Mercredi.
Le soir est enfin arrivé et me voilà en route vers la maison jaune, parce qu'un petit angelot avait décidé de défier les cieux pour s'en brûler les ailes. Demande fortuite d'être silencieux au sein de son établissement pour qu'aucun secret sur ses préférences ne soit révélé, j'en suis donc une ombre dans les couloirs, les écouteurs blanc enfoncés dans les oreilles. J'en siffle silencieusement un air alors que je repère le numéro de chambre donné. J'entre, parce que je sais qu'il m'attend et je le vois le dos tourné. Un petit sourire amusé se tord sur mes lèvres alors que j'en referme discrètement la porte. Je me rapproche de Ruben avant de venir me pencher. D'une main qui s'abat sur ses lèvres afin d'éviter qu'il crie, l'autre qui vient attraper son bouquin que je ferme d'un coup sec, je le rejette un peu plus loin. J'impose à l'homme de se redresser afin que son dos se colle à mon torse et mon autre main glisse sur ce torse que je ne connais pas encore. J'en viens à libérer sa bouche pour attraper son menton entre mes doigts afin de lui faire tourner la tête vers moi. "- Surprise..** que j'en murmure, l'accent italien qui écorche immédiatement le mot anglais.

J'ai tellement passé mon temps dehors que j'ai du travailler à faire pour mes cours. Je griffonne quelques notes vis à vis du livre que je suis en train de lire. Je suis concentré à tel point que je suis surpris quand on vient m'emprisonner. Instinctivement, je gémis de peur mais je me rappelle que ce soir, j'aurais de la visite. Chacun de ses gestes ne sont pas brutaux, au contraire, ils sont sensuels. Je me sens rougir à tel point que je ne retiens pas l'émerveillement de ce bel homme qui affronte enfin mon regard. -- Je... Sa... Salu... Salut... Khol ? Son prénom résonne comme une question alors que je le reconnais. Encore plus beau en vrai. J'humecte mes lèvres alors que mes pensées m'emmènent bien loin de cette simple étreinte. Je repense aux promesses de rapprochement qu'on a eu tous les deux. Lentement, mon regard descends sur son torse, je remarque la naissance de quelques tatouages. J'ai matière à m'amuser. -- Tu veux boire quelque chose ? J'ai quelques années dans mon petit frigo... que je propose par pure politesse alors que je voudrais bien qu'on parte sur une autre activité tous les deux. On s'est tellement teasé qu'attendre plus longtemps me semblait être une véritable torture...

En effet il me semble assez timide. Quand il m'a prévenu par message et mes ambres tombent sur la rougeur de ses joues alors qu'enfin il me fait face. "- Tu veux que ce soit quelqu'un d'autre...?" Que je souffle alors que je libère son visage de ma main pour le laisser bouger. J'observe, quand les yeux jadois de l'homme se promènent un peu sur ma personne, renforçant le sourire en coin qui avait commencé à se former. Je glisse ma main contre son épaule, alors que je viens poser mon pouce contre ses lèvres que je ne connais pas encore. Mon pouce vient lentement décrire la forme de celles-ci. "- Tu veux bien aller me chercher une bière si tu en a..?" Quand j'attends simplement qu'il aille chercher quelque chose à boire. Je le relâche pour lui permettre de se mouvoir. Je lève les yeux autour de moi pendant quelques secondes avant de réceptionner ce qu'il me tend. "- Gracie.." un merci italien quand j'ouvre afin de prendre une première gorgée, mais la seconde reste entre mes lèvres. Je viens attraper la mâchoire du timide, le rapprochant de moi et j'en impose qu'il ouvre la bouche en appuyant juste assez et mes lèvres viennent s'écraser sur les siennes, forçant le liquide à passer à son nouvel hôte..

Je me mets à rire, secouant la tête. -- Non, je n'attendais personne d'autre que toi. sauf que je reste toujours ému. impressionné. quand je le regarde, je le trouve vraiment pas mal. et il sait comment séduire. mon cerveau mets un temps de latence à comprendre sa demande à cause de son geste. J'ai envie de lui crier "embrasse moi putain!" mais je ne suis pas comme ça. Je finis par acquiescer timidement alors qu'il s'écarte de moi. J'ai l'impression que l'air se rafraichit, enfin ! Je vais à mon réfrigérateur pour prendre la bière, la décapsule et la tends à Khol. Je le regarde boire, ne me rendant pas compte de ce qu'il comptait faire. - Eeh ? ai-je le temps de dire alors que ses lèvres s'écrasent sur les miennes. Lentement, je ferme les yeux. Puis ma bouche s'entrouvre. Le liquide se glisse entre mes lèvres, je l'avale rapidement pour ne pas perdre la sensation de ses lèvres. Mes mains se posent sur ses joues et ma langue vient se glisser dans sa bouche. Je le veux. Timide mais impatient. Un être qui ne sait pas se contrôler, ni lui, ni ses émotions. A tel point que je recule mon visage, je m'en voulais de l'embrasser sans m'assurer de son consentement. -- Désolé. C'était... tentant... Je me frotte la tête, faisant en pas en arrière.

