Tonne l’orage. Transcende les cieux de son éclair. Electricité violette. Un pied sur le sol. Descend de sa voiture le brun. Sur lui, l’averse s’abat. Pluie diluvienne. Transperce ses vêtements. D’un pas rapide, il se dépêche d’entrer dans le bar. Juste un détour pour récupérer de quoi fumer. Après ça, c’est la route qui l’attend. Longue et périlleuse à cause du temps. Percute son ouïe, le son. Fort. Sans regarder le bar, il se dirige vers une table. La foule étant dense, les échanges en sont facilités. Discussion menée pour les apparences. Il récupère son dû.  Vision périphérique. Une ombre attire son regard. Porté par la folie de la populace. Tourne alors, son attention sur la source. Elle. Ondule sur le bar. Ironie destin. Illuminé par les halos du bar. Il voit déjà que quelque chose cloche. Du vendeur, il s’éloigne. S’approche du désastre. Et l’observe. La gamine. Les joues rougies par l’effort. Les prunelles luisantes. Débordant d’une euphorie chimique. Poussé par son instinct, il se fraie un chemin dans la foule. Jusqu’à finalement arrivé à ses pieds. Déséquilibrée. De près, sa danse est confuse. L’amadoue l’ombre. Quand un rictus moqueur étire ses lippes. Joue les comédiens, alors qu’il perçoit la détresse. Elle rayonne autour d’elle.  

journée sombre qui s'était offerte à toi. cet appel tu ne oublieras jamais. réalité qui t'a glacé le sang. un peu plus tôt dans la journée, les flics t'avaient appelé signifiant qu'il avait retrouvé un corps sans vie proche de la plage et qu'il fallait l'identifier. cette plage, cette putain de plage ou vous aviez l'habitude d'aller. une coïncidence notable. tu avais du quitter ton boulot pour te rendre à l'hôpital. tu étais seule, tes frères n'avaient pas été appelé et ta mère non plus. faute professionnel qui te valait d'appréhender seul cette nouvelle épreuve. sur l'instant présent, tu enchaines les verres pour éliminer ce visage. celui qui ne s'efface pas, là ollie ça ne va pas. surprise par le déroulé de cette journée, ce soir, tu décides de te noyer volontaire dans les abysses de l'alcool. débout sur le bar, tu surplombes tout le monde. visage d'inconnu qui profitent du show. ta danse est maladroite, au fond de toi. t'aimerais pleurer à chaude larme mais tu refuses de les faire couler. silhouette qui se dandine, tu serais prête ce soir à repartir avec n'importe qui. laissant tes principes de côté, seulement pour l'oublier lui. ce visage bouffit par la décomposition. les yeux qui divaguent pour finalement ce stopper sur ce rire. regard qui croise le siens. scott. tes sourcils se froncent. lucidité qui accompagne les trait de ton visage, tu te stoppes. équilibre difficile, tu arrives finalement à t'asseoir. jambes qui pendouillent et scott entre tes cuisses, tu le surplombes encore. " t'es mouillé. " sourire léger, différent des autres fois. tu choppes le verre d'à côté sans demander l'autorisation et tu le bois.

Attraction. De leur regard. Iris aimantées l’une à l’autre. Maladroitement, elle s’assoit face lui. L’emprisonne de ses cuisses. T’es mouillé. Il prend à nouveau conscience de l’humidité qui lui colle à la peau. Jusqu’à ce qu’elle attrape un verre au hasard. Avale son contenu. Rajoutant à son ivresse, une couche supplémentaire. « J’crois que t’as assez bu pour c’soir, non ? » Il continue d’afficher cette douce ironie. Evitant ainsi, de prendre un ton moralisateur. La main levé, il attrape le contenant. Le dépose un peu plus loin sur le bar. « J’te ramène. » Attrapant ses poignets, il tire dessus, tout en se reculant. Lui laissant assez d’espace pour qu’elle descende complètement du plan de travail.

humidité qui te surprends, tu n'as pas remarqué la pluie qui tombe dehors. t'es là depuis trop longtemps ollie. tu l'observes, t'as du mal à discerner la réalité du moment. scott ne devrait pas être devant toi. tu le sais et pourtant tu le vois, le sens entre tes cuisses. visage qui réfléchit, qui prends le temps de réfléchir alors que tout parait très claire. - tu trouves ? c'est pourtant évident. pourtant malgré l'ivresse, ce visage, tu ne l'oublies toujours pas. tu prends un autre verre, qu'il intercepte au même moment. bouche qui s'ouvre et se referme aussitôt. - t'es même pas réelle... soupire que tu relâches avant qu'il ne prenne tes poignets pour te faire descendre. corps qui manque presque de trébucher, tu te retiens au bar. - je ne peux pas rentrer. tu n'arriveras pas à dormir de toute façon. tu relâches le bord du bar et t'approches de lui. main que tu poses sur ton épaule, tu cherches à te faufile comme pour ignorer l'hallucination que tu penses avoir.  

