i'm gonna love the hell out of you

I'm gonna love the hell out of you
Take all the pain that you're going through
I'll bring you heaven if that's what you need
'Cause you've always loved the hell out of me

@Lewis Coleman + @Charlie Miles

‘C'est pour toi que je le suis, Charlie’. Charlie le regarde, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Elle a eu l’habitude d’avoir une mère comme ça, d’avoir grandi avec si peu de gens autour d’elle qui se souciait vraiment d’elle qu’aujourd’hui c’est plutôt l’inverse à laquelle elle a du mal à se faire. L’idée qu'Ascella, Milo, Wade et encore plus Lewis puisse tenir à elle la surprend encore, elle se demande ce qu’elle a fait pour mériter d’avoir ces quelques personnes formidables dans sa vie, elle qui n’a jamais pensé qu’elle aurait des gens bien autour d’elle un jour. Mais à chaque fois qu’il ouvre la bouche Lewis lui prouve à quel point c’est un homme bien, à quel point il tient à elle et pas une seule fois il n’a eu pitié d’elle ou il ne l’a jugé. Il est ouvert et généreux et sûrement bien au-dessus de tout ce qu’elle pensera toujours mériter. Mais égoïstement, elle se refuse à ne pas le laisser entrer, à ne pas tenter quelque chose lui. Elle le laisse prendre cette place dans sa vie qui l’apaise et l’aide à avancer. Il est comme un pansement sur toutes les blessures de son passé. Et c’est d’ailleurs parce qu’elle lui fait confiance qu’elle laisse sa main entrer en contact avec sa peau marquée. Elle ne le repousse pas, lui laissant une porte un peu ouverte. Alors que Charlie trouve les yeux de Lewis, il lui demande de la laisser l’aider pour faire une demande pour une injonction d’éloignement, et même si elle a immédiatement envie de lui dire non, elle se retient. Elle sait déjà qu’elle ne pourra pas payer et elle n’est pas sûre d’avoir envie de perdre son temps sur ça, elle en a déjà tellement perdu à cause de Lucia. “Je vais y réfléchir. Promis mais je… Je veux plus perdre de temps sur elle. J’aimerais juste pouvoir… Avancer.” Elle aimerait pouvoir tirer un trait sur cette femme, pour de bons, et encore une fois, égoïstement elle aimerait que sa mère se fasse à nouveau arrêter, qu’elle ne puisse plus débarquer dans sa vie. “Et je me sens en sécurité, avec toi.” Avoue-t-elle dans un murmure tellement bas qu’elle n’est pas certaine que Lewis l’entend.

Visiblement prête à s’ouvrir un peu plus, Charlie fait comprendre à son petit ami (il va lui falloir du temps pour s’habituer à ce terme) qu’elle pensait vraiment les mots qu’elle avait dit à Lucia quelques minutes plus tard. Lewis est l’une de meilleure chose qui ne lui soit jamais arrivée et il l’était déjà bien avant qu’elle ne se rende compte, bien avant qu’elle tombe amoureuse de lui. Amoureuse… Le mot résonne dans sa tête mais elle est tirée de ses pensées par la voix du brun. “Oui, c’est du portugais.” Son cœur s’emballe aux paroles de Lewis lui avouant qu’elle aussi est la meilleure chose qu’il lui soit arrivé, depuis longtemps. Dans le fond elle se demande comment c'est possible, parce qu’elle ne pense pas en vouloir autant la peine mais elle n’en dit rien. Au lieu de ça, elle sourit lorsqu’il répéte ses mots en italien. Avant qu’elle ne puisse répondre ou réagir, les lèvres de Lewis se posent sur les siennes. Il l’embrasse comme il ne l’a jamais embrassé avant. Son cœur s’emballe de plus belle dans sa poitrine alors qu’elle ferme les yeux et se rapproche de lui, ses mains venant se loger contre le torse de Lewis. Elle se fond tellement dans ce baiser qu’elle réalisé à peine les formes qui se font sentir sous le tee-shirt de Lewis marquant sa peau à lui aussi. Il l’a chamboule, encore plus qu’il ne le fait d’ordinaire et elle a soudainement chaud. Lorsqu’ils se séparent elle est quasiment sûr que ses joues sont rouges alors que son souffle est saccadé et que ses lèvres sont gonflés. Fuck… qu’elle pense ayant déjà envie de revenir l’embrasser et qu’elle a envie de venir glisser ses mains sous son tee-shirt pour le sentir contre elle. Elle l’a déjà vu torse-nu, mais tout est différent entre eux à présent. “Tu… Tu devrais m’embrasser comme ça plus souvent. Mais pas sûr que je te laisse repartir un jour si tu continues.” Elle laisse échapper un rire, et cherchant son regard elle cherche l’approbation pour qu’elle revienne l’embrasser. Les yeux de l’ancien militaire sont plus sombres qu’elle ne les a jamais vus, emplis par… Elle n’est pas sûre par quoi. Doucement, elle vient alors à son tour l’embrasser, sa langue venant à nouveau chercher la sienne, réveillant les papillons dans son ventre.

