Effervescence. A la sortie des bâtiments, s’amasse la foule étudiante. Sous un chêne, l’ombre prend place. Les pieds sur le banc. Le cul sur le dossier. Il feuillette un bouquin. S’estompe la folie. Le brouhaha se tarie. Disperse les âmes hors de son champ de vision. Ses émeraudes, elles, font face à la sortie. Attendent qu’elle sorte. Silhouette familière. Apparaît dans sa beauté. Provoque un léger soubresaut au niveau du myocarde. Ferme ses traits. Il déteste ça. Ce qu’elle arrive a lui faire. Attendant qu’elle le repère, il ferme son bouquin. Le range dans la poche arrière de son jean, alors que ses orbes trouvent enfin son regard.

silence assourdissant, celui qui t'entoure depuis quelques jours. les pensées qui s'évadent autre part pour finalement finir au même endroit. tu tournes ton visage lorsqu'une main se pose sur ton épaule. " ollie, c'est terminé. " ailleurs, tu décides enfin de revenir à la réalité. les corps qui se lèvent pour quitter l'amphithéâtre. toi, tu prends ton temps. casque sur les oreilles. tu inondes ta tête pour ne pas réfléchir, ne pas penser. pousse les portes pour te retrouver dehors. vent qui disperse tes cheveux dans tout les sens, le regard qui ne le voit pas encore. tu enroules ton écharpe autour de ton cou et tu t'arrêtes au moment où tu le vois. gorge qui se serre. tu décides enfin à reprendre le rythme. moins déterminer. tu t'approches. "- salut "    

Son parfum porté par le vent. Renforce son arrivée. Assurance presque inexistante. Elle lui renvoie une image dont il n’a pas l’habitude et dont il n’est pas sûr d’en apprécier la présence, parce que ça veut déjà trop dire. Et ça l’effraie Scott. Provoque un poids dans le thorax. « Salut. » Les traits indéchiffrable, il la regarde. Détail son visage emmitouflé dans son écharpe. Sa posture trop statique. Contrariété. Survies les derniers mots échangés. Rappel à lui, l’impression d’être coincé. Comme pour faire taire ses pensées, il détourne son regard d’elle. Présente son profil, alors que les orbes regardent au loin, avant de revenir à elle. «  J’te ramène. »

présence inattendu. le regard qui s'attarde sur lui, un tantinet trop longtemps pour ne pas être remarqué. le son de sa voix fait écho à la tienne. tu décides finalement de relâcher le regard. vient ensuite leurs paroles qui raisonnent, celles qui retracent possiblement une vérité que tu ne veux pas admettre. tu enfouis le bas de ton visage dans ton écharpe. silence qui vient de nouveau apporter de la teneur au regard que tu viens de reporter sur lui. " s'tu veux " accepte simplement. vous marchez jusqu'à sa voiture. les portes qui s'ouvrent, au moment ou les goutes d'eau commencent à tomber. vous rentrer dans l'habitacle. silence trop lourd, insupportable pour toi. les mains qui s'entrechoquent, tu lui voles ses clés avant même qu'il ne démarre la voiture.. " pourquoi t'es venu ce soir scott ?  "  silhouette qui se tourne vers lui.   

Demeure le silence. L’une à côté de l’autre, leurs silhouettes se fondent. Pas étouffés par l’asphalte. Atmosphère de fin d’après-midi. Le soleil déjà pale, se prépare à disparaitre dans les heures qui suivent. D’un geste, il déverrouille le 4X4. Prend place dans l’habitacle. Lippes toujours scellées. Aucuns mots ne s’élèvent. Voleuse. Gestuelle habile. Arrache les clés de sa main. Retient un soupire, quand il se renfonce dans le siège. A vrai dire, il ne sait même pas ce qu’il fou là. Pour parler ? Pour juste être avec elle ? « Ça s’voit pas ? » Tourne enfin son visage vers elle. « J’te ramène. » Peut-être que c’est bien ça finalement. Juste être avec elle, parce qu’il y a rien à dire. Il est toujours contrarié à cause de sa réaction. De la facilité à laquelle Nina est entré dans son esprit. Pourtant, il a envie de l’avoir près de lui. « Donne les clés. »

