Tell me why you lied to me.

@Lilia Arnault & @Clive Winston Bergmann

TW : mensonge
Monsieur Bergmann s’en faisait pour les résultats d’examens de miss Arnault. Il se posait de nombreuses questions, inlassablement, si bien qu’il avait fini par se renseigner. Le quarantenaire se devait d’avoir connaissance de son travail. Quelle que soit la raison - qu’il ignore toujours - il fallait qu’on lui dise comment elle avait été, sans doute parce qu’elle est, quelque part, sa préférée. Seulement, en se renseignant, Clive a - pour la première fois depuis longtemps - cillé. Aucun résultat en ce qui concerne les examens de droit. Pas de Lilia Arnault, dans cette session-là. On lui a alors appris que ce n’était en rien son domaine de prédilection. Que c'était la biologie, ce qu’elle étudiait entre les murs de l’université. Au début, il n’a pas su définir ce qu’il a ressenti sur l’instant. Il était entre déception et incompréhension. Colère, même, sans doute. Alors, il lui a écrit qu’il devait lui parler, préférant privilégier un endroit avec une atmosphère de fête, plutôt que son bureau, ou la tension se serait peut-être intensifiée.
En ce soir de bal, il est accompagné de Perséphone Lenoir. Mais il compte bien la délaisser un moment, pour trouver miss Arnault. Avec des amis, des personnes qu’elle connait ou pourquoi pas, celui qui se trouve être son conjoint. C’est au bar, qu’il la délaisse un instant, pour laisser son regard parcourir la pièce. Une jolie petite brune, à la silhouette harmonieuse et la chevelure longue. Cela aurait pu être celle qui l’accompagne, seulement, il lui semble que Lilia est plus petite encore en taille, que son amie. Poussant un soupir, jetant un coup d’œil à l’application de Boston, le professeur hésite, à lui envoyer un message, avant de disparaître à grands pas dans la foule et le tumulte des étudiants présents. C’est à l’extérieur qu’il émerge et pense distinguer celle qui l’a - à quasiment tous ses cours - rejoint afin de discuter des sujets abordés. « Lilia ? » Il se surprend à prononcer, pour se racler la gorge et reprendre, sur un ton plus assuré : « Miss Arnault ? ! » Il hèle, espérant que ce soit bien elle.

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La soirée battait son plein et malgré que le thème ne soit pas celui qu’espérait la jeune brunette, Lilia s’amusait plutôt bien avec ses amis et son compagnon de bal. Elle était, d’ailleurs, assez fière d’avoir choisi ce genre de sandales plutôt que des talons fins puisque cela lui permettait de profiter pleinement des danses avec toute aise, elle n’avait aucune peur de se vautrer au sol. Mais après les quelques danses qu’elle venait d’enchaîner, son corps demandait de l’eau. Elle avait besoin de s’hydrater avant de n’enchaîner encore. Elle abandonna donc ses amis et se dirigea vers le bar où elle prit un verre d’eau qu’elle but d’une traite ; elle avait donc bien soif. Mais elle avait également besoin de prendre un peu d’air. Elle chopa un verre de vin à la volée et se dirigea vers l’extérieur pour se remettre quelque peu les idées en place et s’aérer un peu.

Alors qu’elle avait un regard perdu vers les étoiles, Lilia entendit son prénom mais également son nom de famille. La brunette se retourna aussitôt, reconnaissant la fameuse voix de son professeur de droit. Le pronom possessif utilisé était en quelque sorte futile, puisqu’à vrai dire, il n’était pas vraiment son professeur puisqu’elle-même n’était pas étudiante en droit. Mais là n’était pas la question ! Elle se retourna avec un grand sourire, heureuse de pouvoir enfin le voir. Elle l’avait cherché tantôt du regard puisqu’elle savait qu’il voulait lui parler mais elle était contente de tomber sur lui ici. «Monsieur Bergmann ! Je suis contente de pouvoir enfin vous voir ! Le costume vous va à ravir !» Avoua-t-elle avec un sourire. Il était tellement élégant et charismatique. «Vous allez bien ? Je pense que vous vouliez me parler de quelque chose ce soir, non ?» Elle avait tenu bon depuis le jour où il lui avait annoncé qu’il voulait lui parler de quelque chose… Elle se demandait ce qu’il voulait réellement… Elle espérait simplement qu’il ne s’agissait pas du fameux mensonge…

