Malgré notre discussion, j'essayais de me concentrer sur la route pour ne pas reproduire les mêmes erreurs stupides que la dernière fois, me laisser emporter par mes pensées et commettre une erreur irréparable. J'avais toujours aimé conduire la nuit, surtout sur les longs trajets. Pourtant, j'avais conscience que c'était le moment d'une journée qui représentait le plus de dangers et de risques, mais l'obscurité apportait une certaine sérénité dont j'avais toujours besoin. Ça n'était quasiment que de l'autoroute jusqu'à New York, donc c'était un trajet qui devrait se dérouler assez tranquillement. Alex me confiait des détails sur sa famille, que j'écoutais attentivement, puis je lui fis remarquer qu'il était un peu en train de virer au vert. Et pas le vert qui représentait notre maison, le vert qui voulait dire 'mon estomac ressemble à un bain à remous'. Je n'avais pas encore idée d'à quel point j'avais raison. « Et bien.. J'ai couché avec Charlie. Plusieurs fois. Et savoir que c'est ma cousine... » Je grimaçai, un peu dégoûtée à mon tour. Il avait couché avec sa cousine, plusieurs fois. Le pauvre, il découvrait enfin qu'il avait de la famille et il fallait qu'il ait couché avec un tiers de ses cousins. Sans crier gare, j'éclatai de rire. C'était incontrôlable, vraiment, sinon j'aurais fait preuve d'un peu de décence. Mais là, je ne pouvais rien y faire ; je rigolais pendant un moment avant de reprendre mon souffle pour m'arrêter. « Oh merde, j'suis désolée Alex. Je voulais pas rire mais .. j'te juge pas hein, mais c'est un peu dégueulasse comme information. » Je me pinçai les lèvres pour stopper toute hilarité ; selon moi, c'était plus nerveux qu'autre chose mais j'avais mal choisi mon moment. « Désolée, désolée. Et donc, comment s'est passé le dîner ? Il y avait seulement ta tante ? » J'avais retrouvé mon sérieux aussi vite que je l'avais perdu, parce que je savais que c'était important pour lui.

Je me sentais pas comme d'habitude. Ce qui s'est passé ce soir, c'était étrange. La mère d'Apple déballait toutes sortes d'anecdotes sur mes parents, sur ma mère alors que je ne les connaissais pas. Elles étaient en froid à cause de l'addiction de ma mère aux drogues dures. Elle avait continué tout le long de la grossesse et ça résultait mes problèmes de santé. J'avais appris quelques années plus tard, chez les Strudwick, que j'avais passé du temps à l'hôpital après ma naissance pour que je sois en bonne santé à ma sortie. Je n'en ai aucun souvenir donc je ne peux pas leur en tenir rigueur. Mais voilà, je comprenais un peu tout ça à présent... Mais la pilule était quand même dur à digérer. Et c'était pour cette raison que Billie était à côté de moi. Je lui avais même confié que du coup, j'avais couché avec ma cousine et j'me sentais mal pour ça aussi. Sauf que pour seule réaction, elle se mit à éclater de rire, ce qui ne faisait que me sentir plus mal. J'avais honte, vraiment.. Mais comment j'aurais pu le savoir moi ? "Oh merde, j'suis désolée Alex. Je voulais pas rire mais .. j'te juge pas hein, mais c'est un peu dégueulasse comme information." Je haussais les épaules. J'en étais bien conscient que c'était dégueulasse et c'était pour cette raison que je faisais cette tête à la base. "Désolée, désolée. Et donc, comment s'est passé le dîner ? Il y avait seulement ta tante ?" Je tournais la tête vers l'extérieur, y repensant. "Yep, juste ma tante et Apple. Elle me racontait principalement comment était ma mère.." Je me tournais pour la regarder. "C'était une droguée tu sais.. c'est peut-être pour ça que j'suis tombé dedans. Comme si j'étais prédisposé." Je me sentais vulnérable, j'aimais pas ça... vraiment pas.

