Est-ce qu’on pouvait appeler ce que je t’avais donné un premier baiser? Parce que… j’crois pas. J’sais pas trop ce que c’était mais c’était minable en tout cas. C’était la clé qui tourne dans la serrure pour déverrouiller la porte. Mais c’est pas pour autant que la porte était ouverte. J’m’attendais à ce que tu m’enfermes à double tour à tout moment mais tu n’en fais rien. À la place, tu reviens à la charge. Et j’crois que là, on peut appeler ça un premier baiser. Parce que c’est l’unisson de nos lèvres, l’osmose entre nous. On a décidé d’arrêter de se faire la guerre, d’arrêter de parler. On dit toujours que les actes ont bien plus de valeur que les mots. Est-ce que c’est vrai, Meghan? Est-ce que mes lèvres sur les tiennes rattrapent mes silences ou mes maladresses verbales? Et puis, pourquoi on arrive pas à se lâcher là? Pourquoi j’reste en apnée alors que j’pourrais simplement reprendre mon souffle? Est-ce que c’est la peur que tout ça se termine un peu trop prématurément? Mais j’crois qu’au bout d’un moment, on en peut vraiment plus et on est forcé de se séparer pour respirer un bon coup. Moi, j’peux pas détourner les yeux, j’peux pas te quitter du regard. J’ai le souffle court, la poitrine qui se soulève frénétiquement. Mais toi, t’as le regard rivé plus bas, comme si t’évitais à tout prix de rencontrer mes prunelles. Tu vas me dire que tu regrettes maintenant? Toujours pas. Et… au contraire. T’en veux plus. Et… ça me fait quelque chose, dans le bas ventre. J’me garde de te le dire parce que… c’est sauter un autre pas, un grand pas. "Regarde-moi." Et quand tu te décides enfin à le faire, je t’embrasse à nouveau. J’crois que ça va être dur de m’arrêter là si tu ne me stoppes pas. Je me recule un peu, te donne mes fringues qui trainaient encore sur le sable, ainsi que la bouteille. "On a ça à finir, prends en soin." Et je viens glisser mes mains sous tes cuisses pour te porter contre moi, coinçant nos affaires entre nos ventres respectifs pour que tu puisses, si tu le désires, passer tes bras autour de mon cou. Une fois calée, j’entre dans l’hôtel, reprends le chemin inverse. Hall, ascenseur, couloir. Chambre. Je claque la porte derrière nous. On est à nouveau tranquilles. Je te pose les fesses sur la table de la chambre. J’veux pas que tu me lâches, je te débarrasse juste de nos affaires que je fous par terre, posant la bouteille de tequila à moitié vide à côté de toi sur la table. Mes mains reviennent rapidement se poser sur tes hanches, mon regard retrouve le tien. "Embrasse-moi Meg…" Embrasse-moi encore. Parce que, qui sait, peut-être que c’est la seule soirée qu’on a. Peut-être que demain, au réveil, tout ça ne sera que du passé et que tu préfèreras oublier cette soirée. Moi, tout ce que je sais c’est que… tout ça, c’est pas la tequila qui parle. Parce que j’suis pas bourré. Je suis bien lucide, et tous mes mots, tous mes gestes, ils sont sincères et désirés.

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je crois que je réfléchis plus. que j’oublie tout le reste. tout le contexte. c’est comme si soudainement il y avait une bulle autour de toi et moi et plus rien n’avait d’importance. à la seconde où tes lèvres avaient touchées les miennes, j’avais perdu pieds de toute façon. et je me laissais juste submerger par tout ça, peu importait à quel point ça allait m’attirer des problèmes. j’en voulais plus. j’voulais t’embrasser encore, toucher ta peau, jouer avec ta langue. parce que tout ça, c’était des premières fois et que j’étais littéralement en train d’en crever d’envie. j’te regardais comme tu me le demandais et c’était tes lèvres que je retrouvais amplifiant alors mon rythme cardiaque. j’sais pas si tu te rends compte de l’effet que tu me fais là. j’perds toutes mes notions pour me concentrer que sur toi et les échanges qu’on a. puis ces tes fringues ainsi que la bouteille que tu glisses dans mes bras alors que je te regarde l’air un peu perdu. puis tes mains passent sous mes cuisses et l’instant d’après, je suis accrochée à toi alors que tu m’entraînes vers l’hôtel. y a des milliers de trucs qui s’passent dans ma tête à ce moment précis, mon imagination qui se met en place et ce désir brûlant qui fait rage dans mon ventre. ouais, j’crois que tu comprends vraiment pas l’état dans lequel tu me mets là. et on est dans la chambre, juste toi et moi. tu me poses sur cette table et à tes mots, je pose mon doigt sur tes lèvres pour te faire taire. mes jambes s’enroulent autour de ta taille, ma bouche dérive sur la ligne de ta mâchoire, doucement. tu te rends compte de ce qu’on est en train de faire là ? on a perdu tout contrôle, on a soudainement tout laissé tomber. puis je remonte doucement à ta bouche que j’embrasse doucement, une de mes mains venant se loger à la naissance de tes cheveux pour t’empêcher de reculer. ne recule pas, plus maintenant. on est déjà allés trop loin de toute façon.

