Son sourire me fait sourire, ouais je fais beaucoup trop mon malin et il le sait très bien mais en même temps ça me fait rire. Je compte bien me mettre à côté de lui dans l'avion, juste pour avoir le plaisir de regarder sa réaction quand on sautera... Si j'y pense, avec l'adrénaline pas sûre. Ce sera une sacrée expérience mine de rien. Je prends un air hautain. «Bien sûr que ça me gênera pas ! J'suis prêt à tout ! Et puis si j'peux avoir un deuxième saut en parachute... J'vais pas cracher dessus.» sauf si la première fois me suffit amplement, au final je vais peut-être détester ça ? Alors qu'on regarde tous les deux ce qui se passe, l'envie de prendre de la peinture pour en foutre sur Rio se fait ressentir. Avec mon sourire plaqué sur les lèvres il comprend assez vite. «On parie ?» mon pinceau pour écrire mon mot dans la main, je tente de lui colorier la joue, en étant le plus rapide et furtif possible. Au moins j'aurais tenté.

Ce jour tant attendu était enfin arrivé ! Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre, mais je crois que je m'attends simplement au pire. J'arrive dans la salle de rendez-vous, vêtue de bleu comme demandé. Toujours un peu en retard comme à mon habitude. « Bonjour tout le monde! ». Enjouée, j'ai hâte de voir ce qui va se passer. Je prends connaissance des instructions avant de m'asseoir. Un saut en parachute ? Un sourire se dessine sur mes lèvres. Jamais fait, mais prête à sauter. Mais avant ça, pour commencer, un mot qui me défini et qui défini ma maison. Enfin la maison que je souhaiterais intégrer après ce bizutage. Tolérance. Cela me vient naturellement. Je l'écris sur ma bannière avant de la mettre de côté et de jeter un œil autour de moi. Personne que je connais. Rien d'étonnant, je ne connais pas encore grand monde par ici. J'affiche un sourire mi-timide, mi-gênée. « Qu'est-ce que j'ai loupé ? ». Me rendant compte que j'en oublie les politesses, j'ajoute. « Moi c'est Aela. ».

Je suis en retard, affreusement en retard. Ça ne m’arrive jamais, moi l’élève assidue. Je suis surprise. Néanmoins, j’y suis arrivée, prête à prouver à tous et chacun que je suis digne de cette confrérie. Du moins, c’est ce que je pensais, jusqu’à ce que je m’aperçoive du bizutage que j’allais devoir exécuter. Heureusement, je ne serai pas seule là-dedans, puisque nous allons tous ensemble devoir réussir ce saut en parachute. Toutefois pour une femme qui a le vertige, ça me prendra tout mon courage et toute ma détermination. Joliment habillé d’un haut de couleur de la confrérie, comme demandé, j’aperçois cette demoiselle (@Yennefer Bruckheimer) que j’ai rencontrée au boulot et dès lors, je m’approche d’elle. Je ne connais personne d’autre pour l’instant. « Hey! Je ne pensais pas qu’on allait être dans la même maison. » Je lui souris, hochant la tête pour saluer les autres personnes près d’elle. « Je pense que plus rapidement on se dirigera vers l’avion, plus vite on aura terminé et mon stress sera disparu. » Rire jaune… J’ai bien hâte qu’on y aille, alors je me mis à réfléchir à ce mot qui me tient à coeur... Je dirais sans doute « Espoir » dis-je tout haut. Oui l'espoir que toutes mes craintes disparaisse, l'espoir d'un jour meilleur.

Si je ne le connaissais pas, je croirais qu'il essaye de m'impressionner. Il serait capable de faire foirer la photo juste pour pouvoir sauter une deuxième fois, ce con. Je suis pas sûr que le reste de notre ligue de Schtroumpfs partage ton avis, tu vois. Dont moi ! Si l'idée de sauter en parachute m'effrayait un peu sur le coup, je dois dire que j'ai maintenant hâte. Pas suffisamment hâte pour le faire plus d'une fois, cela dit. Au-delà de ça, le coup de la peinture était une si mauvaise idée. On avait beau être une brochette d'étudiants à Harvard, foutez-nous un pot de peinture sous le nez et vous pouvez être sûr que dix minutes plus tard on aura perdu toute notion de maturité. À commencer par Morgan, avec sa tête à conneries. Quelle idée j'ai eu de le provoquer. Il tente le coup sur la joue et malgré ma tentative d'esquive, je me retrouve avec un filet de peinture bleu sur le coin de la tronche. Je me retiens de lui renvoyer la balle, du moins pour l'instant, sinon ça deviendra un cycle sans fin de vengeance. Je le regarde en souriant, je lui pointe ma joue et j'exige. T'as 30 secondes. 30 secondes pour essuyer, sinon la vengeance sera inévitable.

Voyant l'idée du double photographe approuvé, un petit sourire se dessina sur mon visage tandis que je terminais de mettre en page ma bannière, il allait falloir que je trouve comment la déployer tout en prenant la photo maintenant. Les gens semblaient parfois perdre en couleur en voyant la tâche à accomplir. Personnellement ça ne me faisait pas plus peur que ça, au contraire, j'étais plutôt excitée à l'idée. Laissant secher la bannière, je vis finalement une autre tête connue, la demoiselle de la boutique, lui faisant un sourire, je lui répondis. C'est une bonne surprise. Lui laissant un peu de plus pour qu'elle puisse faire sa bannière. Tu as le vertige ? Entendant la suggestion de dessin, j'acquiesçais légèrement. Ca pourrait être sympa. Mais il ne faut pas perdre ton nécessaire en route. Riant doucement avant de lever les yeux vers la blondinette, je lui fis un signe de main avant de répondre. Pas grand chose, juste qu'on aura deux photographes au lieu d'un, comme ça on aura tout le monde sur la photo. Et on aura moins de chance de devoir y retourner si la photo est ratée. Lui faisant signe de s'approcher. Je suis Yen et voilà Ayana. Me tournant vers la concernée. C'est bien ça, n'est-ce pas ? Prise d'un instant de doute.

