(meghan) we're never gonna see it all in bloom

Oui, j’ai envie de toi. J’serais un menteur si j’disais que j’y pensais pas. J’y pense depuis cette conversation chez toi, depuis la nuit où t’es venue trouver refuge chez moi, depuis ces messages échangés, j’y pense depuis qu’on a ouvert cette conversation. Et faut croire qu’on n’arrive pas à simplement la fermer. Pourtant c’est toi qui a préféré la clôturer la première fois. Tu t’es même excusée de l’avoir lancée. Oui, j’ai envie de toi, mais ça change rien au fait que tu restes engagée. C’est pas parce que moi j’suis libre que tu l’es. Tu sais que je te traite pas comme toutes les autres. Tu sais que les autres, j’serais allé chercher ce dont j’ai envie, mec ou pas. Mais toi, y’a plus que ça. J’ai trop à perdre. T’as trop à perdre. Alors cette fois, j’me laisserai pas dicter par mes envies. Si j’le faisais, si je me laissais aller, j’t’aurais déjà embrassée sur le balcon tout à l’heure. "Et alors quoi? Tu voudrais que je fasse quelque chose?" C’est ça que t’essayes de dire sans rien dire? "Je t’ai déjà dit ce que je pensais Meghan. T’as Sully." J’veux pas être le gars qui détruit ta relation, la famille que t’as construit avec lui, pour quoi au final? On sait même pas nous-même. Et je sais que tu m’as dit que ça n’allait pas entre vous, tu sais que je pense qu’il n’est pas fait pour toi et qu’il te rend plus malheureuse qu’autre chose mais… "J’veux pas être ton lot de consolation Meg…" Et tu peux le voir dans mes yeux là, que ce que je dis est sincère et que c'est probablement ma plus grande crainte. Ça va pas avec Sully, t’as une brèche ouverte avec moi alors tu enfonces la porte? Et quand t’en auras marre, quand tu te rendras compte que t’arrives pas à te défaire de lui, que c’est lui ton grand amour, c’est encore moi qui me retrouverai à tracer ma route seul après avoir tout donné à une personne que j’aurais encore pensé être la bonne à tort.

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alors soit, tu ne veux pas aborder le sujet ? ne l’abordons pas. mais si les choses se dégradent entre nous, tu ne pourras pas dire que je ne t’avais pas prévenu. j’vais arrêter de forcer si c’est pour me retrouver face à un mur à chaque fois. c’est bien ni pour toi, ni pour moi. « je t’ai pas dit de me sauter non plus » fais pas comme si j’étais une sale meuf qui attends la moindre occasion pour tromper son mec. abuse pas non plus. j’essaie juste d’avoir une conversation, j’crois pas que ce soit dramatique. alors bien sûr, le sujet est pas forcément le plus facile au monde mais.. j’veux juste qu’on soit clairs toi et moi. c’est si mal que ça ? « ouais, j’ai sully. et toi t’avais vega. ça t’a pas empêché de me dire des trucs qui allait au dessus de ton couple à toi. » je te rappelle que t’étais encore en couple ou pas pendant que toi aussi tu dérapais avec tes mots ? alors non, me fais pas passer pour une mauvaise personne, n’essaye pas de me faire culpabiliser. « donc, tu crois que c’est comme ça ? que t’es mon lot de consolation ? » sympa l’estime que t’as de moi elliot. merci, ça me touche. « j’te traiterais jamais comme si t’étais la seconde roue du carrosse et si tu crois que je suis comme ça, peut être que c’est moi qui me suis trompée sur toi » en fait ça me blesse. j’peux comprendre que t’ai peur mais insinuer que t’es comme.. un pansement ? ouais ça me touche dans mon égo. alors je te place la bouteille de tequila entre les mains, j’abandonne pour ce soir. « j’crois que je suis trop fatiguée, j’rentre »