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C

live s’interroge. Comment passait-il trouver une étudiante parmi toute cette foule ? Surtout celle qui s’agglutine autour du bar ou encore sur ce qui semble être la piste de danse. Jamais il ne pourrait tomber sur Lilia ainsi, sans lui envoyer le moindre message et pourtant, il fend la foule afin de trouver l’extérieur. Prendre un bol d’air frais ne peut lui faire que du bien. Toutefois, il ne cesse de ressasser cette histoire. Il ne connait ni les tenants, ni les aboutissants de cette dernière et souhaite savoir. La comprendre tout du moins. Car il s’agit d’elle et non d’un autre étudiant ou étudiante, même. Mademoiselle Arnault lui a paru différente, seulement, elle n’a eu que de cesse de lui mentir. Ruminant à ce propos, sa main droite enfoncée dans la poche du pantalon de son costume, il inspire, expire, puis part de nouveau à la rechercher de la jeune femme avant de l’apercevoir. C’est du moins, ce qui lui semble être le cas et sans même y réfléchir, il prononce son prénom, sa langue caressant ce dernier en le soufflant. Du mois, c’est avant qu’il ne se reprenne et la hèle en l’appelant par son nom de famille, si bien qu’elle fait volte-face, un verre de vin à la main. « Merci. » Le professeur se contente de souffler, un large sourire présent sur son visage, dû à son compliment. « Vous-même êtes… » Il manque de mot, ce qui lui arrive bien peu souvent, mais il met cela sur le compte de sa fatigue. « … Éblouissante. » Son regard s’attarde sur sa silhouette, dont la robe la sculpte à merveille, quand, s’en apercevant, sirs iris océan retrouve son visage. « Je vais bien. Et vous ? » Il s’enquit, réfléchissant quant à la suite de ses propos. Doit-il lui donner une ultime opportunité d’avouer son mensonge ainsi que la raison de ce dernier ? Pourquoi lui accorde-t-il autant de possibilités de se repentir, alors qu’avec une autre personne, les choses ne se seraient pas déroulées ainsi ? Il essuie ces questionnements de son esprit et répond alors : « Je souhaitais vous parler de vive-voix de vos examens. Savoir comment cela s’était déroulé. Si vous vous sentiez confiante. Je n’ai pas eu votre copie entrée les mains. » Affichant un doux sourire, il se rend compte qu’il l’aurait bien accompagné, en dégustant, lui aussi, un bon verre de vin. « Puis-je ? » Il l’interroge en désignant son verre, quand des étudiants passent à proximité et qu’ils les saluent dans un mouvement de tête. « Oubliez. Ce serait déplacé. » Il pourra boire plus tard, quand elle lui aura fourni les informations tant espérées, mais encore faut-il qu’elle admette lui avoir menti. Et ses questions, inlassables, émergent de nouveau dans son esprit embrumé. Pourquoi diable s’est-elle rendue dans son cours de droit ? Pourquoi a-t-elle continué jusqu’à la fin de l’année ? Pourquoi s’est-elle donnée la peine de venir l’interroger en fin de classe ? S’agit-il seulement d’un pari des plus stupides ? Désire-t-elle emprunter une autre voix que celle désignée, possiblement, par ses parents ? Voulait-elle simplement se payer sa tête ? Rien ne semble lui convenir comme réponse, puisqu’il ne l’imagine pas ainsi, sa Lilia. Mais elle n’est définitivement pas à lui et il ne la connait pas, après tout, au vu de ce qu’il a appris dernièrement à son sujet : qu’elle n’est pas étudiante en droit. Elle n’avait rien à faire dans son cours, à aucun moment. Peut-être même a-t-il perdu des minutes précieuses avec d’autres de ses « vrais » étudiants, qui souhaitaient des informations complémentaires quant à son cours, et cela, il ne le saura jamais.