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@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Parce qu'elle lui permettrait de se raccrocher à ce qu'il y avait de meilleur dans sa vie en ce moment, ses mains s'ancrèrent pour prendre son visage dans une coupe absolument parfaite. N'avait-elle jamais été regardée de la manière dont il le faisait ? Là sous les baisers plus entreprenants et appuyés de Lewis, sous les soupirs qu'ils échangeaient dans le secret de son salon, c'était son coeur à lui qui explosait. Qu'il exposait, plus que jamais, aussi. Combien de barrières lui restait-il encore avant de pouvoir approcher Miles ? Si le temps était leur allié, son passif était l'inverse. Un mouvement sur le canapé lui indiqua que Charlie s'était encore approchée, multipliant les sources de chaleur sur son corps. Contre elle, il déposait les armes et respirait enfin. Les lèvres voluptueuses de Charlie avaient répondu à son impatience avec la même ferveur, laissant déferler un mélange de soulagement et d'envie dans les veines de l'ancien soldat. Sa langue dansait avec celle de Lewis alors que ses doigts retenaient prisonnier un morceau de tissu de son T-shirt. Le timing n'aurait pas pu être moins opportun et Lewis ne pouvait s'empêcher de penser que, peut-être, les échanges avec sa mère n'étaient pas étrangers avec ce qui se passait entre eux, maintenant. Etait-il possible qu'une infime partie d'elle réagisse ainsi pour oublier la dernière demi-heure ? Le teint rosé de ses joues aimanta son regard alors qu'il se détachait d'elle, tout comme la coloration rouge pâle de ses lèvres et de sa peau, à cause de sa barbe. A lui sourire, à le regarder comme si elle partageait son envie, Charlie était l'incarnation même d'un rayon de soleil après l'orage.

A ta place, je serais bien plus prudente sur ce que je souhaite... répondit Lewis dans un murmure, esquissant un mince sourire. L'embrasser tendrement avait toujours été agréable, mais l'embrasser comme ça réveillait en lui des instincts perdus. Et s'il la prenait au mot ? songea t-il sans quittant ses lèvres des yeux. Je suis prêt à prendre le risque, souffla t-il alors que son sourire s'accentuait et que Charlie laissait échapper un rire. Bientôt rejoint par Lewis alors qu'ils basculaient tous deux, se retrouvant allongés sur le canapé. Leurs regards entrèrent en collision avant que leurs lèvres ne prennent le relai, une nouvelle fois. La retenue de Lewis s'amenuisait à mesure que son champ de vision se réduisait. Aux cheveux de Charlie qui caressaient involontairement la peau de son visage alors qu'elle était maintenant sur lui, à ses bras qui se refermaient dans le dos de Charlie pour l'amener à s'abandonner complètement contre lui, à la langue joueuse et délicieuse de Charlie qui prenait les devants. Pour une fois, c'était elle qui le voyait d'en haut. Les mains de Lewis glissèrent le long de son dos pour finalement se poser sur ses hanches, au-dessous de ses vêtements. C'était son pull qu'elle portait, son odeur qui s'imprégnait déjà sur sa peau, son goût qu'il découvrait entre ses lèvres. Le souffle court, l'une des mains de Coleman quitta les hanches de Charlie pour aller doucement replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. Il ne regardait plus ses lèvres mais plongeait littéralement dans les eaux sombres de ses yeux. On a pas a... Tu le sais ? demanda Lewis avec un air concerné. Ils s'étaient accordés à aller à son rythme et Lewis voulait simplement rappeler à Miles qu'il n'était pas ce genre d'hommes. Que ce qu'elle voulait comptait véritablement. Il lui laissait le temps de décider pour eux deux et même si son envie était bien présente, ils auraient tout le temps du monde pour apprendre à se connaître. De cette manière. On avancera à ton rythme, murmura l'ancien militaire contre ses lèvres, son pouce suivant tendrement la ligne de la joue de Charlie.

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L’odeur de Lewis engouffre complètement Charlie alors que ses lèvres se posent sur les siennes une nouvelle fois. Souffles qui se mêlent, peaux qui s’effleurent et Charlie se perd contre le brun. Elle ne pense plus à rien, tous les souvenirs de ce qui venait de se passer avec sa mère disparaissant doucement de son esprit. Elle a toujours aimé embrasser Lewis, mais ce genre de baiser là, c’est quelque chose de complètement différent, d’encore meilleur et elle ne veut pas s’arrêter. Son cœur s’emballe dans sa poitrine, les papillons dans son ventre se réveillent, mais elle n’en a jamais assez. Pour la première fois de sa vie, elle a envie de plus. L’effet qu’il lui fait avec ce genre de baiser, ne la fait que tomber un peu plus pour cet homme si formidable. Elle a envie d’explorer le torse de Lewis, d’explorer chaque recoin de son corps et de se perdre avec lui dans leur monde, oubliant le reste tout autour. Elle a chaud, elle est nerveuse de cette proximité nouvelle qu’ils découvrent, mais elle se refuse à reculer. Elle ne veut plus le laissé partir et lorsqu’elle en fait part à Lewis, plus ou moins, il la met en garde avec un sourire. Aimerait-il qu’elle ne le laisse plus jamais partir ? Non, il finirait sûrement pas en avoir marre d’elle si c’est le cas. “C’est définitivement un risque.” Murmure-t-elle avec un sourire sur les lèvres, ne se perdant pour une fois pas dans ses pensées négatives.

