t'es prête, pimpante et élégante dans cette robe/jupe que tu portes. là, t'as fait un effort. les talons qui martyrise déjà tes pieds. tu maintiens ce sourire sur tes lippes. tu n'as pas voulu qu'il vienne te chercher. t'as prit les transport avec cette énorme robe qui prends de la place. t'as attirer les regards, parce que cette tenue n'est pas commune. tu le sais et tu les as ignorer. assise sur un ballot de paille devant la grange. tu voyais les couples se former. tu tournes ton regard et tu le vois arriver. élégant, tes souvenirs reviennent à cette journée. celle ou il s'était présenté devant toi. penaud, maladroit. tu te relèves. " je savais que t'allais être élégant, c'est pour sa que j'ai envoyé le paquet aussi " tu souris. hésitante à l'idée de l'embrasser sur la joue pour le saluer. tu le regardes et finalement tu te laisses tenter. baisé déposé sur ses joues rougies. " tu vois, je suis pas si grande "

Gueule de bois. Cernes marqués. Ce soir c'est le bal. Ollie t'attendra, tu peux pas annuler. Elle pourrait toujours trouvé un autre cavalier, elle est si flamboyante. Qu'est-ce qu'elle va bien faire avec toi ? Haleine alcoolisée, tu roules dans ton lit alors qu'il est déjà tard. Draps défaits, tu tombes sur le sol et te plains en massant ta joue. Ton chien vient te lécher la face alors que t'es écrasé sur le plancher. Et puis tu arrives à te lever. Tu traverses la chambre et tu glisses sous la douche. Tu y restes de longues minutes et puis tu te sèches. Tu enfiles ton costume marron et tes mocassins. Tu balaies tes cheveux en arrière avec un peigne et puis tu ajoutes un peu de parfum pour masquer l'odeur de la déprime. Tu te rends ensuite sur Harvard. Le décor est féérique, mais tu restes morose. Tu te diriges vers la grange et tu y trouves la splendide et délicieuse Ollie. Elle est sublime. " T'as tout déchiré, t'es vraiment belle et c'est un compliment plein d'objectivité " Ses lèvres claquent contre ta peau. L'inflammation se propage. " Non, c'est vrai, aucun complexe d'infériorité pour moi, j'aurais pu avoir l'award du nain d'jardin mais non " Tu relèves un peu le froc sur tes hanches et tu regardes tout autour de vous. Qu'est-ce qu'ils vont bien s'inventer ? T'es pas le roi d'la drague. En plus tu ramènes une clandestine. " Tu veux qu'on aille s'boire un truc ? Ou qu'on aille s'faire une photo ? Il faut immortaliser mes cheveux plein de gel, touche, c'est tout sec, on dirait du carton " Tu te décontractes et émets un rire nerveux en penchant ta tête vers l'avant. C'est bien Melchior, tu fais des efforts. De sacrés efforts. " Je t'écoute, je suis ton esclave ce soir, mais n'abuse pas trop hein "

t'aurais pas espéré meilleur cavalier. âme en contradiction avec la sienne, t'étais persuadée d'avoir devant toi. un vrai gentil, le genre de garçon qu'il t'était impossible de froisser. toi, la garce qui d'habitude ne se gêne pas. méthode que tu employais depuis des années. tu piochais, pour satisfaire tes envies sans te soucier de l'être qu'il y avait derrière. tu te sers, tu utilises. c'est ta méthode, certains fonctionnent comme toi et d'autres comme melchior semblait différent. emprunt à te faire douter sur tes manières d'agir. il arrive en face de toi, costume marron, toilette parfaitement adapté à la soirée. vos regards se croisent et se soutiennent. tu l'analyses et lui fais pareil. ton sourire s'étire comme toucher par ses compliments. " même la coupe ? "tu fais bouger ta tête de gauche à droite. les cheveux qui s'élancent dans un ballet uniforme. les lèvres qui caressent sa peau pour le saluer. t'en profite, premier vrai contact que vous aviez depuis votre rencontre. ton rire s'élance dans les airs à sa remarque. " on fait une jolie paire, je trouve. " et s'était sincèrement. les propositions qui fusent de sa bouche avant d'abaisser sa tête en te proposant de toucher ses cheveux empli de gel. tu rigoles, tes doigts qui viennent tapoter le haut de son crâne. " j'aurai du faire pareil avec les miens " tu souris, vous aviez maintenant un peu prêt la même longueur de cheveux. tu t'approches et ton bras vient se saisir du sien. prête à débuter cette soirée. " on peu faire les deux, la photo et ensuite on va se boire un verre. " tu hoches la tête. les photos c'est ton truc, t'adores sa. " tu pourras garder cette photo en souvenir ou la donner à tes potes. " après tout, t'étais presque à la limite de les remercier ses abrutis. vous commencez à marcher en direction du photomaton. " mon esclave ? sa me donne des idées " les sourcils qui gigotent et ton sourire qui s'étire toujours plus.

