La jeune femme danse joyeusement aux côtés de Shayanes, en se laissant porter par la musique. C'est la fête ce soir et sans se douter une seconde de l'after qui l'attend, la demoiselle se trémousse joyeusement, en souriant à Sha qui l'accompagne. Elles ont ainsi abandonnées le groupe avec qui elles étaient mais ils peuvent toujours les rejoindre. Ou pas. La brune voit Owen venir discuter avec Camille et se doute alors qu'il est probable que la jeune femme ne vienne pas danser. Soit, tant pis pour les absents au fond ! Néanmoins Elsy adresse un petit signe de la main à Owen, il est son ami. Un ami important à ses yeux.

Une fois les présentations faites avec avec Shayanes-Naira, Elsy leur proposa d'aller danser, et s'est toute enjouée que son amie la suivit. Camille les regarda un instant, le sourire au lèvres, préférant finir son verre avant d'aller danser, mais surtout pas encore assez alcoolisée pour pouvoir se mettre dans l'ambiance, vu sa morosité apparente. Buvant une longue gorgée de son champagne, elle sursauta presque en voyant Owen qu'elle n'avait pas vu arriver. Bonjour ma belle, tu es toujours aussi jolie dit-il pour la saluer. Elle lui sourit, appréciant le compliment bien que venant d'Owen ça lui faisait bizarre,  surtout depuis qu'elle était au courant des sentiments qu'il avait pour elle. Néanmoins il restait son meilleur ami, et bien avant que tout ça ne vienne perturber leur relation, il lui disait souvent qu'elle était belle, alors il n'y avait pas à se sentir mal à l'aise. Heeey salut toi ! Je suis contente de te voir dit-elle avec un sourire en venant l'embrasser sur la joue. Et c'était sincère ! Elle avait été déçue qu'il s'en aille si vite à sa soirée d'anniversaire, et elle était contente de pouvoir le voir un peu pendant ce spring break. Je te présente mes meilleures amies, Helena et Isaline dit-elle en se tournant vers les filles. Elle se doutait qu'il devait connaître Isa de vue, vu qu'ils faisaient partie de la même confrérie, mais elle n'imaginait pas qu'ils puissent se connaître plus que ça.

Camille paraissait très contente de me voir et cela même alors que j'étais parti de son anniversaire assez tôt. J'avais plutôt pensé qu'elle m'en voudrait et qu'elle m’ignorerait un peu durant cette soirée, histoire que je comprenne que mon comportement ne lui avait pas plus ; or il n'en était rien. Elle avait toujours ce sourire qu'elle avait pour habitude de porter en toute occasion et ses yeux avaient l'air de pétiller. Je lui souris alors en retour quand elles me présenta ses meilleures amies. Il y avait Isaline, avec qui j'avais déjà eu une explication à propos de ma relation avec Camille mais je ne connaissais pas Helena. Je souris encore une fois, espérant faire bonne impression et répondit : " Enchanté Helena, et bonjour Isaline, je ne pensais pas te voir ce soir, ça fait plaisir de toutes vous voir, vous êtes incomparablement belles. " J'aimais complimenter les filles en général, elles devenaient beaucoup plus douces et enclines à la discussion. " Dis moi Camille, je peux te voir à part pour parler un peu ? "

Camille fit les présentations et elle était contente de voir un sourire sur les lèvres d'Owen, ainsi que de le voir saluer ses amies chaleureusement. Les choses avaient été assez compliquées entre eux ces derniers temps, mais elle espérait que désormais tout allait rentrer dans l'ordre. Mais si ce n'était de toute évidence pas gagné vu le bordel dans lequel ils se trouvaient. Néanmoins elle avait des raisons d'espérer que cette fois, il ne s'en irait pas comme un voleur comme le soir de son anniversaire. Owen lui demanda alors si il pouvait lui parler à part un moment. Evidemment, il fallait bien qu'ils aient une discussion tout les deux un jour ou l'autre, et il semblait que le moment était arrivé. Oui, bien sur. Je te suis dit-elle en hochant la tête, faisant un petit signe aux filles pour leur dire qu'elle reviendrait plus tard.

Comme je m'y attendais Camille ne tarda pas et me suivit assez vite ; sans doute avait elle aussi pleins de choses à me dire. Je marchais avec elle, butant un peu sur le sol avec mes chaussures dont une qui était déjà en piteuse état. J'avais des choses à lui dire mais rien ne sortait de ma gorge, je me contentais de la regarder et de laisser dériver mon regard tout autour de moi. Il y avait tellement de choses ... " Excuse moi Camille, j'ai pas eu un très bon comportement avec toi ces derniers temps. Mais tu me connais, quand quelque chose me fait de la peine je préfère éviter cette chose et garder le silence. " Je marquais une pause, me concentrant pour employer les bons mots. " Je suis désolé... je commence à avoir des sentiments pour une autre fille et ... afin de t'oublier complètement j'ai préféré rester loin de toi. "Tout ce que je disais sonnait sous la voix de l'aveu mais je me sentais coupable de l'avoir en quelque sorte laissé tomber.