Rapidement, mais tendrement, Charlie se retrouvant finalement allongée sur Lewis, son corps se mêlant parfaitement contre le sien. Il n’y a pas un endroit qui ne touche pas le brun en dessous d’elle et lorsqu’elle sent ses mains trouver le chemin de la peau sous son pull, elle est parcourue d’un frisson, son souffle se bloquant dans ses poumons. Elle est consciente de leur proximité, du fait qu’elle est allongée sur Lewis, que quelque chose qu’elle n’a jamais vécu auparavant est doucement en train de se former. Elle a envie de continuer, envie de plus, mais pourtant elle devient également un peu plus nerveuse. Elle n’a jamais été intime avec qui que ce soit, elle n’a jamais été plus loin que de simple baiser et elle n’a aucune idée de comment faire, de quoi faire. Leurs lèvres se séparent une nouvelle fois, tous les deux reprenant leur souffle et elle a presque envie de pleurer lorsqu’elle croise le regard de Lewis alors qu’il remet une mèche de cheveux derrière son oreille. Son regard est empli d’amour. Il prend la parole doucement, tendrement et elle hoche la tête. Elle a confiance en lui, elle sait qu’il ne la forcera jamais à faire quoi que ce soit, elle se sent assez en sécurité avec lui pour le savoir. “Je sais. Je…” Elle cherche son regard, ses mots avant de reprendre la parole tout bas. “Lew, j’ai jamais…” Elle avale, un peu honteuse de lui avouer ça, mais aussi vraiment nerveuse. “J’ai jamais couché avec qui que ce soit. J’ai jamais… Rien fait.” Avoue-t-elle, ses joues tournant encore plus rouges. “Mais je veux pas arrêter de t’embrasser comme ca.” Elle n’est peut-être pas prête à aller jusqu’au bout, pas aujourd’hui et surtout pas ici, sur le canapé, mais elle n’a pas envie d’arrêter de l’embrasser.

Après un léger silence, c’est à nouveau Charlie qui vient redéposer ses lèvres sur celle de Lewis. Elle trouve le bas de son tee-shirt et doucement, timidement, elle vient glisser ses mains en dessous, venant effleurer sa peau du bout des doigts. Elle veut juste le sentir. Quelque chose de nouveau. Elle sent Lewis se tendre un peu et pendant quelques secondes elle se demande si c’est à cause de ses cicatrices, les marques que lui aussi porte, ou si c’est parce qu’elle a les mains froides. “Désolée, j’ai les mains froides. Est-ce que tu veux que…” Elle baisse le regard sur ses mains sous le tee-shirt pour lui faire comprendre qu’elle peut les retirer si il veut.

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@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Sous ses doigts, la nuque de Charlie était douce et glissante comme de la soie rare mais brûlante comme le sable. A moins que ce ne soit l'attente de ces dernières semaines qui débordait par chaque pore de sa peau ? Les lèvres avides du militaire appelaient à toujours plus, cherchant chacune de ses respirations à travers celles de Miles. Et les mains de Charlie sur lui, il en avait envie. Besoin. A un rythme soutenu, son torse se soulevait et s'abaissait, emmenant avec lui la main de Charlie qui était posée dessus. Un contact qui, dans un autre contexte, avait le pouvoir de lui faire retrouver ses esprits, de le faire redescendre sur Terre. Mais une pression à travers son T-shirt qui, maintenant, l'électrisait ; Lewis n'avait jamais été aussi lucide qu'à ce moment présent. Sur ce qu'elle représentait à ses yeux, sur tout ce qu'il serait prêt à faire pour elle. Leur passé, leurs craintes respectives, leur écart d'âge, Lucia... tout se diluait pour disparaître dans des baisers fiévreux, impatients. A tous les niveaux, Charlie valait que Lewis l'attende. Comme il avait attendu que leur amitié se mue en quelque chose de plus fort, il attendrait qu'elle soit prête à se voir avec ses yeux à lui.

