échanger sa casquette de chirurgienne pour devenir conseillère en image le temps d’un après-midi, pour la fille d’une de ses amies qu’elle aurait pu chérir comme la sienne, si son coeur avait été aussi ouvert au fait d’être mère. remplacer celle qui n'était pas là pour aiguiller sa progéniture au mieux, rôle pris à coeur dans l'accord donné à son amie des années en arrière de toujours garder un oeil sur l'héritière arnault. véritable décalage entre elle et le reste des femmes de son entourage. toutes mères de famille, enfoncées dans une routine que la rousse fuyait. au travers de son métier, occupait tout l’espace dans sa vie. la consumait tant qu’elle rejoignait l’étudiante avec un peu de retard. – t’as failli fondre sous le soleil, on fera un tour chez les cosmétiques. baiser déposé sur sa joie, non sans une taquinerie à la vue de son visage brillant. – prête à trouver la robe de tes rêves ? le bal, sans doute l’une des seules choses qu’elle regrettait de sa vie d’étudiante.

Lilia contempla sa tante de cœur avec une profonde admiration mêlée à une pointe de nostalgie pour cette vie maternelle qu'elle n'a jamais expérimentée. Elle reconnaît la générosité et l'amour inconditionnel qui animent sa tante, prête à guider et à soutenir la jeune brunette comme si elle était sa propre fille. Malgré son absence d'enfants, Lilia se sent privilégiée d'avoir une figure aussi maternelle dans sa vie. La jeune femme adresse un sourire rassurant à sa tante légèrement en retard, lui assurant d'un ton léger. «Ne t'inquiète pas, je n'ai pas autant fondu que ça, mais bonne idée ! Un renouvellement de crème solaire s’impose, surtout avec ce soleil qui se montre de plus en plus maintenant.» ajoute-t-elle avec un clin d'œil complice. «Prête ! On peut partir à l'aventure shopping sans plus tarder !» La jeune biologiste se laisse emporter par l'excitation de trouver la robe parfaite pour le bal, même si ce dernier rappelle sûrement une légère pointe de regret pour les occasions manquées de la vie d'étudiante de sa tante. «C'est une chance de vivre ces moments avec toi,» lui avoua-t-elle avec sincérité, reconnaissant le précieux lien qui les unit au-delà des rôles familiaux conventionnels. Ce n’était certainement pas sa mère qui allait trouver du temps pour son shopping du bal.