Elle est resplendissante. Tu aurais pu rester bouche bée, mais tu as préféré t'exprimer pour éviter qu'elle comprenne que tu es attiré par elle. Tu dois masquer. Jouer au camouflage. Peinture sur le visage, caché derrière les buissons de la politesse. Tu te montres plus amical ce soir, probablement parce que tu veux embellir autant que possible sa soirée. Elle a besoin d'faire la fête. D'avoir ce fameux sourire qui pourrait en faire tomber plus d'un. " La coupe est superbe. Ca te rend plus mûre. J'aime bien " Finalement, vous vous assemblez plutôt bien. Vous êtes élégants, dans un style qui se rejoint. Mais tu fais semblant. T'es pas l'homme le plus heureux. Tu restes coincé dans le passé. Dans le drame. Tu avances d'un pas pour reculer de deux. T'as aucune assurance. Tu sais pas où tu vas. T'es totalement paumé. Ollie touche ta chevelure cartonnée. T'es totalement fou d'lui autoriser tant de proximité. Pourquoi ça te semble si facile avec elle ? " En souvenir. Je suis très mélancolique comme type. Je chialerais sûrement sur mon rocking chair quand j'aurais quatre vingt balais et que je tomberais sur ce cliché " Tu ricanes et puis tu avances avec elle en direction du photomaton. Tu te présentes comme étant son potentiel esclave et cela ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, ou d'une sourde. " Qu'est-ce que tu as derrière la tête ? Je dois m'inquiéter ? " Tu grimaces et puis tu t'esquives un court instant. Tu voles une fleur d'une décoration pour la mettre dans la chevelure de la demoiselle. " T'as repéré un gars qui te plairait ? A moins que tu aimes aussi les filles ? Je peux peut-être t'aider .. " Une bande d'amies est déjà dans le photomaton, tu restes alors en retrait, attendant qu'elles aient fini leur délire.

douceur qui se cache dans chacun de ses regards. t'es pas habituée à ça. la brutalité de l'esprit, l'échauffement des émotions et sentiments, c'est habituellement ton terrain de jeu. là, tu te sens plus légère. barrière que tu lèves pour voir ce qui se cache derrière ce mec. s'était la décision que tu avais prise, dangereuse mais raisonnable tout de même. tu restais consciente des risques. " j'aime bien aussi, moi, je trouve que sa me donne un petit côté sauvage. " tu souris mystérieusement. parce que tu sais l'être mystérieuse ollie, exception que tu lui accordes pour cette soirée. tu rigoles. " va falloir que je te prenne en photo alors, je veux moi aussi des souvenirs. " de lui en partis. joie éphémère, légèreté idéologique. ce mec était sortie de nulle part. doigts qui accrochent son bras, vous marchez et tu presses son épaule comme pour le rassurer. " non tu n'as pas à t'inquiété. je te promet juste que tu passeras une bonne soirée " ouai s'était le minimum que tu pouvais lui promettre. t'es ici, pour profiter, pour t'imprégner de cette école que tu convoites. tu l'observes, relâche son bras, face à lui pleine d'interrogation, il vole cette fleur qu'il expose au creux de ton oreille. délicat. tu ne bouges pas. le visage qui s'approche, tu l'observes plus en détaille. nez, yeux, bouche, barbe. tu n'as pas le temps d'approfondir. " j'ai repéré un mec oui. " sourire qui s'étire alors que les demoiselles sortent du photomaton. " mais je suis pas sûr que tu puisses m'aider " tu gigotes de nouveau tes sourcils. rideau que tu tires pour pouvoir rentrer. il te suit. c'est assez étroit mais plus grand qu'un photomaton normal. tu te tournes, pour lui faire face. le dos vouté parce que c'est petit là-dedans. tu l'observes. " respire, c'est toi que j'ai envie de charmer ce soir " tu finis par t'asseoir sur le petit banc, attendant patiemment de débuter cette soirée.  

Tu y es. Toi, Melchior Langmore, tu es sorti de ta caverne pour répondre à l’appel d’une princesse. Tu t’es habillé pour l’occasion, t’as même dompté ta chevelure rebelle. La barbe râpeuse, tu la grattes et tu marches en direction du photomaton. Tu seras docile ce soir. Tu essaierais d’lui offrir la meilleure des soirées. Qu’elle s’en rappelle dans les prochaines années. Fleur au dessus d’son oreille, parfum qui enivre, tu fixes la demoiselle si radieuse. Elle s’est tirée une balle dans le pied. Il y a tant de jeunes hommes sur ce campus. Tant d’énergie. De jeunesse. De fougue. Les copines s’éloignent avec leur cliché. La place se libère tandis que tu fais des pronostics sur la cible qu’Ollie pourrait avoir en ligne de mire. La demoiselle laisse planer le doute. Ses sourcils qui remuent indique d’la malice. Tu pénètres dans la boite minuscule, sentant le corps de la belle se coller au tien. Et puis il y a l’aveu. Terrible aveu. Elle a jeté son dévolu sur ta sale tronche. Toujours debout alors qu’elle s’assoit sur le banc, tu restes bouche bée, incapable d’embrasser le vieux Melchior, celui qui aurait bondi sur cette affaire alléchante. « J’suis un vieux débris Ollie, t’aurais pas besoin de lunettes ? » Ses émeraudes se plantent dans les tiennes. Tu te sens à l’étroit et c’est pas que l’endroit qui en est la cause. Aucune fille n’avait eu ce cran. Aucune. « Je ne peux pas croire qu’il n’y ait que moi comme bout de viande, pourquoi tu m’as choisi ce soir ? » Parce que oui, demain, elle en sera probablement dégoûté. Quand elle aura aperçu que t’es le brun ténébreux qui n’a plus foi en l’humanité, elle partira. « Bref, on se fait ces photos ? » Gênée par tant de promiscuité, tu tentes de te fondre dans les murs, mais ton coude tape dans sa tête. « Pardon, putain, je .. pardon » Et en plus de ça, tu martyrises les femmes. « Tu me fais de la place ? »