"Déjà, je te ‘sauterai’ jamais." T’es pas un vulgaire coup, tu l’as pas encore compris? T’as toujours pas compris que t’étais pas comme les autres à mes yeux? J’pensais que c’était plutôt clair quand je t’ai dit que t’étais la seule fille que j’avais jamais touché. Tu te souviens, la phrase qui a lancé toute cette conversation, toute cette situation de merde entre nous? "Je sais. J’ai jamais dit le contraire." Pourquoi tu piges pas que je jauge ta relation avec Sully plus important que celle que j’avais avec Vega? La preuve, regarde, à la moindre difficulté avec Vega, on a rompu. Puis, j’avais pas de gosse avec elle. J’allais pas me marier. J’suis pas dupe en fait Meghan. Je sais que s’il se passe quelque chose entre nous, ça sera la fin pour toi et Sully. Sullivan, j’le connais un minimum, il a beaucoup de valeurs et ça m’étonnerait qu’il laisse passer ça. Et alors quoi? Il se passe un truc entre nous, Sullivan te quitte, et après quoi? Tu restes avec moi pendant quelques semaines pour après retourner avec lui? Tu sais à quel point cette situation m’a déjà brisé. C’est comme Cléo. Ça n’allait pas avec Hadès, elle s’est tournée vers moi pendant quelques semaines et puis… elle est retournée vers Hadès. Ça m’étonnerait pas que Vega retourne vers Jaxon. Ils se sont déjà revus alors qu’elle était avec moi. J’suis juste destiné à être le gars de passage, en attendant de (re)trouver quelqu’un de mieux. Le vrai amour. Mais là… la conversation tourne à la catastrophe. Tu te vexes, tu me fais des reproches, tu décides de rentrer. Je retiens un soupir, me contente de suivre tes pas qui reviennent sur la plage. Tu récupères ton paréo, je récupère mes fringues. "Très bien, si tu veux rentrer, on rentre." Oui, on rentre. À deux. Déjà parce que j’te rappelle que tu partages ma chambre ici, et deuxièmement, parce que j’te laisse pas une seule seconde. Je t’ai pendant trois jours sur tout l’été, tu crois vraiment que j’vais t’autoriser à me quitter? Alors on marche vers l’hôtel, et je décide de briser le silence. "J’voulais pas te vexer, c’est pas comme ça que j’insinuais la chose. C’est juste que ça m’est déjà arrivé, tu le sais, et j’supporterai pas que ça m’arrive encore. Et encore moins avec toi. Parce que… c’est toi." J’ai besoin de faire un dessin? T’es au dessus de tout le monde toi. "T’es celle qui me connait mieux que personne alors arrête." Si tu penses t’être trompée sur moi, c’est que même moi, j’me suis trompé sur ma personne. Tu me connais mieux que je me connais moi-même. Je décide de me poster devant toi pour t’arrêter net, parce que ouais, t’as peut-être raison, il faut qu’on l’ait, cette conversation. "J’ai pas envie que tu fasses une erreur que tu pourrais regretter." Moi, je regretterai pas. Mais est-ce que t’as conscience de ce que t’as à perdre dans l’histoire si on se laisse déraper? Moi, j’ai plus rien à perdre. Tout à gagner.

