une petite hésitation. «Je veux juste que tu saches à quel point tu comptes pour moi.» dit-elle avec un petit sourire craintif.

La voiture que Ji-hun avait commandée se retrouva dans la rue où ils avaient patienté, et tel un homme galant et bien élevé, le Nord-coréen ouvrit la portière à celle qu'il était venu retrouver. Il lui sourit quand, devant lui, elle passa, puis prit aussitôt place aux côtés de Lilia. Quelques mots échangés avec leur chauffeur avant de porter une main sur la cuisse de sa fleur. À deux reprises entreprenant, il ne s'arrêta pas là pour autant, discussion qu'il avait pensé engager dès lors qu'il avait pris connaissance des mots qu'elle lui avait destinés. Il savait qu'elle n'aurait pas refuser de s'expliquer, ses yeux vers elle furent tournés et il lui donna la parole sans l'arrêter. Il se concentra pour en comprendre l'intégralité, car lorsqu'il s'agissait d'amour, il avait peur de mal interpréter. Mais de sa part aucune erreur, ce qui réchauffa son cœur et le plongea dans un indescriptible bonheur – les joues légèrement rosées de le constater, il peina à garder son regard sur elle posé, un brin intimité. Ça ne me fait pas peur, il affirma toutefois, la confiance présente dans sa voix.

Il laissa un petit temps filé, juste assez pour se remémorer les expressions qu'elle avait utilisées et finit par remarquer : c'est fort ce que tu me dis là. Et si c'était aussi puissant que dans sa langue il ne savait pas, mais il était plus qu'heureux d'entendre ça. Je me suis freiné à me projeter, il devait bien lui confesser, parce que j'ai compris que sortir avec quelqu'un ici, ça ne voulait pas forcément dire qu'on voulait faire sa vie avec lui. Peut-être aussi parce que ses premiers espoirs avaient fait naître du désespoir. Que ce soit avec Joyce ou Lilia, un autre homme s'était ajouté à l'équation, ça lui avait passé l'envie de faire des prévisions sur l'avenir de la relation. Mais il est clair qu'aujourd'hui je ne me vois pas vivre sans toi, il fit d'une traite, tant de choses lui passaient par la tête. Coup d'œil jeté dans le rétroviseur, il croisa le regard du chauffeur, alors sa langue resta muette quand son cœur était en fête ; est-ce qu'elle l'entendait tambouriner ? C'était pour elle qu'il s'était mis amoureusement et sincèrement à danser. Qu'importait ô combien Ji-hun était un homme réservé.

Je crois qu'on devrait sérieusement commencer à parler de l'après, il supposa que c'en était assez de faire comme s'ils s'en fichaient ; c'était dire combien elle comptait. Mais pas tout de suite, il lâcha sa cuisse au profit de sa main, l'enveloppa avec soin, j'ai besoin de te retrouver. Parce qu'elle lui avait tant manqué. Et la façon avec laquelle il la fixait attestait d'ô combien il avait envie de l'aimer – pour de vrai, ça avait toujours été.

@Ji-hun Hwang ✧ Lilia avait doucement levé les yeux vers Ji-hun, un mélange de surprise et de tendresse dans son regard lorsqu’il évoqua son dernier message. Elle lui sourit doucement, avant de commença à parler avec une voix douce et sincère. Ce n'était pas facile de trouver les mots justes, mais il fallait qu’elle s’explique. Il comptait énormément pour elle et ce qu’elle ressentait pour lui est vrai et profond. Elle avait peur de l’avouer, peur de ses réactions, mais maintenant elle savait qu’elle pouvait lui confier son cœur. Il a su montrer à quel point il tenait à la jeune brunette, et cela signifiait beaucoup. Après une longue apnée, la jeune femme prit une grande inspiration avant de conclure, ses yeux brillants d'émotion.

Quand vint le tour du jeune doctorant, la brunette resta silencieuse un moment, absorbant ses douces paroles. Ses yeux brillaient d'une émotion contenue, et elle sentait son cœur battre à l'unisson avec le sien. Après un instant, elle prit une profonde inspiration, les mots se formant lentement mais avec une clarté indéniable. «Jay,» commença-t-elle, sa voix douce mais ferme. «Je sais que je n'ai pas toujours été facile à comprendre, que mes hésitations ont pu te blesser. Mais chaque instant passé loin de toi m'a fait réaliser à quel point tu es important pour moi.» Elle marqua une pause, se remémorant encore leur rupture et ses raisons. Mais son regard était plongé dans celui de Ji-hun, cherchant à y ancrer toute la sincérité de ses sentiments. «Je ne veux plus me cacher derrière des doutes ou des peurs. Tu comptes plus que tout pour moi, et je suis prête à parler de l'après, de notre avenir ensemble. Parce que, tout comme toi, je ne me vois pas vivre sans toi.» Sa main se serra un peu plus autour de celle de son homme, une chaleur réconfortante se diffusant entre eux. «Mais tu as raison,» continua-t-elle avec un sourire tendre. «Retrouvons-nous d'abord, parce que tu m’as énormément manqué !» Elle se rapprocha de lui, leur proximité renforçant encore l'intensité de l'instant, puis déposa un doux baiser contre sa joue.

