Peut-être que tu finiras par t’avouer que t’as trop bu, pour une fois. Mais avant ça, tu cherches Basile. T’as envie de jouer avec ses nerfs, lui qui tentait de te faire croire que t’étais rien à ses yeux quelques heures plus tôt à peine. T’es prête à y mettre chacun de tes membres à couper qu’il te laissera pas t’afficher de la sorte, qu’il réagira mal. Parce que de ce qu’il semble croire, t’es à lui. Tu lui appartiens. Ce serait peut-être vrai s’il jouait pas au con de son côté ; peut-être que, ouais, tu serais à lui. Mais en attendant, tu fais encore ce qui te botte. Tu te tiens à ce bar, les yeux plantés sur Basile, un sourire narquois clairement affiché sur tes lèvres. Tu le sens bouillonner de l’intérieur, et tu camoufles d’ailleurs difficilement un ricanement lorsqu’il balance son verre un peu plus loin avant de se diriger vers toi d’un pas décidé. Ce qu’il peut être drôle, un spectacle de cirque à lui seul le type. Sauf que toi, tu dois bien avouer que le sentir contre toi, aussi brutal, ça te fait un truc. Ta respiration s’accélère autant que ton rythme cardiaque alors que tu viens te mordiller la lèvre inférieure quand il te balance sa leçon de morale sur le respect. « C’est drôle que… » tu te stoppes soudainement lorsque sa main glisse délicatement sur ton corps pour abaisser ta robe. Jaloux que tu te montres ainsi ? « C’est drôle que ce soit toi qui parles de respect. » que tu balances d’une voix douce mais quasi inaudible, en tout cas suffisamment fort pour qu’il puisse l’entendre. C’est vrai qu’il est plutôt mal placé pour te parler de respect, lui qui, quelques minutes plus tôt, était convoité par deux chiennes affamées comme un vulgaire morceau de viande. Et le voilà qui renchérit, qui t’attire encore davantage contre lui comme si t’étais sa propriété. Comme s’il pouvait faire de toi ce qu’il désire. Mais t’es là, toujours ce sourire provocateur aux lèvres ; sourire qui s’étire quand il te dit que t’es pire que les autres. Ton index vient glisser sur sa joue puis souligner sa mâchoire, se stoppant net sur son menton que t’attrapes entre tes doigts pour abaisser un peu plus son visage vers toi. « Mais c’est ce que t’aimes chez moi mon cœur, que je sois pire que les autres. » D’un geste sec, tu relâches soudainement son visage dans un ricanement à peine camouflé. Il veut jouer ? Aucun problème. T’as dévoilé qu’une seule carte de ton jeu.

@basile mulliez

Louve est déjà difficile à supporter en étant sobre, alors après -beaucoup- trop de verres elle est intenable. Entre ses provocations sur Tinder et sa petite mise en scène ce soir, elle a l'air d'être clairement décidée à me pousser à bout et Dieu qu'il n'y a pas besoin de me tenter trop longtemps. Je souris spontanément quand j'entends sa voix et son souffle se couper à la sensation de mes doigts sur ses hanches. Elle ne perd pas la face, Louve ne perd jamais la face. Sa manie de me tenir tête m’exaspère au plus au point, mais elle le sait, c'est aussi pour ça qu'on en est là. Elle attrape doucement mon visage entre ses doigts vernis pour le baisser vers elle et murmurer sa nouvelle connerie avant de me lâcher dans un éclat de rire. Sérieusement Louve, tu as que ça ? Je ne desserre pas mon étreinte, au contraire et je lui réponds - Ce que j'aimais chez toi n'existe plus depuis longtemps. Mon regard ne plie pas, droit, vif, tranchant. Il ne faut pas jouer avec moi à "celui qui fera le plus de mal à l'autre", elle n'a aucune foutue chance de s'en sortir indemne. J'approche encore un peu plus mon visage du sien, dangereusement. Je plonge mes yeux dans le siens, ceux que j'avais tant aimé regarder, qui sont souvent bien plus explicites que les mots qu'elle peut lâcher sans en penser un seul. - Tu n'as rien d'une louve, t'es qu'un putain d'agneau. Je me décide enfin à lâcher prise, ma main délaisse son corps pour me servir un énième whisky. - Tu veux faire ce que tu veux ? Très bien. Je profite d'avoir la bouteille entre les mains pour lui servir un verre à elle aussi et le lui tend - Je t'en prie, défonce toi, danse à poil sur le bar, va te frotter à tes copains. J'en ai rien à secouer, de toi comme des autres. Je ne la regarde plus et nous savons tous les deux pourquoi. J'attrape mon verre et le cogne doucement contre le sien - A ta toi et à ta liberté.