corps qui s'imprègne de sa présence. nuits douloureuses et fatigantes, il n'est pas difficile de lire les cernes qui marquent ton visage. t'aimes tellement pas quand ton esprit réfléchit de trop ollie. silence camouflé. question que tu poses la première et syllabes qui raisonnent. " non. " les billes qui l'observent. réponse frontale. le regard qui ne vacille pas. tu gardes les clés entre tes mains. le regard qui s'attarde sur des détails de son visage. tu la sens cette sensation, celle qui remplie ton corps, ton esprit. " j'ai besoin de marcher " pose les clés de sa voiture dans le porte gobelet. ouvre la porte et sort de l'habitacle.

Non. Martèle l’atmosphère. Dans le porte gobelet, elle fait tomber les clés, avant de descendre. Impulsion. Frappe quand elle l’abandonne. Matraque son pulsant. A travers le par brise, il l’observe s’éloigner. Juste quelques secondes. Soudainement, quitte l’habitacle. Derrière elle, sa voix s’élève. « Remonte dans la voiture. » Rampe les mauvaises habitudes.

oxygène qui manque. besoin de prendre l'air. immédiatement, subitement. la porte se referme et ton corps se tends de nouveau. les poumons eux se remplissent. tu marches vite, parce que tu l'as dit. tu veux marcher. la porte qui claque derrière toi et sa voix qui s'élève. ordre qui provoque ce frisson. tu t'arrêtes. paupières qui se ferment. ton corps pivote et ton regard croise de nouveau le sien. chemin inverse, corps qui marche en sa direction et sans en retenir l'avidité. ton corps se heurte aux siens. Sac qui tombe à terre. Tu te hisses sur la pointe des pied et dans un dernier moment, t'ajoute ça " sinon quoi ! " écrase lourdement tes lèvres contre les siennes, ta langue qui passe le barrage pour venir valser avec la sienne. il est là, le problème. incontrôlable envie, incontrôlable sensation.

Tornade. Tout n’est que flou quand ses lèvres s’écrasent sur les siennes. Délivrent l’intense frisson sur sa colonne. Il plonge Scott. Dans leur étreinte. Colère devenu desir. Sa main glisse jusqu’à sa nuque. S’emmêle dans sa chevelure brune pour s’y perdre. Dans ce bordel. Le leur. Abruptement, il tire sur sa prise. Fait pencher sa tête en arrière, tandis qu’il vient embrasser son cou. Canines qui l’effleurent, remonte sur ses lippes. « Sinon j’pourrais pas faire ça.. » Tire sur sa lèvre inférieure. Murmure. Etrange litanie. « Sinon j’pourrais pas t’montrer qu’tu te trompe. »

profondeur des âmes. soupire masqué entre ses lippes à lui, tu laisses tomber tes craintes. prends le choix de ne pas t'en préoccuper parce que t'as besoin d'une pause ollie. main masculine qui se niche derrière ta nuque, t'apportes encore plus de profondeur à cette échange. le souffle émietté. les mains posés sur sa taille à lui. il tire sur tes cheveux, les lèvres qui se séparent, la nuque qui se tends et ses lèvres qui se plantent. embrase l'épiderme. remonte pour apporter de la teneur à ces propos. canines qui mordent tes lèvres. tu te délectes. " sur quoi ? " mains froides qui passent le cape de ses vêtements pour venir toucher cette peau brulante. tu le fais reculer pour le coller contre la portière de sa voiture. le regard qui s'implante avant de t'accroupir cacher entre les voitures. soulève légèrement le haut de ses vêtements pour venir implanter tes canines sur le haut de son aine, l'embrasse ensuite. t'ajoutes encore. " je me trompe "