C’était tout à fait normal ce qu’il me disait j’étais assez extraordinaire dans mon genre, surtout ma bave et toutes les autres filles d’Harvard étaient si banales que ses papilles devaient vraiment être dans un état pitoyable. J’essayais de ne pas sourire tout en soutenant son regard puis je répondais au jeune homme d’un naturel incomparable. Tu m’étonnes, malheureusement elles ne pourront jamais revivre ce meilleur, c’est triste. Puis, il avait décidé de me parler des voeux et je ne pouvais m’empêcher de le provoquer tout en lui rappelant son épisode de nudité lors du bal. Peut-être mais tu sais très bien que je peux toujours te surprendre dis-je à Leo. Il se trompait royalement en imaginant que je pourrais le craindre, bien au contraire s’il voulait jouer j’étais au rendez-vous, comme toujours. Ah ouais, et pourquoi ça ? Tu crois vraiment que j’ai peur de toi Halberstam ? Lors des derniers voeux, j’étais plutôt contente que craintive.

C'est qu'il ne mâchait pas ses mots, romançant le fait que sa bave apportait une étoile à la mienne, j'avais envie de rire mais en fait je restais plutôt sérieuse, est-ce que j'avais envie de lui faire goûter un peu de la mienne de bave là maintenant ? Peut-être, mais je n'étais pas prête de le faire. Premièrement, parce qu'il était assez égocentrique pour ne pas en rajouter mais aussi parce que ça ne rimait à rien. Peut-être mais je pense qu'elle peut survivre et pour l'instant je vais lui offrir un peu de champagne tu veux bien ? dis-je en lui piquant sa coupe des mains afin d'en boire une gorgée. Puis, maintenant c'est comme si elle était en compagnie de la tienne indirectement dis-je en indiquant son verre du regard. Et ouais, maligne la petite Calypso. J'ai hâte de te prouver le contraire alors. Parce qu'au fond de lui il savait très bien de quoi j'étais capable et que j'étais une femme très surprenante, c'est tout. Néanmoins, je ne pouvais que l'approuver, mes voeux ne seraient pas ceux du bal, il pouvait en être persuadé. Quelque chose s'était cassé et je ne savais pas si au fond on voulait repartir dans tout ça tous les deux, on se parlait, on se cherchait par automatisme, comme une attraction toujours présente mais dans quel but ? Cela restait un mystère. Sûrement, la situation est différente de toute manière. Mais je peux toujours m'amuser si tu veux m'en offrir dis-je avec un sourire espiègle.

J'étais fière comme un pape d'avoir réussi à lui piquer sa coupe ainsi que sa bave même si c'était clairement moins bien qu'un baiser hein je n'allais pas dire le contraire. Comme il le disait si bien c'était mieux que rien, mais pour le coup lui il n'avait pas réussi à avoir ma bave et ça c'était une réelle victoire pour la sorcière que j'étais. Ouais enfin elle est un peu gâchée cette bave, je sens la présence d'autres filles et elle perd de son charme pour le coup dis-je tout en souriant. Je n'étais pas dupe et il n'était pas pardonné, je l'avais toujours en travers de la gorge cette petite histoire de la Camille. J'ai toujours l'occasion de le faire mais je ne sais pas si tu mérites que je te surprenne, c'est tout. On en revenait aux voeux et il confirmait qu'il m'en accordait, j'étais encore plus fière car je savais déjà ce que je voulais lui demander, du moins pour le premier mais j'avais peur de sa réponse, j'avais envie de lui demander mais en même temps non, de toute manière il devait me répondre, c'était le jeu. Je l'attrapais par le bras afin de l'amener dans une des chambres, je n'avais pas envie que tout le monde m'entende et j'avais encore moins envie de partager mes voeux.