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{  “ I am fucking charm itself! ”
feat  Leigh Bardugo }
crédit/ bricole - gif christophernolan feat. @Scott Guerin

t'allais te faire un peu d'argent. t'étais en avance ollie, t'avais pris le temps de préparer ton matériel. appareil photo mise à jour, planche de surf dans le coffre, combinaison. t'avais pensé à tout. la portière grande ouverte, les pieds sur le tableau de bords, t'attendais patiemment l'arrivée de ton modèle photo. ce mec, tu le connaissais pas. la seule chose que tu savais, c'est que ses tatouages te passionnaient. t'observes avant d'entendre une moto. tu sors de ta voiture, les bras croisé sur le toit de ta voiture. tu l'observes. " tu m'excuseras mais je commences maintenant " tu choppes ton appareil photo et tu captures ce premier moment. tu contournes ta voiture et tu viens te poster devant lui. la main qui se tends " on pourrait zapper les présentations mais, je veux pas que tu me prennes pour une psychopathe " sourire mesquin. " moi c'est ollie. "  

Brise printanière. Sur son visage, elle se fait velours. Subtils embruns. En comble le souffle. Arrivé sur le parking presque désert, c’est l’océan à perte de vue qui le foudroie. Empli sa vision. Réveil quelque chose au fond de sa cage thoracique. Le moteur coupé, il s’est positionné près de la voiture déjà présente. Là –où déjà- elle l’attend. Fière. Il en avait deviné l’allure, avant même de la voir agir sous ses émeraudes. Les mots parlent aussi bien que le corps. Même pas débarqué, que le son du déclencheur se fait entendre. De sa position, elle le prévient tout juste. Ose les pas sur le bitume pour s’approcher. Casque retiré. C’est sa main tendu qui entre dans son champ de vision. Main ignorée. « C’justement c’que dirais une psycho Ollie. » Rampe sur sa serpentine le prénom. Prononcé, alors qu’il appose ses prunelles sur son ovale. « T’vas faire comment pour m’shooter dans la flotte ? » Question posée. Le regard est posé sur la planche qui dépasse du coffre. Profitant de l’instant, il descend de sa moto. Abandonne le casque.

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les images qui se capturent. t'es celle qui immortalise, qui arrête le temps pour garder ces souvenirs. t'as accepté sa proposition. tu n'as pourtant pas besoin de reconnaissance. tu sais ce que tu vaux. il ignore ta main, tu décides de la retirer. t'acceptes le sans contact. tu lèves les yeux au ciel. t'es pas du genre à te contenir. " fait gaffe... plus t'es chiant plus tu payes " sourire qui s'étire comme pour répondre à son affront. tu te recules pour finalement repartir en direction de ta voiture. " t'es pas le seul qui va mettre une combinaison. jvais allez dans l'eau aussi. " sa te paraissait logique. il descend de sa moto et toi tu choppes les deux combinaison. tu lui balances la sienne. " enfile sa. " tu poses ton appareil photo sur le toit de la voiture. tu déboutonnes le bas de ton jean que tu retires pour être en bas de maillot de bain. " tu m'as pas dit ton prénom. " les yeux qui se relèvent vers lui. corps qui se découvrent. souvenir qui revienne. il était pas mal... vraiment pas mal.  

« J’serais tenté d’voir jusqu’à combien tu montes. » Le privilège. De ceux qui n’ont pas à se préoccuper de l’argent. Sécurité. Il le sait Scott. La chance qu’il a de pouvoir avancer dans un monde sans avoir peur de manquer. « T’vas t’mouiller rien que pour moi. Quelle chance. » De lui, la brune s’éloigne pour s’approcher de son coffre et en sortir deux combinaisons. Bruissement. Balancée est le vêtement. Qu’il rattrape d’un coup sec. Dans l’atmosphère, elle claque. Devient écho dans le lieu désertique. « Ça donne des ordres maintenant. » A elle, il vient. S’approche de la voiture pour –lui aussi- se débarrasser de ses fringues. Forcément, ses iris s’apposent sur elle. Elle qui se débarrasse de ses vêtements sans pudeur. Le maillot épouse un corps athlétique. Energique. Encore une fois, ça semblait presque logique. De sa silhouette, il se désintéresse pour à son tour, se déshabiller. Rapide gestuelle. Du pied, il se débarrasse de ses chaussures. Son jean. Pour finalement, venir enfiler la combi. Elle qui –sèche- lui donne la sensation de râper sa peau à vif. « Scott. » Comme si elle ne l’avait pas vu sur son pseudo. Sans doute une forme de politesse ou juste pour que les mots meublent les trous. Echange capté. Il le coince sont regard. Celui qu’elle pose sur lui. Il pourrait presque entendre ses pensées. « Parce que c’moi ou tu mates tout tes sujets ? » Timbre railleur.