Le taxi s’arrêta doucement devant l’immeuble de Lilia. Jay ouvrit la portière et descendirent tous deux sur le trottoir, leurs doigts toujours entrelacés. Ils échangèrent un sourire complice avant de se diriger vers l’entrée de l’immeuble. La fraîcheur de la soirée procura une douce excitation à la brunette, accentuant la chaleur de leurs mains jointes. Arrivés devant la porte de l’appartement de Lilia, elle sortit ses clés et ouvrit. l’appartement sembla soudain plus intime, presque protecteur. Lilia ferma la porte derrière eux et se tourna vers Ji-hun. Les lumières tamisées jetaient des ombres douces sur leurs visages, accentuant l’intensité de leur regard. «Je pense que tu manques à mon appart aussi» murmura Lilia, sa voix emplie de tendresse et d’excitation mêlées.

Un sourire presque moqueur naquit sur le bas de son visage ; savait-elle ô combien les femmes lui semblaient parler un autre langage ? Les comprendre n'était pas juste compliqué, c'était presque à s'en torturer. Mais, après coup, lorsque ça s'arrangeait, il y avait de quoi s'en amuser – ce ne sera rien de plus que des anecdotes à conter aux enfants qui s'ajouteront peut-être dans leur foyer. Il était vrai que la distance avait été leur alliée, leur avait permis de se rendre compte à quel point l'autre avait fini par leur manquer, et de prendre conscience qu'il était temps de parler de l'avenir plus sérieusement. Ça avait don de le faire flipper, car ce n'était pas un sujet anodin qu'ils allaient aborder, mais son doctorat allait se terminer, leur relation n'était pas un paramètre à négliger pour l'après.  Mais pour l'heure ils furent d'accord : attendre un tout petit peu encore. Car avant et jusqu'au jour de son départ ils n'avaient pas trouvé énormément de temps pour se voir, c'était l'occasion rêvée pour combler ce qu'ils n'avaient pu se donner comme amour avant de se séparer. Les yeux surent communiquer, autant que ces doigts qui ne cessaient de se caresser à l'abri du chauffeur qui conduisait.

Lilia et Ji-hun arrivèrent devant l'immeuble où se trouvait l'appartement, la course validée, ils rejoignirent la porte d'entrée avec empressement. Ils ressentir le besoin de retrouver un peu d'intimité, de fuir les regards qui pourraient se montrer indiscrets. Le Nord-coréen l'a suivi du hall jusqu'à l'étage où elle habitait, et se laissa inviter dans le logement qu'il connaissait. Il se défit de ses chaussures pendant que la porte se fermait, face à face initié par la jeune femme alors qu'il retirait la veste qui l'habillait. Alors permets-moi de demander pourquoi ces murs, auxquels j'ai soit-disant manqué, n'ont pas encore eu l'honneur de te voir m'embrasser, annonça-t-il comme un défi. En coin il sourit, et plus longtemps il n'attendit. Il prit les devants, allant poser ses lèvres sur les siennes amoureusement, sa paume se posa au-dessus d'une oreille en même temps. Il les fit se mouvoir une seule fois avant de les séparer, front contre front posé, paupières fermées, il l'obligea à rester tout près et inspira son odeur avant de longuement expirer. C'est dommage qu'on n'ait pas pu danser, il finit par avouer, mais, promis, il saura lui proposer une bien meilleure activité.

@Ji-hun Hwang ✧ Parfois, il fallait de la distance pour réaliser à quel point quelqu'un nous manquait et Lilia l’avait appris de la manière la plus dure. Elle en avait souffert mais elle était heureuse qu’ils se retrouvent enfin. Elle regardait son homme avec tendresse, sa surprise lui avait réchauffé le cœur. Et parler d'avenir était certes flippant, mais tout aussi excitant. Ils avaient traversé pas mal de choses ensemble et ils étaient prêt pour cette discussion. Mais pour l’instant, il fallait profiter de leur temps, profiter de ces moments. Et puis, qui sait ? Peut-être que ce chauffeur aura des histoires à raconter sur ces deux amoureux qui n'ont pas pu se quitter des yeux pendant tout le trajet.

