Tu l'observes, ne le pousse pas à parler, à dire le fond de ses pensées, juste à faire la conversation pour apprendre à le connaître sans le forcer. T'as pas envie que ça soit un supplice pour lui alors qu'il fait des efforts pour toi. T'avances donc à son rythme et quand il te laisse entendre cette remarque, tu rigoles doucement. "Je suis plus vieux oui, donc tu me dois le respect." Et si l'idée de t'appeler maintenant monsieur lui prenait, pour sûr que tu le vivrais assez mal, parce que comme il l'a très bien souligné, c'est seulement de quelques mois. Tu demandes d'ailleurs à savoir la date, pour peut-être si l'occasion se présente, être là pour lui à cette date et peut-être lui faire un cadeau, si bien entendu, d'ici là, vous êtes toujours en contact. Peut-être que cela ne sera pas le cas, peut-être qu'il en aura eu marre de tes exigences entre temps ou que toi, t'auras prit la fuite devant tout les démons qu'il traine.

Il se la joue énigmatique, parlant d'abord de la fin de l'année avant de finalement te dire la date exacte. 17 Novembre, tu souris doucement, un petit mouvement de tête pour le remercier de partager cette information pourtant des plus basique, mais qui semblait coûter cher à Ange. Tu l'observes en silence, parce que tu sais très bien que certaine date sont dures... T'en a une aussi et elle se rapproche petit à petit... Et malgré le temps, tu ne t'y habitueras probablement jamais. "Tu n'étais pas obligé Puppy... Tu me dis uniquement ce que tu as envie de dire." Parce que tu ne vas pas insister, tu ne vas pas te moquer de lui ou quoi, même si tu ne comprends pas, parce que tu le sais qu'il y a beaucoup de souffrance en lui, qu'il n'a pas vécu que des choses toutes roses. Alors quand il te retourne la question, tu tentes de faire preuve d'un peu de légèreté pour tenté de chasser ses démons et ses pensées. "Si j'étais né un an plus tard, j'aurais risqué de fêter mon anniversaire tout les 4 ans." Tu plaisantes doucement sur cela, parce que tu sais qu'être né le 29 février c'est une vraie plaie. "Je suis du 27 février." Un bon prétexte pour que mes ex me fassent à chaque fois le coup de ne me faire qu'un cadeau pour fêter mon anniversaire et la st valentin. C'est le même mois, alors on va pas faire deux cadeaux. Excuse à la con alors que toi, cela ne t'aurais pas empêché de le faire. N'est pas romantique et attentionné qui le veut.

Tu sursautes alors un peu quand tu sens son pieds venir te caresser la jambe. Tu cherches alors son regard et esquisse un petit sourire. Il ne cessera jamais de te provoquer, de chercher ton corps alors que toi, tu cherches aussi son esprit. "Elle remonte à quand ta première fois ?" Il voulait du sexe ? Tu allais lui en servir, parler de vos antécédents, savoir si il avait toujours été un queutard ou non, en espérant bien entendu, ne pas tomber sur un sujet sensible pour lui. Mais tu ne peux pas savoir sans poser les questions alors tu tâtes le terrain.

Tu lui laisses le temps, comprenant que tout n'es pas simple pour lui, il t'avait prévenu et puis t'avais déjà eu le loisir de bien le comprendre avec votre rencontre. Homme brisé, pourchassé par ses fantômes. Aurais tu fini comme lui si à la mort tragique de tes parents, t'aurais été plus âgé ? Tu n'as pas vraiment envie de l'imaginer, de penser à cet univers alternatif ou tu as mal tourné pour x ou y raisons, parce que tu le sais que t'en aurais eu des raisons de prendre un chemin plus simple. Pourtant, t'es toujours resté droit, en grosse partie grâce au soutien de ta famille d'adoption, comme quoi l'entourage peut aider a aller dans une direction ou dans une autre. Ne serait-il d'ailleurs pas une mauvaise influence pour toi si tu venais à trop le fréquenter ? Est-ce que sa noirceur pourrait déteindre sur toi ? Encore une fois, c'est une chose que tu ne sais pas et aussi que tu n'as guère envie d'imaginer, un possibilité que tu préfères ignorer. Tu te montres compréhensif et patient avec lui, ce qui n'est pas donné à tout le monde, surtout pour le second poids. Homme impatient que tu es, mais c'est surtout quand lors d'un rendez-vous on te fait bien trop patienter, raison pour laquelle tu fais en sorte de toujours toi, être en retard, C'est bien plus facile pour toi de gérer la mauvaise humeur des autres que la tienne.