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Alors que son esprit voyageait dans les nuages, Lilia se retourna lorsqu’elle entendit son prénom. C’est avec un grand sourire qu’elle accueillit son interlocuteur qui n’était autre que son cher professeur Bergmann. D’un naturel, comme s’il n’y avait aucune ambiguïté sur le sujet, Lilia complimenta sa tenue. Il fallait avouer qu’il était à croquer dans son costume trois pièces ! Lilia se rendit compte que ses yeux se baladaient un peu trop sur ce corps caché par le textile noir et blanc et elle se ressaisit aussitôt. Mais il fallait qu’il la complimente simplement pour qu’elle refonde une seconde fois, cela devenait ingérable. «Oh ! Je vous remercie du compliment.» Réussit-elle à lancer avec assurance, comme si elle ne se faisait pas tout un film érotique dans sa tête là tout de suite. «Ça va plutôt bien également, j’avais besoin d’une pause quand même, mon cerveau commençait à chauffer avec tout le bruit.» Mais Lilia se rappela qu’il avait également quelque chose à discuter avec elle. Elle appréhendait cette discussion et finalement pour une bonne raison puisqu’il venait de la laisser bouche bée par sa question.

La brunette se sentait déjà très mal de lui mentir ouvertement depuis tout ce temps mais elle se disait qu’il n’avait jamais posé les bonnes questions. Peut-être que cela était plus acceptable mais là… elle ne savait plus quoi lui répondre. Elle ne voulait pas s’enfoncer encore plus dans le mensonge mais elle n’avait pas vraiment le choix non plus. Elle ne pouvait pas lui balancer qu’elle était étudiante en bio plutôt qu’en droit et qu’elle venait squatter ses cours simplement pour ses beaux yeux !! Du pur n’importe quoi. Lilia était donc perdue et ne savait plus trop quoi répondre, alors qu’elle commençait à bafouiller quelques mots indéchiffrables, il demanda s’il pouvait partager son verre de vin avant de se désister. Lilia regarda autour d’elle et lorsqu’elle remarqua que personne ne rôdait autour, elle lui tendit son verre. «Il n’y a plus personne, vous pouvez vous le permettre maintenant.» Fit-elle en tendant son verre avec un sourire. Cependant, malgré toute la bienveillance du monde, elle se devait de répondre à la question et après mainte réflexion, elle se rendit compte qu’elle ne pouvait que lui mentir encore une fois, même si elle avait mal au cœur de le faire. «Euh..eh bien… oui oui… ça s’est plutôt bien passé je pense… ah oui ? Eh bien je ne sais pas trop du coup… je pense que je devrais rentrer, les autres doivent sûrement m’attendre.» Elle se défilait ? Oui carrément ! Elle ne voulait pas lui mentir en pleine face et voilà qu’elle était en plein dedans. Elle ne supportait plus ce sentiment malaisant, cette conscience qui la torturait, elle voulait simplement fuir et ne plus revenir.

