Le moment creepy avec la diseuse de bonne aventure passé, il était temps de passer au plat de résistance de la soirée. Après avoir traversé la salle des poupées, on était arrivé à l’étage le plus intéressant pour le coup et je n’en étais que ravi. « Alors, tu montes sur mon dos ou tu peux encore tenir ? » que je commençais à te dire, ne serait-ce que pour que tu reposes un peu ton pied. J’sais pas toi, mais marcher tout ça, ça peut être épuisant. Et j’suis pas contre avoir tes béquilles pour nous défendre aussi. Est-ce qu’on a le droit de taper sur tout le monde ? C’était une question que je me posais, je l’admets.

Autant le truc avec la voyante, c'est pas ce que tu kiffes le plus, autant l'intérieur du manoir, t'es comme une gosse. Adepte des films d'horreur, les trucs d'épouvante, les trucs psycho' tout ça... Toi t'as le smile, le palpitant, des coeurs pleins les yeux en voyant la déco et en rentrant dans le manoir, t'es encore plus au taquet... tellement au taquet que tu te rends même pas compte que t'as des béquilles. t'en oublies ta cheville. Alors quand vous arrivez à l'étage deux et que mickey te demande si tu veux monter sur son dos, tu beug quelques instants - mais... j'ai pas peur hein... - puis, tu réfléchis quelques secondes, te rendant compte qu'il parlait de ta cheville - ah.. ! euh, non t'inquiètes, je gère... quoi que... si je monte sur ton dos et que j'te file mes béquilles... personne pourra nous attaquer... ? tu leurs fous des coups direct... ! BAAAAM - que tu dis en mimant un coup avec une de tes deux béquilles. ouais, même pas peuuuur. enfin bref, en tout cas, tu retiens qu'il est vachement prévenant et attentionné. d'un coup de tête droit devant vous, tu lui fais signe de continuer la route. grand couloir blanc, des bruits chelous, comme des gens qui marmonnent des trucs bizarres... - tiens tiens... j'vais me mettre à recherche de ta cellule. t'as bien dû séjourné ici à moment donné non ? - tu te retournes vers lui, sourire espiègle aux lèvres, les yeux rieurs. et à ce moment là, alors que tu regardais mickey, tu sens comme un souffle au creux de ton cou... t'es figée, tu grimaces et dis - qui sera ma première victime ? - un coup de béquille est si vite arrivé.

Je préférais mettre de côté ce qui s’est passé avec la voyante. Disons que ses mots étaient rentrés par une oreille et ressortaient par l’autre. Dans le meilleur des mondes. Mais est-ce que j’y suis vraiment ? J’veux dire, une MST et le mal qui rentre chez toi, je veux pas que ça arrive. Alors je me devais de faire gaffe. C’est pas comme si j’allais coucher avec n’importe qui dans les jours à venir, je couchais qu’avec toi et on était tous les deux clean. M’enfin, une fois au deuxième étage, après quelques fous-rires et frayeurs à l’étage précédent, j’étais prêt à affronter les monstres de l’asile psychiatrique. « C’était un peu ce que j’avais en tête mais je vois que tu te débrouilles bien sans moi alors… » Alors on va rester comme ça, et ça pourrait être bien drôle de voir comment on se débrouille chacun de notre côté. Ton signe de tête indiquait qu’il était temps d’aller plus loin. C’était cool comme activité pour Halloween pour le coup, et je regrettais aucunement de m’être pointé là avec toi. « Sûrement pas loin de la tienne, espèce de folle » Je te tire la langue avant de remarquer une silhouette derrière toi. Une silhouette bien trop proche. « Oh là ! Bouge de là, pas touche à ma meuf ! » Je me rapprochais de toi, et de lui, et j’osais espérer qu’il allait se barrer aussi vite qu’il était arrivé.

Sauf que j'étais stoppé dans mon élan par une multitude d'araignées qui me tombaient dessus et forcément, un cri pas trop virile sortant de ma gorge. Ouais bon, les araignées c'était pas mon délire alors oui, c'est vrai, je flippais bien comme il faut.