Un baiser, deux baisers, trois baisers. C’est déjà bien, mais c’est pas assez. Et même si on est visiblement seuls sur cette plage, j’préfèrerais rentrer, j’me sentirais plus tranquille. Alors je te porte contre moi pour retourner jusqu’à la chambre que je partagerai avec toi cette nuit et les deux prochaines. Les fesses posées sur la table, les vêtements sur le sol, plus rien pour nous séparer. Plus de peur cuisante, plus de contrôle, plus de limites. Mes mains sur tes hanches, tes jambes qui s’enroulent autour de ma taille, bassin contre bassin. Tu peux pas me faire ça Meghan. T’es en bikini, j’suis en boxer et… ouais, j’me retiens de toutes mes forces pour ne pas craquer. J’te demande juste de m’embrasser parce que j’en ai pas eu assez. Tu me fais taire d’un index sur mes lèvres. Tes lèvres s’emparent de ma mâchoire, une ligne de baisers douce, presque tendre. T’es en train de me rendre dingue, Meghan. Ça fait des semaines que j’ai rien fait, des semaines que j’y pense, que je fais aller mon imagination et… là, c’est comme si j’réalisais un fantasme en fait. C’est improbable et j’ai l’impression d’être dans un rêve. Toi et moi? Vraiment? Tu reviens sur mes lèvres et je ferme les yeux, lâchant prise alors que ta main vient se perdre sur ma nuque. J’ai plus envie de me restreindre. On a dépassé les bornes de toute façon, là, c’est trop tard pour revenir en arrière. Le mal est fait. L’une de mes mains remonte sur le creux de ta taille pour glisser dans ton dos et te rapprocher davantage vers moi, l’autre main glisse plus bas pour caresser le dessous de ta cuisse et la ramener contre ma hanche. "Moi aussi j’en veux plus…" que je souffle contre tes lèvres, le coeur emballé, la gorge sèche. Et toi Meghan? Est-ce que t’en veux toujours plus?

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y a ton souffle qui s’abat sur ma peau et ça me rends encore plus dingue. tu te rends compte toi ? de ce qu’on est en train de faire ? on a jamais été aussi proche, on a jamais fait ça. et là, c’est ton corps contre le mien, nos bassins qui se touchent et l’envie qui prends part. on échange des baisers à n’en plus finir et je m’accroche à toi comme si j’avais peur que tu disparaisses soudainement. j’ai envie d’aller au bout de ce que l’on partage là. et je frissonne quand tes mains se balade sur ma peau, se loge sous ma cuisse. j’peux déjà sentir à quel point t’as envie de moi et t’inquiète, la réciproque est là. j’entends tes mots et je serre un peu plus mes jambes autour de toi, mes lèvres revenant chercher les tiennes avec une envie ne faisant que s’intensifier à chaque fois. putain ouais, j’en veux plus. j’en veux tellement plus. j’ai le coeur qui va finir par se décrocher de ma poitrine si on continue comme ça. puis comment tu veux qu’on revienne en arrière maintenant ? on peut juste pas. on s’est laissé avoir par tout ce qu’on refoule, par toutes les avances qu’on se fait depuis quelques semaines et.. ouais, on s’est fait prendre à notre propre jeu. dans le fond, c’était perdu d’avance et on le savait. on a juste repoussé l’échéance mais.. le baiser là. le baiser sur la plage, c’était clair qu’on ne pourrait pas en rester là. « fais moi l’amour » que je souffle doucement dans le creux de ton oreille. peut être pour t’attiser un peu. pour te prouver que c’est ce que je veux vraiment et que je ne vais pas reculer. parce que ouais, j’ai envie de toi là et j’ai pas du tout envie de m’arrêter.