Lorsqu'ils basculèrent sur le canapé, la lumière du jour se dessinait derrière Charlie qui le surplombait. Une vision sortie de nulle part, quasiment onirique. L'éclairage rasant faisait ressortir la couleur de sa peau encore partiellement gorgée de soleil, la noirceur et la profondeur de son regard aussi. La simple surface de sa main devint alors bien plus, le corps entier de Miles enveloppant le sien. Par réflexe, les bras de Lewis perdus dans le dos de Charlie glissèrent jusqu'à ses hanches. Il n'avait pas eu l'intention de caresser sa peau sans lui demander avant mais le tissu de son vêtement s'était soulevé, comme un appel providentiel. Lentement, il déposa ses paumes chaudes sur ses hanches, laissant involontairement ses empreintes sur ses courbes. Il bougea à peine ses doigts, les remontant très légèrement pour atteindre son tour de bassin. Se perdre dans le regard de Charlie, comme il était en train de le faire, était devenu une heureuse habitude. Il secoua doucement la tête de droite à gauche. Qu'ils aient eu des expériences différentes, qu'il en ait simplement plus qu'elle, n'avait aucune espèce d'importance. Il l'avait compris lors du trajet retour depuis l'aéroport. Compris qu'il serait le premier pour elle et Lewis y voyait une raison supplémentaire pour ne pas se précipiter - même s'il ne pouvait se détacher complètement de l'envie qui se nichait dans ses entrailles lorsqu'il était avec elle. J'avais crû comprendre Charlie... et ça ne fait rien. ça ne change rien non plus entre nous, murmura Lewis, une main caressant la chevelure dense de Miles. Avait-elle peur de vivre cette étape un jour avec lui ? On a tout le temps, d'accord ? laissa t-il échapper dans un soupir. Il l'avait exprimé comme une promesse, ses doigts toujours dans les cheveux de Charlie

Alors, ne t'arrête pas. Le ton de l'ancien militaire en était presque implorant tant la sentir loin de lui était douloureux. Charlie répondit à ses lèvres entrouvertes par un nouveau baiser alors qu'une vague de fraîcheur se répandait sous son T-shirt. Ses abdominaux dessinés se crispèrent sous les doigts de Charlie, ses cicatrices n'étaient plus très loin. Une réaction que Miles interpréta à sa manière. Non, ça n'a rien à voir... répondit Lewis en inspirant, cherchant le regard de Charlie alors que l'une de ses mains venait se poser sur celle de Miles, sous son T-shirt. Coleman savait que quelques centimètres plus haut, sa peau n'avait rien d'une oeuvre d'art. Ses cicatrices étaient aussi brutes que ne l'était la guerre, créant des sillons mélangeant l'encre de ses tatouages et une couleur plus foncée sur sa peau. La laisser accéder à cette partie de lui était aussi une forme de lâcher prise sur son propre passé. Son torse avait déjà été exposé, en été notamment, depuis qu'il était rentré du Sahel mais Lewis ne l'imaginait plus en objet de désir. Les paupières du convoyeur se fermèrent par intermittence alors que les doigts de Charlie - guidés par les siens - dessinaient les contours de ses tatouages jusqu'à remonter son T-shirt de moitié. Exposant ce qu'il avait vécu de pire au cours des 37 dernières années.

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Tous les sens de Charlie sont en alerte, sa peau devenant hypersensible à chaque geste de Lewis contre elle. Leurs langues se cherchent, se caressent alors qu’elle se laisse complètement fondre contre le corps du brun sous elle. Tout est nouveau, inconnu et pourtant elle ne peut reculer. C’est comme si Lewis et elle sont deux aimants parfait l’un pour l’autre, deux pièces de puzzle qui s’emboîtent sans aucun défaut. Ses mains la font frissonner et elle en oublie presque de respirer. Il réveille en elle des envies qu’elle n’a jamais eu, des sensations qu’elle n’a jamais ressenti et si cela lui fait un peu peur, elle a confiance en Lewis. Elle sait qu’il ne ferait jamais rien qu’elle n’ait pas envie, il ne la forcerait jamais à ce qu’ils soient intimes si elle n’est pas confortable avec cette pensée. Se reculant doucement, trouvant son regard du sien, elle se doit cependant de lui dire, avec des mots que tout cela est nouveau pour elle. Elle n’a jamais été intime avec quelqu’un, jamais de cette manière. Leurs baisers se font plus fougueux, plus sauvages, impatients et elle n’en ressent que l’envie de continuer et d’être encore plus proche de Lewis. ‘On a tout le temps’, ces quelques mots lui gonfle le cœur. Comment fait-il pour toujours être aussi parfait avec elle ? Comment fait-il pour savoir quoi dire, quoi faire et ne jamais être frustré qu’elle avance aussitôt doucement ? Elle ne le mérite pas, elle en est certaine mais elle se refuse à le laisser partir pour autant. Elle a besoin de lui dans sa vie, elle a envie de l’avoir à ses côtés, d’apprendre à le connaître, explorer et mémoriser toutes ses formes, tous les centimètres de sa peau. Un jour. “Oui… Tout le temps.” Elle murmure en retour, le souffle court, les joues rougies par leurs baisers.