Il réagit bien, quand je l'attrape pour en verser le liquide frais entre ses lèvres. S'il pensait devoir me demander la permission alors que les idées entre nous sont claires... Et que je viens de poser mes lèvres sur les siennes. Il enveloppe mon visage de ses mains pour m'embrasser, au point tel que sa kangue s'infiltre et un grondement s'échappe directement à ce geste. Ça me chauffe, mais j'ai encore la décence de ne pas déchirer ce qu'il a sur le dos. Ruben s'exprime en s'excusant, et je finis simplement par hausser les épaules. Le pas vers l'arrière, je m'approche pour prendre possession de sa hanche, glissant vers le bas de son dos pour le rapprocher brusquement de moi. Mon pouce vient décrire de petits cercles contre la peau rougie. "-Fait donc ce qui t'es tentant, mon beau. Je suis exactement là pour ça..  " j'en affiche un sourire presque arrogant face à mes mots avant de remonter la main dans son dos jusqu'à ses cheveux que je serre et je force vers le bas, l'obligeant ainsi à pencher la tête, redresser le menton. Nos yeux se croisent. "- Tu en veux encore...?" Parlant de la bière. Quand je pourrais en profiter pour m'en délecter sur quelques parties de son corps. Mon autre main le maintien plus fermement contre moi. "- Tu dois aussi tracer ma peau à ce que je me souviens."

Je m'en voulais mais Khol vient vers moi et me rassure. Et me chauffe encore plus. Je ne sais pas si j'arriverais à tenir longtemps sans passer à un moment plus charnel. Je devais profiter de chaque petit instant. J'entrouvre les lèvres alors qu'il me tient les cheveux fermement. Je sens mon corps qui réagit à cette acte qui n'est pas sans conséquence. J'aime ça, quand on vient prendre possession de moi, qu'on décide de me soumettre même si c'était léger. -- No... Non... je lui réponds. Ce n'est pas la bière qui m'intéresse. Je ne sais pas comment lui dire, mais aux vues de ce qu'il se passe, je comprends que ça ne sera pas de trop. De l'avouer. -- Juste toi. Tes... Tes lèvres... Je le réclame, glissant ma main sur ses hanches pour l'attirer encore plus qu'il ne le fait. Serrant son haut avant de venir caresser ses flancs. La chaleur s'insinue encore plus dans mes veines quand il me rappelle ce qu'on s'était dit de faire. Mes lèvres s'humidifient encore plus. -- Ordonnes le moi. Je ne cesse de le dévisager, tantôt suppliant, tantôt provocateur. J'use un peu de ma force pour qu'il se recule un peu. Dès que l'ordre sera donné, je vais totalement m'abandonner à lui. A la découverte de son corps.

Il réagit lorsque mes doigts viennent tirer ses cheveux. J'en observe les traits de son visage afin de déterminer si je dois continuer ou arrêter. Ça me convainc ainsi que ce geste est bon, quand il est réceptif et le non me fait hausser un sourcil. Révélations sur ce qu'il veut vraiment, ça transforme mon questionnement en petit sourire. S'il avait peur de son contact, qu'il ne me plaise pas, ça se voit pourtant dans mon regard cette flamme dansante quand sa main se promène au niveau de mes hanches pour tenter de me rapprocher. Il demande l'ordre et je me contente de continuer d'observer, de voir s'il va perdre une certaine patience. Je le sens fébrile entre mes doigts, même s'il me fait légèrement reculer et je finis par libérer ses cheveux pour calmement porter mes doigts à ma chemise. Parce que cette partie, je ne l'ordonne pas. Cette partie, je l'impose. Je veux qu'il regarde et s'impatiente quand mes doigts ouvrent un bouton après l'autre pour dévoiler ma peau, jusqu'aux tatouages enfin qui se montrent lorsque je la fais glisser sur mes bras. Je viens faire son cou prisonnier de ma chemise pour le rapprocher d'un coup sec. " Découvre moi, Ruben. De toutes les façons possibles. Parcourt ma peau de tes doigts, tes lèvres et ta langue." Je serre légèrement plus la chemise, le rapprochant encore plus. " Maintenant."