ses doigts ils s'accrochent à ceux de l'asiatique, fort, si fort que ses phalanges en sont endolories. et jules, elle veut juste que ça se finisse. elle veut retrouver la terre ferme, qu'on lui dise qu'elle n'aura plus jamais à se laisser tomber dans le vide. pas une seconde, elle ne lâche ace du regard. sans lui, elle y arrivera pas. sans lui, elle arrive à rien, c'est aussi simple que ça. il compte, elle ferme les yeux. trois... deux... un... et le vide. jules, elle arrive même pas à crier, elle en a pas la force, se contente de se dépêcher de tirer de sa main libre sur le cordon du parachute, déploie cette fichue bannière une fois tous les bizuts positionnés en cercle, le cœur qui tambourine dans sa poitrine. est-ce qu'elle aime ça finalement ?
non. définitivement, le vide, c'est pas pour elle.

Tu fais face au vide, un silence mort et vide néanmoins mais tu y arrives petit à petit. Le gars qui te porte est plutôt cool, il t'appelle César et ne fait pas attention à ton statut, ta mère qui l'a engagé est adorable. elle a su te mettre a l'aise au moins. T'es face néanmoins au vide, tu réfléchis à la meilleure technique de sauter mais tu comprends vite que ce n'est pas toi qui a les rênes mais bien le type et tu lui tapes l'épaule Go ! lâches tu sans raison mais tu veux faire ça vite.. alors la meilleure solution est de sauter. Tu sautes dans le vide, rejoignant les autres qui doivent attendre l'handicapé. Ton travail, la banderole bleue et l'envie d'exprimer ton art dessus : le drapeau de chez toi, du Luxembourg quoi. Bah faut bien, ils viennent de devenir ta famille après tout. Et tu artères, le mec gère tout seul, tu souffles, comme si c'était toi qui venait de sauter mais c'est faux, tout le monde le sait. Mais t'as paniqué quand même. Tu fixes alors Maverick juste la avant de rire et de lui faire une accolade généreuse, malgré le bien fait que tu es attaché à un gars derrière toi hein ..

@Scarlett R.-Strudwick @Maverick Tenenbaum

et il est beaucoup moins serein d’un coup. incapable de penser à autre chose qu’au vide devant lui. et si le parachute était défaillant ? et s’il y avait un quelconque problème ? probablement pas judicieux de laisser son esprit s’envahir d’un truc pareil. c’est quand il voit celui de jules se déployer qu’il prend conscience qu’il devrait à son tour tirer sur le cordon. retour en arrière puissant l’empêchant de continuer cette chute vertigineuse. bannière qu’ils déploient avec effort, ça aurait presque pu être amusant si ça n’avait pas été aussi impressionnant. plutôt intérêt à être validé après un truc de ce genre. inspire profondément, sol qui se rapproche et bientôt, il pose ses deux pieds sur la terre ferme inspirant profondément. cherche jules du regard, la voit, livide mais bel et bien en un seul morceau. ━ tu vois ? tout vas bien l’air toujours aussi confiant, comme si ça n’avait été rien d’autre qu’un jeu d’enfant.

Je regardais Yennefer et son amie Ayanna avec un grand sourire Moi c'est Ombelline me présente je. J'ai hâte et en même temps, j'ai peur. Je vois Maverick et Rio et j'ai envie de les serrer dans mes bras, comme j'ai envie de rien faire. Dans le doute, je ne fais rien. Je déglutis, le stress est là, palpable. On se met tous et toutes en tenue de combat, les harnais et tout le tintouin. Je déglutis. Le grand saut, ça allait être là, maintenant. Nous étions entrés dans l'avion qui a pris de l'altitude. Nous discutons de tout, de rien. On était tous et toutes là à sourire, essayant de détendre l'atmosphère mais en même temps ... tout allait si vite. Un à un les bizut sautaient. Je les regardais faire et déglutis. Je m'avance vers la porte, lança un regard vers Maverick. Lui et moi on sait ce qu'il se passe dans ma tête. Je lui souris, je prends une profonde inspiration et expire, la main posée sur la porte ouverte, les cheveux au vent Pour Cthulhu marmonne je en souriant, amusée et ... je me lance en faisant un pas. Un saut simple qui me propulse dans les airs. La sensation est là, merveilleuse, magique. Je me sens voler, le stress et la peur se sont envolés, reste plus que l'émotion et surtout l'excitation qui s'ajoute. Je regarde mes camarades ouvrir leur parachute un à un et je suis le mouvement, sentant une légère remontée, je guide doucement mon parachute vers le sol, les larmes au yeux, je suis heureuse. Aujourd'hui, plus rien n'a d'intérêt si ce n'est un nouveau départ avec une nouvelle famille. Mes pieds touchent le sol et je fais pas attention, mais malgré mon sourire, je pleure d'émotion

Les blagues prenaient fin, c'était le moment. Le regard pointé sur Morgan, j'ose à peine prendre conscience de la sensation d'altitude qui ne fait qu'accroître. Je souris, l'air de rien, bannière à la main. Est-ce que je vais être capable d'y penser ? Panique mêlée à l'adrénaline, je vide ma tête. Les portes s'ouvrent, je m’agrippe un peu plus à Morgan, je lui broie la main. Il voulait me voir paniquer, il est servi. Ça lui aura coûter sa main droite, mais il aura eu ce qu'il voulait. Les gens sautent un par un, et je retarde autant que je peux le moment où l'instructeur me pointera du doigt pour subir ma sentence. L'avion se vide, les cris se succèdent, puis je sens finalement des yeux rivés sur moi. C'est mon tour, putain. Je me lève, bombe le torse l'air de dire "I got this." Alors qu'I got pas this du tout. Je prends une fébrile respiration, je fixe les doigts du guide décompter trois, deux, puis un. Go ! Et avant même d'avoir le temps de prendre conscience de l'instant, me voilà dans le vide. La crispation puis la liberté, une liberté que je partage en déployant ma bannière. C'est un instant que, sans le savoir, j'attendais. Pouvoir tout balancer, tout lâcher. Un moment si libérateur qui anesthésie sans difficulté l'aspect terrifiant de dévaler les mètres dans le vide. Me voilà au sol, puis le rire comme seule réaction. La pression désormais évaporée, plus rien ne m'effrayait. On y retourne ? Je sais pas trop à qui je disais ça, on va dire que c'est surtout un cri du cœur.