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" joue pas, ton porte feuille risque d'avoir mal " la tête qui se tourne. il est riche. c'est la déduction que tu te fais. tu les connais ses manières, t'en as été témoin une bonne partie de ta vie. toi aussi, t'es riche ollie. tu pourrais ne pas bosser, tu pourrais user du porte feuille bien fournis de maman browns. mais tu préfères te débrouiller toute seule, tu refuses ses cadeaux. tu te contentes de cette simplicité qu'avait ton père. son appartement, sa voiture, son appareil photo. tu t'es octroyée la totalité de ses biens à sa disparition. " un bon photographe se mouille pour obtenir les meilleures photos, sache le " phrase transmise par un père passionné. tu la reprenais aujourd'hui, un sourire léger sur les lèvres. t'essayais de ne pas penser trop à lui, souvenir douloureux que tu balayes rapidement. les vêtements qui tombent, t'enfiles la combinaison difficilement. seconde peau, tu t'acharnes sur les fibres pour t'arrêter finalement à tes hanches. tu retires ton haut laissant apparaitre le haut de ton maillot de bain" t'as un problème avec les ordres ? " parce que toi, t'aimes sa. donner des ordres. paraitre insensible et inaccessible. c'est ton truc à toi. sourire rieur sur les lèvres. tu balances tes chaussures dans la place arrière de la voiture. scott tu le savais, il avait raison mais tu voulais en être certaine. le regard qui se relève pour finalement observer un peu trop longtemps ce qui s'offrait devant toi. vos regards se croisent, tu tournes la tête subtilement. tes yeux plissent et une grimace se forme sur ton visage. tu avances pour finalement venir te poster devant lui, bouteille d'eau dans ta main droite, tu viens la poser contre son torse nu. " je vais te prendre en photo scott, si t'es pas à l'aise avec le faite que je te regarde ou que tu as l'impression que je te mate, enlève cette idée de la tête. " tu le regardes " tu risques d'être déçu " clin d'oeil et sourire railleur comme le sien. tu t'abaisses pour faire glisser la planche de surf. " t'es prêt ? "  

« Il s’en remettra. » Endosse le rôle du petit riche. Joue avec l’argent. En fait un challenge pour tromper l’ennui. Elle lui taperait sur les doigts si elle le voyait faire. Sa mère. Parce que c’est tout sauf un comportement en accord avec les valeurs qu’elle prône. « T’cites qui ? » Le ton trompeur. Ressemble à une citation. Accroche le corps. Les combinaisons. Sur elle, il s’attarde. S’empare de son image. Pendant quelques secondes, elle semble ailleurs. Apparait sur son ovale, les prémices d’une émotion intime, mais déjà, elle disparait. Ne reste plus que la jeune femme fière et castratrice. Du moins, c’est presque comme ça qu’il se l’imagine. Peut-être qu’au pieu, c’est le genre dominatrice. « Non. C’est vrai que j’prends mon pied à jouer les larbins. » Perle sa voix, l’ironie. Insidieuse, elle en nuance le timbre. S’enlacent leurs opales. Mais déjà, elle se détourne. Grimace. Entre eux, s’installe le silence. Uniquement perturbé par le bruit de ses pas. Sur son torse, le plastique de la bouteille entre en contact. Mise en garde. De sa paume, il encercle la main de son interlocutrice. Sur son derme, glisse la pulpe de ses doigts jusqu’à se saisir de la bouteille. « Reçu. » Sourire narquois. Il se fait moqueur l’ombre. Alors, qu’elle s’empare d’une planche, Scott prend la seconde. « J’te suis. »