Une fois dans l’appartement, Lilia jeta un regard rapide à Ji-hun, un sourire taquin au coin des lèvres. Elle déposa son sac près de la porte et avança de quelques pas dans l’appartement, se retournant pour faire face à son compagnon. Ses yeux brillaient d’une lueur malicieuse. «Peut-être que ces murs attendaient simplement le bon moment,» rétorqua-t-elle en croisant les bras, un léger sourire sur ses lèvres. Elle s’approcha de lui, ses pas résonnant doucement sur le sol. Lorsqu’elle fut à sa hauteur, elle leva une main pour effleurer son visage, ses doigts glissant délicatement le long de sa mâchoire. Mais sans attendre sa réponse, le jeune brun combla la distance entre eux et l’embrassa tendrement, savourant la douceur de ses lèvres contre les siennes. Lorsqu’elle se recula légèrement, ils gardèrent leurs fronts l’un contre l’autre, les yeux fermés, profitant de l’intimité du moment.

La porte derrière eux s’était refermée doucement et, dans un mouvement fluide, leurs fronts se touchèrent, leurs souffles se mêlèrent, créant une bulle où seuls eux deux existaient. Une atmosphère intime et apaisante les enveloppa. Jay soupira, sa voix empreinte d'un léger regret qu’ils n’aient pas pu danser au bal ce soir. Lilia leva alors les yeux vers lui, un sourire tendre éclairant son visage. «Ne t’inquiète pas,» murmura-t-elle. «Il y aura d’autres occasions, d’autres bals. Et puis, qui a besoin d’un bal quand on peut danser à sa façon, ici et maintenant ?» Elle recula légèrement, ses yeux scintillant d’une lueur espiègle. «Viens,» dit-elle en lui prenant la main. «On peut faire une toute autre danse dans ma chambre.» La brunette sentit son cœur s’emballer alors qu’elle l’entraînait doucement mais résolument vers le couloir. Ses yeux plongèrent dans ceux du bel asiatique, cherchant une réponse silencieuse. L’éclat dans son regard était à la fois une promesse et une invitation. Sans un mot de plus, elle s’avança, laissant derrière eux les regrets de la soirée, pour créer ensemble des souvenirs bien plus précieux.

À la réponse de Lilia, il fallait comprendre que les murs étaient plus patients que l'homme qui se tenait là, et c'était vrai, tous deux le savaient déjà. Ils avaient été privés de la proximité bien des journées, bien des soirées, et en plus de penser que la surprise ferait du bien à sa bien-aimée, il espérait également voir leurs corps se rapprocher à l'heure où naitraient les opportunités. Il ne savait toutefois pas que le moment arriverait aussi vite que ça. Baiser volé amoureusement aussitôt qu'elle eut fait quelques pas en avant, il resta tout prêt, au repos, appréciant le parfum naturel de sa peau. Ce bal devait être son dernier, car il pensait demander à défendre sa thèse en janvier, pour cette raison il aurait aimé la faire danser, d'autant que pour l'occasion elle s'était apprêtée, avait trouvé une jolie robe pour le thème qui avait gagné. Alors, des bals il n'y en aura pas cent, mais la suite de sa phrase piqua sa curiosité sincèrement. Sa tête se pencha en la regardant alors qu'elle s'éloignait en reculant. Lèvre pincée entre ses dents lorsqu'il en comprit la signification, et bien entendu il ne refusa pas l'invitation. Main dans la sienne, il la suivit et ne s'intéressa qu'à elle, sur le chemin contempla  ce que lui offrait de voir la demoiselle.

Ils arrivèrent dans la chambre à coucher, entre temps l'excitation avait forcément grimpé, les formes ayant retenu l'attention du bridé. Il finit par se rapprocher, laisser leurs bas-ventre se frôler alors qu'il empoigna gentiment d'une main une partie de son fessier. L'autre tâcha de dégager les mèches foncées, afin qu'il vienne torturer le cou de milliers de baisers. Il laissa sa bouche se promener là où elle le désirait, tant qu'elle voyageait sur les parties sensibles qu'il connaissait. Sous la mâchoire, près de l'oreille, contre la jugulaire, tant d'endroits qui existaient pour la satisfaire. Il resta un moment à dessiner, de sa bouche et son muscle, des figures tantôt angulaires, tantôt circulaires, et ce ne fut pas pour lui déplaire. Retourne-toi, il murmura, entre deux coups de langue offerts au derme délicat, ce serait bête que je vienne à la déchirer, sans le faire exprès. À cause de l'envie d'elle qui pourrait soudainement se décupler.