Can I go where you go ? (Clive)

Can we always be this close forever and ever?

with @Clive Winston Bergmann
warning : érotomanie.
05.09.2023 Harvard Kennedy School - couloir

Nouvelle coupe pour une nouvelle vie, comme on disait. Et nouvelle vie débutait effectivement. La jeune femme avait bien décidé de reprendre son existence en main après avoir passé ces quelques semaines à se faire draguer par un nombre incalculable de grecs, d’anglais, d’allemands et autres croates prêt à lui proposer monts et merveilles en échange d’un sourire de sa part. C’était exactement ce qu’elle méritait et que ni son sugar daddy, ni son amant n’étaient prêts à lui accorder. Alors, elle avait largué Logan par sms en ayant néanmoins la politesse de lui transférer les coordonnées d’autres jeunes filles qui se feraient un plaisir de s’occuper de son coeur meurtri et d’alléger son compte en banque. Et elle avait bien l’intention d’en faire de même avec Clive, si ce dernier n’avait pas encore changé de numéro et bloqué le sien. Désormais, c’était terminé les papillons dans le ventre et les coeurs dans les yeux. Elle le mettrait devant le fait accompli. S’il la voulait encore dans sa vie, il devrait faire un choix, comme elle l’avait fait cet été. C’était elle ou sa greluche. C’était l’amour de sa vie ou une vie à la regretter. Elle ne passerait pas une nouvelle année à lui courir après, à se contenter de petits mots glissés dans des endroits connus d’eux seuls, à attendre dans sa garçonnière à l’abri des regards indiscrets ou à attendre pendant des heures dans tel ou tel bar sans qu’il ne daigne la prévenir du lapin qu’il lui poserait finalement. C’en était terminé de tout ça. C’en était terminé d’eux. Et c’en était terminé de lui.

C’est donc la raison parfaitement sensée pour laquelle, la jeune femme se rapprochait de l’amphithéâtre accueillant les premiers années d’étudiants en droit, se fondant parmi ces derniers. Ses longues boucles blondes avaient laissé la place à un carré long brun. Ses tenues affriolantes de luxe qu’elle n’avait eu de cesse de revêtir tout au long de l’été avaient laissé la place à une tenue plus sage et raccord avec l’étudiante qu’elle avait décidé d’être. Et cela n’avait rien à voir avec le fait que Clive enseignait toujours cette matière à l’université. C’était pour elle qu’elle le faisait. Si elle voulait devenir une femme d’affaires redoutable ayant une quinzaine de salons de beauté à son nom, elle devait bien connaître les rouages playmobiles. Ou légaux, elle ne se rappelait plus. S’arrêtant à une fontaine à eau, elle glissa ses lèvres contre le filet d’eau qui s’en écoulait tandis qu’elle but cette dernière, appréciant la sensation ressentie dans sa gorge sèche à l’expectative de revoir son amant et devoir faire comme s’ils ne se connaissaient pas. Elle ne savait pas comment elle allait y arriver mais elle y parviendrait. C’était l’année des possibles. Après tout, Jacob avait fini par partir. Tous les espoirs étaient donc permis.

Elle se redressa et recula de deux pas, se passant la main sur les lèvres pour s’essuyer, avant de trébucher et percuter contre quelqu’un qui se tenait derrière elle et attendait manifestement son tour. “Oh pardon.” balbutia-t-elle en se retournant vers cette personne. De surprise, elle fit tomber ses livres et affaires de classe alors qu’elle se perdait dans les yeux de son amant, le coeur palpitant et la gorge serrée. Bon sang, il était bien trop beau pour qu’elle tire un trait sur eux.