Ce soir, en apprenant qu'Alex ne connaissait pas ses parents biologiques, je m'étais sentie plus proche de lui d'une façon assez tordue. Quitte à se rapprocher, j'aurais préféré que ce soit dû à autre chose, mais on ne choisissait pas toujours dans la vie. J'avais grandi sans ma mère, donc je comprenais un peu ce qu'il ressentait, bien que le facteur 'mère toujours en vie tentant de te tuer' changeait un peu mon ressenti sur la situation... Il me fit cette confession un tantinet perturbante à propos de Charlie et je m'étais mise à rigole comme une débile ; c'était sûrement un savant mélange de fatigue et de dégoût, mais je n'avais pas pu me retenir. Bien vite, je parvins à me calmer et je continuai de lui poser des questions sur la soirée qu'il avait passée. « Yep, juste ma tante et Apple. Elle me racontait principalement comment était ma mère.. » Je hochai la tête sans piper mot, me contentant de l'écouter, regard fixé sur la route. « C'était une droguée tu sais.. c'est peut-être pour ça que j'suis tombé dedans. Comme si j'étais prédisposé. » Me pinçant la lèvre, je serrai le volant entre mes mains. Si c'était ça, c'était vraiment dégueulasse. Parce qu'en quelques sortes, il n'avait pas eu le choix. Un peu comme moi. J'avais envie de poser une nouvelle fois ma main sur la sienne, mais je ne pouvais pas, j'avais cette fichue barrière qui me retenait. « Tu sais si... Si elle a continué à se droguer pendant que .. qu'elle t'attendait ? » demandai-je doucement, incertaine de ma question.

Me remémorer que j'avais couché avec ma cousine, c'était dégueulasse. Sérieusement, quand j'ai appris qu'Apple était ma cousine, j'avais tilté tout de suite... Jusqu'à ce que ça fasse tilt. Et ce moment là, j'avais eu la nausée. Mais c'était toujours pas passé.. A chaque fois que j'y repensais, j'avais cette sensation bizarre, comme si j'allais vomir mes tripes. C'était dégueulasse, vraiment. Il fallait juste qu'on arrête d'y penser et ça ira mieux, voilà. Billie m'aidait en reprenant son sérieux assez rapidement et en reportant le sujet sur ma tante. Ouais bon, j'allais pas forcément mieux en parlant de ça, mais c'était quand même de meilleure augure que ma cousine incestueuse. Je parlais donc à Billie de ma mère, la soeur de la mère d'Apple. Ma tante. J'en avais appris un peu plus sur elle, comme quoi c'était une droguée qui n'avait pas su prendre ses responsabilités quand elle a su qu'elle attendait un enfant. Elle avait préféré l'abandonner et retourner à ses occupations plutôt que s'occuper de moi. "Tu sais si... Si elle a continué à se droguer pendant que .. qu'elle t'attendait ?" Je haussais les épaules avant de baisser la tête puis la tourner vers elle quelques instants. "J'ai.. eu des problèmes de santé à ma naissance. J'y suis resté plusieurs mois.. parce qu'elle avait continué ouais. J'suis né drogué." Ca, je le savais depuis longtemps. Mon dossier a été remis aux parents de Walter, mes parents. Et j'avais eu accès à mon état de santé quand je suis né et j'avais vu tout ça.. Et donc les dire de ma tante coïncidaient aux faits relatés dans mon dossier médical. Pas grand monde était au courant pour cet aspect de ma vie, je ne le crie pas sur tous les toits.

