pour toi, le bal se passe plutôt bien. sans encombre, ton cavalier est introuvable, mais tu lui laisses l'espace dont il a besoin. t'es pas chiante ollie, toi, tu fais ton truc. t'observes, tu viens en aide à une demoiselle qui veut rendre jaloux son cavalier, trop entreprenant avec les autres demoiselles alors tu te permets de lui inculquer une petite leçon. ensuite, tu prends plaisir à jouer avec les nerfs et l'esprit de ce très chère scott, venue avec son ex petite copine. toi, t'es sereine. tu vois cette mascarade de ton piédestal. coupe de champagne à nouveau entre tes mains. tu bois et tu manques de recracher ta boisson lorsque tu vois son visage. celui qui a hanté ton esprit pendant des siècles, celui que tu avais appris à aimer pour finalement le détester de tout ton être. tu tousses, et tu le suis à travers cette foule. tu ne fais plus attention au monde qui t'entoure. tu veux juste être sûr que tu ne viens pas de rêver. si l'alcool n'est pas en train de te faire un mauvais tour. tu ne le vois plus. silhouette qui se cogne, ton visage qui se relève. putain ! tu recules immédiatement. la colère qui se lit sur ton visage. " qu'est-ce que tu fous ici ? " les mots sont tranchant. t'es pas prête à prendre une claque par ton passé. vraiment pas prête.

tu t'étais éloigné coda, pour prendre l'air un peu. les résultats de l'élection n'étaient pas encore tombés et tu ne tenais plus sur ta chaise. après avoir soufflé un mot d'excuse à celui qui prenait de plus en plus de place dans ta vie, t'as filé comme un voleur. tu ne voulais pas traîner la patte coda, t'avais besoin de t'éloigner quelques instants, et chercher ta soeur dans la foule. t'étais pas sûr de la trouver tellement il y avait du monde. t'avais ralenti l'allure, balayant la foule du regard mais en te retournant, tu rentras dans quelqu'un. marmonnant un mot d'excuse, tu relevas la tête pour apercevoir son visage. la stupeur se lit sur le tien, impression désagréable de faire face à nouveau à un fantôme. vague de questions s'abattant dans ton esprit, qui te rendit presque stone. — ollie !? non tu ne rêvais pas, réalisant au bout de quelques secondes qu'elle était bien là en chair et en os devant toi. à la voix, semblable à un couperet, tu compris qu'elle n'était pas enchantée de tomber sur toi. tu ne savais vraiment pas quelle attitude prendre alors tu soupiras. — je te retourne la question, ollie. t'avais parlé calmement, pour ne pas te laisser marcher dessus. cependant t'avais pas non plus envie de l'ignorer, de continuer la soirée sans avoir tes réponses. — ou tu vas encore disparaître ? c'est complètement abusé que tu sois là. l'espace d'une seconde, tu pensas qu'elle t'avait suivi jusqu'ici pour t'emmerder. ça semblait impossible de sa part, vu qu'elle te regardait froidement. — j'ai été invité mais toi ? tu m'as suivi ici ? c'était le seul moyen pour la faire parler, tu connaissais la plupart de ses points faibles. t'avais pas conquis son coeur, fût-ce un instant, pour rien.

tu n'étais pas préparé à ses retrouvailles. t'étais partie, pour ton bien à toi. tu n'avais pas pensé à lui. ses mensonges avaient bousiller toute tes croyances. tes yeux sont froncés. l'espaces est suffisant, tu ne sens rien, pas même son parfum. tu ne veux pas. vous êtes assez loin pour ne pas voir parfaitement les traits de l'autre. enfin, c'est ce que tu penses. c'est comme sa que tu protèges, en t'imaginant à des kilomètres de lui. tu la vois sa stupeur. il ne se doutait pas que tu serais là toi aussi. " arrête de m'appeler par mon prénom " les nerfs à vif. tu contrôles pour le moment tout signe d'émotion. son ton était calme, tellement plus calme que toi. il reprends la parole, t'assène de question. trop de question qui te semble plus tordu les unes que les autres. verre de champagne entre les mains, tu lui balances le contenant à la tronche. champagne qui dégouline sur son visage angélique. tu approches, un pas seulement " premièrement, je ne te suis pas. ne croit pas une seule seconde que tu es assez important pour que je perde mon temps avec toi " un autre pas vers lui, parce que là, tu veux lui montrer que tu peux allez au de là. " c'est pas prévu que je disparaisse. " certaine pas, t'es là et bien présente : " tu peux dire à ta femme ou ex femme que je lui passe le bonjour ! "  

