Happy n’ayant ni frère ni sœur, il ne pouvait pas vraiment comprendre ce que vivait Anastasiya. Mais il serra néanmoins davantage sa main dans la sienne, pour lui prouver qu’il était là, bien présent, et à l’écoute si elle souhaitait en parler. « Tu n’as jamais tenté de rechercher ton frère ? Tu n’es pas obligée de me répondre si tu ne le souhaites pas » précisa-t-il pour qu’elle ne soit pas gênée au passage. « Ah bon, étonnée ? Pourquoi ça ? » rit-il de bon cœur, partant du principe que la brunette était jolie et sexy et qu’il n’y avait aucun étonnement à avoir de constater qu’elle soit au bras d’un homme. « Je serais ravi de faire sa connaissance mais pour le moment on va se réchauffer, viens » fit-il en la guidant jusqu’au feu, s’asseyant sans lâcher sa main une seconde.

Anastasiya était heureuse d'être en présence de Happy pour cette soirée. C'était bien la première fois qu'elle se rendait à une activité de groupe sans avoir la trouille de rester dans son coin. Et elle n'aurait troqué son partenaire pour rien au monde, elle était d'ailleurs très fière d'être à ses côtés.

-Je t'avoue que non, je n'ai jamais cherché, ni les autres membres de la fratrie. Disons que je ne garde pas particulièrement de bons souvenirs de nos relations puisque tout s'est mal fini et puis, on est des étrangers les uns vis-à-vis des autres maintenant. Peut-être que tout irait bien si nous nous rapprochions mais... Je reconnais que pour le moment je n'en éprouve pas un énorme besoin...

Elle soupira, portant tour à tour son regard sur Lara puis sur les flammes. Heureusement, la remarque de son chéri la fit sourire à nouveau et chasser ces mauvaises images.

-Oh mais parce que tu es si beau qu'elle ne pourrait qu'être intriguée et curieuse, du moins c'est ce que je suppose.

Sur ces belles paroles, elle le suivit jusqu'au feu et s'assit à ses côtés, n'hésitant pas une seconde à le prendre par la taille et à poser sa tête sur son épaule.

-Tu vois que j'ai tenu ma promesse !

Si Happy était profondément désolé d’entendre qu’Anastasiya n’ait aucun contact avec les membres de sa fratrie, cette dernière le rassura tout de même en disant qu’elle ne ressentait aucun besoin d’en avoir. Après tout, s’ils n’avaient pas grandi ensemble, ce n’était pas comme s’ils allaient se manquer… mais cela restait néanmoins triste aux yeux de l’américain. « Qui sait, peut-être que demain vous allez partager un truc de fou et vous rapprocher ? On ne sait jamais de quoi demain est fait… » fit-il valoir, quasi philosophe, d’un air on ne peut plus sérieux. Cela ne l’empêcha pas de sourire par la suite à sa belle, ni d’embrasser tendrement sa tempe avant de s’asseoir à ses côtés, autour du feu. « Oh tu sais, si elle n’est pas curieuse ce n’est pas si grave… on va passer un bon moment quand même ! Au fait, Anabel va bien ? »

Je ne m’attendais pas vraiment à voir Ivy aujourd’hui à ce feu de camp, mais toujours est-il que ça me faisait plaisir de la voir. Je me sentirais beaucoup moins seul finalement ! Quand elle vint me sauter dessus, je la faisais rapidement descendre de mon dos afin que je puisse lui faire un câlin et alors que je lui disais que toutes mes pensées étaient payantes, elle me dit qu’elle préférait de loin m’offrir un diner à la place… Cela me fit rire légèrement ! « Ah non pas un resto ! Tu dois me faire un diner de roi à la place ! » souris-je d’un air malicieux avant de rire à nouveau, faisant suite à sa petite remarque taquine. « Ouais, je ne veux plus te lâcher maintenant ! Ai-je le droit ? ». Je donne un petit bisou sur son front avant de regarder le ciel. Cette nuit semblait être assez paisible mais les tensions qui règnent non loin de nous.

Les propos de Happy étaient tout à fait sensés, voilà ce qui avait plus à la jeune femme aussi, des mots toujours justes. Sa situation familiale était actuellement bien compliquée mais elle ne perdait pas espoir qu'un jour les choses changent, d'ailleurs, elle avait connu suffisamment de rebondissements par le passé pour croire en de possibles transformations soudaines.

-Qui sait, tu as raison. Dans le fond, je ne serai pas contre. Je voudrais bien apprendre à les connaître, après tout je n'aurais rien à y perdre ! Mais avec Lara, c'est différent, depuis que notre père est mort je ne peux pas la considérer tout à fait comme avant...