Charlie n’est peut-être pas prête pour ça, mais elle ne veut pas s’arrêter de l’embrasser, de le sentir contre elle. Elle ignore si c’est à cause de l’émotion de ce qu’ils viennent juste de vivre avec Lucia ou si c’est simplement qu’ils se passent un nouveau cap d’intimité entre eux. Peu importe la raison elle se sent bien, avec lui. Nouveau baiser tendre. Hésitante, elle vient doucement glisser ses propres mains sous le tee-shirt de Lewis, mais le sent immédiatement se tendre et elle commence à retirer ses mains. Si elle n’est pas prête pour certaines choses, lui ne l’est peut être pas non plus et elle respecte ces limites. Les mains de Lewis viennent pourtant se poser sur les siennes pour les arrêter et pendant un moment ils ne bougent pas. Charlie observe ses traits et alors qu’il guide ses mains vers le haut de son torse, elle comprend que sa réaction n’est pas due à ses mains froides, mais bien à l’autre chose. Elle vient doucement tracer les cicatrices que Lewis porte sur son torse. Des marques différentes des siennes mais qui pourtant représente aussi de souvenirs douleurs, des cauchemars récurrents. Sans vraiment réfléchir, Charlie descend doucement déposant un baiser sur la mâchoire de Lewis qui garde les yeux fermés avant d’en déposer un dans son cou puis doucement sur son torse, juste au-dessus de son cœur. Tout en elle a envie d’apaiser les tensions qu’elle voit sur son visage, de voir sa mâchoire se détendre, de le voir respirer librement. Guettant sa réaction, elle vient doucement déposer un nouveau baiser cette fois-ci sur l’une de ses cicatrices alors qu’elle vient également doucement entremêler ses doigts au sien. Cet homme est merveilleux, un million de fois mieux qu’elle n’aurait jamais imaginé. “Tu es parfait…” Dit-elle tendrement, dans un murmure à défaut de trouver de meilleurs mots. Son pouce caresse doucement sa main la serrant dans la sienne.

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Les marques qui parsemaient son corps n'avaient rien d'anecdotiques, elles étaient aussi larges que l'esprit des rebelles qui les avaient attaqués était étroit. Même lui, qui vivait avec au quotidien, les évitait du regard en sortant de la douche. Il n'y voyait que l'expression d'un mauvais jour, celui où sa vie s'était scindée en deux. Entre le chemin qu'il aurait dû prendre, l'armée jusqu'à une retraite bien méritée, et celui qu'il devait honorer pour Marshall, une simple vie de civil. Depuis le retrait des balles, c'était la première fois que des mains se posaient sur lui. Et si la peur était la même, la sensation était différente. De son abdomen musclé jusqu'aux hauteurs de son thorax, Charlie faisait sienne la peau de Lewis alors que ses doigts progressaient en terrain inconnu. Une sensation qui suffit à couper le souffle à Lewis, chacun de ses muscles se contractant dans le sillage magnifique qu'elle dessinait sur lui. Se concentrant sur ses mouvements plutôt que sur ce qu'elle pourrait penser en découvrant ce que masquait le reste de son T-shirt, Lewis ferma les yeux. Son envie grimpa d'un cran et sa patience descendit d'un lorsque Charlie déposa un baiser sur sa mâchoire. Il sentit son souffle chaud descendre le long de son cou avant de s'arrêter soudain sur sa peau pour y presser à nouveau ses lèvres. Comme dessinant une ligne de vie sur son corps entier, elle embrassa la peau de son torse brûlant - juste au-dessus de son coeur - avant de redessiner les contours de l'une de ses cicatrices avec ses lèvres. Chacune de ses empreintes le laissant dans l'expectative d'une suivante. Se rendait-elle compte de l'effet qu'elle avait sur lui ? S'il s'était tut jusqu'à présent, son corps ne pouvait pas mentir. Pas éternellement.

Charlie.... laissa t-il échapper entre ses lèvres en la cherchant des yeux, autant comme un appel pour qu'elle continue que comme une demande pour qu'il ait le temps de revenir sur Terre. Il porta leurs mains jointes à ses lèvres, embrassant longuement le dos de la main de Charlie. Il était loin de la perfection mais dans les yeux de Miles, il pourrait presque penser l'être. Le torse partiellement nu de l'ancien militaire réagissait au filet de peau de Charlie dont le bas du T-shirt était soulevé d'une dizaine de centimètres seulement. D'une certaine manière, dans un peau à peau délicieusement nouveau, ils fusionnaient déjà parfaitement. Le regard de Lewis s'abandonna sur les hanches de Charlie, détailla avec convoitise ses clavicules apparentes avant de s'arrêter sur sa nuque. Il fit délicatement glisser son index plié le long du cou de Charlie, admirant sa peau réagir à son contact. Elle frissonnait. Lentement, Lewis délivra son cou de ses cheveux pour le rendre accessible. Son regard croisa celui de Charlie, cherchant l'assentiment dont il avait besoin. Il voulait qu'elle se sente en sécurité, écoutée à ses côtés.

