Eau ruisselle Sur son corps, les gouttes arpentent. Ondule sur son derme. Luminescence turquoise. Accroche les perles. Donne l’illusion rêveuse d’étincelles. Les mains en appuie sur le rebord. Jambe immergé dans la tiédeur. Il regarde l’hypnotique danse sur son perchoir. A ses oreilles, seul le bruit de la pompe perturbe le silence. Lui qui en est le calme, il se retrouve heureux de le retrouver.  Malgré les pensées, -qui elles- font trop de bruit.  La tête trop préoccupé par des choses qu’il aurait préféré ne pas avoir fait entrée. Par cette foutu garce qui clame la présence d’un enfants. Enfant dont il  est sûr ne pas être le géniteur. Porte qui grince. La dernière pour ce soir. L’âme errant près des vestiaires a finalement quitté les lieux. Le laissant lui, face à l’immensité de la piscine universitaire. Sans se douter que le calme n’est que passager. Que bientôt, une autre ombre investira les lieux.

éternité. le corps endolori par tes conneries, tu n'étais pas revenue ici depuis ton accident. pensées obscures, celles qui t'empêchent de penser à autre chose. elles reviennent, tiraillent la curiosité malsaine. la natation t'avait autrefois apaisé. à l'abri des regards, dans l'obscurité, tu t'étais amenée ici. besoin pressant de retrouver un refuge que tu as délaissé. attends que la dernière personne sorte pour t'introduire. tu retires tes vêtements, sous-vêtement seulement. referme la porte délicatement du vestiaire et tu t'avances vers l'immensité. le regard qui s'attarde, sur cette silhouette de dos. le corps suspendu, hésitante. là. toujours là. sans manifester la moindre parole, tu t'approches de lui. ignore l'envie pour finalement, sauter au dessus de lui. abysse que tu rejoins, le corps qui remonte à la surface. le regard qui s'attarde maintenant sur lui. " ne pense pas que je te suis. "    

Éclaboussures. S’ajoute à l’humidité de son corps. L’œil attiré, il devine sa silhouette, alors que son visage fend l’eau. Apparition. Elle dont il s’acharne à éviter la présence. « J’suis presque tenté d’le faire. » Repartie qui retombe. L’envie de deja fuir. De ne pas rester, parce qu’elle complique les choses Ollie. Des choses qui le mènent aux doutes. Parce qu’il s’est déjà cassé la gueule Scott. Suffisamment fort pour qu’encore aujourd’hui, il en ressente le vide.

plisse les yeux. apporte de la lourdeur à ce regard. âme indéchiffrable depuis quelques temps. le sourire qui aborde pourtant tes lèvres en entendant ces paroles. flirt avec l'idée de relancer le game. celui qui manque à ton esprit pour apporter plus de légèreté et moins de lourdeur " je dois donc conclure qu'il te faudrait pas grand chose. " pour venir jusqu'à moi. le laisse imaginer la fin que pourrait avoir cette phrase. sur place, tu gardes toi aussi tes distances. joue avec l'éloignement dont il fait preuve. tu nages jusqu'au côté opposé de lui. les mains qui s'appuient sur la parois. tu viens t'assoir face à lui. le regard qui s'implante de nouveau. " je te propose une aparté "  

Les regards qui se noient. Les mots qui glisse sur la surface lisse. L’écoute attentive. Attend qu’elle s’extirpe de l’eau. Les orbes qui arpentent sa silhouette parfaite. Pincement dans la trachée. « Une aparté ? » Décolle ses mains des appuies. Devant lui, il en laisse une rencontrer l’eau turquoise. « Vas y. » Remonte cette dernière pour l’apposer sur sa cuisse.

loin de l'autre. ton regard s'attarde pourtant, propose une alternative à ces pensées trop envahissantes. tu le devines ollie. il était là pour les même raison que toi. t'en es presque certaine. les mains qui viennent réunir tes cheveux sur le côté. " une aparté. " insiste. fin sourire, à peine visible. tu te lèves pour allez éteindre la lumière. apporte de la noirceur à l'atmosphère qui vous entoure. fait ressortir l'eau bleuté pour te rendre toi, moins visible. se sert des reflets de l'eau. transparait les fines vaguelettes sur ton corps. le regard qui ne bouge pas, s'attarde sur lui. " une pause " les doigts qui viennent rejoindre l'arrière de ton soutien gorge. retire l'agrafe, ta main qui vient faire obstacle à ce qu'il a déjà vu. la lingerie qui pendouille au dessus de l'eau. tu marches et jette ton soutien gorge au milieu de la piscine. vêtement qui flotte. le corps qui s'arrête face à lui, retire la main qui fait barrière. poitrine dévoilée. " à ton tour scott ! "  

