Clairement, la discussion menait nulle part. Provocation par-dessus provocation, comme d’habitude devrais-je dire. « C’est pas toi qui saute sur tout ce qui bouge pour te vider les couilles? » Le mec m’le faisait en l’envers ptdr ta gueule sérieux. Il se commandait un verre et j’crois qu’on avait pu rien à se dire. Puis, une meuf (Lorraine) débarquait comme une fleur pour s’adresser à Anto. La meuf aguichait ce dernier sous mes yeux avec ses mimiques et son sourire, ptdr. Elle me saluait mais je lui retournais pas son salut, je la connaissais pas. « Il est déjà occupé.  » Et j’insistais sur le mot déjà. J’me demandais si c’tait cette meuf avec qui il avait couché la dernière fois. Génial la vie lmao.

Contrairement aux autres Spring Break, j'suis vraiment pas là pour draguer et enchainer les filles. Tiens, ça fait limite bizarre de se dire ça. Non, j'étais là pour boire un coup, faire la fête avec mes potes, profiter tout simplement, sans me prendre la tête. Après tout, c'est pour ça que ces vacances existent. Dans Spring Break, il y a "break". Je sens que la jeune femme ne partage pas vraiment mon avis sur la question, au premier abord en tout cas. Une mine triste. "T'as l'oeil dis donc. Ouais, j'suis hyper emballée à l'idée de me trouver un beau surfeur figure toi." Je ris légèrement. "T'es pas obligée de pécho pour t'amuser." J'hausse les épaules, bois une gorgée de ma bière. Venant de moi, c'est assez surprenant. J'avais tendance à placer les nanas comme un amusement. Faut croire que les gens changent. "Toi par contre, t'as l'air rongé par le désespoir..." Je souris, baisse les yeux sur ma bière, suivant son regard. "J'ai pour habitude de fuir les problèmes, et de fermer les yeux lorsqu'ils me rattrapent." Ma philosophie. Celle qui m'empêche de souffrir. Qui m'empêche de me retrouver dans l'état où elle se trouve en ce moment.

@Michelle Ford

Elle me sort par les yeux là avec ses provocations et je serre ma mâchoire. C’est inutile de poursuivre cette discussion, on avancera pas le moins du monde. Je plisse les yeux à ce qu’elle dit « Ah ouais au moins c’est clair ce que tu penses de moi. Pour ta gouverne ça fait quelque temps que je couchais uniquement avec toi. Maintenant j’vais me vider les couilles partout, tu vas voir la différence » Comme quoi ça ne sert à rien de se privatiser pour quelqu’un on a toujours des remarques désobligeantes et celle là en plus elle passe mal. Je me commande un mètre de shooter et dans le même temps j’en profite pour me rouler un joint. Il faut que je fume sinon j’vais finir par lui arracher la tête à la belge. Heureusement dans le même temps Lorraine fait son apparition à mes côtés et je retrouve le sourire, ouais elle est rayonnante la jolie blonde et c’est agréable quelqu’un qui amène de la bonne humeur. « Avec plaisir, même plusieurs si tu veux » Je la laisse passer sa commande alors que je finis de rouler mon joint qui se veut prêt et tout beau. « Plaisir partagé » Ouais c’est vrai ça me fait plaisir de la revoir, j’ai passé une bonne soirée en sa compagnie la dernière fois donc c’est cool de la revoir ici. Elle salue Agathe et je n’ai pas le temps de répondre à ce qu’elle me dit que la jeune femme le fait pour moi ce qui me fait pouffer de rire. Serait elle jalouse ? Elle me fait un tas de reproche et maintenant elle joue la possessive c’est une blague ? Je me tourne vers Lorraine et prend la parole « Tu ne me déranges pas le moins du monde. D’ailleurs je te laisse l’honneur d’allumer le joint » Je lui donne donc mon briquet et le joint alors que je saisis deux shooters, un pour moi et un pour la blonde afin de trinquer. Agathe va rager mais elle mérite pas que je trinque avec elle et puis la connaissant elle va venir se servir d’elle-même.