Les lèvres de Lewis, suspendues à quelques centimètres du cou de Charlie, remplaçaient désormais sa chevelure sombre. Son nez frôlait sa peau et sa respiration se dissolvait dans son épiderme. D'aussi près, il pouvait presque entendre le coeur de Miles battre à l'unisson du sien. Ses narines s'emplissaient de l'odeur si familière de Charlie alors qu'il se décidait enfin à presser ses lèvres contre la peau sucrée de son cou, sa seconde main plongeant dans ses cheveux. Alors que ses lèvres apprivoisait le cou de Charlie, se déposant nulle part et partout à la fois, Lewis flirtait avec ses propres limites. Inspiré, l'ancien militaire suivit le tracé de sa peau jusqu'à la naissance de la mâchoire de Charlie, pressant ses lèvres à proximité de son oreille.

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Charlie est enivré par Lewis, par son odeur qui lui rappelle qu’elle est en sécurité avec quelqu’un en qui elle a confiance, par les baisers qu’il dépose sur ses lèvres et la manière dont il effleure sa peau. Pour la première fois de sa vie, elle a envie d’explorer la possibilité d’aller plus loin avec quelqu’un, quelqu’un qui fait chavirer son cœur et qui continue de la surprendre par sa gentillesse, son support et le fait qu’il ne la juge jamais. Elle effleure les marques de son corps comme il a exploré les siennes quelques minutes plutôt avant de venir déposer un baiser sur l’une de ses cicatrices. Pour elle cela ne change rien à ce qu’elle ressent, à ce qu’elle veut créer avec lui. Elle sait qu’il a un passé douloureux et elle l’accepte tout comme lui le fait avec elle sans même un instant d’hésitation. Il n’a pas été repoussé par Lucia, il lui a tenu tête, pour elle et cela signifie énormément pour Charlie. Elle entremêle ses doigts à ceux de Lewis avant de murmurer qu’il est parfait, juste comme il est. Elle ne changerait rien en lui, physiquement ou moralement. Il est mieux que ce qu’elle mérite. Lewis vient embrasser le dos de sa main avant de venir chercher la peau de son cou, la faisant frissonner de plus belle. Chaque toucher est comme une brûlure sur la peau de Charlie, mais laissant une marque d’amour au lieu d’une marque de douleur. Elle ne veut pas que cette sensation s’arrête parce que pour la première fois, sous le regard et le touché de son petit ami, elle se sent aimé, apprécié, adoré et c’est une drogue dont elle ne peut plus se passer.

Pousser par son instinct, et repoussant la peur toujours un peu présente dans le fond de son estomac, Charlie se redresse légèrement, les lèvres de Lewis sur sa peau lui manquant immédiatement. Dans un geste aussi sûr qu’elle le peut, elle vient attraper le bas de tee-shirt et doucement le passé par-dessus sa tête. Elle qui prenait toujours soin de couvrir son ventre, même lorsqu’elle est en maillot de bain, se retrouve à présent juste en soutien-gorge devant Lewis. Son cœur s’accélère dans sa poitrine sous la nervosité qu’elle ressent et pour se calmer elle vient tracer les tatouages du brun du bout des doigts. Elle explore sa peau, remontant un peu plus son tee-shirt. Leurs peaux viennent se toucher, s’effleurer et leurs cicatrices s’embrassent. Joue-t-elle avec le feu à encourager Lewis alors qu’elle sait que ça n’ira pas jusqu’au bout ? Devrait-elle arrêter maintenant, ralentir les choses ? N’ayant pas envie d’y penser pour le moment, elle revient déposer ses lèvres sur les siennes, ses mains explorant le torse de Lewis en silence, aimant le contact de sa peau même marqué sous ses doigts. “Est-ce que… Est-ce que c’est okay ?” Demande-t-elle alors doucement contre ses lèvres, ne voulant pas non plus faire quelque chose avec lequel il ne serait pas à l’aise. “Peut-être qu’on… On devrait ralentir ?” Ajoute-t-elle. Elle a besoin de savoir ce qu’il veut. Même si lui a déjà couché avec des personnes, elle se rappelle qu’il lui a dit n’avoir été avec personne depuis l’armée, son accident.

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Au bout du canapé, leurs jambes s'enlaçaient. Paupières closes, Charlie inclina imperceptiblement son cou comme pour l'offrir davantage aux mains chaudes de l'ancien militaire. Les nervures des lèvres aimantes de Lewis imprimées sur elle décuplaient les frissons qui parcouraient déjà sa peau et le convoyeur avait l'impression de laisser un peu de lui à chaque baiser qu'il déposait dans le creux du cou de Miles. Parce qu'il y avait désormais beaucoup d'elle en lui. Le souffle plus court, Lewis s'appuya sur ses deux coudes alors que Charlie s'éloignait de lui. De ses deux mains, elle vint étirer le tissu de son T-shirt jusqu'à le passer par dessus sa tête et dévoiler son buste sans artifice aucun. Seul son soutien-gorge recouvrait sa poitrine aux contours parfaits. Des cicatrices éparses, l'empreinte de nombreuses cigarettes éteintes au seul contact de sa peau, s'épanouissaient sur son épiderme faiblement hâlé. La violence des souvenirs associés à ses cicatrices contrastait avec la finesse de sa taille, la pureté de ses courbes. Tu es superbe, avoua t-il après quelques secondes passées à la contempler avec tendresse, envie et bien plus de retenue qu'il n'avait eu avec d'autres femmes. Il ne voulait pas la brusquer même si sa frustration grimpait en flèche à chaque nouveau mur qui s'élevait entre eux. Toujours partiellement relevé, Coleman cherchait son regard qui le fuyait depuis qu'elle avait retiré le vêtement. Avait-elle conscience d'entamer sa réserve de sérénité à chaque fois que ses doigts l'effleuraient de la sorte ? A dessiner ses cicatrices du bout des doigts, il lui semblait que Charlie effaçait ces deux dernières années, que sa peau redevenait pleine et saine à son contact. Aimable aussi.