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« ça je l’ai bien compris » je suis la seule meuf que tu n’as jamais touché, blablabla. pas besoin de revenir sur ça encore et encore. tu parles beaucoup mais je reste toujours celle que t’as jamais rien que frôlé. et j’sais pas, je me braque mais ça c’est pas nouveau chez moi. quand quelque chose m’agace, je coupe court à tout et là, c’est toi qui m’agace. parce que j’ai l’impression que tu ne comprends que j’ai juste besoin d’une conversation. je ne te dis pas d’aller plus loin, de dépasser des limites même si en soit nos messages avaient prouvés qu’on les avaient largement dépassées. j’voulais juste.. qu’on parle ? mais puisque c’est trop demandé, je me casse. tant pis pour la jolie soirée en bord de plage. de toute façon, je suis claquée, le décalage horaire n’aide pas et là, je suis frustrée. et je lève les yeux au ciel alors que tu me suis. ouais, on rentre. c’est pas comme si j’avais le choix. je suis venu ici pour toi, j’ai pas des milliers d’endroits où aller et encore moins les thunes de me prendre une chambre pour moi toute seule. sur ça, t’as pas de risque de me voir disparaître soudainement. « justement, c’est moi. j’crois que je te respecte assez pour pas t’utiliser comme si t’étais mon dernier jouet. » et je crois qu’en fait j’ai jamais considérée les gens comme des jouets. d’ailleurs, depuis que tu me connais, j’ai jamais eu de coup d’un soir en fait. j’suis pas ce genre de fille là, je m’envoie pas en l’air avec n’importe qui juste pour combler des fantasmes se produisant dans ma tête. alors tu me prends pour qui là ? « arrête quoi ? » c’est toi qui me pousse à bout là, bien sûr que je réagis. j’suis pas dénuée de caractère comme ta vega à la con. et tu me bloques le passage m’arrachant un soupir. tu joues à quoi là ? parce que j’ai pas envie de me battre avec toi. tu ferais mieux de te taire et d’arrêter les frais là. « t’as peur que je fasse quoi comme erreur ? vas y, dis moi elliot. t’as peur de quoi en fait ? » lâche tout, lâche toi. parce que c’est toi qui flippe en fait dans cette histoire, c’est pas moi.

J’sais que tu prends pas les gens pour des cons. Tu manipules pas, t’utilises pas. Mais les sentiments, ils se contrôlent pas. Tu pars avec moi parce que tu m’aimes peut-être plus que bien, et puis en fait, tu te rends compte que oui, tu m’aimes ++ mais finalement, Sully tu l’aimes ++++. Et voilà. D’un coup, c’est mon monde qui s’écroule à nouveau. J’suis pas prêt à te perdre Meghan. J’suis pas prêt à me relancer corps et âme dans quelque chose qui ne fonctionnera pas, indépendamment de ma volonté. "Arrête de mal prendre ce que je dis alors que tu sais très bien que c’est pas mon but." Te blesser, te vexer, te frustrer — tout ça, c’est pas ce que je veux. Alors autant parler non? C’est ça que tu veux? C’est de ça dont t’as besoin. De quoi j’ai peur pour toi? "Que tu trompes Sully avec moi." Enfin, non, ça j’ai pas peur. "Et que tu le regrettes." C’est plutôt ça, l’option qui me fait flipper. Qu’il te quitte et que tu sois misérable sans lui, et que… j’puisse rien y faire parce que ce sera de ma faute aussi. "Tu veux savoir la vérité? Tu veux savoir ce que je pense vraiment? J’me sens coupable Meghan. J’ai l’impression que notre conversation, ce qu’il se passe ou plutôt n’ose pas se passer entre nous empêche ton couple d’aller mieux. J’ai envie d’aller plus loin, j’étais à deux doigts de t’embrasser sur le balcon tout à l’heure, mais j’me retiens toujours de dépasser la limite, parce qu’une fois que ça sera fait, y’aura pas de retour en arrière possible. Pour ta relation avec Sully, pour ta vie de famille, pour notre relation. J’sais pas où on va, ni même où on en est et… ouais, c’est l’inconnu total et ça me fait flipper parce que j’ai ces envies quand j’te vois et ça devient de plus en plus dur de les refouler quand j’suis avec toi. Et ouais, c’est pour ça que par texto, c’est plus simple. Parce que j’sais qu’on peut pas réellement passer le cap. Ça reste des mots. C’est moins concret que des gestes. C’est plus facile de garder le contrôle quand t’as pas à quelques centimètres de moi." Tu voulais parler non? J’espère que t’es pas en train de te dire que t’aurais préféré que j’me la ferme en fin de compte.