S

es cheveux sont plus longs. Sa barbe toujours naissante. L’ancien juge de la cour suprême à changer de look, physiquement parlant, puisqu'il n’a daigné en faire de même avec sa manière de se vêtir. Une chemise blanche présente sous son pull à col rond, couleur bleu nuit, c’est avec un trench-coat Burberry, un jeans et des bottes italiennes qu’il se rend à l’université pour la grande rentrée de septembre. Sa sacoche en cuir brun au bout de sa main droite, il a les cheveux en bataille, mais s’en moque ostensiblement. « Bonjour. » Il souffle en réponse à quelques-uns de ses étudiants qu’il croise, avant d’ouvrir sa salle de classe, pour y déposer sa dite sacoche. En sortant une sorte de thermos qui ne contient toujours que de l’eau - puisqu’il ne cesse de parler durant ses cours - Clive se rend jusqu’à l’une des fontaines d’eau présente, ayant bien plus la flemme de rejoindre l’espace professoral, ou il devrait offrir maints sourires, alors qu’il ne désire s’entretenir avec personne, ni même leur adresser la moindre sympathie. Il a besoin d’être seul, de faire le vide, face à tout ce qui s’est passé durant son été. Déjà, il a du essuyé l’énième refus de son épouse quant au fait de divorcer. Ensuite, il y a eu Perséphone qui l’a abandonné, disparaissant définitivement de sa vie sans crier gare. Ce qui a entrainé la suite des événements qui ne l’ont en rien aidé : ses journées et soirées à boire à foison, sans la moindre retenue aucune, puisqu’elle lui a brisé le cœur. Heureusement, @Mowgli Grindelwald est apparue telle un ange salvateur avec ses massages de tempes et crâne qui l’aident d’une manière inespérée… Le fait est que cela ne l’a pas empêché de déraper à son retour, en couchant avec n’importe quelle femme (@Kala Malacki), tant qu’elles sont consentantes. C'était le cas, mais son cœur se trouve toujours meurtri et il a promis à son ami @Bradley O'Connor de ne pas boire en semaine, afin de garder son emploi. Ses gueules de bois sont donc réservées à ses weekends qu’il attend avec une certaine impatience, puisque de très mauvaise humeur, car blessé, depuis la disparition de Perséphone.
Pourquoi est-ce que je la garde celle-là ? C’est la question qu’il s’est posé ce matin même, en jaugeant l’alliance présente à son doigt et sans le moindre remord aucun, il l’a ôté pour la glisser dans un tiroir. Après tout, n’est-il pas en train de divorcer grâce à l’aide de son avocate ; @Rebecca Walsh-D'Arcy ? Si. Du moins, il espère secrètement qu’elle fera accélérer les choses, quitte à salir leur image à tous deux. Après tout, il se fiche que l’on parle de lui dans les journaux papiers de Washington et autre, afin que l’on dise de lui qu’il pratique l’adultère, étant donné que c’est bel et bien le cas. Il n’aime plus son épouse, ne l’a jamais aimé en définitive et leur relation n’a toujours été qu’une sorte d’accord, un contrat afin que chacun d’eux puisse s’élever le plus possible dans la société. C’est ce qu’il est parvenu à accomplir, contrairement à elle, mais que peut-il faire de plus ? Clive n’est plus le même homme depuis l’incident et il a décidé de faire sa vie à Boston, en tant que célibataire. Perdu dans ses pensées, sa gourde à la main, il ne prête pas attention à la jeune femme présente devant lui, qui termine par lui rentrer dedans. « Ce n’est rien. » Il répond instinctivement, ses opales couleur océan s’encrant dans celles de la jeune femme. « Est-ce que tout va bien ? » S’agenouillant, il délaisse sa gourde sur le sol et ramasse les affaires de la jeune femme, rassemblant ses livres, notamment. « Je pense que tout y est. » Un mince sourire s’inscrit sur son visage, tandis qu’il la fixe, sans lui tendre pour le moment, ce qui lui appartient.

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05.09.2023 Harvard Kennedy School - couloir

Le sang afflue sur les joues délicates de la brunette alors qu’elle se perd dans le regard azuréen du bien trop séduisant professeur. A-t-il conscience qu’elle a passé son été à tenter de l’oublier dans les bras de grecs ? Lui a-t-elle manqué ? Ses cheveux sont plus longs, sa barbe naissante encadre son visage dans une allure négligée qui laisse entendre qu’il a souffert de leur séparation. Il émane de son ancien amant, de celui qui demeurera l’amour de sa vie, une tristesse diffuse que Helena attribue à sa résolution de lui dire adieu. Elle avait attendu qu’il divorce finalement mais cette alliance continuait de se dresser entre eux malgré la patience et l’abnégation de la nouvelle brunette. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui même de l’avoir perdue alors qu’elle lui aurait donné tout ce qu’elle possédait. Peut-être même serait-elle capable de tout lui donner à nouveau s’il lui demandait. Son coeur battait si fort dans sa poitrine qu’elle ne comprenait pas comment Clive pouvait ne pas réaliser qu’elle l’aimait encore malgré tout ce qu’elle lui avait dit.

Elle avait envie de lui crier que non, rien n’allait. Qu’elle pensait que c’était pourtant le cas mais qu’il venait de ruiner la nouvelle vie qu’elle s’était lancée pour défi après être sortie de la sienne. Que s’ils étaient malheureux chacun de leur côté, la solution serait de l’être à nouveau ensemble. “Ca va.” mentit-elle. Pas après tout ce qu’ils avaient traversé. Pas après qu’elle ait décidé de tirer un trait sur l’homme qu’elle avait aimé plus que n’importe qui et qui ne l’avait pas autant aimé en retour. “Et toi ?” demanda-t-elle instinctivement avant de se reprendre. “Et vous, je veux dire ?” Ils étaient en public après tout. Personne ne devait se douter qu’ils s’étaient connus.