@Louve Perol

Basile et toi, ça fait des mois que vous vous tournez autour avec votre trop-plein de fierté. Chacun reste sur sa position, c’est un peu à celui qui craquera le premier. Ou à celui qui perdra l’autre en premier, au vu de la tournure des choses ces derniers mois. Et aujourd’hui ne déroge pas à la règle. Les choses se sont rapidement corsées sur Tinder avec un Basile visiblement mécontent de t’y trouver, et toi qui refusais de lui laisser le dernier mot et en rajoutais sans cesse une couche. Tu savais par avance qu’en le retrouvant ici, ça n’annonçait rien de bon. Tu savais où en allaient venir les choses, et c’est sans doute ce qui t’a poussée à venir en réalité. Parce que cette soirée, t’es pas certaine de t’y intéresser sans qu’il soit là ; tu penses d’ailleurs que tu tarderas pas à déguerpir le plancher et à trouver une âme innocente pour te conduire jusqu’à chez ton frère où tu loges depuis quelques semaines. Sans aucun doute la plus sage décision pour ne pas finir ta nuit n’importe où. Mais en attendant ce moment, tu te retrouves coller à Basile, un air provocateur scotché au visage. Et qu’importe ce qu’il peut dire, tu sais qu’il ment. Tu ne le connais que trop bien et tu sais que sa fierté le perdra un jour, probablement proche. Une nouvelle fois, comme trop souvent sans doute, tu pouffes de rire lorsqu’il te compare à un agneau et qu’il te débite tout un tas d’autres conneries. « Etrange comme tes réactions prouvent tout le contraire de tes paroles… mais si ça peut te faire plaisir, alors d’accord, t’en as rien à foutre de moi. » que tu balances d’un ton je-m’en-foutiste en haussant les épaules, alors que le français s’écarte finalement de toi. Toi aussi, t’es fière à en crever. Ca te perdra aussi, tu le sais. Ca vous perdra tous les deux et c’est votre plus gros problème. Et quand il rajoute une couche sur le fait qu’il n’en a strictement rien à faire de ta pauvre tronche et de ce que tu peux faire de ton corps, t’as ce sourire narquois qui s’agrandit sur ton visage. « Apprends à mieux contrôler tes émotions de canard avant de vouloir jouer à la forte tête avec moi mon amour. » que tu répliques en claquant le verre de Whisky contre le sien, n’attendant pas plus longtemps pour t’enfiler une bonne gorgée. « Tu resteras toujours le même mec tourmenté que t’as toujours été, ce mec complexé qui a besoin d’enchaîner les conquêtes pour se sentir exister et se sentir un minimum important. » que tu souffles avant de vider ton verre, claquant ce dernier sur le comptoir. Et tu files ramasser  tes talons un peu plus loin en tâchant de ne pas t’écrouler ; ça, tu pourras le faire aisément une fois dehors. D’ailleurs, sans même jeter un dernier regard en sa direction, sans même un dernier mot, tu t’extirpes de la soirée dans l’espoir d’arriver chez toi en un morceau.

@basile mulliez

Les mathers sont fidèles à eux-même, s'en est presque risible. Un peu cliché, tout de même. M'enfin, le décolleté d'Ashley se laisse aisément regarder, il y a plus désagréable. Les prunelles vertes se perdent un instant sur cette jolie vue, avant que son regard se pose sur son colocataire qu'elle avait rejoint, encourageant son ivresse. Quelques délicatesses échangées, comme d'habitude. Pourtant, si tu savais comme j'ai eu peur quand tu as laissé ton lit vide pendant de trop longues journées. J't'ai pas donné l'autorisation de me quitter. « J't'ai déjà vu me regarder dormir, tu sais. » Une légère grimace, avant de pouffer. Ses doigts passent dans sa crinière de feu, une mèche se réceptionnant au dessus de ses lèvres. « Du coup, faut que je me teigne en blonde, c'est ça ? » J'suis pas bien sûre que je ressemblerai à grand chose. Et, pendant ce temps, ça s'engueule derrière, ça brasse du drama. Pour une fois, Scar n'en fais pas partie, elle préfère la légèreté d'une joute avec le partenaire de guerre.

Scarlett, c'est l'amie que je prends plaisir à détester. Je ne cesse de dire aux gens à quel point ma coloc est agaçante et énervante mais au fond de moi, je sais très bien que si elle venait à me laisser tout seul, je m'ennuierais d'elle. Il me faut ma petite dose quotidienne de ma rouquine préférée, mais ça, je ne lui avouerais jamais. Visiblement, elle me prends pour un psychopathe, me signalant qu'elle m'avait déjà vu en train de l'observer en pleine nuit. Fronçant les sourcils, je me demandait comment un tel scénario pouvait être possible, je suis un peu bourré mais quand même... Ce n'est que lorsque je la vis pouffer que je compris sa blague de mauvais goût. " Pfff ! T'es bête ! Mange plutôt ça au lieu de dire des bêtises ! ", lui dis-je tout en fourrant un petit four dans sa bouche. Les joutes verbales se multipliaient autour de nous tandis que la rouquine me demandait si le blond me conviendrait mieux. Pas sûr non... " N'empire pas ton cas va ! Tu n'es déjà pas très futée, ne va pas rajouter blonde sur ton CV ! ", lançais-je ironiquement alors que je lui assénais un léger coup d'épaule amicale tout en étant légèrement inquiet d'une réaction quelque peu violente de sa part après une telle remarque.