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moi, j’crois que j’ai arrêté d’avoir peur y a un moment. je me dis que si j’ai autant ce genre d’idée dans la tête, c’est peut être parce que mon couple a été un échec. tu penses pas à aller voir ailleurs quand tu te sens bien. et personne m’a jamais donné envie de sortir de cette relation. personne sauf toi. mais t’as raison, j’ai gros à perdre dans tout ça. sullivan, il ne me pardonnerait jamais si je faisais un truc comme ça. je perdrais mon couple, mon ami d’enfance, mon soutien. mais tu sais, j’crois que sullivan il n’est plus mon ami depuis un moment. on ne se confie plus rien, on passe le plus clair de notre temps à se prendre la tête et.. ouais. y a juste un truc qui s’est éteint pour nous. « si je venais réellement à le tromper en âme et conscience, alors explique moi l’intérêt de cette relation là. » parce que si j’suis consciente de ce que je fais, de ce que je risque de perdre et que je le fais quand même, c’est que quelque part, j’y accorde pas tellement d’importance, si ? j’sais pas en fait. j’ai pas envie d’être cette fille-là, j’ai pas envie de lui briser le coeur, j’ai pas envie de faire quelque chose qui pourrait le pousser à me détester mais d’un autre côté, je sais aussi que je dois vivre pour moi et non pas pour l’image que je voudrais qu’il ait. et je sais que si je pars, peu importe la manière dont je le fais, je lui briserais le coeur. alors quoi ? je reste jusqu’à la fin de ma vie en partant du principe que peut être les choses ne s’arrangeront jamais ? j’crois que je mérite mieux que ça. « alors quoi ? tu te positionnes en fautif ? donc c’est quoi ta solution ? tu restes loin de moi et on attends de voir si ma relation s’arrange ? » j’sais pas, c’est stupide non ? « tu veux que je te dise la vérité elliot ? c’est pas pour moi que t’as peur. t’es juste un putain de trouillard et tu cherches toutes les excuses possible et inimaginable pour expliquer ta manière de faire. mais même sans sully, tu ne m’as jamais touché. et même s’il n’était pas dans le tableau, tu ne le ferais pas. parce que tu préfères te tourner vers toutes les filles du monde qui ne te conviennes pas plutôt que me regarder moi. » alors arrête. juste arrête.

T’as sûrement raison. Si on pense à tromper, c’est que la relation dans laquelle on est est sûrement pas la bonne. Quand c’est la bonne, on se pose aucune question. Je crois. Alors pourquoi moi j’me suis toujours posé des tas de questions? J’sais pas, c’est mon côté instable? J’en sais rien. Et non, j’veux pas rester loin de toi en attendant que ça passe. "J’t’aurais pas appelée si je voulais te fuir." Et tes mots, ils sont durs à entendre. Ils sont agaçants, frustrants. Parce que t’y es pas. T’es très loin du compte en fait. J’me tourne vers toutes les filles du monde qui me conviennent pas parce que… j’pense pas pouvoir te convenir. J’vois pas ce qu’une fille aussi parfaite que toi viendrait foutre avec moi en fait. Et j’en ai marre que tu racontes des conneries. Alors… ouais, j’envoie tout valser, tout ce que j’évite depuis quelques semaines. Et pour te faire taire — ou du moins, j’prends ça comme excuse — je viens plaquer mes lèvres contre les tiennes. C’est un baiser immobile mais fort, qui laisse autant transparaitre la fougue, la passion que l’agacement et la frustration accumulés. C’est la consécration de tout ce que je ressens et… j’ai à la fois l’impression de rester comme ça une éternité et un millième de seconde. Je me recule, littéralement d’un pas en arrière. Je sais que t’es énervée. "Ne me frappe pas." Quoique… si t’en as envie, fais-le maintenant comme ça, ça sera fait et on passera à autre chose. Mais ouais, faut que tu saches Meg que t’y es pas du tout. Avant Sully, j’pensais pas t’intéresser, c’est pour ça que j’ai jamais rien tenté. Et depuis Sully bah… j’pensais pas t’intéresser non plus vu que t’étais casée. Pourtant, tu sais bien. Je t’ai toujours répété que t’étais parfaite. Toujours soutenue, toujours épaulée. Toujours complimentée, toujours admirée. Y’a toujours eu un amour profond de mon côté, bien plus que de l’amitié et peut-être que c’est ça le truc. On a une relation unique et j’ai pas forcément su voir ni comprendre ce que ça pouvait inclure. Y’a fallut que tu me pousses hors de mes retranchements pour que j’me pose la question et… voilà où on en est maintenant.