T'es surpris par sa question rapide après l'énonciation de ta date de naissance. "Ouais, on fait souvent un truc avec mes parents et mon frère. Juste un repas avec un gâteau pour pouvoir souffler les bougies." Un anniversaire c'est toujours une bonne raison pour passer du temps avec les gens qu'on apprécie, avec sa famille. T'hésite un instant, à lui retourner la question, mais tu ne le fais pas, t'as bien sentit que son anniversaire, c'est un sujet compliqué pour lui, alors tu ne vas pas jeter de l'huile sur le feu... Surtout qu'il cherche à détourner ton attention. Sursaut à cette caresse sur ta jambe de sa part, tu ne cherches pourtant pas à fuir ou a retirer ton membre, le laissant faire, tu l'observes et poses ainsi ta nouvelle question. Sujet qu'il maîtrise mieux, plus simple pour lui visiblement et en même temps un peu triste en vue de sa réponse. Aucun souvenir de sa première fois ? Il ne sait même plus si c'était avec une fille ou un gars... "T'es pas un romantique du tout en fait ?" Tu ne sais pas si c'est un signe de ça, parce que donner de l'importance à ça, c'est un peu être romantique non ? Ne pas vouloir le donner au premier qui passe, mais cela te montre aussi d'une certaine façon que depuis toujours il se fiche bien de savoir avec qui il peut bien baiser.

La question te revient alors et t'hausse un peu les épaules. Tu peux t'en prendre qu'à toi pour avoir posé cette question non ? "A l'époque, je voulais faire comme tout le monde, je pensais être hétéro, je sortais avec une fille de mon lycée, j'avais 16 ans." Tu rigoles alors un peu nerveusement. "Un vrai fiasco. J'arrivais pas à bander réellement, pas qu'elle était moche, mes potes étaient jaloux de moi, mais j'arrivais pas, même quand elle me touchait, quand je la touchais, etc. Je ressentais rien de bien." Ta main se poses alors sur ta nuque pour te la masser. "Je l'ai mal vécu pendant un moment, je me sentais pas normal, mes potes se foutaient de moi. Bref pas la joie. j'ai eu une grosse phase de remise en question et j'ai tenté encore avec des filles après, mais non. C'était pas ma copine de l'époque le problème, mais moi." Petit rire nerveux de parler de tout ça. "Puis a 18 ans j'ai couché avec un homme pour la première fois et le déclic final est arrivé." Tu devais lui parler de ta première fois, pas de comment t'avais capter pour de bon que t'étais gay, mais les deux vont de paires non ? "Je dirais donc que c'est à 18 ans." Parce qu'il y a eu une vrai pénétration, pas juste quelques préliminaires foireux te foutant plus mal à l'aise qu'autre chose.

"C'est un bon moment ouais." Tu ne t'éternises pas trop la dessus, sur le fait que tu fêtes ton anniversaire avec ta famille, du moins tu essaies, parce que tu as sentit son malaise, le fait que parler de son anniversaire n'était pas aisé pour lui. T'es curieux, t'as envie de savoir pourquoi, mais tu n'as pas envie de pourrir l'ambiance, te disant qu'il finira peut-être par le dire de lui même. Il aura peut-être l'envie, un jour de se confier à toi sur ça et peut-être sur plein d'autre chose. Un peu comme il l'a déjà fait lors de votre première rencontre. Ange ivre qui a pas mal parlé de ses démons, Ange fragile qui t'as fait craqué et attendre avec une certaine impatience qu'il te recontacte alors que tu lui avais laissé ton numéro de téléphone avant de te sauver le matin pour aller foirer ton examen.

Tu laisses entendre un petit rire quand il prend ta question comme un reproche. "Non, aucunement. C'est juste une façon de savoir si je dois m'attendre à recevoir un jour une sérénade de toi." Tu plaisantes doucement, après tout, tu sais que le romantisme n'est pas qu'une chanson d'amour que l'autre peut chanté. Etant de ce genre, tu sais qu'il y a plein de façon de l'être, que cela peut être de façon discrète ou totalement cliché comme un bouquet de fleur pour la st Valentin. Tu l'observes quand il laisse sa phrase inachevée. Tu ne sais pas trop ce qu'il voulait bien dire, mais tu souris doucement. "Ce n'est pas une obligation de l'être, puis tu sais." Tu lui adresse un nouveau sourire. "Je peux très bien l'être pour deux." Même si en réalité, toi aussi tu aimes bien recevoir des petites attentions, t'as envie d'en donner, mais pas que, parce que les histoires c'est jamais avec une seule personne qu'elles s'écrivent.

