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@Charlie Miles & @Oliver Matthew Davis
TW : arrestation, délit, intimidation...
janvier 2024
Boston Police Department

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…

Un remerciement tout en sourire et une poignée de mains amicale concluent la rencontre, me laissant traverser les différents corridors si souvent parcourus pour retrouver mon chemin vers la sortie. Oh, faut pas vous faire d'idées! C'est pas parce que j'ai passé des heures innombrables ici que j'ai pas pour autant de risque de me perdre! Mais bon, je peux encore me laisser guider par le brouhaha habituel du hall de réception. Saluant quelques personnes au passage, je remonte un corridor jusqu'à un coin où je passe à un cheveux de percuter un haut gradé. Paroles polies échangées, je promets de transmettre ses salutations à mon aîné. Le quittant, je n'ai fait que quelques pas que mon nom de famille résonne :

- Davis! Lance-t-il de sa voix bourru.
- Hum? Oui, Capitaine? Questionnais-je en retournant pour le regarder.
- Par là, la sortie, gamin, m'indique-t-il, le coin de ses lèvres vaguement retroussé.
- Oh! Réalisais-je avant de prendre le couloir indiqué puisque je n'allais clairement pas dans la bonne direction. Merci, Capitaine.

Disparaissant de sa vue, je me retrouve assez vite de retour dans le hall. Les oreilles vibrant à nouveaux des différents échanges, je repère une chaise dans la salle d'attente. Juste de quoi m'installer pour attendre la réponse de mon frère à savoir s'il passe me chercher et saluer ses anciens collègues ou si je rentre en taxi. La deuxième option m'apparait la plus classique dans son cas, mais sait-on jamais! Et à peine le message envoyé que je relève la tête, captant des éclats de voix, repérant un officier réprimandant je ne sais quel acte à une jeune fille. Et même si ça parait normal dans un poste de police, même si je n'ai aucune idée de ce qu'elle a bien pu faire, je n'aime pas le regard qu'il a, ni sa posture. Il fait plus vautour qu'agent de la paix…

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Ce n’est pas la première fois que Charlie se fait choper pour vol, et pas non plus la première fois qu’elle arrive à s’en sortir en jouant la carte de la pauvre gamine. Elle se met à pleurer, à faire semblant et ils la laissent partir sans grande chose, juste en rendant l’article qu’elle a essayé de ramener chez elle. Mais cette fois ci visiblement elle est tombée sur le connard des connards. Le mec lui parle vraiment comme si elle était débile et en plus de cela il lui fait mal. Il n’est pas du tout délicat, et sa main va surement laisser des bleus sur son bras. Charlie n’est pas du genre à être une chochotte mais elle ne fait également que 1 mètre 59, alors autant avouer que face à cet homme qui fait deux têtes de plus qu’elle et le double de son poids, elle n’y peut pas grand-chose. Elle reste silencieuse à l’arrière de la voiture de police et une fois arriver à commissariat, il lui prend à nouveau le bras trop violemment. Elle se retient de grimacer mais essayer de dégager son bras de son emprise. “J’peux marcher toute seule, pas besoin de me tenir.” Mais tout ce que cela lui vaux, c’est un regard noir de la part du flic et sa main qui se serre d’avantage. Elle va avoir un bleu, c’est absolument certain. Des fois, elle se demander vraiment pourquoi elle risque de voler, mais la vérité c’est que souvent les fins de mois sont difficiles et quand elle arrive avec quelques jours avant sa paye et qu’elle n’a plus rien à manger ben… Il faut avouer que l’idée de voler un paquet de pates ou quelques fruits ne semblent pas si stupide.

Elle se fait à moitié pousser dans le commissariat et manque de trébucher. “Marche correctement !” “Si vous arrêtiez de me pousser peut etre que je manquerais pas de tomber !” Elle lui répond d’un ton froid en le fusillant du regard à son tour. “Joue pas avec moi gamine ou alors c’est bien plus qu’une nuit ici que tu vas passer.” Charlie se mord la lèvre pour retenir une remarque mais grimace contre elle quand il la pousse encore. Il y pourtant quelque chose en plus dans le langage de son corps que Charlie n’aime pas beaucoup et qui la fait frissonner. Elle remarque une silhouette à l’autre bout du couloir, mais n’en fait rien. Pour le moment du moins.
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Me redressant sur ma chaise, mon attention se porte entièrement sur l'échange. Oui, c'est pas bien de se mêler de ce qui ne me regarde pas, mais là, j'arrive pas à faire autrement. J'ai pas une bonne impression et j'arrive pas à la chasser. Mes yeux accrochent les détails, essaient de trouver tous les indices possibles. L'uniforme, je le connais pas, sa tête me dit rien. Ça prouve pas grand chose dans un commissariat aussi gros que celui-ci, mais ça me dit que j'arriverai pas nécessairement à lui parler familièrement. Et de toute façon, à l'attitude et au ton de voix qu'il a présentement, je suis pas certain qu'il arrive à parler à qui que ce soit correctement. C'est peut-être mal jugé, mais sa main autour du bras de cette jeune fille, son attitude et autre, me le classe dans la catégorie "en mal de pouvoir". Et ça finit rarement bien ces situations… Le badge s'en sort souvent parce qu'il est appuyé par l'avocat de l'endroit qui sort souvent quelques excuses bidons ou détourne quelques faits, ou même simplement parce que la personne qu'il a malmené n'a pas les moyens de se payer un avocat puisque l'altercation a laisser ses marques et conséquences. Parce qu'ils savent normalement choisir sur qui se défouler. Ils me puent au nez ce genre de types.

