Ma venue n'était pas vaine, puisque à peine les pieds chez le Mulliez, que son sourire s'élargissait, agrémenté d'une phrase des plus ravissantes. « Putain, tu as toujours su me parler, viens on va dans une chambre qu'on règle ça tout de suite. » répondis-je en riant, laissant le timbre rauque de ma voix s'envoler dans l'air, volatile, elle venait faire écho à celle de mon meilleur ami, Basile. Une gorgée à peine avalé que le jeune mather avait lui aussi soif, et vu son regard envers la rousse je ne savais pas si cela concernait le champagne ou bien la gente féminine. Quel séducteur, faîtes qu'il ne change jamais. Dire qu'il grandissait lui aussi, et tel un père, tu en aurait presque la larme à l'oeil, grand, vaillant, toujours en forme. Il avait été un premier soutien dans ta baisse de morale, je lui devais tout et ce depuis ma tendre enfance. Après tout, on avait fait la promesse suprême, celle du sang, stupidité enfantine qui avait finalement peut être un impact en y réfléchissant. « Ouais, des nazes quoi, ils savent pas ce que tu aimes. Bon, le gâteau t'as pas intérêt à le foutre à la poubelle sinon je te scalpe, mais vraiment. » Deux billets d'avions, en premières classes, ça revenait à une petite somme tout de même, un cadeau pareil ça ne restait pas au fond d'un tel sac. J'entends soudainement crier, et rire, mais un rire cristallin, et particulièrement familier. Louve ? Elle venait de fermer la véranda, piégeant avec elle, les personnes présentent sur le balcon. Je regarde la scène en ayant un rictus. Une vraie emmerdeuse. La mather se précipite finalement vers nous, heureuse, dans une euphorie communicative. « Ta gueule, et apporte moi des verres. » répliquais-je tout sourire, l'amour fraternel toute une histoire.

@Basile Mulliez @Louve Perol

J'envoie un baiser fictif et moqueur à Marin en guise de réponse. Et puis c'est Louve qui réapparaît brusquement, comme un vieux fantôme qu'on aurait préféré oublier, verrouillant la porte-fenêtre du balcon faisant du reste du groupe ses prisonniers. Fière d'elle, elle sourit et puis remarque enfin que son frère est là. Elle comprend vite, mais il faut lui expliquer longtemps à la Perol. Je les laisser se retrouver le temps d'un instant, trop occupé à savourer le gâteau de Marin qui est presque aussi bon qu'il est beau. Une vraie petite femme à marier ce type. Je les ignore, parce que j'ai pas envie de la voir. J'ai pas envie de lui parler. Pas après tout ça. Je lui donnerai pas cette satisfaction, j'en ai déjà bien assez fait. Elle n'a rien voulu comprendre ni même essayer de lire entre les lignes, mais moi, c'est le maximum que je peux donner et c'est à prendre ou à laisser. Elle l'a laissé et c'est tant mieux.

Marzia semble se réveiller d'un long coma, je la suis de près quand elle se dirige vers la cuisine pour se servir une bière et suis le mouvement. Je sors le Zippo de ma poche pour la décapsuler d'un geste maîtrisé, puis le range avant d'en boire une bonne gorgée. - Ça va toi ? Elle a l'air plus discrète que d'habitude et ça ne lui ressemble pas. La voix exécrable de Ziggy tinte derrière mon dos et quand je me retourne, elle est déjà en train de déverrouiller la porte. Quelle bonne samaritaine elle fait.. quand on la connaît mal. J'entends à peine leurs voix, mais je perçois quelques bribes d'agressivité à l'égard de Louve. Je grince déjà des dents, partagé entre le plaisir de la savoir mise à mal et la haine que ce soit d'autres que moi qui se permettent de le faire. - Viens, on y retourne. Pas parce que j'en ai envie, mais pour surveiller de plus près. Discrètement, je viens m'adosser contre la grosse poutre qui maintient leur bar en buvant une gorgée de plus, les yeux rivés sur la pièce. Je ne ferai rien, elle m'a assez répété ô combien elle était assez grande pour se débrouiller sans moi, qu'elle n'avait pas besoin de protection. Il faut pas lâcher les mots sans les assumer, même si je sens malgré moi, mes poings se resserrer. - Bon Marin, le cadeau il est où ? que je lance à mon binôme pour faire diversion.