Tu racontes alors ton histoire, tes mésaventures avec ta sexualité et le mal-être que tu avais subit de ne pas être comme les autres, de ne pas aimer les filles, de ne pas bander pour elle. Tu restes silencieux un instant, te souvenant ainsi de ton adolescence et de ses moments pénibles, même si c'est cela qui t'a permis d'être celui que tu es aujourd'hui. Assumer comme tu le fais ta sexualité n'est pas donné à tout le monde, tu t'en rends bien compte, t'en connais pas mal des refoulés, des angoissés à cause de cette attirance qu'ils ont pour le même sexe. La société n'aidant pas toujours, voyant encore dans certaines contrées cela comme une maladie. Une belle tristesse d'ainsi rejeter la différence, de ne pas accepter les autres tels qu'ils sont.

Ses caresses sur ta jambe qui reprennent, te relève un peu le regard. Il te tire de tes pensées, te pose d'ailleurs une nouvelle question toujours sur ce sujet là. T'en rigole doucement, un peu mal à l'aise. "Ouais, c'était un moment ultra stressant. Tu te renseignes en amont, mais sur le moment, c'est pas pareil, c'est pas la même chose. J'ai eu du mal à me laisser aller, à accepter, mais avec mon copain de l'époque on y a été doucement et lui il l'avait déjà fait donc il a pu me guider correctement. Sans lui, j'aurais probablement eu plus de mal à m'accepter et surtout apprécier cela." T'étais bien avec lui, une belle histoire que tu avais vécu, mais au final vos chemins s'étaient séparées, lui partant étudier à Princeton la distance ayant ainsi fait son oeuvre sur votre histoire, y mettant un terme à cause de l'absence. Loin des yeux, loin du coeur, t'as parfaitement comprit cette adage là à l'époque, mais t'es quand même certain que si tu venais à le recroiser un jour, tu ne pourrais t'empêcher d'avoir un petit pincement au cœur. Il est et restera toujours ta première fois, celui qui t'as guidé dans cette voie, dans l'acceptation de qui tu es réellement. "Allez question plus légère." Tu souris doucement, parce que le but n'est pas que vous vous perdiez l'un et l'autre dans vos pensées, dans vos regrets. "C'est quoi ta couleur préférée ?"

Un rire franchit tes lèvres en entendant sa réponse au sujet de la sérénade, t'hésite un instant, mais tu ne peux pas t'empêcher de le faire, de le provoquer un peu. "J'ai hâte de voir ce mieux qu'une sérénade alors !" Parce que tu es bien curieux de ce qu'il pourrait faire, de ce qu'il pourrait bien t'offrir pour te séduire, te charmer. Serait-il ton Roméo ? Puis tu t'avances un peu en disant que tu pourrais très bien être romantique pour deux, parce que clairement tu ne l'es pas vraiment non plus... Faut dire qu'être romantique avec une femme, c'est facile, c'est cliché, mais entre homme, tu sais bien que chacun n'est pas réceptif à la même chose. Tu l'observes d'ailleurs alors qu'il te laisse entendre que l'avenir est incertain et que l'on verra au fur et à mesure ce que cela pourrait donner. "Tu es plutôt fleur ou chocolat ?" Le questionnes tu alors soudainement, savoir si il était plus du genre à apprécier recevoir un bouquet de fleur ou une boite de praline. Tu te dis assez facilement qu'il préférerait les pralines, surtout si elles sont fourré à la liqueur, adepte de l'alcool qu'il est, il doit l'apprécier sous toutes ses formes.

Le sujet de vos premières fois abordés, tu réalises que vous êtes diamétralement opposé même à ce niveau là. Toi tu as connais la douceur alors que lui, pas forcément, il ne se souvient pas de sa première fois, tendresse absente, sentiments probablement absent. Rien de romantique comme il te le laissait entendre au final. A croire que toi, le mec terre à terre tu peux l'être bien plus que lui. Tu ne laisses pas le sujet partir plus loin, trop dériver sur le sexe, t'as pas spécialement envie de le voir s'enflammer à nouveau et finir éjecté hors de la boulangerie-pâtisserie déjà que la vendeuse est plus que mal à l'aise à cause de son strip imprévu du début. Tu lances donc une question bien plus banal, plus superficielle et un brin enfantine. La couleur préférée. Il en est surprit, mais ne manque pas de s'exclamer avant de prendre le temps de réfléchir pour finir par te sortir une couleur peu commune. "Le pourpre ?" Répètes-tu un peu surpris. En général les gens balancent le rouge ou le violet, pas un entre deux comme celui-ci, pas une couleur aussi précise. Tu le fixes un instant, réfléchissant alors si tu ne devrais pas faire pareil, mais toi, t'es bien plus classique. "Le bleu," Souffles-tu finalement avant de fixer ton regard dans le sien. "Comme tes yeux." Argumentes-tu alors doucement, comme une confession parce que si il y a bien quelque chose qui t'attire chez lui, ce sont ses sont regard, la profondeur de celui-ci, les émotions qu'il tente de cacher mais qui pourtant peuvent parfois s'y refléter doucement. "J'aime tes yeux." Confirmes tu finalement plus franchement pour éviter tout doutes, toutes mauvaises interprétations ou n'importe quoi. T'es peut-être un peu trop franc sur le coup, mais t'es comme ça au final.

