Flambeau dans la nuit. En perce l’épaisse obscurité. Les uns après les autres, s’éteignent. Et il n’y plus que le silence. Un calme troublé de temps en temps par quelques éclats de voix. Excité par l’endroit. Divague l’ombre. Arpente les pontons de bois. Le bruit de ses pas étouffé par les bruits tropicaux. Humidité fraiche. Apaise brièvement la chaleur dont il a été victime toute la journée. Braise. Aimante les émeraudes. Amène à lui, des effluves parfumés. Rodeur. S’apprête à continuer son chemin. Sans but. Mais il l’accroche. Son regard. Lui qu’il discerne uniquement grâce au joint qu’elle maintient entre ses lippes. Ollie. Gamine assise au sol. Moue boudeuse. Difficilement perceptible, mais qui laisse supposer une contrariété. « T’es punis ? » Voix rauque. Envahit l’espace. Enrouée à cause de son mutisme prolongé. Contre une des poutres, il prend appuie. Jette un coup d’œil à l’eau qui ondule en contrebas, avant de reporter son attention sur elle.

enfin là, t'en avais rêver de ce moment. persuadée de pouvoir profiter et décompresser de ton week-end, le mariage de ta mère était encore tout frais dans ton esprit. les choses s'étaient bien passé, avant ce dernier moment. celui, ou elle avait décidé de te glisser ces mots. des mots qui raisonnaient dans ta tête et qui malgré ta volonté de te détacher d'elle t'avait fait mal. bloquée. tu te cachais dans l'obscurité de la pénombre. la fatigue t'avait semble-t-il ramollie le cerveau. hebert, ton nouveau colocataire de chambre avait profiter de ton inattention pour te laisser partir sans ta clés. la fumée qui s'extirpe d'entre tes lèvres, t'as besoin d'aide pour calmer cette esprit un peu trop contrarier. tu t'assois sur ce petit cailloux, celui qui te permettra de ne pas être en contact direct avec le sol. attention qui se reporte sur ce bruit de pas, tu vois avancer une silhouette, le visage qui s'illumine au dernier moment. sourire crispée : " j'ai oublier ma clés à l'intérieur et mon colocataire n'a pas l'air décidé à me faire rentrer. " tu approches le poison une nouvelle fois, bois les effets pour finalement lui tendre ton joint. " et toi ? tu fais quoi à cette heure ci dehors ? "  

« Pourtant t’sais y faire d’habitude pour obtenir c’que tu veux. » Tendant le bras, il accepte l’offrande. Aspire le parfum délicat. S’en abreuve comme pour combler sa poitrine. Elle qu’il sent si vide. Les pupilles sur ses traits, il expire la fumée. Détail la brune. La robe couleur clair dont il peine à capter les détails. Tout ce qu’il voit, c’est la ficelle de ses bretelles qu’il pourrait défaire. Le décolleté qui met en valeur sa peau brunit. « J’prends l’air. » Déserté par Morphée. L’esprit trop éveillé. En cause un subconscient trop rempli. Les caisses débordent. Deviennent des piles qui lui filent le mal de crâne et dont il est incapable de comprendre le sens. Et puis, il y a eu cette discussion. Avec son géniteur. L’indépendant Scott. Lui qui a –durant longtemps- tenu tête à sa famille paternel, se voit peut-être obligé de revoir ses plans. Pour son petit frère. L’avenir utilisé en chantage. Les avants bras en appuient sur la balustrade, il fait face à la gamine. Tire une seconde fois sur le joint.

le visage qui se relève pour l'observer d'avantage. bille noircis par la pénombre, tu distingues très peu ses traits, les tatouages sont presque floutées par l'obscurité. pourtant, tu pourrais deviner le ressenti dans lequel il s'offre à toi. préoccupé. " il semblerait que je n'ai envie de faire aucun effort ce soir " pas avec hebert en tout cas. son attitude t'agaçait plus qu'il ne t'excitait. jeu qui aurait pu t'inspirer, ce soir, il te fatiguait.  tu ne bouges pas, tu tires sur les pans de ta robe, celle qui a tendance à remonter en fonction de ton assise. sourire qui se crispe à sa réponse, un sourire de façade. " besoin de réfléchir ? "  vous ne vous connaissiez finalement pas plus que ça. les détailles de sa vie étaient un mystère. ce soir, tu prendrais le risque de poser plus de question. tu te redresses pour finalement te mettre debout. tu t'avances pour venir te placer à côté de lui. naturellement. les coudes qui viennent se poser aux rambardes.de la balustrade. les yeux qui se ferment et qui apprécient ce petit vent sur ta peau légèrement moite. " j'ai mon appareil photo s'tu veux faire des photos pendant le sc "    