Folie dans le regard. Les pupilles dilatées, elle est ailleurs Ollie. Complètement défoncé. Elle le prend pour une illusion. Un mirage au milieu de la foule. Interrogation. S’immisce dans son esprit. Dans cet état, les hallucinations vous faisaient voir des personnes qui avaient une certaine importance. En avait-il une pour elle ? Quelle importance ? Chasse le questionnement. Du bar, il fait descendre la brune. Garde prisonnière, ses mains. « Bien sûr j’suis pas réel. » Lève les yeux au ciel. « Mais si tu peux rentrer. » ça lui fera surement faire un détour. Lui qui devait prendre la route cette nuit pour Greenwich. Trois heures dans la noirceur pour arriver au manoir maternel. Sans personne. Juste lui et les murs vides.

étaux qui se ressert. gorge qui se noue sans grande surprise. tu ne vas pas bien et il est difficile pour toi de te l'avouer. cette journée, tu te la passes en boucle. cet homme étalé devant toi, les joues gonflés, les lèvres bleutés. cet homme aurait pu être ton père mais heureusement pour toi. ce corps n'était pas celui de ton paternelle. soulagement coupable. main qu'il ne relâche pas. l'illusion est parfaite. les yeux qui l'observent, qui analyse cette bouche que tu as autrefois rencontrer. tu approches ton visage pour lui dire. " en réalité, je ne peux pas dormir " hanté. tu attrapes sa main que tu serres à la tienne. tu te dégages de son autre mains pour venir te frayer un chemin jusqu'à la sorti. t'as besoin d'air frais voir même peut être d'un peu de pluie. barrage qui se trouve devant vous. les corps se stoppent pour ne pas être mouillé, toi. tu t'en fiches ollie. déterminé. tu te faufiles à l'extérieur. pluie te trempe rapidement, scott te regarde encore à l'abri. " le vrai scott n'aurait pas peur d'une petite pluie "

Elle se fait énigmatique la gamine. Parler de ne pas pouvoir dormir sans lui laisser le temps de rétorquer. Elle s’empare de sa main, le tire dans son sillage. Fraicheur nocturne. Flagelle son visage. Lui qui est encore à l’abri à la porte du bar. Devant lui, la divine se noie sous la pluie. Cheveux plaqués. Les joues rougies par le feu de l’alcool. Les vêtements se collent. Moule sa silhouette gracile. « T’vas choper la mort. » Il aurait pu jouer, mais il s’impatiente le brun. Désireux de quitter Boston. Rideau de pluie. Se déverse sur lui, alors qu’il rejoint la jeune femme. Soupir. Un pas dans l’eau. Un second. Avant de pleinement se lancer jusqu’à elle. Vacarme. S’intensifie l’orage. Les éclairs de nouveau présent. « C’est quoi cette histoire d’pas dormir ? » Jugé à sa hauteur

fraicheur qui s abat sur toi. Rapidement trempé, tes habits se collent à ta peau. Visage qui se penche en arrière, toi, tu savoures. Corps mise à l épreuve, les sens se bousculent. Tu ne distingues plus le froid ni le chaud. Visage qui se redresse, pour le regarder de nouveau. T ignores sa remarque, tu restes immobile. L eau qui coule sur tes paupieres, la tout de suite tu pourrais te mettre a pleurer. Couverte par l eau de la pluie, on ne verrai rien. Il s avance et te pose la question. Celle qu il aurait poser, trop curieux. " je suis allez a l hopital aujourd hui " tu te detaches, t essayes en tout cas. " identifier un corps... " visage qui t'interoge. " s etait pas mon pere " mais tu n arrives pas à oublier son visage.

Sur son corps, l’eau glisse. Pénètre ses vêtements. Vision presque érotique. Si ce n’est son regard. Effacé. Témoin d’une horreur qu’elle lui dévoile. Pendant des secondes qui paraissent éternelles, il ne dit rien. Reste silencieux. Choqué de ce qu’elle peut vivre. Si jeune, mais déjà détruite. Il a le coup Scott. Pour tomber sur des meufs aussi dézinguées que lui. Ou pire. « J’vais t’ramener. » Glisse une main dans la sienne pour l’empêcher de divaguer. De lui échapper. Derrière lui, il la tire. La poigne presque douloureuse, il l’emmène vers le 4X4 sombre. A distance, il déverrouille la voiture. Finissant par ouvrir la porte arrière. « Y a une couverture. » Jette un coup d’œil à sa tenue trempée. « T’ferais mieux d’retirer tes fringues, avant d’attraper la mort. » Attentionné. Les actes qui parlent au lieu des mots, parce que c’est tout ce qu’il connait. Que c’est plus sûr.

aveux douloureux.. gorge qui se serre en voyant les traits de son visage changer. ce regard, tu ne l'avais jamais vu auparavant. tu l'observes, l'eau qui ruissèlent sur son visage. gouttelettes qui pénètrent l'intérieur de ses lèvres, il recrache élégamment l'eau qui s'y déverse. résigné à te raccompagner, il prends ta main. ses doigts s'agrippent aux tiennes. tu ne peux pas le repousser, alors tu laisses venir à toi. tu l'aurais sans doute fait toi aussi. il te tire jusqu'à sa voiture, ouvre la portière arrière. tu montes silencieuse. tu ne sais pas ce que tu as lu sur ce visage, de la pitié ? l'étonnement ? tu regardes sur le côté et attrapes cette couverture que tu enroules autour de toi. valise sur le côté, tu assimiles difficilement les choses pourtant. tu n'as pas besoin d'être plus convaincu. ton corps se met à greloter comme consciente du froid qui te gagne. " tu m'aides ?  " silouhette qui se décale comme pour lui laisser une place.