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tu vas pas te priver. t'as besoin d'argent et t'es pas prête d'accepter celui de ta mère. les sommes s'additionnent pendant que tu enfiles ta combinaison. vos regards se croisent et tu te stoppes en écoutant sa question. tu pourrais ne pas répondre mais tu décides d'ajouter. " mon père. " sujet sensible qu'il est préférable de balayer. t'es pas ici pour parler de lui, même si tes pas retracent chacun des siens. tu marches dans son ombre, dans l'espoir de le retrouver un jour. t'ignores sa réponse, les ordres l'agacent ? tant mieux. t'as l'air d'aimer sa toi. lui résister. le tenir loin de toi. modèle qui te fascine, tu caches ton admiration. tu t'avances vers lui, la bouteille que tu colles à son torse pour qu'il la saisisse. les doigts se frôlent et se touchent. l'épiderme qui se réveille. tes yeux se plissent. " garde moi, ce sourire pour mes photos " ouai, parce que t'es une professionnelle ollie. tu fais glisser la planche. la place sur le côté accoudé à ta hanche droite. il se saisit de la deuxième planche de surf et vous partez direction la plage. l'appareil photo enroulé autour de ton cou, tu plantes ta planche dans le sable. et tu saisie une première photo puis une deuxième sans qu'il s'en rends compte " tu surfes depuis combien de temps ? " simple question supposer le rendre plus à l'aise avec ton appareil. le visage qui réapparait, brouillé par l'optique de ton appareil photo. tu t'avances vers lui. " okay, tu permets ? " t'attends son accord, les yeux qui se croisent. tu te contenteras d'une approbation. les doigts qui se posent sur la fermeture éclaire de sa combinaison. " c'est sa qu'elles aiment " et là, tu fais référence aux femmes.  fermeture que tu abaisses et qui laisse apparaître un peu plus sa silhouette. " c'est mieux "  

Son père. Naturellement, la réponse vient. Il pourrait contre balancer avec une raillerie. Du style : qui cite son vieux ? Mais quelque chose l’en empêche. Bloquer par cette pesanteur. Présenté à lui, à l’instant même où ses pulpeuses avaient expirés le terme. Perdu est l’interlude. Déjà loin d’eux. Renvoyé au néant par le mouvement de la brune. Contact. Et déjà, il perçoit une répétition. Comme une sorte de toc comportementale. Elle avait plissée les yeux. Comme précédemment. Etait-ce juste de l’agacement ou bien arrivait-il à déclencher une émotion particulière ? « Bien m’dame ! » Il continue. Surjoue délibérément. Lui qui déteste les ordres. Privilégiant le contrôle, parce qu’il aime ça Scott. Prendre la direction des choses. Mener les autres là où il a envie qu’ils aillent. Ou plus précisément, provoquer des réactions. Silhouette qui se détache. Devant lui, elle ouvre la marche. Planche appuyée contre sa hanche, elle en suit le mouvement. Presque hypnotique. A l’aise, il la rejoint dans le sable. Rattrape la distance. Entre dans son univers à elle. Elle dont l’appareil commence à s’agiter. Prend des photos sur le vif. « Depuis gosse. » Dès que l’occasion se présentait. Le sport. Pas seulement un exutoire. C’était aussi le seul moyen qu’avaient trouvé ses parents pour canaliser son énergie. Trop débordante. Assourdissante. La planche posée dans le sable, il plonge. Dans son jeu à elle. De la pro. Les pieds dans le sable, elle soulève des particules en venant se planté devant lui. « J’croyais qu’tu donnais les ordres ? » Soufflé à elle, est la réponse. Il ne peut pas s’en empêcher. De s’amuser. De tirer le pan de la conversation entre la moquerie et le sérieux. La messe à peine dite, elle tire déjà sur la fermeture de sa combinaison. Dévoile son derme taché d’encre. Elle le cache. Le rend plus fort. Rempli ses veines d’ombres. De nuance. C’est ça qu’elles aiment. L’effet de ses paroles est presque immédiat. Déclenche quelque chose. Comme au ralenti, l’instant finit par s’envoler. Déjà. « C’vrai que t’es bien placé pour l’savoir. » C’est ça qui lui avait plus chez lui ? Du moins, assez pour qu’elle en face un sujet.

