La cabot en face de moi perdait tout ces moyens, ce qui me laissait rire doucement, un rire naturel comme je n’avais pas eu depuis longtemps. Plus elle essayait d’expliquer son point de vue, et plus elle s’enlisait, mais cétait amusant de la regarder faire. L’idée de se retrouver nue à courir dans la rue semblait l’avoir marquée plus que ce que j’avais envisagé au départ.

- Kaélia, calme-toi, c’était pour rire. Personne ne va te voir nue, ton copain non plus n’aimerait pas ça.

J’éspérais qu’elle se détendrait un peu, c’était aussi le but de ce passage au spa que je lui proposais. Si j’avais voulu qu’on se retrouve mal à l’aise toutes les deux j’aurais proposé une autre sortie dans un univers que je maitrisais moins. Lorsque la blonde parlait de nudité, de garçon, ça avait l’air d’être un sujet aussi délicat que le reste, alors je me contenais de ne relever qu’un court instant.

- Je n’ai pas de petit copain, c’est justement pour ça que j’ai le droit de disposer de mon corps nu comme j’en ai envie.

Les yeux pétillants de malice, je continuais à rire encore, un rire plus discret, mais je m’amusais toujours à discuter avec la nouvelle cabot. Elle avait un côté affirmée et belliqueuse, et un autre si timide et introvertie que s’en était touchant. Si timide qu’elle s’excusait même après m’avoir enlacé à la fin de sa partie.

Kaélia reculait comme si elle venait de commettre un crime. La partie était gagnée, et même moi ça me rendait euphorique sans savoir réellement ce qu’on venait de gagner dans tout ça. J’avais rendu son étreinte un instant à ma voisine pour essayer de temporiser les choses, mais je ne pouvais pas m’empêcher de continuer de l’embêter un peu.

- Tu as raison, si tu recommences je vais être obligée de trouver un petit copain pour lui dire que tu m’as touchée !

C’était fluide avec Kaélia, j’appréciais sa compagnie et le fait de ne pas avoir besoin de faire semblant avec elle. Alors je lui proposais qu’on décolle pour notre fin de journée au spa quand elle me faisait un dessin de la suite des événements ici. Voir débouler un tas de jeune boutonneux en manque de sensation, c’était tout ce que j’avais toujours appréhender trouver dans ce genre d’endroit.

Ça commençait même déjà, on pouvait observer les allez et venue d’un public beaucoup plus jeune, même un des garçons qui devait à peine d’entrer au lycée qui me faisait un clin d’œil ce qui me donnait envie de vomir sur place. J’attrapais le poignet de ma camarade pour l’emmener loin d’ici.

- Je savais bien qu’il n’y avait pas que les jolies blondes qui jouaient ici. Partons vite alors je n’ai pas envie de voir ça. Je te suis du coup c’est toi le guide !