We'd go all night 'til he kills me dead.
with @Ange K. Murray @Salvatore Denaro
warning : contenu sexuel.
10.03.24 Ange's flat.

Depuis le temps qu’ils se cherchaient et se chauffaient, l’italien n’allait certainement pas bouder son plaisir. Il en avait assez de devoir se terminer seul chaque fois qu’il croisait la route du séduisant et sulfureux rocker. Une part de lui culpabilisait néanmoins légèrement alors qu’il savait sa rupture avec leur ami commun encore récente. Mais s’il pouvait être utile et devenir le trait d’union entre les deux anciennes relations, il ne cracherait pas dessus compte tenu de leur attrait physique. Il espérait simplement que celui qui n’avait que le prénom d’Angélique ne le laisse pas seul avec sa main droite. Le fait de se rendre chez lui était une gageure non négligeable tenta-t-il de se rassurer. Il fallait juste espérer qu’il lui ait donné la bonne adresse et non pas celle d’un illustre inconnu qui lui ferait la tête au carré après avoir compris ses intentions fort peu catholiques. Vêtu d’un simple jean et d’un débardeur sous un pull noir, il se rendit à l’appartement de son rendez-vous du soir, profitant qu’une personne sortait de l’immeuble et lui épargnant le silence métallique qu’il aurait pu lui opposait s’il avait sonné chez lui. La bête était ferrée et il devait faire en sorte qu’elle ne lui échappe pas pour cette fois. Parvenu devant sa porte, il referma ses longs doigts d’artiste en point avant de toquer sur cette dernière, éloignant l’idée de sonner chez lui, annonce bien trop formelle de son arrivée. « Ciao ragazzo. » murmura-t-il derrière la porte. « C’è l’uomo dei tuoi sogni. » (1)

Il se passa lentement la langue sur les lèvres, prêt à butiner le cou gracile du jeune homme et découvrir l’odeur musc lourd et intime qui se diffusait au centre de son être. Le coude posé sur le chambranle de la porte, le corps décontracté et prêt à de multiples acrobaties en duo, il posa son regard au sol, attendant savamment le déclic d’une porte qui s’ouvre pour relever son visage et poser un regard incandescent sur son interlocuteur. C’était un artiste après tout : il se devait de soigner ses entrées. C’était un sicilien, de plus : il se devait d’inspirer la luxure d’un simple souffle. « Vous n’êtes pas le livreur über eat… » constata une voix chevrotante et nasillarde alors que sous le regard effaré et légèrement paniqué de Salvatore se dessinait un visage rondouillard, des lunettes rondes en écaille de tortue et des cheveux courts dont les boucles possédaient une couleur indéfinie entre le blond terne et la cendre. Aussitôt, il se redressa, totalement déstabilisé et priant intérieurement pour que la cinquantenaire ne comprenne pas un traître mot d’italien. « Oh, je. Pardon, j’ai dû me tromper d’étage. » Il s’écarta de la porte, jetant un coup d’œil sur le côté pour relever qu’il était pourtant bien à celui indiqué par Ange. Il glissa alors sur le numéro de la porte, se demandant s’il ne faisait pas l’objet d’une nouvelle facétie de ce dernier. « Vous voulez rentrer ? J’ai suffisamment commandé pour deux. » lui proposa l’aimable voisine dont le regard s’allumait de la même flamme qu’il avait quand il parlait à Ange. Ce qui n’avait rien de rassurant.

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1- C’est l’homme de tes rêves.

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