Je le regarde, un peu dubitatif. «C'est comme ça que tu décides de nous appeler ? Les schtroumpfs ? J'sais que j'suis petit mais quand même.» même si notre couleur évoque clairement ces petits nains bleus. Mais il vient d'avouer que ça lui plairait pas de ressauter, une occasion parfaite pour que j'en rajoute une couche. «Oh, donc t'assumes : tu flippes de sauter.» je lance avec un sourire amusé. Je sais que c'est pas trop le cas dans le fond, mais pouvoir me foutre de lui est trop amusant pour que je laisse l'occasion de le faire m'échapper. Et rapidement la théorie des schtroumpfs refait surface quand certains commencent à se badigeonner de bleu. Ni une, ni deux, j'atteins ma cible. Je me retiens de rire en pinçant mes lèvres quand je contemple mon œuvre. Il me dit que j'ai 30 secondes. J'en attends 10 et lui fait une autre trace de peinture sur l'autre joue. «Désolé, fallait que j'équilibre !» Si notre épreuve de bizutage comme ça, pas sûr qu'on réussisse du premier coup, on est déjà dissipé.

Toi qui portait littéralement tes cou**les à ton habitude, pour cette fois-ci c'était tout autres choses. Tu n'étais guère rassurer par ce futur saut en parachute. Tu avais choisi ton mot qui était "espoir", mais ce n'était pas le tout. Le vide tu en avais quand même légèrement la trouille, même si ce saut reste en quelques sortes un de tes rêves les plus fous. Mais tu te sentais seul pour l'instant, pas vraiment soutenu par les autres bizuts de l'Adam House, tu pensais un peu plus de présence et tu attendais encore un peu dans ton coin que l'on vienne vers toi, peur de t'engager dans un groupe, tout le monde semblait déjà se connaître et toi tu étais le bleu, le petit nouveau.

L'attente du saut avait l'air d'un peu dégénérer en bataille de peinture dans un coin, de quoi m'arracher un petit sourire. Je sens que je vais me sentir bien dans cette maison. Dans l'hypothèse où tout se passe bien durant le bizutage. En théorie, il n'y a pas de raison. En pratique, avec mes crises qui peuvent surgir au pire moment, rien n'est moins sûr. Une jeune brune me fait un signe et je la rejoins, elle et son amie, en lui rendant son signe de main. « C'est une super idée deux photographes. Et puis après tout, ce n'est pas précisé si les photos doivent être réussies ou non ! ». Elles se présentent toutes les deux. Ça me fait vraiment plaisir de faire de nouvelles rencontres. « Enchantée les filles. Je sens qu'on va bien s'amuser aujourd'hui. ». Malgré la peur de devoir se jeter dans le vide, l'excitation de cette expérience est bien plus forte. Jetant un coup d’œil alentour, mon regard se pose sur un jeune homme qui à l'air seul sur sa chaise. A mon tour, je lui fais signe de se joindre aux filles et moi, un sourire engageant sur le visage. « Reste pas seul dans ton coin, viens avec nous ! ».

J'avais même pas fait le rapprochement entre les Schtroumpfs et sa petite taille. Il n'était pas si petit d'ailleurs, mais c'est vrai qu'il faisait plus jeune que les autres, en général. Ah mais ouais ! Je vais encore plus t'appeler le schtroumpf, maintenant. Fallait pas me tendre la perche. Il insiste tellement pour me faire avouer que je flippe de sauter. Je crois qu'il veut surtout se rassurer en trouvant quelqu'un qui a autant peur de lui. Oui, si tu veux... Je flippe ! J'étais quelqu'un d'humain, j'allais pas le laisser avoir peur tout seul. Enfin ça n'allait pas durer s'il commençait à faire l'insolent. Un vrai gosse avec sa peinture. Je m'essuie avec une serviette d'une main pendant que je badigeonne la paume de l'autre dans la peinture. Et sans violence aucune, je plaque délicatement ma main sur son visage avant qu'il puisse l'éviter. La forme de ma main était maintenant parfaitement dessinée d'un bout à l'autre de sa tronche. Je suis plié. Parle à ma main. Je rigolais bien trop pour pouvoir sortir une meilleure punchline, mais j'étais pas peu fier de mon œuvre.

L'idée d'être en binôme pour la photo n'était pas une mauvaise idée elle devait l'avouer. Et c'était l'avis de plusieurs personne dans la pièce. Si une des deux photos étaient réussies ça ferait un super souvenir. La salle se rempli de plus en plus. Mais elle ne connait personne. Alors elle observe. Elle écoute. Prête à faire son caméléon pour se fondre dans la masse. Elle avait déjà la couleur bleue comme tout le monde. Il ne lui restait plus qu'à s'intégrer dans les conversations. Mais elle voit des petits groupes se former autour d'elle. Eliva ne préfère pas intervenir pour une fois. Elle reste en retrait regardant sa bannière finie. Le moment d'aller sauter depuis l'avion se rapprochait de plus en plus. Et elle avait hâte de tenter cet expérience. Un sourire au coin. Elle ballayait la salle du regard pour voir tous les mots autour d'elle. Attendant le signal pour décoller vers l'aventure.