M'approchant, alors que ce n'est probablement pas la bonne chose à faire, mais ne pouvant m'empêcher de faire autrement, je le questionne comme pourrait le faire un gradé de l'endroit.

- Un problème, officier? Demandais-je, affichant une posture droite, comme on me l'a enseigné y'a des années, même si j'ai renié le métier.
- Non, affirmes-t-il, son regard me détaillant, semblant me détailler pour savoir d'où je débarque avec mes vêtements civils. Le dédain apparaît comme une étincelle dans son regard et ça me dit rien de bon, mais il ne semble pas vouloir risquer son grade avec la possibilité de se frotter avec un détective ou autre. Situation sous contrôle, me laisse-t-il savoir, aride.
- J'ai mes doutes, affirmais-je tout de même, sans trop d'émotions apparente, baissant mon regard vers sa captive, la questionnant du regard.

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Charlie n’est pas du genre à se laisser faire, surtout lorsqu’il s’agit de policier qui pense que grâce à leur statut et leur boulot ils peuvent se permettre absolument tout. Elle sait qu’elle mérite de s’être fait choper, parce qu’elle n’aurait pas dû voler en premier lieu, mais elle sait aussi qu’il n’est pas obligé de lui agripper le bras comme il le fait et de lui faire mal. Elle tente de se débattre mais malheureusement, elle ne fait clairement pas le poids, avec ses deux têtes en moins et sa carrure bien plus menue que le flic. C’est à ce moment-là qu’elle remarque un jeune homme qui s’approche. Elle ne voit pas de badge sur lui, mais pourtant, c’est comme si il semblait connaître les lieux lui aussi. Est-il flic simplement habillé en civil, ou un mec qu’ils viennent de faire sortir de garde à vue. Le flic qui tient Charlie la pousse vers une chaise, lançant un regard noir au jeune homme avant de tourner son visage vers elle. “Assis toi et bouges pas, c’est clair ?!” Elle lève les yeux au ciel alors qu’il s’éloigne de quelques pas. “Connard.” Charlie murmure sous son souffle. Elle se tourne alors vers le blond quelques mètres plus loin. “T’es flic ou t’es là parce que toi aussi un con t’as ramené ici ?” Elle demande même si elle n’est pas réellement sûr que la réponse ait de l’importance. Elle soupire et s’appuie contre le dossier de la chaise. Elle ne peut pas rester ici. Il faut qu’il trouve un moyen qu’ils la laissent partir.
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Haussant un sourcil à l'attitude de l'officiel, je me retiens de peine et de misère de ne pas lever les yeux aux ciel en l'entendant donner des ordres. "Donne la patte." un coup parti? Préférant me mordre la langue pour ne pas répliquer, je tente de garder une attitude calme, mais surtout de garder mon regard posé sur le moindre de ses gestes. Ça ne servirait à rien de me prendre la tête avec lui de toute façon, malgré toutes les connections que je pourrais avoir, il garde l'avantage du badge en ces lieux et je ne suis qu'un simple civil, si on y va au plus basique. Qui plus est, j'ai vachement l'impression qu'il ferait payer sa "prisonnière" - puisqu'il doit la voir ainsi, plus qu'autre chose - s'il devait prendre les nerfs après moi. Pourquoi? Parce que bien qu'il aie les bras plus gros, je fais sensiblement la même hauteur que lui, donc je ne représente probablement pas un combat assez facile à remporter, versus la brunette qu'il essayait de trimbaler d'un côté et de l'autre tout à son power trip.

Le voyant s'éloigner, je ne peux retenir mes épaules de tressauter et le coin de mes lèvres de se relever lorsque j'entends l'insulte soufflée. Tournant la tête vers la demoiselle lorsqu'elle me questionne, je penche la tête de gauche à droite, puis de droite à gauche. C'est pas tout à fait ça…

- Civil. Et je suis ici de mon plein gré, en vérité, lâchais-je en riant tranquillement, au risque de me faire prendre pour un cinglé. Mon frère bossait ici; j'ai passé plusieurs heures au poste dans les dernières années, la renseignais-je tout de même. Il ne t'a pas blessé? La questionnais-je plus doucement, changeant de sujet, mais une certaine inquiétude passant sur mes traits.

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