Alors, ouais, je parle. Je sais que tu m’as détesté ces dernières semaines à toujours tout refouler, à ne rien laisser paraître. C’est parce qu’on joue à un jeu dangereux toi et moi. Et hier soir, c’est passé du jeu à la réalité et… ouais, j’préfère ça en fait. Ça valait le coup de me pousser, j’t’assure. J’t’en veux pas le moins du monde. L’avantage, c’est qu’on est d’accord sur un point. On ne prétendra pas qu’il ne s’est rien passé, on ne pourra juste pas. C’était trop fort pour être effacé comme ça, pour être valsé par-dessus notre épaule sans soucis. Rien que là, à titiller tes doigts, j’repense à quand tu serrais mes doigts entrelacés aux tiens sous le plaisir de mes lèvres qui parcouraient ta peau et… ouais, j’pourrais jamais effacer ça, c’était impossible. J’voulais pas de toute façon. Alors tu crois que je vais me retenir quand tu m’intimes de t’embrasser? Certainement pas. Je tire sur ta main pour t’entrainer contre moi, mes lèvres se retrouvant directement plaquées aux tiennes, ma main libre sur ta joue pour intensifier le baiser. J’ai besoin de retrouver ces sensations qui m’ont parcouru le corps hier. J’ai besoin de voir ce que ça donne là, maintenant. Et… ouais, ça m’explose dans le ventre. J’ai beau me répéter qu’il faut que je me calme, que je garde mes distances, que je refoule mes émotions… j’peux juste pas quand il s’agit de toi, parce que ça me retourne complètement.

we're never gonna see it all in bloom
crédit/tumblr → w/@elliot maxwell

donc ouais, embrasse moi si c’est ce que tu veux. je te dis de le faire donc tu devrais comprendre que je ne suis pas en train de te repousser ni rien de tout ça. embrasse moi si t’en as envie elliot et laisse juste toutes les sensations refaire surface. puis je crois moi aussi que j’ai besoin de voir ce que ça me ferait. là, maintenant, à tête reposée. alors j’te laisse m’entraîner vers toi alors que nos lèvres se rejoignent une nouvelle fois. et ça a le même goût qu’hier. la même sensation dans le bas ventre, la même envie qui se décuple. tout en encore plus prononcé comme si le goût de notre nuit refaisait surface avec un peu plus d’intensité. je joue avec tes lèvres, je me colle toi, je t’embrasse à en perdre haleine alors que mes doigts s’accrochent à tes cheveux pour intensifier tout ça. puis quand je te lâche, c’est pour prendre tes mains et t’entraîner à l’intérieur. à l’abri des regards, sur ce lit qui nous a vu naître hier soir pour la première fois. et je pousse dessus, mes yeux se plongeant dans les tiens alors que mes doigts caressent doucement ton torse. et j’appuie mon bassin sur le tien, un léger sourire sur les lèvres et les yeux qui pétillent. tu vois, mon envie de toi elle est toujours là. et je sais pas pourquoi mais c’est juste présent et j’arrive juste pas à m’en empêcher. ou peut être que je n’essaye pas. c’est possible aussi ça.

Je prends possession de tes lèvres sans me faire prier. J’en crève d’envie depuis que t’as passé la fenêtre du balcon en petite tenue. Mais j’ai pas nécessairement le droit. T’es pas mienne. J’te possède pas, même si j’le voudrais. Pourtant, on dirait. Quand je t’embrasse comme ça, quand tu viens tout contre moi, que tes doigts s’accrochent à mes mèches blondes, qu’on en perd à nouveau notre souffle. Et quand tu t’éloignes pour nous laisser respirer, tu m’entraines à l’intérieur de la chambre pour me pousser sur le lit. Ah? Je m’y laisse tomber sur le dos alors que tes doigts viennent glisser sur mon torse qui s’embrase déjà. Ton regard ancré au mien, ton bassin qui s’ondule sur le mien et tu esquisses un petit sourire qui en dit long et qui me fait sourire à mon tour après m’être mordu la lèvre inférieure. J’avais oublié ce petit jeu dans la chambre. Faut dire qu’avec Vega, c’était pas ça. C’était bien, c’était doux et tendre, mais y’avait pas ce petit grain de folie, cette envie de titiller, provoquer, cette complicité amusante. Avec toi, je l’ai. Qu’est-ce que j’ai pas avec toi en fait? Mes doigts attrapent les pans de mon t-shirt que tu as enfilé et te le retirent avec aisance pour te mettre à nouveau à nu. Et c’est reparti pour un tour. Faut croire qu’on a pas nécessairement envie d’en dire plus pour l’instant, et que toi comme moi, on a du mal à ne pas se toucher. Alors on ne se retient pas. Le mal est fait comme on a dit. Une fois ou dix, ça ne changera plus rien maintenant.