Spectacle qui défile sous ses yeux. L’ombre de l’eau sur sa nudité, accroche ses rétine. De sa vision, il s’abreuve. Près à saisir l’opportunité, mais sa tête l’enterre. Enfonce ses pulsions sous son magma mortuaire. Relève vers elle, son ovale. L’encre sous ses orbes, assombrie leur rétine. Passe son regard, sur le renflement de sa poitrine pour finalement braquer son attention sur son visage. La main en appuie sur le rebord, il se lève avec souplesse. Perturbe l’eau calme. Au passage, il la frôle, elle. Puis, s’éloigne. Attrape sa serviette. « rhabille toi. » Ordonne, avant de lui tourner le dos. Les épaules lourdes martyrise sa nuque. Consumer par la froideur. L’envie de distance qui n’est qu’un peu échappatoire de plus, parce que tout devient trop net.

attire l'attention. ancre les images celle de toi dans ton plus simple appareil. le regard qui détaille, s'attarde pour finalement revenir à ton visage. froideur perceptible à des kilomètres, ce même froid que tu as ressenti la dernière fois dans sa chambre. celui qui t'interroge parce que maintenant tu ne devines plus rien. il se relève, marche vers toi. passe à côté, frôle l'épiderme mais ne t'accorde pas la loin moindre attention. agacement qui monte, qui te pince de l'intérieur. afflige secrètement les coups. serviette qu'il attrape. dos à toi, l'ordre raisonne. soupire bruyant " laisse tomber pour ce soir ! " il était prévu qu'il te rejoigne dans ta chambre. ton regard qui s'assombrit aussi. tu prends le même chemin que lui. ignore l'ordre. bien décidé à rejoindre les douches. tu attends que les chemins se séparent, l'un pour allez dans les douches des filles et l'autre pour allez dans les douches des garçons. le regard qui ne le capte plus, ta voix s'élève malgré tout. " j'appellerai quelqu'un d'autre ! " pique pour obtenir quelque chose.

Sol humide sous plante. Avance pour disparaitre dans le vestiaire. Oubli qu’il devait la voir ce soir. Trop enlisé dans sa tête. Perte de contrôle. Enclenche la seule chose qu’il maitrise : la fuite. Parce qu’il a toujours fait comme ça Scott. Quand les choses deviennent trop sérieuses, il fuit. Se fait distant. Encore plus après son dernier échec. Il est incapable de tenir un semblant de relation. D’assurer une sécurité qu’il n’a jamais ressentie. Conditionner depuis petit à se détacher de tout pour survivre. Alors quand il l’entend, il utilise l’une des armes qu’il possède. Celle de détourner le problème. De porter responsable l’autre. Brusquement, il fait volte-face. Les traits fermés. « C’pas c’que tu faisais ce weekend ? » Fait face à sa silhouette. Ignore sa nudité. « T’faire baiser par un autre ? » Elle lui a assurée que non et il la croit. Il le ressent. Seulement, il a besoin d’un prétexte. Pour l’enfoncer. Ce sortir de là. « Alors vas-y ! T’retiens pas pour moi, parce que j’en ai rien à foutre. »

provocation balancée. tu ne t'étais pas trompée ollie, certaine d'attirer son attention. silhouette qui s'apprêtait à rejoindre les vestiaires des femmes. il se retourne pour finalement te faire face. écho qui raisonne dans ta tête, tu as utilisé ce qui aurait pu attirer ton attention toi aussi. prête à répondre, à bondir. tu le laisses pourtant parler, déverser ce mépris. immobile, toi, t'avances, t'implantes devant lui le visage fermée. observe ses traits durcis par l'échange. " tu mens ! " parce que ça, tu peux le deviner. main froide qui s'abat sur le haut de son torse, l'autre qui jette la serviette qu'il avait à terre. tu l'obliges à reculer pour le coller contre cette parois de douche. relève la manette du robinet, eau froide puis chaude qui s'abat sur vous deux. " à mon tour " impose les choses de part ta présence. tu ne le touches pas. gouttelette qui tombe sur vos visages. le regard qui le fixe. " ça serait tellement plus facile pour toi, pour la place que j'ai dans ta tête " s'approche, l'oblige à te regarder réellement. " de savoir que j'en baise d'autres " marque une pause. " mais si c'est un échappatoire que tu cherches scott. dit le clairement. "