Tu lui souris doucement alors qu'il te laisse entendre que peut-être tu aurais l'occasion à ce quelque chose de supérieur à une sérénade. Tu l'observes un peu curieux exactement de ce que cela pourrait être et tu finis par répondre. "J'ai hâte alors." Le flirt est là entre vous, il est bien réel, du moins, il te semble. Tu le savais réticent à la base, dans les échanges de texto, dans son attitude et pourtant, il se prêtait au jeu, il se laisser aller à faire connaissance avec toi, à parler avec toi et te donner quelque espoir sur un futur entre vous alors que clairement, tu le sais que tu ne devrais pas espérer cela. Il n'est pas le type d'homme que tu cherches, il n'entre pas dans tes critères pour l'espoir d'une relation sérieuse et pourtant, tu te laisses aller à le désirer, à vouloir le connaître et passer du temps avec lui alors que lui n'en est pas des plus ravi probablement. T'es presque rendu à être aussi puéril qu'une pucelle amoureuse, sauf que toi, tu te retiens, tu gardes la face même si ton palpitant ne manque pas de réagir à ses mots et ses gestes. T'as clairement pas envie que ça soit qu'une tension sexuelle entre vous et tu sais pas pourquoi. T'arrives pas à piger pourquoi dès le premier soir, t'as craqué comme ça pour lui. Le coup de foudre ? T'es trop rationnel pour croire à cela et pourtant, c'est ce qui semble t'arriver au final, mais tu t'y refuses. Tu n'es pas assez naif pour croire à cela.

Tu lui poses alors une nouvelle question, savoir ainsi quel genre de cadeau il préfère entre les fleurs et le chocolat. Il te fournit alors une réponse tout autre, te renvoyant la vérité en pleine face. L'alcool... Pour sûr que jamais, au grand jamais tu ne lui offriras une bouteille d'alcool ou même simplement de vin. Penchant alcoolique bien trop marqué chez lui, il vient en fait de te donner une douche froide alors même que tu connais depuis le début sa relation avec l'alcool et la drogue... Au moins, il a été assez clément avec toi pour ne pas te balancer le nom d'une des poudres toxiques. Tu restes donc silencieux, le faciès un peu fermé malgré toi alors qu'il fini par quand même répondre à ta question, à faire le choix entre les fleurs et le chocolat. Il te retourne alors la question et tu relèves alors un peu la manche de ta chemise. "Les fleurs." Tu lui laisses ainsi voir le tatouage sur ton avant bras ou l'on discerne avec aisance une rose rouge, seule partie colorée de ton tatouage en réalité.

Question plus légères maintenant, qui devrais ainsi t'éviter toutes mauvaises surprises, tu lui demande sa couleur préférée et même si il ne te répond pas quelque chose de commun, au moins il ne te balance pas encore quelque chose qui pourrait te rappeler que vous menez deux vies bien différentes, l'alcool et le sexe qui pour lui sont si important. Tu lui réponds alors quand il te retourne la question, faisant preuve de franchise, de rentre-dedans même en lui parlant de ses yeux. Tu souris doucement, satisfait de sa réaction dont tu ne loupes pas une miette. Regard qui se détourne, preuve que tes mots ont fait mouche, joue qui se teinte un peu de  rose, preuve irréfutable que cela lui plait. Tu t'appuie sur la table, continuant de le regarder, peut-être un peu trop sûr de toi, mais ce que tu vois de lui à cet instant te plait réellement.

Tu soutiens son regard quand finalement il le relève sur toi, quand il semble finalement ok avec ta confession sur lui.. Et il en redemande même. Tu laisses entendre un petit rire. "Beaucoup de choses." Souffles tu alors comme une confession avant de te redresser un peu sur ta chaise. "Ton sourire, mais tu le sais déjà." Ou bien a-t-il oublié que tu le lui avais signalé le premier soir ? "Ta voix." Tu pourrais plaisanter doucement sur le fait qu'elle est bien différente de quand il est sous alcool, que tu préfères clairement quand il ne mâche pas ses mots, mais le but là, est de lui dire ce que tu aimes chez lui non. "Tes réactions." Tu souris doucement. "T'es mignon quand tu rougis." Tu ne le quitte toujours pas des yeux, surtout après cette dernière confession qui peut avoir l'effet d'une bombe.