Bon bon bon, c'est ça la Lowell House ? La mather ouvre grands les yeux, ses prunelles se posant sur l'intérieur de la confrérie des artistes. Elle n'y était jamais entrée, jamais vraiment intéressée, il faut dire. Demoiselle Strudwick n'a aucune once du moindre talent artistique. Mauvaise dès qu'il faut tenir un crayon, catastrophique quand il faut avoir l'oreille musicale, maladroite quand il s'agit de bouger son corps sur une quelconque mélodie. C'est déjà bien si elle ne blesse personne. Elle les jalouserait presque ces artistes. Alors, elle s'y mêle un peu pour cette soirée, prête à rire des mauvaises notes des autres, et surtout motivée à ne pas assumer les siennes. D'ailleurs, attrape un verre au passage, qu'elle porte directement à ses lèvres. Préparer l'estomac aux shoots à venir, c'est toute une technique. Puis, faut l'avouer, on a toujours l'air moins seul une verre à la main, quand les autres ne sont pas encore arrivés. D'ailleurs, elle ne serait pas contre d'y croiser sa sœur, surtout après les révélations d'Alex. L'alcool, c'est aussi pour ça. Meubler le temps qui la sépare de ce passage à l'hopital. Se donner du courage, avant l'humiliation du micro. Putain, qu'est-ce que tu fous là en fait, Strudwick ?

Je suis à la fois stressée et toute excitée. C’est ma première soirée avec la Lowell House en tant que membre. Bon, certes, je suis encore une bizut, mais l’accueil que l’on m’a réservé m’a plus que convaincue de faire mon maximum pour être une véritable membre au plus vite. Quoi de mieux qu’une soirée karaoké ? Lorsqu’on m’a expliqué les règles du jeu, j’étais plutôt amusée. J’ai beau savoir chanter, je dois avouer que je ne suis pas forcément celle qui connaît le mieux les paroles. Ça fait longtemps que je n’ai pas bu jusqu’à ne plus avoir de souvenirs… Si je me retrouve effectivement avec des chansons trop compliquées, je sens qu’en tant que bizut, on va me le rappeler jusqu’à la fin de mes jours. Enfin, je ne perds pas de temps, je me prépare au plus simple et je descends pour retrouver les autres Lowell ainsi que les Mather. Que la fête commence !

Soirée à la Lowell House ? Bambi signait bien volontiers. Bien entendu, sa participation au karaoké ne serait que moindre, puisque son accouchement se rapprochait à grand pas. Hors de question que de boire de l'alcool maintenant, même si elle en avait eu l'envie. Sa consolation première était de voir @Milow Schäfer tout près, devant lui aussi lutter comme un beau diable. Aussitôt, la future maman se rapprocha de son pote, prenant son bras et lui offrant son plus beau sourire. T'en fais pas... je suis là... murmura-t-elle en lui faisant une bise au passage.

Ce soir c’est la première fois que je mets réellement les pieds dans la résidence des Lowell et je trouve ça… étrange. C’est rare que les soirées où je participe, soient ailleurs qu’à la mather. J’entre donc à l’intérieur et j’avoue que je regarde partout. Pourquoi ai-je l’impression de ne pas du tout être dans mon environnement ? Parce que c’est le cas. Le seul art que je connais, n’est pas du tout dans ce domaine… Dès lors, mes yeux se posèrent sur Bambi et je fronçai les yeux pour partir à sa rencontre. « Tu ne vas pas nous accoucher là, hein ? » dis-je, grand sourire collé au visage. J'aime bien entendre les femmes crier, mais pas dans ces circonstances. « J’vais devoir te parler bientôt, si possible avant que tes petits monstres arrivent au monde » Mon regard se posa sur le garçon près d’elle. « Hey! Moi c’est Silas et toi, t’es? » Il me disait quelque chose, celui-là, mais je n’arrive pas à savoir où j’ai pu le rencontrer.

@Milow Schäfer @Bambi C. Corleonesi

Voir Silas, son bizut adoré s'approcher d'elle fit sourire Bambi, toujours ravie de tailler une bavette en sa compagnie. La future maman n'était pas dupe, elle se doutait bien que sa présence pouvait surprendre, mais d'une part laisser Milow seul l'inquiétait, et d'autre part manquer une nouvelle soirée avec ses potes verts l'aurait profondément emmerdée. Pourquoi, tu as peur de devoir jouer les sages femmes ? arqua-t-elle un sourcil de défi, un sourire cabotin sur les lèvres. Le taquiner, c'était juste que du bonheur. Je suis toujours dispo pour toi tu sais bien... on se parle quand tu veux ! Ce soir même si tu veux, quelques minutes ! proposa-t-elle en esquissant un petit clin d’œil, laissant Milow se présenter de son côté, puisque Silas s'était adressé à lui.

Les gens arrivent petit à petit pour le karaoké. Des Mathers, des Lowells. J’ai un peu de mal à faire la différence parce que je ne connais pas encore tout le monde au sein de ma nouvelle maison. Mon téléphone vibre, m’indiquant l’arrivée d’une nouvelle notification. C’est Tinder. C’est mon dernier match qui me fait savoir que même s’il ne cherche rien de sérieux, rien ne veut dire qu’il veut systématiquement coucher avec moi. Je me sens un peu gênée d’avoir été directe comme ça, mais en même temps, il ne me semblait pas que Tinder soit un lieu pour se faire des potes. Je range mon téléphone, ce n’est pas le moment pour ça et quand je lève la tête, j’aperçois le petit nouveau (Milow) de la Lowell. Milow. Je m’approche de lui, bien qu’il soit entouré.

« Hey ! Milow c’est ça ? C’est toi le dernier arrivé à la Lowell, non ? Moi c'est Arianna, j'suis nouvelle aussi. »

Je tente de faire la fille sociable, je me tourne vers les deux autres personnes. Une jeune femme (Bambi) à qui j’adresse un large sourire et… Qu’est-ce que le mec de Tinder (Silas) fait ici ?

« Toi ? »

@Margot Weasley est blonde, et t’avais pas encore eu l’occasion de voir ce que ça donnait ; sa rouceur été l’une des choses que tu aimais le plus chez elle, mais avec tout ce qui se passait dans sa vie elle avait le droit à un peu de décoloration, self-love réparateur. La soirée karaoké été le moment parfait pour boire, chanté et laisser dans une petite boite les soucis qui reprendrons demain. @Bambi C. Corleonesi est la première personne que tu as vu, tu t’approches d’elle avant de lui embrasser la joue, en te mettant sur le bout de tes pieds, elle est trop grande bambi, c’est un building alors que t’es une maisonnette. « bonsoir mademoiselle, t’as l’air rayonnante. »