Ton téléphone qui vibre et t'arraches un grognement alors que t'étais bien dans le bras de Morphée. Les vibrations persistent et t'obliges à chercher à tâtons ton téléphone sur le bord de ton lit, les yeux toujours clos. C'est dans un grognement que tu manifestes à la personne à l'autre bout du fil que t'as décroché. "J'ai un chiot paumé au bar et comme tu connais du monde, je pense que tu dois sûrement le connaitre." T'ouvre alors les yeux. "appelle les flics, la fourrière, j'en sais rien mais pas moi, j'ai exam demain à 8h faut que je dorme " Sauf que déjà, t'es réveillé alors tu sais que tu vas avoir du mal à te rendormir, même si t'as encore un peu la tête dans le coltard. "J't'offrirais plusieurs verres après tes exam." Tu grimaces. "Ok tu fais chier. Je m'habille et j'arrive !" Difficilement, tu t'extirpes de tes draps et t'enfile rapidement un training et un pull, sans même prend la peine de mettre un t-shirt. Les nuits se réchauffent alors t'as pas besoin de vingt mille couche et en t'habille moins, t'auras moins à retirer ensuite quand tu viendras te recoucher.

Tu prends une dizaine de minutes avant de débarquer au bar, le temps de faire le trajet, même si il y a pas grand monde sur la route à cette heure plus que tardive. Tu le sais déjà que tu vas le regretter quand viendra l'heure de te pointer à ton examen, mais heureusement après c'est le week end et tu pourras rapidement récupérer. "Il est où ton chiot ?" Question posé au barman qui t'indique le mec qu'il a attaché un peu plus loin. "Attaché carrément ? C'est un chiot ou un bulldog ?" T'avais un doute là, est-ce que t'allais te faire mordre par le type si tu t'approchais de lui. Tu tentes quand même t'approchant de lui pour chercher à voir son visage. "Ça tête me dit un truc, mais, je saurais pas te dire d'où" Pour sûr, tu fréquentes le Queers assez souvent, mais tu l'y resitue pas du tout. "Si j'te détache, tu m'colles pas une droite ?" Tu questionnes l'homme qui semble réellement en piteux état sans même être certain qu'il capte tes paroles.

Manifestation de l'homme pour vous interrompre le barman et toi. Une phrase que t'imagine en réponse au surnom que vous lui avez donné. Chiot perdu, chiot égaré et selon le type à qui tu fais face, t'as une tête de dresseur canin. La bonne blague, t'as toujours été un homme à chat, plus indépendant, plus tranquille et plus débrouillard, plus semblable à toi. T'approchant de l'homme en restant sur tes gardes, t'as clairement pas envie de te pointer à ton examen demain avec un cocard. Déjà que t'aurais probablement des cernes à cause de cette aventure imprévue. Tu le questionnes alors, savoir si tu risques rien à le détacher, un geste violent ou autre provocation qu'il pourrait vouloir faire. Sauf que t'as pas de réponse, tu le regardes, attendant et dieu sait que t'aimes pas attendre, surtout quand t'es cessé dormir. La réponse tombe et t'arrache un soupire agacé. T'es pas le meilleur pour parler avec une personne ivre ou défoncé, t'as pas ce qu'il faut et lui, tu sais pas ce qu'il est entre les deux ou les deux en même temps.

"Je crois que t'as assez bu." L'informe-tu alors en t'approchant finalement un peu plus pour venir lui détacher le poignet. Un nœud devenu un peu trop serré à force d'être tiré dans tout les sens par l'ivrogne. Le linge maintenant en main, tu reposes to regard sur lui. "bouge pas." T'ignore clairement sa demande de bouge ailleurs, au risque qu'il te pousse, te fasse tomber ou ai un geste violent à ton égard. T'oses cependant venir avec le linge proche de son visage pour éponger un peu le sang. Geste que tu veux lent, ton regard attentif à chacun de ses mouvements, t'es prêt à reculer à tout soubresaut de l'homme.

A croire que tu peux avoir une certaine autorité dans la voix, l'homme reste immobile, sans broncher et te laisse détacher en premier lieu le noeud et ensuite, t'approcher de sa blessure à la tête pour en éponger doucement le sang. Sauf qu'il fini par bouger, pour jouer le grand, le responsable, le gars indépendant. Mot mal articulé à cause de l'alcool, tu comprends cependant ce qu'il veut et ainsi tu lui donne le linge pour qu'il comprime lui même cette blessure à la tête. Beaucoup de sang pour pas grand chose, c'est souvent comme ça quand la tête et touché, mais en même temps tu sais pas comment c'est arrivé, comment il a fini blessé et peut-être que cela pourrait être plus grave. T'es pas sûr d'avoir envie d'aller aux urgences, la nuit deviendrait alors beaucoup trop courte pour toi. Et puis tu supposes que si s'était grave, c'est l'ambulance que le barman aurait appelé pas toi, le mec trop sociable qui connait trop de monde et qu'on se permet de déranger en pleine nuit.