Les mains de Miles étaient encore ancrées sur lui, comme en suspend. Lewis prolongea le baiser de Charlie, répondant lentement aux mouvements de ses lèvres - ses mains caressant son dos avant de trouver le chemin de ses deux bras. Oui, répondit-il tout contre ses lèvres, incapable de rationnaliser comme il le faisait d'ordinaire. Lui qui avait presque redouté de se retrouver torse nu sentait sa peau meurtrie revivre. Peut-être qu’on… On devrait ralentir ? Les pupilles claires de Coleman trouvèrent celles de Charlie alors que l'une de ses mains cajolait ses cheveux et que son torse s'abaissait. Si c'est ce que tu veux, oui. Evidemment, dit Lewis avec un regard pour Charlie. Sa patience était à la hauteur des sentiments qu'il nourrissait pour elle, dense. Ce dont il avait envie ne devait en aucun cas prévaloir sur ce dont elle avait besoin. Est-ce que... ce serait trop demander que de te sentir contre moi ? demanda doucement Lewis en inclinant la tête. Juste, sans mon T-shirt ? précisa Coleman avec un regard pour le tissu sous lequel elle avait glisser ses mains. A défaut de l'avoir pleinement pour lui, il voulait seulement sentir qu'elle était là , entre ses bras, sans la barrière de son T-shirt. Il avait passé 18 ans avec l'uniforme de l'US Army mais ce soir, Lewis avait seulement besoin de Charlie comme seconde peau.

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'Cause you've always loved the hell out of me

@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Charlie a le cœur qui bat fort dans sa poitrine, résonnant dans ses oreilles lorsqu’elle se redresse pour retirer son tee-shirt. Elle est hésitante, nerveuse à l’idée de voir le regard de Lewis sur elle, sur cette partie de son corps qui a tant souffert. Mais c’est un nouveau pas en avant qu’elle fait vers lui, elle lui ouvre un peu plus la porte et elle tente de se dire que ça va aller. Elle laisse retomber le tisse par terre, à côté de canapé et se retient de venir placer ses bras devant son ventre qui aborde les marques de son passé, tout comme le torse de Lewis porte les siennes. Pendant quelques minutes, elle a le souffle un peu court, évitant le regard de l’homme sous elle, elle n’a pas la force d’y voir du dégoût ou de la déception. Mais les mots de Coleman lui coupent le souffle. Tu es superbe il murmure alors qu’elle finit par déposer son regard dans le sien. Au contraire de ce qu’elle pensait, elle y trouve deux pupilles couleur océans remplis du même amour, de la même tendresse qu’elles ont toujours eu à son égard. À vrai dire, il y a même quelque chose de plus, quelque chose qui la fait fondre alors qu’elle n’arrive pas à mettre de mot dessus. Soulagée, elle sent ses muscles se détendre un peu alors que ses mains retrouvent le chemin du torse de Lewis, lui demande si elle peut. Si lui respecte ses limites, elle aussi respecte celle de l’ancien militaire. Est-ce ces cicatrices-là, ces blessures qui lui ont fait quitter l'armée ?

Se sentant un peu débordée par ses émotions et pas certaines de vouloir aller beaucoup plus loin, Charlie lui demande alors si ils ne devraient pas ralentir, apprendre à se connaître un peu plus avant d’aller plus loin. Elle hoche doucement la tête pour confirmer qu’elle veut ralentir avant que Lewis ne lui demande permission de retirer son tee-shirt. Il veut la sentir contre lui, tout comme elle à envie de le faire. “Non. Non c’est pas trop demander.” Confirme-t-elle en venant se redresser, s’asseyant sur les hanches de Lewis alors qu’il se redresse à son tour. Devrait-elle le laisser faire ou peut être venir lui retirer son tee-shirt ? Elle porte ses mains à la base du tee-shirt du brun et lui demande du regard avant de venir passer son tee-shirt par-dessus sa tête et de le laisser tomber au sol ou il rejoint le sien. Les yeux de Charlie s’attardent alors sur chaque centimètre du torse de Lewis, observant ses cicatrices mais également ses tatouages. Qu’a-t-il donc vécu pour avoir de telles marques ? Cela ressemblait à des restes de balles et la simple idée de l’imaginer avec trois dans le torse la fait frissonner. Il a survécu à ça, mais si cela n’avait pas été le cas elle ne l’aurait jamais connu, elle n’aurait jamais su ce que c’est de se sentir voulu. Doucement et instinctivement, ses doigts viennent pourtant tracer l’encre imprimée à vie dans sa peau. “Est-ce qu’ils ont des significations ?” Demande-t-elle, chacun de ses gestes se faisant plus tendre l’un que l’autre et elle ne peut s’empêcher de venir déposer ses lèvres sur l’épaule du brun dans un baiser rapide. Elle aurait aimé pouvoir se faire des tatouages elle aussi, mais elle n’en a clairement jamais eu le budget. Peut-être qu’un jour elle aurait de quoi se faire marquer, peut être recouvrir les marques sur sa peau.