@Marin N. Perol @Marzia S-Prada @Ziggy Atkinson @Louve Perol

L’air Marin a pour effet sur toi de faire ressortir ce petit côté emmerdeur que t’as, quoique pas foncièrement méchant. Et au vu des réactions des cagoles de la soirée, ça a le don d’en crisper certains. T’en tiens pas compte, toi, ça te fait plus rire qu’autre chose ; tu te contentes de jeter ton dévolu sur ton frère tout en snobbant le roi de la soirée (Basile) ; et quand il te balance que tu ferais mieux de la fermer et d’aller lui chercher des verres, c’est ta main qui vient incontrôlablement se claquer sur l’arrière de son crâne. « Oups, c’était plus fort que moi, scuze. » que tu balances vainement, un sourire malicieux scotché à tes lèvres. Puis finalement, quand t’entends l’énième mouton Gabano rabâcher la même chose à peu de choses près que ses garages à phallus, tu te retournes lentement vers lui. Et t’as ce sourire qui énerverait n’importe qui aux lèvres, tes cils battant comme si tu tentais de te dédouaner par avance de ce qui allait sortir de ta bouche. « Et toi, tu voudrais pas la fermer et t’enfermer à ma place dans une piaule avec les Barbie pétasses qui t’entourent, juste histoire de leur décoincer un peu le cul ? Ca leur ferait pas de mal de s’en prendre une visiblement, elles ont l’air frustrées les pauvres filles. Elles me feraient presque de la peine. » que tu lances d’une voix mielleuse, avec un brin de pitié, en haussant les épaules et les mains. C’est que tu penses à elles au moins, toi, elles te font de la peine à manquer d’humour et à jouer les mégères dans une telle soirée. T’as du mal à les comprendre. Mais qu’importe, tu finis par te retourner en lançant un dernier sourire hypocrite en leur direction, rapportant directement ton attention sur Marin. « Donc si j’ai bien compris, si je te pique ton lit cette nuit encore, tu t’en rendras pas compte vu que tu seras pas là ? Intéressant. »

@marin n. perol @basile mulliez @gabano wolfgang

j'étais pas le genre de fille qui piquait pour rien, qui ouvrait sa gueule à tout bout de champs pour tout et n'importe quoi mais ce genre de stupidité ? très peu pour moi. elle se rendait compte au moins qu'elle avait l'air misérable et totalement pathétique à lever son majeur comme si ça lui donnait un quelconque style. j'sais pas, fallait évoluer à un moment et si c'était pour s'adonner à ce genre de connerie, autant qu'elle reste chez elle plutôt qu'emmerder les grandes personnes. "une baby sitter tu veux dire" m'enfin, j'allais pas m'éterniser sur ce cas là autant inintéressant que pitoyable. y avait probablement des trucs bien plus intéressant à faire comme remonter un peu l'ambiance de cette soirée puisque tout le monde était en train de s'éparpiller. "laisse là, elle mérite pas qu'on s'intéresse à elle" pourquoi lui donner de l'intérêt ? elle était vulgaire à souhait et le prouvait une nouvelle fois avec le comportement qu'elle était en train d'aborder. j'levais les yeux au ciel parce que forcément, à l'entendre parler, ça donnait envie de sauter par dessus le balcon histoire d'échapper à la masse de conneries qui pouvait sortir de sa bouche. "tu sais petite conne, c'est pas parce que tu écartes les cuisses plus vite que ton ombre que tu dois mettre tout le monde dans ton cas. et tu sais quoi ? j'pense que je préfère largement passer pour la fille frustrée qu'être le garage à bite que tu es mais j'suppose que tu te rends même pas compte que pour la majorité présente ici, t'es juste une pétasse de plus." un beau sourire pour couronner le tout et va te faire foutre tiens. c'est pas comme si l'un de nous avions du temps à perdre avec toi.