Aucun effort. Devine l’agacement. Leger, mais perceptible. Finissant par se relever, elle le rejoint. Laissant derrière elle, une senteur florale. Celle qui lui était propre. « ça s’voit tant qu’ça. » Sarcasme. Fait vibrer ses cordes vocales. L’ombre se retourne pour faire face à l’horizon. Imite son interlocutrice dans sa position. S’effleurent les coudes. Du coin de l’œil, il l’observe. Les paupières closes. Le visage offert à la nuit. Elle est belle Ollie. Différente des meufs qu’il a pu côtoyer sur Boston. Pas seulement à cause de sa personnalité, mais de son physique. Il n’y a pas seulement de la beauté, mais du charisme. Et ça fait toute la différence pour Scott. Poumons asphyxiés. ça ne l’empêche pas de tirer une latte supplémentaire. « Tu m’laisseras essayer ? …» Marque la pause pour se délivrer de la grisaille. Détourne quelques secondes le regard. « … t’prendre en photo. » Revient à elle, ses émeraudes. La drogue douce entre les doigts, il l’approche de la brune. Le porte à ses pulpeuses jusqu’à ce qu’elle les entrouvrent pour l’accueillir.

tu l'avais imaginer ton arrivée. plan sur la commette, imagination débordante. tu t'étais laissée embarquer dans ce semblant de bonne aventure avec arlan. persuadée de pouvoir profiter avec lui de ce summer camp. seulement, ton arrivée avait été toute autre. face à l'horizon, tu te trouvais à côté de lui. les coudes qui se frôlent presque. grimace qui s'affiche sur ton visage lorsqu'il affirme ce à quoi tu pensais " hm, un petit peu." le buste qui pivote vers lui, le regard qui se mêle au sien pour finalement venir cibler à l'aide de ton doigt son front " t'as une ride juste ici " sourire plus sincère cette fois ci. ride identique à tout les autres, il était souvent le signe de réfléxion. t'étais presque certaine de l'avoir aussi ce ride. les yeux qui se ferment, tu profites pour relâcher cette pression que tu n'as pas l'habitude d'endosser. tes paupières s'ouvrent à sa question, visage qui se tourne vers lui. l'interrogeant du regard. tu n'étais pas sûr d'avoir bien entendu. corps qui pivote vers lui au moment ou il approche ton joint à tes lèvres. tu aspires le poison, le laisse faire pour finalement recracher la fumée sur le côté. " si tu veux, tu pourras essayé. j'ai remarqué un spot pas mal là-bas " mouvement de visage qui accompagne le lieu que tu avais repérer un peu plus tôt dans la journée. doigt que tu enroules autour de son bras, tu l'obliges à apporter de nouveau le joint à tes lèvres. geste simple et pourtant électrique à la fois. " tu réfléchissais à quoi ? "   

« Moi qui pensait faire un bon comédien. T’viens d’briser mes rêves d’gloire. » Ironise. Contact. Pris de court. Il décrispe les muscles de son visage. Pression du doigt sur son front. Ligne de réflexion. Il allait surement finir marquer à force. La face offerte à la nuit. L’eau tranquille baignée de rayons lunaires. Les voix s’éteignent à présent. Il n’y a plus qu’eux. Donnant le sentiment d’être dans un entre deux. Seuls au monde. Question qu’il ose. Pensée sur un coup d’impulsion. Elle qui voit les autres. Elle donne l’envie d’être elle-même vue. Capturé celle qu’il voit par instant. Ephémère. Souvent trop rapide pour être saisit. Entre ses pulpeuses, le joint prend place, avant de se retirer. Elle qui se tourne vers lui. Laisse transparaitre la surprise dans les orbes. Désireuse main. S’empare de son poignet. L’empêche de s’éloigner. Vision damnée. Amène à elle le bâtonnet. Prend possession de ses gestes. Elle pourrait engourdir ses sens. Le faire parler. Ensorcelante. Mais le conscient trop ancré. Alerte ses neurones. A temps, il se ressaisit. « Rien d’important. » Orbites devenu ténèbres. Le vert s’est éteint. Coincé. Pendant longtemps, il pensait avoir le dessus. Ne plus être atteint par un paternel malade. Le cauchemar remisé au placard. Illusion. Parce qu’il en est là aujourd’hui. De retour en enfance. Gamin sous le joug. Il pourrait continuer de l’ignoré. Syndrome du sauveur. Pour son petit frère. Lui qu’il a voulu préservé autant qu’il le pouvait. Il continuerait. Toujours. Approche son visage pour emprisonner la drogue entre les lippes. Bâton tourné. Il avait fait attention à son visage. Captif de son regard. Seconde qui s’écoule. Retire le joint, alors qu’elle le tient toujours. La fumée maintenue. Il finit par s’arracher en douceur de sa poigne.