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qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus là ? parce que moi, j’ai tellement l’impression que tu trouves toutes les excuses possibles et inimaginable pour te décharger de tout. pour faire comme si c’était que vis à vis de moi alors que non, dans l’histoire, t’es juste un trouillard. et s’il faut que je te le répète une centaine de fois, je vais le faire. vraiment. « tu m’appelles et tu me repousses. tu sais pas ce que tu veux » tu veux qu’on aille plus loin dans tes messages et quand je te vois, tu te rétractes. alors j’sais pas, soit concret toi aussi. dis les choses et arrête de te cacher derrière des tas de prétexte. alors ouais, je vide mon sac. et peut être que c’est violent, peut être que t’as pas envie de l’entendre mais c’est la vérité. et tant pis si ça te blesse parce que y a bien un moment où tu devras regarder la vérité en face plutôt que de te planquer inlassablement derrière moi. et là, c’est toi qui envoie péter les limites. qui vient poser tes lèvres sur les miennes. et c’est le truc le plus stoïque au monde. tu m’as juste envahi mais tu ne bouges pas. j’fais quoi moi dans tout ça ? je sais pas. je sais juste pas. j’reste interdite, avec le coeur qui bat un peu trop vite et.. ouais, j’ai la trouille un peu en fait. parce que ça vient de dépasser les mots et je sais que je t’ai poussé à agir comme ça. c’est peut être moi la trouillarde dans l’histoire. puis tu recules et je lève les deux mains à tes mots. non, je vais pas te frapper. j’te frapperais pas parce que je sais que c’est moi qui vient de te pousser et que ça serait injuste de ma part d’agir comme tu crois que je vais le faire. j’souffle un coup puis ferme mes prunelles. juste quelques secondes. qu’est-ce qu’on fait là ? on peut pas prétendre que ce n’est pas arrivé. « j’aurais pas dû » te pousser comme ça. te faire péter un câble. « et puis merde » tu me saoules, toute cette situation me gonfle et j’refais un pas vers toi pour rompre la distance que tu viens d’instaurer. et cette fois, c’est moi qui pose mes lèvres sur les tiennes, qui instaure le baiser. mais j’reste pas immobile et j’attends que tu me le rendes. si tu veux, tu prends.