Il fallait réellement faire preuve d'immaturité pour continuer à se droguer quand on était censée donner la vie quelques mois plus tard. Si sa mère biologique avait effectivement continué alors qu'elle était enceinte, ça voulait sûrement dire qu'Alex avait dû passer un sacré moment à l'hôpital à cause d'elle. J'imaginais qu'il y avait de lourdes répercussions sur un nourrisson, c'était un sevrage pur et dur à la naissance et les crises de manque devaient être assez horribles à vivre quand on ne comprenait pas ce qu'il se passait. Déjà que quand on était conscients de ses actes, c'était affreux alors bébé .. J'attendais la réponse en continuant de serrer le volant. « J'ai.. eu des problèmes de santé à ma naissance. J'y suis resté plusieurs mois.. parce qu'elle avait continué ouais. J'suis né drogué. » Je mordis mes lèvres tant j'étais en colère d'entendre la confirmation de mes doutes. Aussi, je m'empressai de ralentir l'allure parce que ma vision se brouillait facilement avec l'énervement. Je pris un moment pour tourner et retourner la situation dans ma tête, mais plus j'y pensais et plus je trouvais ça égoïste et irresponsable. Comment pouvait-on faire ça à un enfant qui n'avait jamais demandé à être créé ? « Ça doit être horrible .. de faire ses premiers mois dans de telles conditions .. » Je pris la sortie qui menait sur la nationale que nous allions suivre pendant un moment, me replaçant dans mon fauteuil. « Et ta tante .. tu sais si elle est toujours en contact avec elle ? » Bien sûr, je parlais de sa mère biologique.

Je n'avais pas de souvenirs de mon enfance à l'hôpital. Aucun. Faut dire, j'y étais resté plusieurs mois mais pas non plus plusieurs années. C'était donc normal que je ne me souvienne de rien. Seulement, je pouvais imaginer la détresse que je pouvais ressentir à cette époque. J'étais aujourd'hui un drogué, addict aux substances fortes et si j'avais tenté d'arrêter, je n'y étais pas parvenu. Et le manque était une des choses les plus insupportables à vivre. J'imaginais donc facilement la douleur que j'avais pu ressentir à cette époque de ma vie. Et sûrement que Billie aussi pour le coup. Elle aussi connaissait le sevrage. Et je lui disais donc que j'étais né drogué, puisque ma mère n'avait pas arrêté de toute la grossesse apparemment. Je la sentais alors tendue et c'était assez étrange mais je ne disais rien en attendant qu'elle ajoute quelque chose. "Ça doit être horrible .. de faire ses premiers mois dans de telles conditions .." Je haussais les épaules. Ca doit être horrible oui, seulement je n'avais vraiment pas conscience de ce que j'avais vécu donc je ne pouvais pas plussoyer, dire que oui c'était horrible quand je n'avais plus aucun souvenir pour m'y référer. "Et ta tante .. tu sais si elle est toujours en contact avec elle ?" Si je me référais à ce qu'elle m'a dit ce soir, c'était pas le cas non, mais je ne savais pas trop, donc je préférais rester évasif. "Je crois pas.. Justement, il me semble que c'est suite à ma naissance qu'elles ont perdu contact. Ma tante voulait m'adopter... mais son mari voulait pas. Alors elle se contentait de me suivre de loin." Sans son abruti de mari, je n'aurais pas vécu toutes ces merdes. Mais je ne serai pas le Mather que je suis. Je serai pas là, avec Billie actuellement. Alors j'acceptais tout ça... parce que mine de rien, j'aimais l'homme que j'étais devenu, en dépit de ce qui m'est arrivé.

