And for a fortnight there, we were forever.

with @Mason d'Harcourt Witter
warning : sexe sans lendemain ; gênance.
06.05.2024 Witter industrie


Première journée et contrairement à nombre de ses camarades de classe, Helena n’était pas plus nerveuse que cela. Peut-être était-ce du au fait que les entretiens s’étaient bien passées avec la quinquagénaire qu’elle avait rencontrée pour ce stage, la trentenaire étant des plus sociables et souriantes. Peut-être était-ce du au fait que les études suivies et le stage y afférant n’étaient pas réellement déterminant : elle avait son emploi d’esthéticienne et sa clientèle de massage qui commençait à bien décoller. Peut-être était-ce du au fait qu’elle était plus âgée que les autres étudiantes et avait parfois l’impression d’avoir vécu milles vies au fur et à mesure de ses pérégrinations amoureuses. Peut-être était-ce du au fait qu’elle s’était envoyé en l’air la veille au soir et avait pris son pied avec un séduisant et ténébreux inconnu. En conséquence, il irradiait de la jeune femme une lumière apaisée et solaire qui lui permettait de bien moins stresser que Janine qui commençait, comme elle, son stage au sein de l’entreprise Witter Industries.

Arrivées comme deux jumelles, la brune et la blonde furent rapidement séparées pour être attachées à des services différents. Le service commercial pour Janine ; le service administratif pour Helena. Ce qui avait été convenu dès l’origine et ce qui intéressait bien plus la New Yorkaise d’origine. Elle connaissait déjà le volet commercial d’une entreprise de toute manière et n’avait manifestement rien à y apprendre. “Helena, est-ce que tu peux apporter ces documents à Christina ?” lui demanda sa tutrice en lui montrant un sérieux paquet de dossiers. “Oui bien sûr ! Qui-est ce?” répondit-elle en observant avec inquiétude la tour de documents et en s’interrogeant silencieusement sur la meilleure manière de conjuguer ses talons aiguilles, sa jupe crayon et le port dedits documents sans les faire tomber. “Comptabilité. Dernier étage.” Elle adressa un petit hochement de tête avant de se saisir de ces derniers et de se diriger vers l’ascenseur. Il n’y avait pas beaucoup d’étages mais c’était plus pratique comme ça.

Par elle ne savait quel miracle, elle parvint à appuyer sur l’appel de l’ascenseur avec son coude mais se retrouva en difficulté pour appuyer sur l’étage vers lequel elle souhaitait se rendre, sa frimousse dépassant à peine de la pile de dossiers. Heureusement, elle aperçut une silhouette dans l’ascenseur. “Bonjour, ça ne vous dérange pas d’appuyer au dernier étage s’il vous plaît ?” lui demanda-t-elle en bataillant pour tout conserver entre ses bras.

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with @Mason d'Harcourt Witter
warning : gênance.
06.05.2024 Witter industrie

C’était tout de même assez gênant de se retrouver dans pareille situation et elle avait l’impression de retourner des années en arrière mais elle savait que ce ne serait que pour quelques semaines. Tant pis si on lui demandait des tâches subalternes. De toute manière, ce n’était pas comme si elle pouvait prétendre à un niveau particulièrement élevée compte tenu de son intelligence restreinte, selon certains, de blonde, selon d’autres. Même si elle était une fausse blonde mais ça, tout le monde ne le savait pas forcément. Son coeur manqua un battement lorsqu’une voix masculine et sensuel lui répondit. Bon, elle n’était peut être pas sensuelle volontairement mais elle ne put empêcher comme des petites bulles de champagne venir courir le long de son bas ventre pour venir pétiller en son sein en l’entendant lui proposer son aide. Etait-ce le caractère grave de la voix ? l’attitude chevaleresque de ce dernier ? ou les réminiscences de la nuit de folie qu’elle avait vécu avec un séduisant quadragénaire dont la voix lui ressemblait ? Ou peut être tout ça à la fois. “Oui.” Sa voix dérailla au point qu’elle dût se racler la gorge pour se reprendre.