Je crois qu’encore une fois, t’as raison. Je sais pas ce que je veux. Je te veux toi, mais je veux pas détruire ton couple. Je ne veux pas être encore déçu, et même si c’est toi, même si je sais que t’es sincère, t’es pas à l’abri d’avoir un changement de coeur. Ça arrive ce genre de choses. Et j’t’en voudrais pas mais… ouais, je serais déçu. D’avoir risqué notre amitié pour… rien. Pour quelques heures, quelques jours, quelques semaines qui sait? Mais j’veux pas te repousser. C’est pas mon but, j’veux pas que tu ne te sentes pas désirée parce que j’te désire. Mes messages étaient clairs non? Alors ouais, j’suis peut-être pas aussi franc en face à face, mais ça reste mes mots, c’est mes doigts qui les ont tapés et je les pensais. Tu sais que je suis quelqu’un d’honnête. Et tu sais aussi que je m’emporte vite. Que je suis gentil, mais que quand on me pique, je réplique. Et c’est ce que tu fais. Ma réplique? Je t’embrasse. C’est juste mes lèvres plaquées avec force contre les tiennes pendant de longues secondes, sans bouger. Rien que ça. Et puis, un pas en arrière. Au cas où. J’me repousse moi-même, ça sera plus facile à encaisser qu’un rejet venant de ta part. Tu lèves les mains, signe que tu ne comptes pas m’en foutre une pour avoir dépassé les bornes. Ouais… en même temps, tu m’as poussé à agir. Ça aurait été un peu se foutre de la gueule du monde. Mais on sait jamais. T’aurais pas dû. Ouais… Ouais. J’ai pas grand chose à dire  face à ça en fait. Quand j’te disais que t’allais le regretter, tu voulais pas me croire… Tu lâches un juron, je roule des yeux face à cette réaction, prêt à surenchérir mais… tu viens vers moi, et y’a tes lèvres qui viennent à nouveau rencontrer les miennes. Ah? Ah. Oh. C’est vraiment en train d’arriver? Je lâche mes fringues que je tiens encore dans une main, la bouteille — fermée, quand même — que j’ai dans l’autre rejoint le sable aussi et une fois que j’ai les mains libres, je viens les poser sur tes joues pour te garder contre moi un peu plus longtemps — avant que tu ne m’échappes. Parce que ça peut pas durer ça hein? C’est le temps d’un baiser. Le seul qu’on aura probablement. Alors je te le rends. Je ferme les yeux, mes lèvres se meuvent à l’unisson des tiennes, ma langue vient rapidement chercher sa jumelle pour profiter pleinement de cet échange qui me retourne la tête — et le coeur.

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je ne sais pas à quoi je joue, je dépasse les limites, je les fait exploser mais j’ai toujours été entière. et quand j’ai envie de quelque chose, je le fais. je me suis posée des tas de barrière pour sullivan mais là, je me sens vivante. et ouais, j’ai envie de t’embrasser. de t’embrasser vraiment et de voir ce que ça pourrait donner. alors je sais pas, peut être qu’on fonce droit dans un mur toi et moi mais si on reste juste là avec nos questions, on avancera jamais. puis on est jeunes, et qui vivra verra. c’est pour cette raison que je laisse tomber et que je reviens à la charge. et je m’en fous que ce ne soit pas bien, que je n’ai pas à agir de la sorte. là, sur l’instant, je m’en fiche totalement. j’ai juste envie et je le fais. puis ça a pas l’air de te perturber plus que ça parce que cette fois, tu te bouges. c’est tes mains qui viennent prendre place sur mes joues et tes lèvres qui bougent à l’unisson des miennes. ce sont nos langues qui entrent en contact, comme ça, pour un moment emplit de passion et d’envies refoulés. mais chaque chose à une fin et dans tout ça, on est simplement des être humains. alors le moment se rompt pour qu’on puisse reprendre nos souffles et peut être remettre nos idées en place par la même occasion. j’inspire lentement, récupère petit à petit mon souffle sans oser te regarder. parce que je crois qu’on sait aussi bien toi que moi que ça change tout entre nous. et je sais aussi que je peux pas te laisser comme ça. que je ne peux désormais plus agir comme s’il ne s’était rien passé. alors on fait quoi ? parce que là, moi, j’ai juste envie de venir écraser mes lèvres contre les tiennes, encore et encore. sentir ton souffle se mélanger au mien et ne plus penser à rien. est-ce que c’est si mal que ça . tu sais, de base, je l’ai pas vu venir. et je sais pas si on a juste été désespérément aveugles ou si on est juste bête. mais dans tous les cas, on vient de faire tout exploser autour de nous en une fraction de seconde. « j’en veux plus » et je suis honnête avec toi. je veux bien plus que ça.