« T’es qui toi ? » Question simple, question classique, mais la réponse qui te viens à l'esprit, elle est bien loin d'être classique. Tu pourrais balancer simplement ton prénom, un Yohan, rien de plus, rien de moins, pourtant, c'est pas non plus ton genre de faire dans la simplicité. Homme qui aime marquer les esprits. "Yohan, ramasseur de chiot égaré." Tu le sais qu'il va pas forcément aimé, t'as cru comprendre tout à l'heure qu'il se considérait pas comme un chiot, mais là c'est la seule idée qui te vient à l'esprit pour le choquer un peu et ainsi le marquer. Bien qu'avec l'alcool qu'il a dans le sang et dans les viennes, t'es pas certain que demain il te situe encore un tant soit peu. D'ailleurs, tu te dois de le faire parler pour en apprendre sur lui, pour savoir ou le ramener et ainsi ne pas le laisser errer blessé dans la nuit. T'entends alors sa demande et plutôt que lui répondre, tu l'ignores. "Et toi, tu es qui ?" Regard posé sur lui, t'attends, tu le surveilles pour ne pas qu'il se décide à prendre la tangente tout seul.

Tu laisses entendre un rire franc et sincère à sa réaction. Il continue de nier être un chiot égaré, mais au moins l'esprit est marqué par tes soins, pas au fer rouge, peut-être même pas suffisamment pour que demain quand les démons qui le contrôles maintenant s'éteigne, il se souvienne de toi et de tes yeux pâles. T'es alors surpris de ses propos. Demande des plus cash et hors contexte que t'ai pu entendre. Même toi, t'as jamais balancé ça du tac au tac à la personne que tu voulais voir dans ton lit. "Pas quand ils sont blessé et complétement ivre ou défoncé." Tu gardes ton sourire, parce que clairement t'es bien amusé par tout ça, par cette tournure que prend cette conversation des plus inattendue et pour peu, t'en viendrais à ne plus regretter ton lit si difficilement quitté à cause de cet appel. Puis il y a aussi ton examen à huit heure tapante demain qui empêcherait la chose aussi, si réellement l'homme en face de toi se révélait être en état. "Je préfère quand le gars a bien conscience et qu'il puisse se souvenir de moi." Tu précises alors, parce que oui, des coups d'un soir, tu peux en avoir, t'en a déjà eu, mais jamais sous alcool complet, t'es pas de ceux qui profite de ces saloperies pour baiser, puis ton égo aussi, te dicte cette conduite, ce désir de marquer les esprits, de ne pas juste être un gars parmi d'autre pour tout ces gars qui au final pour toi en sont.

Tu lui demande à son tour son identité. Ange. Prénom peut commun, laissant imagé des parents aimé, parce qu'il est leur petit ange. Mais l'ange devant toi semble bien plus proche de l'enfer des démons que sur son petit nuage. La chute à du faire mal, cette dégringolade en enfer. Le dénommé Ange rigole alors, probablement l'alcool, l'euphorie de celui-ci et peut-être aussi de son propre malheur, de cet estropiage dont il parle et que tu ne peux, pour l'heure pas constater. Quand il te questionne pour savoir quoi faire maintenant, tu lui tends tout simplement. "On va chez toi." Parce que sa soirée s'arrête ici et que tu te vois mal le ramener chez toi alors que demain tu pars aux aurores pour réviser une dernière fois sur place avant ton examen... Cependant, t'as réellement un doute sur le fait qu'il va gentiment rentrer chez lui ou plutôt te dire comment le ramener chez lui...

Le trio gagnant, l'homme en face de toi te fait comprendre qu'il là. Si tant est que tu ai encore des doutes... Pour la blessure, tu le savais, pour l'alcool aussi, la drogue, t'en étais pas certain, mais vu la déchéance de l'homme, t'y avais songé. Confirmation donné par ses soins, alors qu'il tente ensuite de te provoquer pour que tu rentres dans son jeu, pour que tu dises merdes à tes principes. Il est clairement pas tombé sur la bonne personne avec toi pour ça. T'es bien trop intègre. "Tu le sauras peut-être une prochaine fois, mais clairement pas ce soir." T'esquisse un petit sourire, tu ne dis pas un non total, mais pour ce soir c'est clairement un non. Pour t'avoir dans son pieu, faut le mérité quand même. "Peut-être ouais, sauf si t'es aussi dans cet état." Il lui sourit doucement, cherchant quand même à avoir une discussion plutôt calme, pour le faire redescendre un peu, même si clairement ce n'est qu'une bonne nuit de sommeil qui pourrait le retaper un peu. Homme brisé qui se tient devant toi, bagage probablement bien plus lourd que les tiens ou bien peut-être force de personnalité beaucoup plus faible. Parce que toi, il est clair que t'as un caractère assez fort.

Tu le questionnes alors, pour chercher à le ramener chez lui... Et là, c'est la panique, mouvement violent de tête, propos qui se suivent, qui te démontre à quel point il est en état de détresse. Il fini par prononcer quelque chose d'autre, un nom que tu ne comprends pas au début, mais qu'il répète et que tu comprends, que tu situes. Que tu le situes lui. Tu savais l'avoir déjà vu, mais t'arrivais pas à savoir où et là, il venait de te donner la réponse. Le Queer Lips, ton bar préféré. Tu le fixes un instant, parce que clairement c'est pas la solution, tu sais comment ça risque de finir pour lui et toi, t'arriveras pas à fermer l'oeil. "C'est ok." Tu mens, parce que tu vas clairement pas le conduire là-bas, il en est hors de question, mais tu peux pas le laisser là non plus, alors si t'arrives à le faire sortir, tu pourras au moins tenté de le ramener chez toi... Même si cela signifie le laisser seul dans ton appart quand tu partiras pour aller à ton exam. Tu prendras ton ordi portable avec pour être certain qu'il ne te le vole pas. Le reste tu t'en fous un peu.