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T

out se jouerait ce soir. C’est du moins ainsi que Clive voyait les choses. Lilia avait une seule et unique chance, afin de s’expliquer. C’était déjà de trop, sans doute, puisqu’il n’en aurait accordé aucune à qui que ce soit d’autre. Mais Lilia Arnault n’est pas comme les autres, aux yeux du professeur en droit. C’est pour cela qu’elle se trouve face à lui ce soir. Il espère simplement qu’elle ne le décevra pas. Mais c’est sans compter sur le fait qu’ils se trouvent au bal de fin d’année et qu’elle se trouve magnifique, dans cette robe champêtre. Le quarantenaire ne peut que le noter et ce sont ses mains enfoncées dans ses poches, avec nonchalance, qu’il se rapproche de Lilia. « Ce n’est rien. » Il répond dans un large sourire, puisque ce compliment va de soi, il ne pouvait en être autrement. Elle est réellement magnifique dans cette tenue. « Je comprends. Moi aussi, j’avais besoin d’une pause. » Il ajoute dans un soupir. Il se sent bien mieux loin du tumulte, mais reste à une certaine distance de l’étudiante, afin que personne ne puisse se faire d’idée. Bien qu’en soi, ils devraient avoir mieux à faire que se parler, en cette soirée. « Les bals sont toujours ainsi. Musique trop forte, beaucoup d’alcools et avec un peu de chance, aucun souvenir de la veille au réveil. » Il en sourit davantage, repense à ses années à Harvard. Puis, il s’évanouit, son dit sourire, des pensées désagréables envahissant son esprit. Il en revient à eux, à cet instant, à la chance qu’il laisse à Lilia de s’expliquer. Mais il a besoin de force et aimerait lui aussi avoir un verre d’alcool en main. C’est pour cela que sa question fuse, sans même qu’il n’y réfléchisse à deux fois, avant de se raviser. Les étudiants rodent, passent devant eux et peut-être épient leur conversation. « Hm… » Il fait un rapide tour sur lui-même afin de s’assurer qu’elle a raison puis se saisit de son verre de vin, ses doigts effleurant les siens. « Merci. » En avalant trois gorgées, il le tient élégamment quand, à son interrogation, elle semble vouloir se défiler. Tout, mais pas ça. Lilia n’en a pas le droit. Il faut qu’elle soit honnête, elle le lui doit bien, non ? C’est ce qu’il pense alors, se rapprochant, il se saisit de l’un de ses poignets, avec délicatesse, néanmoins. « Lilia, attends. » Il souffle son regard océan s’ancrant dans celui de la jolie brune. « Je sais. » Il parvient à ajouter. « Je sais tout. » Il espère qu’elle saisit l’ampleur de ses mots, tandis que ses iris scintillent à présent. « Explique-moi pourquoi, je t’en prie. » Ses dires se font de plus en plus bas tant il se rapproche d’elle, tenant toujours délicatement son poignet avec sa main droite. « Tu me dois bien ça. » Il termine, tandis qu’à travers son regard, son souhait est semblable à une véritable supplique. Elle ne peut pas le laisser ainsi, lui tourner le dos et s’en aller.

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TW : mensonge
Monsieur Bergmann se tenait devant la jeune brunette, tout sourire, il était tellement sexy dans son costume que Lilia n’en revenait toujours pas. Le rouge lui était également monté aux joues lorsque le professeur complimenta sa robe. Elle n’était pas très à l’aise dedans mais là elle était carrément au septième ciel, plus rien ne pouvait lui faire croire le contraire. Il lui demanda même de partager son verre de vin qu’elle avait apporté pour qu’il lui tienne compagnie. Maintenant qu’elle avait une meilleure compagnie elle pouvait bien partager avec lui. Elle s’assura que les étudiants beaucoup trop curieux avaient déguerpis et lui tendit le verre de vin rouge qu’elle avait siroté quelques minutes plus tôt. Il effleura ses doigts lorsqu’il récupéra le verre entre les siens et une décharge électrique se fit sentir dans tout son corps. Elle se devait de bien se tenir alors elle ignora tous les signaux que son petit corps lui envoyait.

Elle savait qu’ils allaient avoir cette fameuse discussion, qu’un jour ou l’autre la vérité allait éclater, mais Lilia ne savait pas que cela se fera de sitôt et le jour du bal en plus. Elle ne voulait pas que cette discussion parte en vrille et que la soirée soit gâchée alors elle préféra s’enfuir. Oui, c’était très lâche de sa part, mais elle aurait préféré être une lâche qu’une menteuse. Alors qu’elle se défilait doucement grâce à une excuse qu’elle avait inventé, le professeur attrapa rapidement son poignet l’empêchant de faire un autre pas vers l’intérieur. Son regard ancré dans le sien, elle était incapable de faire un pas en arrière. Il savait ? Que savait-il ? Était-il réellement au courant de son mensonge ? Lui en voulait-il autant ? Comment allait-elle lui expliquer la raison ? Tant de questions qu’elle se sentait perdue et vulnérable à ce moment. «Je…je…» Rien ne voulait sortir, il l’intimidait de son regard perçant et de son corps qui dominait largement le sien. Elle décida encore une fois d’abandonner les explications et de s’enfuir mais il l’implorait presque de son regard perdu. Il avait raison, elle lui devait bien ça. «Je m’excuse… je n’aurais jamais dû le faire… je ne pensais pas en arriver là un jour… je suis tellement désolé, je ne voulais pas vraiment… ce n’était pas mon intention.» Elle ne savait plus ce qu’elle disait ni ce qu’elle devait faire. A force de s’excuser, elle en tremblait et les larmes commencèrent à couler sans crier gare. «Je suis une fraude, je ne mérite même pas votre attention… s’il vous plaît laissez moi partir.» Elle aurait préféré tomber dans un trou et ne plus sortir.