J’ai pas envie de m’arrêter pour réfléchir. Tout ce que je sais là, c’est que je te veux. J’ai eu beau le refouler ces dernières semaines, j’ai eu beau jouer l’aveugle pendant des mois et des mois, là, j’peux plus revenir en arrière. On a dépassé les bornes, on a ignoré les limites à la seconde où on s’est embrassés toi et moi. Et de fil en aiguille… ouais, bien sûr qu’on pouvait pas s’arrêter là. On ne pouvait pas s’en tenir qu’à ça. Ça ne serait pas toi, ça ne serait pas moi. Toujours dans la spontanéité, dans l’excès. Et tu me déconcentres Meghan. Même si j’voulais réfléchir à ce qui était en train de se passer entre nous, j’pourrais pas parce que t’es en train de me retourner le cerveau. C’est ma main qui appuie sur ton dos pour coller ta poitrine contre mon torse, c’est ta cuisse que je ramène un peu plus haut sur ma hanche, c’est tes doigts qui se perdent dans mes cheveux, c’est nos baisers qui deviennent plus francs, plus hâtifs, plus fougueux. Mes lèvres quittent les tiennes pour se faufiler sur ta joue et dévier leur trajectoire sur la fine peau de ton cou. Tes lèvres contre mon lobe, tu me murmures des mots qui me font tressaillir. Je relève le visage vers toi, l’air un peu interrogateur, comme si je cherchais une confirmation suite à ce que tu viens de me dire. J’ai pas besoin d’une confirmation verbale en revanche. Tes yeux… ils parlent pour toi. Je viens à nouveau t’embrasser — ouais, c’est comme une drogue, j’arrive pas à m’en passer depuis tout à l’heure. Mes mains glissent dans ton dos pour dénouer ton haut de maillot de bain et te le retirer. Et… ouais, je ne me gêne pas pour te regarder cette fois. Et je te regarde bien comme il faut, parce que la vue est juste splendide. Je te soulève de la table pour pivoter vers le lit sur lequel je te dépose, sans pour autant me détacher de toi. J’ai envie de faire ça, mais j’ai envie de faire ça bien. J’te mentais pas quand j’te disais que je ne te sauterai pas. T’es pas comme toutes les autres. J’ai envie qu’on profite réellement de ce moment. J’veux pouvoir toucher chaque centimètre carré de ta peau, sentir tes mains et tes lèvres sur la mienne. Mes mains viennent attraper les tiennes pour entrelacer nos doigts et je les ramène par-dessus ta tête. J’y prends appuis alors que ma bouche repart à la découverte de ton corps — ton cou, ton épaule, ta clavicule… Et mes yeux qui cherchent les tiens pour savoir si je continue sur ma lancée.

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alors fais moi l’amour elliot. laisse nous profiter de ce moment. partager ça tous les deux. je sais que t’en as autant envie que moi. je sais aussi qu’on s’est mis des freins pendant trop longtemps. parce que pendant un temps tu n’avais que des relations d’un soir et puis parce qu’on a jamais eu le courage de vraiment se dire les choses en fait. et je sais pas pourquoi c’est venu ces derniers temps. pourquoi est-ce que d’un coup j’avais lancé ça quitte à tout foutre en l’air mais voilà où est-ce qu’on se retrouvait maintenant. toi et moi, peau contre peau, à s’embrasser à en perdre haleine et.. ouais, j’voulais pas que ça s’arrête. j’étais comme électrisée, complètement connectée à toi et j’aimais beaucoup trop chaque seconde de ce partage qu’on était en train d’avoir. et quand nos regards se connectent, je sais qu’on se comprends. tu défais le haut de mon maillot qui glisse le long de mes épaules me laissant à moitié dénudé et je mordille la lèvre alors que tu me regardes sans aucune gêne comme si t’admirais chaque parcelle de ma peau. puis c’est la table que tu me fais quitter pour m’entraîner jusqu’à ton lit. toi au dessus de moi, mes mains au dessus de ma tête et les tiennes d’accrochés et un soupir filtre de ma bouche quand tes lèvres s’amusent doucement sur mon épiderme. ouais, j’aime un peu trop tout ça. tes lèvres sur ma peau, la chaleur de ton souffle, de ton corps, chaque frisson que tu m’arraches. et je sers un peu plus mes doigts dans les tiens avec une envie non dissimulée. continue à m’embrasser, ne t’arrêtes pas. embrasse moi encore et encore, fais moi vibrer, laisse moi me perdre dans tes bras, c’est tout ce que je demande.

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je me donne à toi là, entièrement. et je n’ai aucune idée d’où est-ce que tout ça va nous mener mais on aura tout le temps d’en discuter par la suite. là, c’est juste toi et moi et nos deux corps qui se mêle. j’ai des frissons qui me parcoure par milliers à chaque fois que tu me frôles, à chaque fois que tes mains s’aventurent sur moi. j’en perds la tête. j’ai la gorge sèche et le palpitant qui s’affole quand tu me débarrasse de mon dernier sous vêtement avant de retirer le tien. maintenant, c’est vraiment nos deux corps nus. l’un à l’autre. pour la première fois. et sincèrement, j’aurais jamais pensé que ça puisse arriver mais les sensations que ça me procure me rendent dingue. puis c’est ta main qui glisse toujours plus bas jusqu’à se loger entre mes cuisses et un soupir plus prononcé filtre de ma bouche. mes mains désormais libres glissent sur ton dos, explorent chaque parcelle de ta peau avec hâte. est-ce que t’es réellement en train de me donner tout ça ? j’ai du mal à y croire. et cette envie me prends tellement dans le bas ventre que je voudrais déjà que nos deux corps s’unissent. qu’ils s’emboîtent et ne forment plus qu’un jusqu’au bout de la nuit. j’ressent plus la fatigue ou la colère. j’ressent rien d’autre que cette envie mordante pour toi et ouais, j’veux juste que ça se produise. parce qu’à l’instant même où l’on passera réellement à l’acte, ce sera là. on ne pourra plus l’effacer, on ne pourra plus prétendre qu’il ne s’est rien passé. tu vois, elle est loin désormais cette fille que tu n’as jamais touché.