ironie qui sort de sa bouche. visage qui se décontracte, tes lippes qui se mettent à sourire. ces derniers jours ont été éprouvant, épaules qui se tassent par le poids de la réflexion. t'avais semble-t-il besoin de décompresser. " tu peux être bon comédien quand t'en as envie " regard qui appuie ta réponse. votre jeu demandait ce genre de qualité. ignorer les désirs profond pour mieux pouvoir interagir avec l'autre. s'était votre manière de fonctionner depuis le début. lumière des flambeaux qui viennent vaguer sur la peau de l'étudiant, tu l'observes puis tes doigts s'enroulent sur son poignet, t'amènes de nouveau le joint à tes lèvres et lui pose la question. ta curiosité te pique ollie et tu sais pourtant qu'il est bon de ne pas trop en savoir. " pas besoin de moi pour penser à autre chose alors ? " les yeux qui l'observent plus que d'habitude, qui l'analyse plus et qui s'attarde sur des détailles que t'ignoraient. il se sert lui aussi, joint qui s'illumine à sa respiration. tes doigts se relèvent, lui offrant alors toute les possibilités. liberté retrouvé, tes mèches de cheveux s'envolent avec la brise légère. tu remets une mèche derrière ton oreille. " on bouge d'ici ? " après tout, ton colocataire n'avait pas l'air de faire d'effort. autant marché un peu.

Une fois de plus, elle amène à elle sa main. Tire sur le joint. Eveil les images. Deux fois qu’on lui propose de se vider la tête. Est-ce que c’est si visible que ça ? Le bordel qui s’y trouve. S’étiole les secondes. Et le regard qu’elle pose sur lui, l’interpelle, car différent. « Peut-être. » Traverse ses lippes, la réponse. L’instinct qui parle, avant sa réflexion. Il est trop tard pour faire marche arrière, mais Ollie, lui offre l’échappatoire. Liberté retrouvée. Le précieux dans les mains. « J’te suis. » Recrache la fumée aspirée. Se met en mouvement dans le sillage de la brune, alors qu’ils quittent les lieux. Autour d’eux, les bruits de la forêt s’intensifient. La parole éteinte, ils déambulent dans l’obscur. Le bruit de leur pas se répercutant sur le bois. L’esprit sans répit, observe celle qui se tient face à lui. Accroche ses émeraudes sur sa démarche. Le contour de ses courbes. Il est las ce soir Scott. Les dernières conversations tournent en boucle et l’image de son paternel s’impose. Sans arrêt, fait fonctionner ses méninges. Le mène à dresser des listes invisibles. Des pour et des contre.

pause. le jeu ne s'était pas vraiment enclencher ce soir. les esprits trop préoccupé, vous sembliez arrêter dans le temps. loin de la relation que vous aviez nouer depuis le début. tu lui proposes de marcher un peu, de quitter ce perchoir pour marcher un peu. t'as besoin de te dégourdir les jambes, de voir autre chose que la porte de ta chambre fermée. vous marchez silencieusement, les pénombres bercés par ces bruits d'animaux. tu réfléchis alors que tu ne devrais plus réfléchir ollie. tu tournes ton visage pour l'observer, même état que toi. trop préoccupé pour ce rendre compte de la situation. " okay, arrête toi. " impossible de continuer comme ça. t'as besoin de te sentir libre putain et scott était l'une des meilleures personne pour te faire ressentir cela. " t'as déjà baiser en pleine nature ? " tu souris parce que tu voulais finalement pas le voir trop réfléchir non plus. tu retires tes chaussures que tu portes entre ta main droite. mains gauche qui vient se poser sur son épaule. doigts qui titille l'épiderme, qui s'encre en lui. sans lui demander la permission, ta deuxième main pourtant prise par tes chaussures se placent sur la dernière épaule vide de l'étudiant. mouvement de balancier et tu te hisses, tes cuisses qui s'accroche à sa taille. les bras qui enroulent son torse pour ne pas tomber. joue qui se pose sur le haut de son visage, tu lui dis non loin de ses oreilles. " arrête de réfléchir". sourire qui s'étire, ton visage se penche sur le côté pour le regarder. " je suis pas trop lourde ? "