“Oui, je veux bien que vous appuyez sur le dernier étage si ça ne vous dérange pas ?” Pas qu’elle veuille jouer les femmes fortes et les féministes, elle n’était clairement pas de ce genre. Mais elle ne voulait pas se faire réprimander dès son premier jour pour avoir mis des dossiers sans doute sensibles entre des mains d’inconnu qui n’avait pas vocation à les avoir. “Merci.” souffla-t-elle avant que finalement le poid des dossiers ne finissent par lui glisser des mains quand elle tenta de les remettre fermement contre sa poitrine. “Non !” s’exclama-t-elle mais trop tard : ils gisaient sur le sol, leur contenu éparpillé sur ce dernier. Aussitôt, elle se mit à quatre pattes et tenta de les ranger, espérant ne pas mélanger les feuilles dans les mauvais dossiers. “Oh non, non, non !” se plaignit-elle tandis qu’elle les rassemblait d’un air paniqué. “Première journée et je fais déjà des conneries !”

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with @Mason d'Harcourt Witter
warning : gênance ; dominance.
06.05.2024 Witter industrie

Ne sachant guère plus où se mettre, tentant de rattraper ce que ses bras étaient incapables de faire, elle dut se mordre les lèvres pour ne pas laisser sa sensibilité prendre le dessus. Elle ne put s’empêcher, toutefois de trembler légèrement face aux invectives de l’inconnu. « Je, je suis désolée. Je pensais… » balbutia-t-elle, ayant l’impression de se retrouver à nouveau dans la salle de classe lorsque son professeur s’était moquée d’elle. Elle se mordit la lèvre inférieure et tenta de continuer de ranger du mieux qu’elle put et de la manière la plus efficace qui soit les trop nombreux dossiers éparpillés sur le sol. Elle lève alors son regard vers son interlocuteur qui, malgré ses réprimandes, s’est mis à l’aider et le choc est total lorsque soudain le visage de son amant de la veille apparaît devant elle. Si elle avait un doute qu’elle attribuait à une fantaisie de son esprit, il fallait bien ouvrir les yeux et des images criants de sensualité et de plaisir défilèrent sous ses yeux alors qu’elle ne pouvait lâcher du regard son interlocuteur. Que faisait-il là ? Elle ne se souvenait pas lui avoir dit qu’elle travaillait ici. Elle ne se souvenait même pas de son prénom. Elle ouvrit la bouche pour exprimer sa surprise de se retrouver à nouveau face à elle, surtout de cette manière, mais il lui coupa l’herbe sous le pied, lui indiquant sèchement qu’elle devait le retrouver dans son bureau pour tout classer à nouveau. Il travaillait ici. C’était bien sa veine. Une fois de plus, elle remportait son titre de poissarde de l’année. « Oui, bien sûr. Merci. » balbutia-t-elle en récupérant une partie des dossiers.

Se redressant, elle tira légèrement sur sa jupe tout en maintenant les papiers contre sa poitrine, lui permettant de s’ancrer dans l’instant présent et de dissimuler peut-être les battements effrénés de son cœur. Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent dans un tintement retentissant, elle le suivit du mieux qu’elle put, trottinant derrière lui en talons aiguilles. Consciente des regards qu’il attirait sur son passage, elle se demanda quel poste il occupait et l’idée que devait se faire les employés en la voyant, les joues rouges et la jupe un peu courte le suivre pour s’enfermer dans son bureau. Son sang se glaça en arrivant devant ce dernier et les lettres dorées qui l’ornaient. Mason d’Harcourt Witter, Président Directeur Général. Le suivant à l’intérieur, elle s’excusa à nouveau. « Je suis vraiment désolée. Je ne savais pas… » Elle ne savait pas qu’il était PDG. Qu’il pouvait avoir librement accès à ces documents. Qu’ils se retrouveraient ici et qu’il serait son patron pour les semaines à venir. Elle déglutit péniblement et porta son attention sur les dossiers, tentant de classer les feuilles dans l’ordre et vérifier qu’elles en faisaient bien partie.