Strangers in an autumn night.
@Hans Weatfield
tw : langage cru / vulgaire, propos sexuels, sexualité (+18), hide.
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La promesse d'un repas aux allures italiennes fait produire la salive d'avance entre mes lèvres, petit sac qui traîne sur le siège passager quand j'emprunte la voiture d'un pote. Il m'arrive de prendre le volant, quand il n'a aucune intention de sortir. Le petit sac comporte les essentiels promis : dont le fromage. La saucisse, s'il n'en a pas. Je saurais faire avec les épices qui résident dans son armoire. Je ne suis pas nerveux de me retrouver chez lui parce que j'crois que ça sert à rien de l'être. Tout est clair dans nos intentions et je ne m'en cache guère. Ni lui, d'ailleurs. D'une nature plus imposante, peut-être, que je n l'avais présagé dans le profil, mais je n'ai jamais eu le mal de m'adapter à la personne qui me fait face. Si l'on me demande de me mettre à genoux, je le fais sans discuter, tandis que je peux aisément en imposer un collier humain avec ma propre main autour de la gorge d'autrui pour l'en renverser. D'une nature débalancée comme mon propre cœur, je ne sais à quel point tout n'est que fragilité, mais j'en mords la vie comme elle vient. Ce soir, elle m'amène dans les bras d'un inconnu. C'est à cette porte, vêtu d'une chemise d'un blanc pur, semi transparente que je me présente. Les températures automnales qui me forcent à imposer un petit jean noir par-dessus. Mon pantalon dont je ne me suis guère forcé à être original dans leur allure confortable et d'un noir corbeau, j'en suis aux accessoires habituels fait d'argent : les deux boucles d'oreilles, le bracelet et le collier. Quand rien d'extravagant ne siège sur mon corps, mis à part peut-être cette note de parfum d'agrume, aromatique, d'odeur marine, d'épicé frais et même floral. Le moteur éteint et libéré de la voiture, petit sac en main, j'en impose à mes pas de suivre jusqu'au numéro de la porte indiqué par message et ce sont des coups fermes que je fais subir au bois. " Buona sera " que j'en lance, aucune hésitation dans mon regard ni même dans ma voix, quand l'accent rital roule jusqu'au bout de mes lèvres.
buona sera = bonsoir
(Khol Canova)