Mais c'est une blague, il va nous poursuivre dans tout l'étage. Je commence à être fatigué de courir et de chercher un endroit où me cacher. c'est une maison hantée à visiter, pas un escape game à la fin. Je fronce les sourcils alors qu'Elvia me fait courir à nouveau, je finis par m'arrêter et regarder le bout du couloir où il se trouve avec sa vieille tronçonneuse toute moisie. « ET BEH QUOI ? AVANCE ! » je lève les bras pour m'approcher et il recule d'un pas. Le scénario n'est pas ficelé pour ceux qui se rebelleraient. « Fous nous la paix, on cherche la sortie. » je lui tourne le dos et le bruit de tronçonneuse résonne. Je lève les yeux au ciel. « A part un mal de crâne, il ne nous fera rien. » je ne veux plus courir, je deviens bougon.
J'avance à nouveau dans les couloirs en cherchant à grimper au dernier étage. On a pas fait tout ça pour s'arrêter en si bon chemin. Mais je jure que je vais lui faire s'arrêter à l'indien d'à côté pour manger un méga bon repas. Rien à foutre qu'on en ait mangé y a deux jours.
je passe devant avec la ferme attention de trouver cet escalier. Au moment où j'aperçois les escaliers, je manque la crise cardiaque quand une trappe s'ouvre et qu'une main m'agrippe la cheville. « MERDE ! ENLÈVE CA ! » je secoue ma jambe en attrapant Elvia par la taille pour qu'elle m'enlève de là, laissant ma chaussure au passage. Une chaussure qui vaut cher en plus. « Il est là ton escalier. » que je dis en faisant des doigts d'honneur à la trappe.

Possible que la peur pouvait se lire sur nos visages, mais en même temps, tout ce qui se passait dans cet étage était pire qu’affreux. Asylum qu’ils disaient, bien sûr que j’allais finir dans un asile à ce rythme là. J’flippais ma race actuellement et j’étais pas certain de m’en sortir vivant. Rien que le coup des araignées avait foutu un coup à mon cœur. Fallait pas m’en demander trop. Quoiqu’il en soit, tu finissais sur mon dos, pendant que j’attrapais tes béquilles pour nous protéger de cette étrange bête. Si l’acteur était vraiment dans cette position tous les jours, pauvre de lui. Sinon, il est doué et contorsionniste en même temps. Un talent comme un autre quoi. « T’es déjà estropiée, un peu plus ou un peu moins, ça changera pas grand chose » que je disais dans le moment, tout en rigolant. Ouais, c’était toi qui avait le pied en vrac, pas moi. Mais pas le temps de trop polémiquer, le gars s’était arrêté presque, et c’était tant mieux pour nous. « C’est le moment de se barrer je crois… » soufflais-je doucement alors que tes ongles s’enfonçaient dans ma peau. Ouais, en gros, tu me martyrisais bien comme il fallait mais je m’en foutais, tant qu’on s’en sortait indemne. Et heureusement, on trouvait la sortie assez rapidement, ce qui me soulageait. Jusqu’à sentir tout ce que tu m’avais fait subir après coup. « Gaia putain… » soufflais-je à moi-même avant de continuer vers la suite.

J'avais le souffle court à force de courir. Et pourtant j'allais souvent courir dans les bois mais sans que personne ne me court après avec un objet qui pouvait me tuer. Et ça changeait tout. Quand on a peur de se faire tuer on pense plus à rien et on court le plus vite et le plus loin possible. Je prends quelques secondes à me rendre compte que Milo s'était arrêté et m'avait lâché la main. Je fais un demi-tour en panique. Et je le vois qu'il gueule au fou. Il s'approche en levant les bras. Putain mais le con. Sauf que… J'avais complètement oublié qu'on était dans une maison hantée et pas dans un truc réel. Alors quand je vois le mec reculer avec sa tronçonneuse. Un léger rire nerveux sort de ma gorge. Respire. C'est que du fake.
Je vois que Milo commence à en avoir marre. Et j'espère qu'on va bientôt arriver à cette fameuse soirée et qu'elle sera bien parce que tout ce qu'on venait de traverser… J'allais me descendre quelques verres. Je suis mon frère en regardant tout autour de moi si je ne vois pas des escaliers. Et c'est le cri de ce dernier qui me fait courir vers lui. Une trappe s'était ouverte et une main s'agrippai à sa cheville. Il m'attrape par les hanches tandis que je le tire par les épaules. « Je te dois une paire de chaussure je crois. » Je pouvais pas m'empêcher de rire. La scène était quand même assez drôle. Et je rigole encore plus quand il fait un doigt à la trappe avec sa tête de boudeur. Je le prend par le bras. « Allez Monsieur Boudeur. On va se boire un verre à cette fameuse party! »