Elle glissa sa lèvre inférieure entre ses dents, la mordillant et la suçant dans un geste d’anxiété rassurante tandis qu’elle s’échappait maladroitement aux pupilles outremer dans lesquelles elle pouvait plonger un peu trop facilement. Se raclant la gorge, elle tenta de rattraper ses affaires mais sursauta quand ses doigts frôlèrent ceux du professeur de droit. La décharge électrique qui courut de cette dernière à son échine dorsale ne pouvait taire l’attraction qu’elle continuait de ressentir pour le beau rouquin. Elle ramena sa main le long de sa poitrine, reculant quelque peu et plaquant les quelques affaires qu’elle avait pu récupérer pour les placer comme barrière inutile et superflue entre eux. C’était inhumain de la tenter de cette manière.

“Vous avez fait pousser vos cheveux et votre barbe.” commenta-t-elle l’évidence, jouant toujours le rôle de l’étudiante, comme si elle n’ignorait pas qu’il était un vrai roux autant en haut qu’en bas et que lui savait qu’elle n’était pas vraiment brune. “Ca vous va bien.” Bon sang, elle ne pouvait pas se taire elle et sa grande bouche. Voilà qu’elle lui dévoilait son secret et le fait qu’elle demeurait sous son charme. Non mais vraiment quelle idiote elle faisait ! “Pardon.” rougit-elle. “Je n’aurais pas dû…” Elle se confondit en excuse, ne sachant plus où se mettre. Eternelle femme enfant qui a besoin qu’on la protège.

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Elle se sent tellement idiote face à lui. Toutes ses bonnes résolutions s’envolent alors qu’elle doit combattre l’envie de l’attraper par sa veste et de l’attirer avec elle dans le premier placard venu pour des retrouvailles charnelles comme ils avaient tant l’habitude dès qu’ils en avaient l’occasion. Mais le lieu n’est absolument pas adéquat. Il pourrait risquer sa place de professeur si on le surprenait en plein ébat sur son lieu de travail, peu importe que ce ne soit pas avec l’une de ses étudiantes, l’une de ses vraies étudiantes du moins. Et le moment n’est pas davantage adéquat. Ne s’était-elle pas promis de tirer un trait sur leur histoire, aussi belle, aussi passionnée, aussi intemporelle et éternelle soit-elle ? Elle devait se faire une raison : ils étaient faits l’un pour l’autre mais ils ne pouvaient s’aimer librement. C’était là, la plus belle preuve d’amour qu’elle pouvait lui offrir. Mais comment pouvait-elle lui résister quand il se tenait ainsi, face à elle dans toute sa nonchalance et son empreinte charismatique ? Les bonnes résolutions de la belle s'envolaient à chaque seconde passée en sa compagnie.

Elle se pinça les lèvres alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de se positionner de sorte qu’elle soit particulièrement attirante pour lui. Cambrure de rein. Seins en avant. Lèvres pulpeuses. Longues boucles qui révèlent subtilement sa nuque. Elle tendit la main pour récupérer les livres qu’il lui tendait, glissant subtilement ses doigts contre ceux du beau professeur. Immédiatement, elle ressentit comme un choc électrique qui parcourut tout son corps jusqu’à exploser dans son bas ventre et sa poitrine. Bon sang, que ne donnerait-elle pour ressentir à nouveau sa peau contre la sienne. Reprends toi, ma fille, se morigéna-t-elle. Fais lui regretter de t’avoir perdu mais ne le supplie pas de te reprendre une fois encore. Elle se racla la gorge. “Merci.” murmura-t-elle en récupérant ses livres, les plaquant contre sa poitrine comme un rempart contre ses désirs. Sans le vouloir, son regard glissa sur ses mains et l’absence d’alliance sur son annulaire la fit sursauter. “Vous…” Elle se tut, incapable de continuer. Avait-il enfin entamé les démarches comme il le lui avait toujours promis ?

Ses yeux s’ourlèrent de perles nacrées alors qu’elle relevait son regard de biche vers l’homme qu’elle ne pouvait cesser d’aimer. Au dernier instant, elle tut la question qui menaçait de s’échapper de ses lippes avant de détourner le regard pour dissimuler son trouble. “Vous avez passé de bonnes vacances ?” demanda-t-elle, la voix tremblante alors qu’elle luttait pour restreindre les larmes de bonheur qui étreignait sa gorge. Elle ne pouvait pas le croire. Ses espoirs avaient été trop déçus par le passé et pourtant. Sous un sourire, elle dissimula son trouble et trouva en elle la volonté de taire l’envie de se jeter à son cou. Ils étaient séparés eux aussi. Elle ne pouvait pas renier le chemin accompli. “Je vais suivre certains de vos cours cette année.” admit-elle. “Je suis en train de créer ma société.” A défaut de pouvoir trôner à ses côtés, elle voulait qu’il soit fier d’elle.