i'm gonna love the hell out of you

I'm gonna love the hell out of you
Take all the pain that you're going through
I'll bring you heaven if that's what you need
'Cause you've always loved the hell out of me

@Lewis Coleman + @Charlie Miles

Charlie se redressa sur lui, la carnation naturelle de sa peau découverte s'offrant à la lumière du soir. Si leurs premiers baisers, contacts aussi les éloignaient petit à petit des amis qu'ils avaient été, l'image du premier vêtement qui épousait le sol était une étape supplémentaire. Celle d'une confiance sans cesse renouvelée entre eux. De son cou dégagé à sa poitrine encore masquée, le regard de Lewis ruisselait sur les contours de Charlie. Le seul fait qu'il n'ait pas vu de femme nue depuis quelques années ne suffisait pas à expliquer son rythme cardiaque qui continuait de s'accélérer. Il y avait bien plus. Leurs regards se croisèrent avec douceur, elle frôlant ses cicatrices de ses doigts et lui n'ayant de cesse de la regarder, imprimant sur ses rétines chaque détour, chaque ombre de son buste. Du temps, c'était ce que semblait lui demander Charlie en le regardant. D'accord, souffla Lewis à voix basse, près du front de Charlie. Ensemble, ils se relevèrent pour que Charlie accède à son T-shirt. Le parcours de ses mains sur lui, longeant ses muscles pour faire glisser le vêtement avait un goût aussi délicieux que frustrant tant il la désirait.

Assis droit, la respiration de Coleman se fit plus profonde lorsque les mains de Miles s'ancrèrent sur ses pectoraux, son abdomen, ses épaules pour suivre les contours de ses tatouages. Nombreux, ils correspondaient tous à une période de vie de Lewis ; à l'homme et au soldat qu'il était surtout. Ils en ont chacun une, oui, confirma doucement Lewis, sentant sa poitrine gonfler face au regard qu'elle posait sur lui. Ses cicatrices ne semblaient pas l'effrayer, elle les détaillait avec autant d'intérêt et de curiosité que le reste de son corps. La seule partie qu'elle connaissait nue, en tout cas. Lewis saisit l'une des mains de Charlie pour l'accompagner vers son bras gauche, là où sur son muscle dessiné était imprimée une tête de taureau dans une encre couleur nuit. Le fait d'être cachés une bonne partie de l'année sous son uniforme avait sûrement aidé au bon vieillissement de ses tatouages. Ses doigts superposés à ceux de Charlie se positionnèrent avec douceur sur le tatouage. Il était le signe de l'engagement qu'il avait pris pour son pays, celui de ne jamais céder face à l'adversité, lorsqu'il serait en OPEX. Celui-ci date de mes 18 ans et à dire vrai, c'était mon tout premier passage chez le tatoueur. Par réflexe, ses doigts s'étaient mis à caresser ceux de Charlie. Je l'ai fait juste avant de rentrer à l'armée et je le voyais comme une forme d'engagement avant l'heure. J'ai su très tôt que je rejoindrais les forces armées, admit-il avant d'inspirer. Un engagement qu'il ne remplissait plus, une absence de risques qui rassurait tout le monde sauf lui. Se mettre en danger pour quelque chose de plus grand que lui avait toujours été une constante, avant l'attaque. Celui-ci est un proverbe italien que ma grand-mère utilise très souvent. Je l'ai fait pour mes parents, pour mes soeurs... pour ma famille, au sens large du terme, ajouta Lewis en accompagnant les doigts de Charlie vers les trois lignes noires qui ornaient sa peau, entre sa clavicule et son pectoral. Lewis aimait autant, sinon plus, le tatouage invisible que dessinait l'encre des doigts de Miles sur sa peau.

Coleman l'interrogea du regard avant d'apposer son pouce sur la ligne tentante de sa clavicule droite, la caressant lentement d'un bout à l'autre. L'écart entre eux se réduisait encore alors que sa main remontait le long de sa joue. Lewis pressa finalement ses lèvres au bord de celles de Charlie. Comme elle l'avait fait à maintes reprises par le passé.