T'aimais tellement ce genre d'ambiance pesante et franchement tu sais pas qui s'est occupé de la déco, mais en tout cas, il gère de malade. Et même quand tu sens un souffle tout proche de toi, au creux de ton cou, tu réponds par un peu d'humour. Coup de béquille ou pas ? Si c'est un mec qui est embauché pour faire ce genre de 'farce', t'as plutôt envie de rentrer dans son jeu et éviter de lui mettre un coup sur la tête. Mais Mickey s'approchait de cette fameuse personne à laquelle tu étais de dos, lui demandant de dégager. Et toi, tu peux pas t'empêcher de rire. Encore plus quand il se met à bouger dans tous les sens quand des petites araignées lui tombe dessus. Evidemment, comme lui vu la façon dont il criait, les araignées c'était pas non plus ton délire, mais vu que ça tombait pas sur toi, tu réagissais pas aussi vivement que lui. T'en profites pour te retourner et voit un mec - ou une nana - surement embauché pour l'occasion, le teint blafard, genre livide, crâne rasé, sans réaction... tellement bien joué. T'arques un sourcil, sans vraiment faire attention à lui puis reporte ton attention vers Mickey et l'aide à se débarrasser des araignées avec une de tes béquilles, non sans grimacer. Puis, tu prends un air faussement attendrit, t'approche de lui et lui caresse la joue - Heureusement que j'étais là pour te débarrasser des méchantes araignées - Toi, moqueuse ? A peine. Evidemment, t'aurais été à sa place, t'aurais hurlée et de panique t'aurais surement giflée la première personne qui s'approchait de toi. Puis tu te retournes de nouveau - Bon, on a fait fuir le schyzo. - Tant mieux d'un côté... - Allez on continue. J'ai hâte d'arriver à la fête moi. On mérite bien notre petite vodka ou bière... ou peu importe, j'ai soif et faim. Et envie de faire pipi aussi. - On dirait pas, mais les petites frousses, même minimes, ça donne vraiment envie de faire pipi.
Et alors que vous étiez entrain de marcher le long du couloir, tu jetais un coup d'oeil aux cellules, mais ton oeil est attiré à l'arrière. Un gars, à genoux à quelques mètres derrière vous qui arrive, un couteau coincé dans sa bouche. Tu lâches tes béquilles, attrape le bras de Mickey et lui sert sans vraiment t'en rendre compte. Machoire crispée, tu restes pétrifiée - Oh putain... Qu'est c'que c'est que... - et ça, tu supportes pas... cette vision de ce mec qui arrive vers vous, ça te fige sur place. Quelle horreur... Et plus il se rapproche, plus tu sers le bras de Mickey.

@Mickey Ainsworth

C’était une ambiance idéale qui allait parfaitement avec cette période de l’année. En même temps, ils nous conditionnaient avec tout le marketing qu’on pouvait voir à la télévision et ça marchait plutôt bien avec moi pour le coup. Victime de la publicité de masse et fier de l’être. Et tu étais pareille à ta façon, vu comment tu kiffais cette fête. Et j’appréciais ce que je voyais tu sais ? Cette façon dont tes yeux pétillaient à chaque détail morbide de cette maison hantée. Seulement, quand on est dans ce genre d’endroit, c’était assez prévisible que le décor n’était pas la seule chose qui allait nous surprendre. Preuve étant, quand je m’étais avancé pour te sauver de cette personne cheloue à tes côtés, je me retrouvais recouvert d’araignées. Et franchement… j’ai flippé bien comme il faut ! Faut pas croire mais quand ça prend par surprise, c’était vraiment dégueu comme sensation. Et le cri qui sortait de ma gorge, il était tout aussi dégueu. Je te tire la langue au moment où tu te fous de ma gueule, avant de te voler un baiser. Sûrement la réponse à cette caresse délicate sur ma joue. « J’te suis Harley Quinn » Et j’avoue que j’avais pas mal envie d’aller à la soirée pour boire un grand verre de vodka. « Et plus vite que ça ! » que je dis, poussant légèrement ton épaule dans le but de te taquiner. Seulement, au moment où on se remettait en marche, pas plus de deux minutes après, un mec s’était mis sur notre chemin. Il était à quatre pattes, un couteau entre les lèvres, le regard noir comme le diable. C’était effrayant, flippant. Le pire, c’était sa façon d’avancer vers nous, menaçant au point que j’en avais les poils hérissés. Tes bras s’enroulaient autour de mon bras, se serrant un peu plus à chaque instant. « Que… » Dans le même état catatonique que toi, je n’étais capable de dire ne serait-ce qu’un mot. « V-Viens.. Viens sur mon dos, tout de suite ! » Je me baisse, te laissant l’opportunité de grimper sur moi, pendant que j’attrapais tes béquilles, me tâtant à les utiliser comme arme pour le coup.