tw : anxiété, corruption.

Qu'as-tu fais...

Cette phrase tourne dans ma tête. Oh je sais qu'il l'a fait pour me protéger et m'aider, mais il venait de faire ce pourquoi il détestait son père, en grande partie. Mon regard avait observé mon père partir et si j'étais énervé, tout à présent s'était envolé. Je recule jusqu'à ce que je bute contre mon lit et je me laisse choir contre le matelas. Mon corps se penche légèrement vers l'avant. "- 50 000..." Que je dis en baissant les yeux en regardant mes mains. "- C'est sûrement plus qu'il ne verra jamais dans sa vie et lui permettra de planifier la fin d'sa vie." Mais... C'est tout ce que je vaux pour lui. Et si je détestais mon père, je venais de me prendre une douche glaciale. Comprenant vraiment qu'aucun lien ne nous liait. Est-ce que j'en voulais à Hans...? Je ne sais pas. Il a fait ça pour me protéger. Pour me libérer. Mais le geste reste... Et qu'il m'a acheté. J'ai mal. Ça se serre, et je serre mes mains ensemble, signe de mon anxiété. Je ne réponds pas sur le reste. J'ai les oreilles qui bourdonnent. Ça tourne et j'ai la putain d'nausée.

tw : anxiété, corruption.

Je vais être malade. Peut-être. Peut-être pas. Mais c'est là. Mon regard noir s'était volatilisé comme la couleur sur mon visage et je suis juste... Complètement perdu. Vide de plusieurs émotions et lorsque je l'entends confirmer le montant, j'ai envie de crier. Mais je n'ai jamais crié. Je continue de regarder mes mains. Je l'entends bouger, même si ma tête est lourde devant. Il me demande de le regarder. J'refuse, pour la première fois. Ses mains se posent sur mes épaules et la seconde demande me fait lever les yeux vers lui. Lentement. "- Même si... Même si on se détestait, j'pensais pas qu'il m'échangerait contre de l'argent." Je n'ai plus vraiment d'énergie. Tout est redescendu. Mon hyperactivité venait aussi de disparaître. Le sang commence à sécher sur ma peau, "- Je sais, qu'il ne reviendra plus jamais et que c'est mieux comme ça..." Je penche trop et mon front finit contre lui. Je ne pensais jamais vivre ce moment. Jamais. Surtout pas comme ça... Je n'avais pas répondu à sa question. Est-ce que j'avais l'air de bien aller...? Je suis devenu blafard. J'me demande ce que je vaux dans cette putain d'vie en fait. 50 000 $ ? C'est ça ? Est-ce qu'il voulait seulement me protéger...? Ressentait-il quelque chose ? Les questions commencent... Quand elles ne devraient pas et je me tais. Parce qu'elles ne doivent pas sortir.

tw : anxiété, corruption.

Je sens que ça menace de me faire pleurer. Depuis le moment où j'ai commencé à les verser depuis ce soir là... J'ai du mal à tout fermer. Je serre les dents à ses mots sans répondre. Il reconnaît ses fautes et je ne peux rien dire. Il sait... Il sait qu'il a fait quelque chose de grave et je ne sais pas si je parviendrais à passer tout de suite au-dessus. Mais je ne veux plus être éloigné de lui... J'peux pas. Je sens que j'dérape et que s'il part en me laissant ici j'vais tomber dans de gros travers. Pas après l'passage de mon père... Ça se bloque dans ma gorge et j'peux pas parler. J'y arrive pas. Dès qu'il m'attire contre lui, ma tête se blottie contre son torse, mes jambes se replient et me mets dans ses bras. Si je me suis montré vulnérable de coeur l'autre samedi, je me montre plus vunérable de corps cette fois. Je me retrouve assis, recroquevillé dans ses bras et je ferme les yeux, incapable du reste. Je m'accroche à son haut. Ce qu'il voit là... C'est un Khol blessé. Par deux hommes. Celui qui devait m'aimer et m'élevé, mais qui me déteste et venait de me vendre. L'autre... C'est un homme qui commence à être important pour moi. Vraiment. Et que mon coeur semble vouloir choisir. Ce que je refuse encore.. Mais c'est difficile. Très difficile. C'est fort, ce qui se passe en moi, de négatif. Au point que je m'en suis mis à trembler contre lui. Et que si j'étais seul... Je me serais assurément mis à consommer de façon très, très exagérée et là, j'aurai risqué gros.

tw : anxiété, corruption.

La dernière fois que je me suis senti aussi mal... C'était en Italie. À cause d'un autre homme et ce n'était pas mon père. Je suis blottie contre lui, le corps tremblant et sous le coup de l'émotion il y a ma gorge qui émet un hoquet et j'en cache davantage le visage contre lui. Sa voix caresse mon oreille, comme sa main derriere ma tête jusqu'à mon dos. "- ne...ne me laisse pas seul, s'il te plaît..." Que je murmure, tout autant démuni. Parce que s'il me laisse, je sais les travers qui m'attendent. Il sait quel mal m'afflige et je serais min propre ennemi. Et là... J'en viens à libérer la valve parce que je me mets à pleurer. Je ne voulais pas pleurer. Qu'il me voit comme ça... Je ne le voulais pas, mais je ne le contrôle pas. Je sens que ça fait mal, mais mis à part la violence, j'sais pas comment réagir. Alors ça sort ainsi .. et j'ai peur. Peur malgré ce qui s'est passé qu'il disparaisse. Peur qu'il n'arrive plus à me voir. Je suis entrain d'épuiser ce qu'il me reste d'énergie en vidant mes larmes.

tw : anxiété

Je ne veux pas te faire mal... Ce n'est pas dans mes intentions, mais voilà que je ne peux plus contrôler ces larmes. Quand avant ce soir là avec l'autre je n'avais pas pleuré depuis mon départ d'Italie et de la mort d'Emilia. Mon coeur souffre parce que je lui l'ai ouvert. Est-ce que c'est trop ..? J'en sais rien. Je ne sais pas ce qui se passe. Je me laisse bouger pour que ses pouces cueillent mes larmes et je plonge mes ambres rougies limite dans les siens. Je cligne un peu des paupières à ses mots jusqu'à devoir fermer les yeux quand il s'approche pour m'embrasser. Et si la douceur est plus rare... Celle-ci est exceptionnellement rare. Ça coupe ma peine. Parce que mon langage a toujours été physique. Et son contact... Je le lui ai dit qu'il ne manquait. Que je l'appréciait beaucoup. Et ça ne change pas. C'est sûrement pour ça que mon corps réagit aussi bien en sa présence, malgré les blessures. Mes mains finissent par venir contre ses joues et je les caresse légèrement de mes pouces jusqu'à lui rendre cette douceur dont il fait preuve. "- Je ne te déteste pas pour ce que tu as fait..." Que je souffle pour le rassurer. "- Je... Je suis un peu désemparé et blessé par lui, surtout. Toi... Tu m'as surtout surpris dans tes mots et ce que tu as fait. Mais... Je ne te déteste pas... Crois moi c'est... C'est pas du tout le cas." Je tente de communiquer, même si c'est maladroit. Je finis par glisser ma main sur sa nuque et je le rapproche de moi pour le serrer. "- Merci..." Quand ce n'est sûrement pas ce à quoi il s'attendait.