Séjour particulier. Moments agréables. Tout s'était décidé un peu trop soudainement à l'intérieur de mon être. Au fil des mots échangés, l'idée s'était implantée dans la tête. Au fil du temps écoulé, l'idée avait germé. Harlem comptait énormément pour moi et je savais que je désirais arranger les choses entre nous. Enfin... Pour être tout à fait sincère, je désirais bien plus que simplement arranger les choses. Notre relation était compliquée depuis que j'avais fait le mauvais choix de trop. Depuis que j'avais choisi l'ex qui m'avait brisé le cœur plutôt que le passé aux pouvoirs immenses, ma relation avec Harlem s'était dégradée. Et, même si nous nous trouvions sur la pente de l'arrangement, je savais que rien n'était gagné. Alors, j'avais tenté le tout pour le tout avec ce séjour organisé. Ce séjour avait été rythmé entre activités diverses et moments bien plus calmes. La fin arrivait. Bien trop vite. Bien trop réelle. Je la redoutais. Elle me déplaisait. Demain, Harlem et moi serions sur le retour prêts à retourner chacun à nos vies. Bien trop éloignés. Ça me tordait désagréablement le ventre. Ça me faisait mal au cœur. Et c'était peut-être ces sensations qui me poussaient à prendre mon courage à deux mains ce soir, malgré un stress présent et une peur du rejet. Ce soir, après une sublime randonnée, Harlem s'était reposé pendant que je m'étais activé. Le repas avait été préparé. Une table, sans doute foutrement trop romantique, avait été dressée sur la terrasse. Cigarette coincée aux coins des lèvres, j'attendais qu'Harlem me rejoigne et je sentais l'angoisse cogner en moi parce que je savais que j'allais me mettre à nu devant lui et je ne parlais pas de retirer le costume que je portais. Je sursautais en entendant sa voix me tournant vers lui en grimaçant « C'est too much ? » Ange qui avait peur de mal faire. Ange qui avait simplement envie que tout soit parfait. Ange qui avait l'espoir que les rêves deviennent réalité pour effacer le passé et glisser dans un monde beaucoup plus beau. J'écrasais ma cigarette avant de bouger pour tirer la chaise de celui à qui j'avais tant à dire. Je l'invitais à s'asseoir d'un regard tandis que le sourire restait sur mes lèvres, malgré cette panique qui cognait en moi. Ange si incertain du futur.