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TW : mensonge - sentiments

L

e temps semble avoir cessé sa course effrénée. Il n’y a plus qu’eux deux, à ses yeux. Son regard ancré dans le sien, il l’implore, dans un silence assourdissant, de se confesser. Elle se doit de tout lui expliquer, mais ce qu’elle désire, elle, c’est bien de se défiler. Clive ne comprend pas. Et, qu'elle s’en aille, comme ça, il ne le souhaite pas. Lilia ne peut partir et le laisser. Il faut qu’elle parle, admette la vérité, quitte à le blesser. Est-ce une histoire de pari stupide ? Lui a-t-on demandé de s’amuser avec lui ? De le tourner en ridicule ? Est-ce vraisemblablement, cela, la réalité ? Tant qu’elle n’avouera pas, il n’y croira pas. Sans doute parce qu’il s’agit d’elle, Lilia. Ses azurs présents dans les siennes, il patiente. Sent que son cœur s’emballe, tandis qu’elle parle. « Tu... quoi ? » Il prononce dans un murmure, quand elle se confond en excuses, avant de commencer à pleurer. Seulement, cela, il ne peut le supporter. Ce qu’il ne souhaite pas, c’est de lui briser le cœur et au travers de son regard, il comprend son erreur. Si elle s’est jouée de lui, peu importe. Ce qui compte plus que tout à cet instant, c’est que ses larmes se tarissent. « Lilia, ne pleure pas. » Il chuchote à son attention, puis soupire et reprend : « Viens avec moi. » Tout ce qu’il veut, c’est déposé ce verre de vin, afin de faire disparaître, à l’aide de son pouce, ces abominables larmes qui roulent sur ses joues. « Chut. » Il murmure, une fois le verre déposé et se permet, après avoir jeté des coups d’œil alentours, de caresser de bout de son doigt son visage. Ses larmes, il les essuie, les regarde disparaitre sous le tracé de ce dernier. Une chose est certaine ; jamais plus il ne souhaite la voir dans cet état. « Voilà. C’est bien mieux ainsi. » Clive prononce, dans un frêle sourire, pour finalement ajouter : « Tu me dois une danse. T’en souviens-tu ? » S’élargissant, son dit sourire, il se saisit avec délicatesse de sa seconde main et lui assure : « Jamais plus, je ne veux t’entendre prononcer que tu es une fraude, Lilia. » Le quarantenaire est sincère, et ajoute, son regard océan ancré dans le sien : « Je ne veux plus non plus que tu me demandes de te laisser partir. » Il ne sait pas ce qui lui prend de s’ouvrir ainsi. Ses larmes lui ont brisé le cœur et même s’il désire connaître la raison pour laquelle elle est entrée dans sa vie, via le biais de son cours de droit, il ne le lui redemandera pas, du moins, ainsi. Elle lui est précieuse, la brune et la dernière chose qu’il souhaite au monde, c'est bien qu’elle soit malheureuse à cause de son désir de vérité. Elle doit avoir le choix de tout lui avouer, lorsqu’elle le désirera, si tant est qu’elle le veuille un jour…

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TW : mensonge
C’est avec le cœur serré que Lilia se retrouve face au gros mensonge qu’elle avait créé. Au début, c’était juste une omission de vérité qui s’agrandissait de jour en jour, sans que la jeune biologiste le remarque, et aujourd’hui le ballon a éclaté, la laissant en larmes face aux nombreux questionnement du professeur. Il avait raison, elle lui devait une explication. Pourtant, rien ne sortait de sa bouche, elle ne faisait que balbutier. Plus elle essayait et plus les larmes coulaient, l’empêchant de prononcer une quelconque idée claire. Elle ne faisait que s’excuser, ce n’était pas ce qu’elle voulait dire mais c’était déjà un pas vers l’avant, elle avouait son erreur et s’en excusait.