Quand tu retires ton haut, tu ne rates rien des regards sur toi. T'adores être au centre de l'attention, forcément là t'es à ton aise. Tu vois bien le Basile qui se lèche la lèvre en te zieutant. Et Abel il n'en fait pas autant mais ne doit pas en penser moins. Il a beau faire le mec qui en a vu plus d'un de soutif ou de poitrines, ça change rien. Tu sais reconnaître un gars qui apprécie la vue qu'il a. Un gars qui dirait pas non à goûter à ta chair. Ouais t'as pas perdu la main pour ça. Ouais, moi aussi t'en a vu beaucoup d'autres, de gars torse nu ou à walp. Des vertes et des pas mûres. Si c'est ça qui te dérange, je peux enlever le bas, et on peut même tous enlever nos fringues. Ouais ça va finir en orgie cette histoire, peut être mauvaise idée non ? En tout cas ça a l'air de chauffer du côté de Louve et Basile... Et tu remarques que personne n'a pioché à nouveau. Ben alors, vous avez tous peur de rejouer ? que tu demandes, buvant une gorgée de ton verre. Haussement de sourcil à Abel pour qu'il se relance.

J'aime ce genre de soirée où tout le monde se déshabille, non je ne suis pas vicieuse, juste pour le plaisir des yeux quoi. Du coup Ashleigh propose carrément qu'on se déshabille tous, je me mets à rire. « Il suffit de le demander. » Je serais carrément capable, je suis sans complexes et puis on est là pour s'amuser après tout, libre comme l'air en plus de ça. Maintenant y a plus personne qui voulait piocher on dirait, alors Ashleigh croit qu'on a peur. « Non pas le moins du monde, je n'attends que ça. » Après tout, je suis venue pour jouer, alors jouons. Espérons que cette fois je tombe sur une action.

@Ashleigh H. Strauss

Silas avait besoin de décompresser. C’était trop d’informations arrivé en peu de temps pour se laisser aller complètement et au lieu de commencer à créer une guerre, il préféra se retirer pour l’instant et revenir lorsqu’il sera calmé. Il préférait être seul, mais cela ne semblait pas être l’envie de Dina qui le suivit. Ses lèvres sur les siennes, même si ce baiser fut aussi furtif, il n’y participa pas. Certainement pas. « T’es vraiment pire qu’une sangsue. Un vrai pot d’colle ! » dit-il après qu’elle ait pris la parole. Il roula les yeux au ciel, pour ensuite la regarder d’un air méprisant. Il ne voulait pas la voir ici. Puis, ses yeux se déposèrent sur Serah qui arriva près d’eux et Silas secoua la tête. Il ne prit aucune considération à ses paroles, au lieu de ça, il s’écria : « J’en bats les couilles sérieux. Qu’est-ce que vous comprenez pas dans j’veux être seul? » Serah lui prit le joint des mains et il soupira « Sérieux ? Dites moi c’que vous voulez toute suite, qu’on règle ça et que j’aille la paix ! » La soirée avait tellement bien commencée, désormais l’allemand avait un putain de goût amer dans la bouche. Deux contre un, c'était beaucoup trop à la fois, surtout dans son état avancé par l'alcool.

@Dina J. Ricci | @Serah Bushnell

« J’en bats les couilles sérieux. Qu’est-ce que vous comprenez pas dans j’veux être seul? » Je fais comme s’il n’avait rien dit et m’approche pour prendre le joint dans ses mains. S’il doit être un connard ingrat alors autant qu’il en soit un qui partage. « Sérieux ? Dites-moi c’que vous voulez toute suite, qu’on règle ça et que j’aille la paix ! » Je tire un coup sur le petit bâton entre mes doigts et hausse un sourcil, mon regard alternant entre le brun et son ex. « Relaxe, tu vas faire un caillot au cerveau à force de gueuler comme ça. » So much pour vouloir te sauver mon gars. « Apparemment je dérange, alors amusez-vous bien hein, tu sais où m’trouver Silas. » Je tourne les talons, prête à retourner à l’intérieur. Non pas pour rejoindre les autres, mais plutôt pour monter à ma chambre. « Oh et, je garde ça! » dis-je en levant le bras qui tenait son joint sans pour autant me retourner.

OUT

@Dina J. Ricci @A. Silas Rothschild