le choc te clouait sur place. c'était si soudain, si inattendu. en découvrant ton visage, elle croyait voir un fantôme et le même sentiment t'habitait. le passé semblait te poursuivre partout où que tu ailles, une tare contre laquelle tu ne pouvais pas te débattre et elle en faisait partie. effluve de souvenirs qui remontait, parfum de moments oubliés, épave d'une histoire ayant sombré dans les recoins de l'encéphale. aucune colère ne t'envahissait, tu ne t'étais pas préparé à la revoir. t'avais presque oublié son existence. mais voilà qu'elle te regardait, les traits renfrognés, t'interdisant de l'appeler par son prénom. toujours ce mécontentement dans le regard alors que tu n'arrêtais pas de la fixer, elle avait embelli depuis la dernière fois, comme une nouvelle fleur qui renaissait. tu détournas tes yeux, avant de l'assaillir de questions. tu voulais coûte que coûte les réponses, prêt à venir lui gâcher son moment pour les obtenir, mais tu ne vis pas son geste, vite aspergé par le contenu de son verre, te parfumant le visage au champagne. interloqué, aucun son ne sortit de ta bouche alors que tu l'écoutais en silence. flot de paroles d'une femme blessée. tu cherchas longtemps à comprendre ce qui te retenait avec elle, t'avais envie de la voir disparaître de nouveau pour ne plus jamais en entendre parler mais t'étais sorti de ta torpeur, lui saisissant fortement le poignet pour l'empêcher de partir. même si tu savais déjà presque tout ce qu'elle pensait de toi, t'avais pas l'intention de la laisser filer une deuxième fois. — je t'interdis de parler d’elle ! je veux plus jamais en entendre parler ! le ton était tout sauf calme, t'avais vu presque rouge quand elle t'en avait fait la mention, te fichant complètement qu'on vous entende. — tu te mêles trop de ce qui ne te regarde pas, t'arrêtes immédiatement ton petit manège. tu restais intimement persuadé que son retour ne relevait rien du hasard. bête qui ruminait, au bord de l'implosion. opales lui montrant que tu ne comptais pas lâcher le morceau, limite tu pourrais sortir les crocs pour l'effrayer. tu descendis ton regard vers ta main qui la retenait toujours, incapable de savoir ce qu'elle ressentait à cet instant. la femme semblait différente de la ollie que t'avais connue, plus distante, plus vénéneuse. des signes qui n'auguraient rien de bon la concernant. tous tes sens en alerte, bien décidé à ne pas la laisser facilement t’atteindre, de la remettre à sa place, tu tiras une nouvelle fois sur son bras. — je vais pas te le redire plusieurs fois, qu'est-ce que tu fous ici ? à part te foutre du champagne dans la gueule.

s'était plus fort que toi. le verre qui se déverse sur lui comme pour lui indiquer de se taire. tu le supportes pas, tu ne supportes pas sa voix, ni le ton qu'il prends avec toi. doigts qui se referment sur ton poignet. il est ferme et ses doigts sur ton épiderme te provoque un courant électrique désagréable. tu le supportes pas non plus... ses doigts sont trop fermes pour que tu t'en débarrasses. ses iris changent, son ton devient menaçant. il ose. tes yeux se plissent cherchant à déterminer ce qui le déstabilise le plus. ta présence ou ce sujet malaisant ? ses mots piquent, creusent un trou encore plus profond dans ta poitrine. tu cherches à te débattre mais il résiste. ses doigts te font mal mais tu ne dis rien, un ricanement diabolique sort de tes lèvres lorsqu'il poursuit " de ce qui me regarde pas ? " à toi de poser les questions. " tu te fou de ma gueule, c'est pas possible. t'es un putain de crétin. le genre de crétin qui adorait me chier à la gueule. tu l'as fait à l'époque mais là, c'est terminé. je t'emmerde alors lâche moi ! " regard qui se fusille. tu pourrais avoir peur mais ce sentiment, tu le connais que trop bien. aujourd'hui, t'es apaisé mais pas guéri. tu fais ton chemin en gardant avec toi les séquelles d'un mensonge finement ficelé. il approche son bras pour que t'avances un peu vers lui, plus menaçant que jamais. il ne te connait plus, t'es différente de celle qu'il a connut. ton visage s'approche et tes lèvres se placent devant lui. distinctement, tu ne peux pas être plus claire. " lâche moi, je te le redirai pas une troisième fois " ignorant sa question. tu ne veux pas lui répondre, après tout, tu n'as jamais eu les réponses aux tiennes. s'était un juste retour des choses. ses doigts qui ne bougent pas. obstiné, ton corps se comprime contre le sien pour le pousser contre cette porte qui s'ouvre immédiatement. isolé des autres, t'arrives enfin à te retirer de son emprise. " c'est quoi coda, de la peur ou de la colère que je lis dans ton regard ? " ouai, t'aimerais savoir tient.