Elle se confondait en excuse, et ne devait ressembler à pas grand chose avec sa morve et son crayon noir coulé en dessous de ses yeux. Pourtant, au lieu d’abandonner cette grosse menteuse dans ce couloir vide, Clive déposa le verre de vin et essuya ses larmes. «Je suis…désolé…que vous me voyez…dans cet état…» Réussit-elle à lancer entre deux hoquets. Lorsqu’elle réussit à se calmer, le professeur surprit encore une fois la jeune femme en lui proposant de danser. Il ne la détestait pas ? Pourtant, elle était sûre qu’elle allait se faire savonner pour son mensonge. Mais au lieu de cela, il la réconforta. Elle ne méritait tellement pas sa confiance, elle s’en voulait encore plus. Mais elle voulait lui faire plaisir, elle pouvait au moins faire ça pour lui. Elle hocha la tête. Incapable d’en dire plus, elle ne faisait qu’hocher la tête telle une idiote ou s’excuser et redire la même chose comme un perroquet.

Il prit délicatement sa main dans la sienne et Lilia déposa sa main droite contre son épaule afin qu’ils puissent tous deux s’élancer dans une danse en suivant le rythme doux de la musique. Le calme régnait autour d’eux et Lilia finit par prendre son courage à deux mains avant d’avouer enfin. «Enfaite… c’est idiot que tu vas sûrement en rire… Au début, quand tu as commencé à enseigner, tous les étudiants parlaient de ce nouveau prof de droit qui était compétent et…. bel homme… un jour, tout aussi curieuse qu’eux, j’ai fini par squatter l’un de tes cours avec des amis en droit et j’ai fini par y prendre goût… j’étais réellement intéressée alors lorsqu’on a parlé, je ne pouvais pas te dire que j’étais une biologiste… j’étais obligé de te mentir et je m’en veux tellement pour ça… j’espère que tu ne m’en veux pas trop de te mentir en pleine face…» Et voilà, c’était dit, c’était fait. Elle se sentait tellement soulagée d’en finir avec ce mensonge qui la bouffait de l’intérieur.  

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TW : mensonge
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E

