Fallait que ce soit aujourd'hui. Fallait qu'elle vienne tout gâcher, encore et toujours. La génitrice qui se réveille, pile le soir du bal. Pile le jour où vous n'aviez aucune autre ambition que vous amusez Ollie et toi , éclipser durant quelques heures tout le bordel qu'est votre vie. Sa main que tu viens attraper, les yeux qui se posent sur le visage de ta sœur. Fermé. Tu sais pourtant ce qu'elle ressent, le tourbillon de sentiment que tu partages alors que vous suivez l'infirmière vous menant à la chambre de la convalescente. Les pieds qui se stoppent, pression sur ses doigts avant de venir attirer son corps au tiens. « ça va aller, ok ? »

Vous avez l'air fin tout les deux , à déambuler dans les couloirs de l'hôpital en tenue de soirée. Mauvais timming la mère Browns, même dans un monde loin de toute conscience elle trouvera le moyen de faire de votre vie un enfer. Heureusement qu'elle est la, Ollie. Prunelle de tes yeux qui posent sa tête contre ton épaule, enroulent ses bras autour de toi. Étreinte que tu lui renvoie, serrant son corps tout fin contre toi jusqu'à sentir les battements de son cœur contre les tiens. La protéger, de tout, toujours. C'est ça ta mission et ça le sera toujours. Un doigts qui vient se poser sur son menton pour relever sa tête et la forcer à te regarder. « on s'en sortira. On a toujours su s'en sortir ensemble. » t'as bien conscience et connaissances des séquelles que pourrait avoir votre mère en sortant de sa léthargie. D'autant que le personnel médical ne vous a pas donné beaucoup de détails quant à son état. Mais tu dois rester fort et optimiste pour vous deux. « aller, faut qu'on y aille » que tu dis avant de lâcher son menton et de venir couvrir la peau de son front de tes lèvres. Les doigts qui se mêlent aux siens pour la mener jusqu'à la chambre où attend votre génitrice. « et après, on va profiter du bal comme on le mérite » que tu lui lance dans un maigre sourire.