Elle ne disait pas cela avec tristesse, juste sur le ton de la constatation. Elle était beaucoup trop sereine aux côtés de son chéri pour se contrarier avec des sujets qu'elle avait déjà maintes fois considérés par le passé.

-Oui, ça va ! Elle s'est vanté auprès des petits-enfants de la voisine qu'on avait 4 chiens, du coup c'est crise de jalousie tous les jours !

Je me sens toujours bien quand je suis avec lui c'est un réconfort, une épaule agréable où se poser et nos petits moments particulier qui sont des plus agréables renforce ce sentiment d'apaisement en sa compagnie. Mais bien sur ! Tu auras le droit à tout ça si tu acceptes de venir vivre à la maison avec moi, caramel et Indy. Quoi ? C'est pas du chantage c'est juste une façon comme une autre de lui donner l'envie de rester. Amusée, je secoue la tête sans pourtant perdre mon sourire. J'y réfléchis encore. Restant dans ses bras, je m'écarte un peu afin de pouvoir me tourner de façon à voir le feu de camp. Je sais que c'est trop beau pour que tout reste calme mais, j'aime à le croire. Alors champion, tu sais la date où les Bloody's vont faire de la purée de poisson panné ? le taquinais-je en me mordillant les lèvres pour ne pas éclater de rire. J'aime ce petit jeu entre nous et puis, je sais qu'avec lui, je peux ne pas me prendre au sérieux. Être tout simplement moi.

« Ainsi donc c’est ta technique pour m’amadouer ?! Hum je ne sais pas ! Je suis bon cuisinier aussi… » ou pas ! Je me débrouille en cuisine mais je n’étais pas du tout le meilleur, bien au contraire, je peux faire cramer des œufs au plat. Je suis bien content d’avoir une femme de ménage qui s’occupe parfois de préparer mes plats et de toute façon, mon régime spécifique préparé minutieusement par des nutritionnistes m’empêche de manger certains plats… Encore plus pendant des compétitions internationales. En somme je suis bien déçu actuellement de ne pas pouvoir faire partie des équipes qui participent aux Jeux Olympiques de Rio 2016 ! Cela aurait le clou de ma carrière quand même. « Bon je crois qu’il est temps que je te donne ma réponse… Je serais heureux de faire une colocation avec toi et les autres. Je me sentirais moins seul que dans mon grand appartement de Boston ! ». Elle me demande de cette voix taquine qui me faisait toujours rire, quand est-ce que nos équipes s’affronteront pendant ce Summer Camp. « Je ne sais pas mais vous allez saigner ! Les Croustis sont les meilleurs ! ». Esprit de compétition quand tu nous tiens !

TU AS DIT QUOI ?  D'un coup, je me tourne vers lui pour sauter à cou vraiment heureuse qu'il accepte. Tu vas voir ça va être d'enfer ! Et puis, si tu me laisses un peu d'avantage quand on s'affrontera je t'apporterais le petit dej au lit pendant deux semaines. dis-je sur le ton de la plaisanterie. C'était une blague bien évidemment, je veux le battre comme il se doit. Il me semble que tu es bien présomptueux hum ? Toujours pendue à son cou, j'approche mes lèvres de son oreille l'air de rien. J'espère pour toi que ce ne sera pas dans une piscine... murmurais-je avant de reculer affichant un sourire malicieux sur les lèvres.

Happy n’était pas tout à fait au courant de tout ce qui concernait le passé d’Anastasiya, son éloignement vis-à-vis de sa fratrie en faisant bien évidemment partie. Mais les propos de sa jolie brune l’interpellèrent tout de même : il avait dû se passer quelque chose de grave, avec le décès de leur père, pour qu’elle en vienne à ne plus considérer Lara comme avant. « Je ne te force pas du tout à en parler mais… elle a fait quelque chose ? » demanda-t-il, incapable de ne pas s’intéresser à tout ce qui touchait à sa chère et tendre. Son air sérieux se transforma cependant en un petit rire amusé, imaginant totalement Anabel fanfaronner du fait que sa sœur ait trouvé quatre chiots. « Mon dieu elle doit utiliser ça comme moyen de pression, j’en suis sûr ! » Son rire fut de courte durée lorsqu’il constata que non loin, un jeune homme dont il ignorait l’identité était KO au sol, sans pouvoir se relever. « Bouge pas je reviens » fit-il à sa belle, avant de se relever et se diriger aussitôt vers le brun. « Hey mec, tu m’entends ? Serre ma main si tu m’entends ! »