n cette soirée du bal de fin d’année, Clive n’était pas prêt à lui avouer qu’il savait tout. Mais, il savait qu’il devait le faire afin d’obtenir des réponses de sa part, ainsi que, pourquoi pas, des excuses. Seulement, dès lors qu’elle a compris qu’il savait, Lilia s’est écroulée. Elle a fondu en larmes et ils en sont là, à cet instant où il s’exècre de l’avoir mis dans pareil état. C’est de sa faute à lui, si elle se trouve ainsi, blessée, alors, d’un geste tendre, se moquant à présent des passants, il essuie ses larmes à l’aide de ses pouces, écrasant dans une caresse ses traitresses roulant sur ses joues. Évidemment, elle s’en veut, mais lui aussi. Quelle importance, cela a finalement, qu’elle lui ait menti ? A-t-elle mérité de fondre ainsi en larmes ? Non. Assurément que non. Alors, à ses mots, il répond dans un souffle : « Quel état ? Tu es toujours aussi belle, malgré tes larmes. » Le professeur en droit le pense et esquissant un sourire, il lui rappelle qu’elle lui doit une danse. Si elle s’imagine qu’il la déteste, ce n’est vraisemblablement pas le cas. Bien au contraire ! De plus, jamais, ô grand jamais, il ne pourrait la détester, cela ne lui a même jamais effleuré l’esprit. « Oublie tout ça. » Il souffle, près de son oreille, tandis qu’il l’enlace et se meut au rythme d’une musique douce, imaginaire. Clive ne désire qu’une chose : qu’elle occulte ce passage de la soirée, alors, il continue à se mouvoir avec Lilia tout contre lui, l’une de ses mains déposées contre son épaule. Sa tête reposant tendrement au sommet de la sienne, elle termine par reprendre la parole et il l’écoute sans le moindre désire de la stopper. Il ne pipe donc le moindre mot et attend, patiente, en continuant de la faire danser. « Un bel homme. » Il prononce dans un sourire, une fois qu’elle a terminé. « Une biologiste qui s’intéresse au droit. Je dois être un très bon orateur. » Le professeur s’amuse à lui murmurer, bien que de nombreuses questions s’amoncellent dans son esprit. * Pourquoi a-t-elle suivi la quasi-totalité de ses cours ? Pourquoi toutes ses questions en fin de ses derniers ? La raison pour laquelle elle n’a rien avoué plus tôt ? * Mais surtout, doit-il seulement croire ce qu’elle lui a dit ou est-ce une excuse afin de ne pas affirmer ce qu’il a pensé : que c’était un stupide pari d’étudiants ? La vérité est qu’il s’en moque à cet instant. Cette histoire est derrière eux et seul compte le lien qu’ils ont tissé. « Cesse de t’en vouloir, Lilia. C’est terminé. Je sais à présent. Ne pleure plus à cause de cela. » Il prononce dans un murmure au creux de son oreille pour continuer à se balancer avec elle, peu désireux qu’ils se quittent en cet instant. Clive aimerait que ce moment perdure éternellement.

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C’était pour Lilia un soulagement de savoir que le professeur de droit ne lui en voulait pas autant. Cette histoire l’avait tellement rongée de l’intérieur que les larmes ont coulées sans crier gare. Elle ne voulait pas passer pour la petite fragile et surtout pleurer pour que ses larmes puissent effacer son erreur, elle n’était pas ce genre de personne, mais elle n’y pouvait rien, c’était sorti et c’était plus fort qu’elle. Heureusement que Clive, en tant que vrai gentleman, essuya ses larmes et son mensonge par la même occasion, lui rappelant même la danse qu’elle lui devait.

Malgré son état qu’elle pensait catastrophique, son partenaire de danse pensait le contraire apparemment et la complimenta même. Naturellement, ses joues prirent une tinte rosé et Lilia afficha un petit sourire. «Merci. J’espère que ce n’est pas simplement pour me faire plaisir que vous le dites» Ajouta-t-elle. Alors que leurs deux corps se baladaient dans un même rythme, Lilia décida de mettre fin à ce mensonge et clarifiant la situation. C’était gentil de s’excuser mais il fallait tout de même qu’il comprenne ce qui l’avait poussé à mentir. D’une traite et en se lançant dans un monologue, Lilia s’expliqua enfin. Elle espérait que tout ceci n’allait pas mettre fin à leur amitié, elle s’en voudrait tellement si c’était le cas. Mais Clive finit par afficher un petit sourire ce qui permit à la jeune biologiste de respirer à nouveau.

Lilia hocha la tête à sa remarque. «C’est vraiment le cas. Je suis novice en droit et pourtant vos cours étaient très clairs et vos explications aussi.» Tout cela lui avait permis de s’instruire dans un domaine loin du sien. Elle qui adorait le savoir, elle avait était bien servi avec ces cours supplémentaires qu’elle s’était permis de squatter. «Merci en tout cas. De me croire et surtout de ne pas m’en vouloir…» Elle s’en était assez voulu d’ailleurs depuis le début de cette histoire. Alors que sa tête était posée contre son torse et qu’ils s’étaient oubliés, Lilia entendit quelques bruits dans le couloir, des jeunes étudiants quittant la pièce principale, et elle se détacha aussitôt du professeur, ne voulant pas lui causer davantage de problèmes. «Nous devrions sûrement rentrer maintenant.» La soirée n’était pas finie et Thanom se demandait sûrement où elle se trouvait.