Alexander et moi, on ne se connaissait pas réellement en fait. Tout ce qu'on avait partagé jusqu'à maintenant, étaient des parties de jambes en l'air mémorables et la drogue quand on était plus jeunes. Mais il ignorait pourquoi et comment j'avais plongé dedans, tout comme je l'ignorais pour lui aussi. On avait pas appris à se connaître parce que ça n'était pas important. Les choses que l'on avait besoin de savoir l'un sur l'autre se résumaient à nos positions préférées, les zones érogènes et ce qu'on préférait se foutre dans les veines. Sauf que maintenant, ça nous apparaissait comme une évidence. Depuis mon séjour à l'hôpital, nous avions progressivement dérapé de notre indifférence et malgré moi, je commençais à m'ouvrir à lui. Ce soir, c'était son tour. J'en apprenais plus sur sa vie et enfin, j'avais peut-être l'une des raisons pour lesquelles il avait été poussé dans la drogue. La raison était sa mère et c'était un peu horrible selon moi. Je lui demandai donc si sa tante était toujours en contact avec sa mère biologique. Parce que ça pourrait être très important pour Alex. On ne savait jamais, il pouvait avoir envie de prendre contact avec eux. Le choix était entre ses mains, désormais. « Je crois pas.. Justement, il me semble que c'est suite à ma naissance qu'elles ont perdu contact. Ma tante voulait m'adopter... mais son mari voulait pas. Alors elle se contentait de me suivre de loin. » Mais quelle famille de merde... Le pauvre, personne n'avait voulu l'aider dans sa misère, pas même son propre oncle. C'était triste d'être égoïste à ce point-là, surtout en sachant les problèmes de santé dont souffrait son neveu et à quel point il aurait eu besoin d'être encadré pour ne pas plonger comme sa mère dans la drogue. « On peut dire que t'as pas eu de chance .. » dis-je en soupirant. J'hésitais à poser la question suivante, mais ça me trottait trop dans l'esprit. « Tu penses que si... si elle te donnait leur adresse, tu essaierais de reprendre contact avec eux .. ? »

Faut dire, depuis qu'elle m'avait révélé pour sa situation de stérilité, on s'était un peu rapproché, laissant tomber le fait que ça ne devait être que le temps d'une nuit. On avait passé plus de temps ensemble que prévu, à s'faire plusieurs soirées d'affilée ou carrément un week end entier, pour preuve l'actuel. Oui, tout ça n'était pas prévu mais on avait fini par s'attacher l'un à l'autre par le simple fait qu'on en apprend plus l'un sur l'autre. Elle ne savait cependant pas grand chose de mon côté. Et ce soir c'était l'occasion de rectifier le tir.. Je lui parlais de ma tante, d'Apple. De ma mère et de mon début de vie difficile. J'aurais pu ne rien dire, vivre ma vie en sortant de l'appartement des Kovalevski et me bourrer dans un bar et prétendre que tout va bien. Mais j'avais choisi d'appeler Billie, de rester en sa compagnie et de la suivre jusqu'à New York, en alimentant sa curiosité en répondant à ses questions. Je n'avais rien à lui cacher. Je lui expliquais même que j'avais appris que mon oncle ne voulait pas de moi, alors que je me sevrais de la drogue ingurgitée pendant neuf mois. "On peut dire que t'as pas eu de chance .." Je ne pouvais qu'approuver. Surtout quand on sait que par la suite, la famille qui m'a recueilli me battait jusqu'à mes huit ans. Mais ça c'est une autre histoire. Je me contentais de hausser les épaules. "Tu penses que si... si elle te donnait leur adresse, tu essaierais de reprendre contact avec eux .. ?" Intrigué, je tournais la tête vers elle, ne sachant pas quoi répondre. Sérieusement, je n'avais jamais songé à cette question et je ne voulais pas me prendre la tête à propos de ça. "J'pense pas non.. Ils m'ont abandonné, ils veulent pas de moi. J'vois pas pourquoi j'voudrais d'eux." finissais-je par lui avouer après un moment de réflexion.