Elle fit quelques pas avec Owen alors qu'il l'emmenait à l'écart et pendant quelques secondes, il ne sembla pas savoir quoi lui dire. Elle même ne savait plus vraiment comment agir avec lui, mais elle attendit patiemment qu'il prenne le temps qu'il lui fallait pour lui dire ce qu'il avait sur le coeur. Au fond, elle redoutait un peu ce qu'il allait lui dire... mais il fallait vraiment qu'ils aient une explication. Il commença par s'excuser pour son comportement vis à vis d'elle, de ce silence radio et certainement aussi pour s'être éclipsé aussi vite le jour de son anniversaire. Elle aurait souhaité lui répondre que c'était elle qui s'excusait, mais elle sentait que tout ça était difficile pour lui, et qu'il valait mieux ne pas l'interrompre. Il lui parla alors d'une fille... dont il tombait amoureux. Et que c'était pour cette raison qu'il restait loin d'elle, pour oublier les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Owen semblait se sentir tellement coupable alors qu'en fait... tout ça était naturel. Ne sois pas désolé, je suis contente si... si tu as trouvé quelqu'un d'autre. Je voulais te parler moi aussi, te dire que... je m'excuse pour tout ce que j'ai pu faire. Je n'étais pas vraiment moi même, j'ai fait n'importe quoi... Je t'ai peut-être donné de faux espoirs, et je m'en veux dit-elle l'air dépité. Avec le départ de Demyan, elle avait vraiment enchaîné les conneries, et Owen en avait vraiment subit les frais. Tant mieux si tu as rencontré quelqu'un ! Et ne t'en fais pas je comprends que tu veuille t'éloigner... mais on reste quand même amis hein ? demanda-t-elle, un peu effrayée à l'idée d'entendre sa réponse. Si il lui disait ne plus vouloir la voir, ce serait réellement un coup dur. Mais elle ne pourrait s'en prendre qu'à elle-même.

J'aimais vraiment ma meilleure amie, elle avait toujours été très compréhensive avec moi et même si ces derniers mois, c'était compliqué, je savais que si j'avais un souçis, elle serait là pour moi sans aucune hésitation. Elle m'écouta attentivement et sembla assez d'accord avec ce que je disais puisqu'elle ne m'interompit pas une seule fois. Je n'avais pas l'habitude de parler autant mais je devais faire sortir tout ce que j'avais sur le coeur. Elle me répondit alors : " Ne sois pas désolé, je suis contente si... si tu as trouvé quelqu'un d'autre. Je voulais te parler moi aussi, te dire que... je m'excuse pour tout ce que j'ai pu faire. Je n'étais pas vraiment moi même, j'ai fait n'importe quoi... Je t'ai peut-être donné de faux espoirs, et je m'en veux. " Je ris en soupirant, souhaitant un peu relâcher l'atmosphère. " On a tous les deux fait quelques bétises, mais je sais que tu as fais au mieux et que ce que tu vivais était pas évident. Ont étaient juste un peu paumés je crois non ? " Elle rajouta une seconde fois qu'elle était contente pour moi et May mais finit par me demander si malgré nos égarements, nous resterons amis. Je la pris alors d'un bras contre moi et respirai ses cheveux. " Mais bien sûr qu'on restes amis, meilleurs amis même ! On va pas tout pourrir à cause de ça ... " Je marquai une pause. " Mon dieu tu mets toujours ce shampoing  qui sent si bon ! "

Lorsqu'Owen se mit à rire, la tension que Camille semblait avoir accumulée vis à vis de lui sembla s'évaporer. Il n'était pas en train de lui faire des reproches ou quoi que se soit, non. Il essayait plutôt de détendre l'atmosphère, et elle ne trouva pas de rancune dans son regard. On a tous les deux fait quelques bêtises, mais je sais que tu as fait au mieux et que ce que tu vivais était pas évident. On était juste un peu paumés je crois non ? dit-il finalement. Camille acquiesça, heureuse de voir qu'il acceptait encore de lui parler, et qu'il n'était pas en colère contre elle, aussi. Elle tenait énormément à lui, et s'en voulait vraiment d'avoir fait n'importe quoi... jusqu'à risquer leur amitié. Elle savait qu'elle aurait tout de suite dû être plus claire avec lui, et mettre les choses à plats. Mais comme il le disait si bien, ils étaient tous les deux un peu paumés. Mais malgré ça, Camille redoutait qu'Owen veuille définitivement s'éloigner d'elle et ça... elle en avait vraiment peur. Owen attrapa alors doucement son bras jusqu'à l'attirer contre lui et bien évidemment, Camille se laissa faire, appréciant le contact de ces bras si familiers. Mais bien sûr qu'on restes amis, meilleurs amis même ! On va pas tout pourrir à cause de ça...Lui rendant son étreinte, elle ferma un instant les yeux, rassurée par ses paroles. Elle était tellement contente que les choses se terminent ainsi, elle avait réellement eut peur que ça se passe mal.  Mon dieu tu mets toujours ce shampoing  qui sent si bon ! s'exclama-t-il alors qu'il avait le visage enfoui dans ses cheveux. Camille lâcha un petite rire en s'écartant légèrement. Ça c'était son Owen. C'est mon arme fatale pour transformer les gens en bisounours dit-elle en riant.

Camille semblait d'un seul coup beaucoup plus détendu et ne refusa pas mon étreinte. Sans doute était elle d'accord avec tout ce que j'avais dis, c'était sans doute l'explication la plus plausible à tout ce qui nous était arrivé. Dans tous les cas, les choses étaient mises à plat et j'en étais plutôt content. Je pourrais enfin penser à autre chose qu'au fait que notre amitié pouvait être rompue pour cause de ma maladresse. Camille me répondit par un plaisanterie, ce qui eut pour effet d'enlever toute la gène que j'avais pu ressentir. " Ahhh ... répondis je, je comprends beaucoup mieux pourquoi tu as autant d'amis ! " Notre complicité qui m'avait tant manqué revenait enfin.