En effet, Alejandro est sûr de lui, en règle générale, mais il n'est pas impossible de le déstabiliser non plus. N'empêche, Ines pouvait être un peu fière d'y être arrivée. Sourire amusé sur les lèvres quand elle avoua que ses manières espagnoles ne la dérangeait pas, Alejandro ajouta ensuite, après le petit parlé craquant de la belle blonde:

-J'adore ton accent british au fait.

C'était entendu, les prochains verres, c'est elle qui paierait, de cette façon, ils seront à égalité. Une enfant du peuple? Le regard d'Alejandro se précisa sur elle. C'est jolie une enfant du peuple. Puis, quand il la vit danser et s'essayer à quelques mots d'espagnol, le beau brun ne pouvait que la trouver encore plus craquante.

-Je confirme, surtout pour les garçons... Mais les USA, c'est pas si mal. On trouve de tout et en gros.

Rien ni minuscule dans ce pays et il ne parle pas que des obèses qu'on voit partout. Quand l'Espagnol en avait rajouté sur la réputation des Espagnols muy caliente, il avait fait un clin d’œil, avant d'afficher un air amusé.

En plus d'avoir la musique en commun, Alejandro visait en plein dans le mille avec la série Mozart in the Jungle, inspiré d'un livre dont Ines mentionnait vite le titre.

-J'adore aussi. Je viens de finir la saison 2, va falloir que je commence la saison 3.

Avec les études présentement, c'était un peu chaud, il n'avait pas trop le temps, mais éventuellement, il écoutera. En tout cas, cela faisait un point en commun de plus avec Ines. Ils se dirigeaient vers le piano quand la blonde ajoute que les drogues et le sexe pouvait attendre. Alejandro n'est pas très drogue, voir pas du tout, mais le sexe par contre...

-Ahah! Chaque chose en son temps.

C'est vrai qu'il avait hâte de jouer du piano avec Ines, de voir ce que la complicité de tout à l'heure donnerait en terme de mariage au piano, pour ainsi dire. Le beau brun ne tarda pas à le savoir. Tous les deux assis côte à côte sur le banc, l'Espagnol posa son téléphone qui montrait les feuilles de musique de la courte pièce, son verre de vin sur le piano et invita Ines à jouer les premières lignes, avant qu'il ne se joigne à elle, jouant les notes plus graves.

Le duet ne tarde pas à gagner en rythme et il jetait des coups d’œil à sa complice, accompagné d'un doux sourire. Leurs doigts se frôlaient parfois, nécessité par la proximité de certaines notes joué. Ines était douée, c'est clair, probablement qu'elle jouait même mieux que lui. Cela n'empêcha pas le beau brun de jouer la partition la plus aigu en passant son bras derrière le dos de la belle pour atteindre l'autre extrémité du piano et jouer les notes qui s'y trouvait. Mine de rien, c'était presque épuisant cette pièce, intense en tout cas et il eut presque l'impression que la température entre eux grimpait. L'effet comme dans le film peut-être?

Après la pièce, il tournait la tête vers Ines, plongeait son regard dans le sien, avec un doux sourire, avant qu'il ne tende la main vers le visage de la belle, qu'il caresse, puis, il pose ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser. Si l'Anglaise l'accepte ainsi, alors le baiser ne tarde pas à devenir plus chaleureux, plus intense.

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