C'était avec lui que je passais tout mon temps en ce moment ; vraiment, j'étais sûre que je le voyais plus que je ne voyais les gens de ma promo, c'était quand même fort. Nous étions constamment ensemble, principalement pour coucher ensemble mais je le considérais aussi comme un ami. Après tout, nous étions amis avant. Alors il était temps que l'on apprenne un peu à se connaître ; quelqu'un que je voyais tous les jours, je n'aimais pas ne rien savoir de lui. On discutait de son dîner avec sa famille retrouvée, parce que c'était un événement important dans sa vie. Et vu comme il avait l'air perturbé au téléphone tout à l'heure, il fallait que ça sorte visiblement. J'en apprenais des vertes et des pas mûres sur sa famille, il était pas gâté le pauvre avec tout ça. On pouvait rêver mieux. Malgré tout, je lui posais la question. S'il en avait les moyens, voudrait-il reprendre contact ? Je m'interrogeais réellement là-dessus, je ne savais pas trop ce qu'il ressentait. « J'pense pas non.. Ils m'ont abandonné, ils veulent pas de moi. J'vois pas pourquoi j'voudrais d'eux. » Je me mordis la lèvre, attrapant enfin sa main pour la presser. Peut-être qu'il changerait d'avis avec le temps. Il y avait peu de chances, ceci dit. Sait-on jamais, il ne fallait pas qu'il se ferme complètement à l'éventualité. Une chose était sûre, je ne le pousserai pas à le faire parce que je comprenais trop bien son choix. Savoir qu'on a été abandonné .. ça faisait trop mal. Ma main resta un long moment dans la sienne, jusqu'à ce que mes deux heures de voiture se soient écoulées et que je prenne une sortie d'aire d'autoroute pour passer le volant à Alex. Je l'arrêtai près de la portière conducteur et je l'adossai avec douceur contre la paroi de la voiture. Sans attendre, je pris ses lèvres contre les miennes pendant de longues secondes, puis je me redressai. « J'suis contente que tu m'aies appelée. T'as bien fait. »

Si je n'avais pas péter un câble avec ce qui m'arrivait depuis quelques semaines, c'était bien parce que j'avais Billie dans ma vie, et Hendrix. J'arrivais à m'évader avec eux, oublier les soucis du quotidien qui me poursuivaient depuis un moment. Bon, avec Hendrix j'avais du mal à oublier Briony puisque c'était son ex et que leur relation me manquait, tout comme ma meilleure amie. Alors d'un autre côté, j'avais Billie, la jeune femme qui avait tout fait pour me rejeter après le Housing Day, mais qui avait finalement réussi à m'intégrer dans sa vie. J'avais insisté oui, parce que je voulais coucher de nouveau avec elle. Mais elle n'était pas si facile que ça en affaire et la tâche avait été rude. Jusqu'à ce qu'elle cède finalement. Et on l'avait fait dans des endroits insolites comme habituels. Il n'y avait pas grand chose de plus que du sexe.. Mais l'attachement est venu et on a eu un week-end entier, juste elle et moi. C'était fun ouais, jusqu'à ce qu'Apple me demande si j'étais libre le soir et... c'était ce soir. J'étais chamboulé et j'avais de nouveau fait appel à la jeune femme. Sauf que c'était en rien pour coucher pour trucs dans le genre. J'avais juste besoin de sa présence et de son réconfort. Quand finalement je lui avouais que je ne voulais pas revoir mes parents biologiques, elle avait remis sa main sur la mienne et la serrait. Ce genre de réconfort, c'était ça que j'avais cherché.. et que j'avait finalement eu. Oui, elle me réconfortait à sa manière et ça me suffisait amplement. Après deux bonnes heures à conduire, elle décidait qu'il était temps de switcher nos places et elle s'arrêtait sur une aire d'autoroute. Il nous restait une heure environ avant d'atteindre New York donc j'étais bien capable de faire le reste. J'étais sorti de la voiture pour aller côté conducteur quand elle me poussait gentiment contre la voiture, se collant à moi et déposant ses lèvres sur les miennes pendant plusieurs secondes. J'appréciais ce contact, vraiment.. On dirait qu'elle lisait dans mon esprit en me donnant exactement ce que je voulais. Finalement, ses lèvres se décollaient et elle me regardait. "J'suis contente que tu m'aies appelée. T'as bien fait." J'esquissais un sourire avant d'approcher à mon tour mes lèvres des siennes pour l'embrasser plus furtivement avant de glisser mon visage dans son cou, déposant quelques baisers pour ensuite me redresser. "Merci à toi.. De me changer les idées. New York, j'y aurai jamais pensé."