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aucune résistant. le corps qui écoute, les paroles qui ne résistent pas. tu ne le connais pas mais tu sais les reconnaitre les dominants. tu ne l'imagines pas autrement. le corps qui impose, les paroles moqueuses, les mains tentatrices, l'esprit vif. tu l'imaginais de cet manière. il finit par te suivre sur cette plage, tu maintiens tes interrogations, t'en as tellement que tu voudrais pas paraître trop intéressée. pourtant, cette question tu la poses. t'as deviné qu'il était calé en surf mais à quelle point ? " les vagues sont plutôt bonnes ce soir. " synonyme que toi aussi tu sais te débrouillé. sport d'enfance également, tu venais assez souvent ici. tu plantes ta planche et t'immortalises des premiers moment. sans surprise, tu ne dis rien. le naturel est tellement plus joli à prendre en photo. tu t'approches de lui , lui demande et t'exécute aussitôt. tes doigts qui viennent baissé légèrement la fermeture éclaire de sa combinaison. " y a du bon à faire les choses soient même de temps en temps " le sourire fin et délicat qui s'affiche sur tes lippes avant de relever le visage. regard taquin. tu fais machine arrière, les pas qui s'éloignent " je rêve ou tu viens d'admettre subtilement que j'avais raison ? " le visage qui se tourne alors que tu continues à marcher. petit rappel à la discussion que vous aviez sur meet. " j'en jouirai presque "  t'essayes de détendre l'atmosphère pour qu'il oublie l'appareil photo. première photo, deuxièmes. t'enchaines plus silencieuse, concentrée même. tu finis par regarder les photos. toi, tu les trouves parfaite. tu saisis ta planche et tu viens te rapprocher une nouvelle fois de lui. " tu veux voir ? " ouai après tout autant être sur que sa lui plait, tout de suite.

Les aigues marines sur l’horizon, elle juge les vagues. Il le savait. Qu’elle faisait du surf. Facile. Qui se baladerait avec des planches dans son coffre ? Scott aimerait dire qu’il est vraiment calé dans ce sport, la vérité, c’est qu’il manque de pratique. Il avait bien surfer durant son année sabbatique. Encore plus ces dernières années, mais depuis un an, les sessions s’étaient faites occasionnelles. Et ça lui manquait. Plus qu’il ne l’avait cru. C’est face à l’océan, qu’il prend conscience. Qu’il se rend compte de tout ce qu’il avait loupé. « Elles ont l’air. » Elles se perdent les billes vertes. S’abandonnent à la vue. Tellement habitué à vivre ici, qu’il ne mesure pas la chance d’avoir ça à quelques minutes du campus. Elle s’anime. La photographe. Prend de nouveaux clichés. Puis, s’approche. Utilise ses doigts pour ouvrir sa combi. Offrir aux rayons, la peau nue. « J’savais bien qu’tu matais. » L’œil goguenard. L’éclat strie ses émeraudes de reflets. Ou bien est-ce un effet d’optique dû à la lumière ? Recule la brune. « Presque ? » Ironique. Tente une question pour éviter de lui donner raison. Essayant ainsi, de faire dériver la conversation. Cliquetis. Elle continue. Le bombarde. Et il se laisse faire. Fait en sorte d’oublier l’appareil. Observant ainsi, sa silhouette à la dérobée. Les formes mises en valeur par la combinaison. Les cheveux bruns qui virevoltent. Et se regard. Concentré. Pas seulement par la photo. Il est plutôt doué pour observer les gens Scott. Et ce qu’il entrevoit dans ses orbes, c’est une dureté. De celle qu’on a vécu, mais pas choisit. « Tu me montreras plus tard. » Reprenant la planche, il prend des libertés. Se dirige vers le bord de l’eau.