Je rêve ou je sens déjà le rhum me monter à la tête ? Je reprends une gorgée, juste pour m'assurer de planer un peu en fin de soirée. Le gars rit, un peu. Fends toi la poire un peu plus fort please, et rapproche toi de moi un coup, peut-être que Tam regardera, peut-être qu'elle s'en mordera les doigts, verte de jalouse. "T'es pas obligée de pécho pour t'amuser." Hoche la tête avec un petit sourire en coin, deux petits yeux marrons qui remontent vers lui avant de se planter de nouveau vers le sol. "ouais, à qui le dis-tu..." Et puis j'sais pas pourquoi je dis ça, ça m'échappe : "Peine de coeur." Faudrait que je me rappelle d'arrêter de raconter ma vie à qui veut bien l'entendre, ou pas en fait. Qu'est-ce que j'attends ? Qu'il trouve les mots réconfortants ? Y a fort à parier qu'il s'en batte les steaks de mes histoires d'amour ratées. J'tente de faire passer le tout avec mon sarcasme, parce que ouais, le désespoir il semble s'en tenir loin, le veinard. "J'ai pour habitude de fuir les problèmes, et de fermer les yeux lorsqu'ils me rattrapent" Un petit sourire en coin, moins amer celui-là, qui s'étire sur le bord de mes lèvres. Mes deux yeux chocolat qui remontent jusqu'à lui, il a une bonne tête. "Regarde ce que j'ai trouvé pour fuir les problèmes." Je brandis mon verre sous son nez, en reprends une gorgée en me cassant le cou et j'secoue la tête comme une timbrée. "Dans une heure je serai en train de la gerber ma peine de coeur..." Je ris, rire gras, pas sexy. Puis m'imaginer complétement torchée, à vomir dans la mer, pas glam non plus. J'm'en fous, d'toute façon, qu'il me drague ou pas, je suis pas intéressée par ce gars. J'ai une nana dans la tête. "Alors dis moi, c'est quoi les problèmes que toi tu fuis ?"

Quand j'ai vu Antonio, mon sourire s'était agrandi. J'étais persuadée de passer une bonne soirée si je trainais avec lui. Je suis heureuse de voir que je suis accueillie avec plaisir lorsqu'il me propose de tirer plusieurs taffes avec lui. "Comment dire non à une telle générosité ?" Je blague gentiment, je m'installe. Puis je remarque cette fille alors je la salue et espère de ne pas déranger. Je m'adresse uniquement à Antonio car je le connais, pas elle alors quand elle me répond comme si c'était son mec, je me retiens. Possessive, je l'ai déjà compris ce n'est pas compliqué. Mais Antonio ne semble pas du même avis qu'elle et me propose d'allumer le joint. J'accepte le briquet avec plaisir et fais apparaître la flamme et allume le joint. Je tire la première taffe et la tend au bel homme. "Tu sais, je suis toujours partante pour faire connaissance, 'y a pas de soucis de mon côté. Je suis Lorraine." Je m'adresse à l'autre blonde (Agathe), je ne veux pas me comporter comme une sale gosse même si le fait qu'Antonio ne commande aucun verre pour elle me donne envie de sourire comme une connasse. J'attrape le shot et le bois cul sec et m'adresse à nouveau à Antonio. "Eh j'ai vu tout un tas d'activités super cool ici, on peut s'en faire une ensemble ? Avec toi je suis sûre de m'amuser à fond." Je ne la provoque pas... mais clairement je lui montre qu'elle n'est pas le seul intérêt sur terre et qu'Antonio peut parler avec d'autres filles.

Elle sirota son verre en attendant que la jeune femme lui réponde, c'était agréable de discuter avec son amie, de plus est sur une plage paradisiaque à l'autre bout du monde. Elle hocha la tête quand elle lui rappela l'audition dont elle lui avait parlé. Oui, elle s'en rappelait. Elle était d'ailleurs sur le point de lui demander comment ça s'était passé mais vue la mine de la jeune femme ça n'avait pas du donner grand choses. Ses paroles lui confirmèrent. Sarah eu de la peine pour son amie, elle savait très bien que ça lui tenait à coeur, elle comprenait pas pourquoi elle n'avait pas été prise. Je suis vraiment désolé pour toi, c'est des nazes. T'en fais pas pour ça t'en passera d'autre des auditions, je suis sur que tu as tout donné, ils étaient juste pas assez compétents pour le voir. Aller te laisse pas abattre. Elle lui sourit et lui donna un coup d'épaule. C'était compliqué de pouvoir faire quoi que ce soit pour son ami. Ce n'était pas vraiment le milieu de Sarah, elle était loin d'être une experte en ça bien qu'elle aimait quand même beaucoup ça. Eh ça dis un petit saut dans l'eau? Le premier depuis qu'on est à Hawaii, j'en rêve ! J'suis sur que l'eau est pas froide en plus! C'est vrai qu'elle n'avait pas encore put plonger dans ce magnifique bleue et maintenant qu'elle y pensait elle en avait vraiment envie. L'air était chaud et les derniers rayons du soleil continuaient tout de même de réchauffer l'air alors qu'ils s'endormaient doucement. Le paradis.