le 29 mars  

bouteille à la main. le goulot que t'approche encore. liquide que tu ne sens même plus. préférant de loin, inonder ton cerveau plutôt que de faire face à la réalité de ce qui se passe dans ta tête. tu fuies ollie, aussi stupide soit-il. musique qui rends les choses moins silencieuse. t'observes ton frère, se foutre dans le même état que toi. sa tête à lui ? elle est comment ? le corps qui s'immobilise. tu pauses ta bouteille de champagne à terre et sans rien demander, tu viens t'accrocher à lui. enroule tes bras autour de sa personne. la tête qui se pause sur le haut de son torse. " toi... " pause. " ta tête, elle va comment ? "

  le 29 mars  

tu ressens ce besoin de puiser quelques part. les bras qui l'encerclent. les yeux qui se referment et qui cherchent sa respiration. t'as besoin de la vider cette tête parce que tu sens qu'elle va exploser à tout moment. tu te prépares au plus triste des scénarios et tu le redoutes parce qu'au fond de toi, tu l'as toujours rêver... imaginer. et si elle avait prit la place de ton père... dans le chaos qui est le tient. tu sais qu'il souffre aussi lui et pour une fois, tu te décides à écouter sa peine. dynamite sur le point d'exploser. lui aussi. bordel que vous vivez à deux. ses épaules te semblent pourtant tellement plus solide que les tiennes. je veux pas être celle qui va la faire exploser. parce que tu sais, que tu vas l'inquiéter en disant tout ce qui passe dans ta tête. alors tu te résignes ollie, parce qu'il est hors de question que tu le perdes lui. ça c'est non négociable. tu te détaches de lui, tu fais demi tour et tu prend de nouveau la bouteille. le bras qui s'enroule autour du sien. prend ta bouteille, on va boire à notre vie de merde !

  le 29 mars  

Jamais ? Vraiment ? Les pensées qui submergent ton esprit. Te renvoie à ta culpabilité, celle qui ronge ton âme. Lettre dont-il ignore l existence, lui, tu l as préserver de cette information parce que t as peur. Bouteille que tu prends, les bras qui s enroulent autour de vous. Tu bois, signe cette accord silencieux d être toujours là pour lui. a la tienne grand frère noies les ressentis. Gorgée piquante, tu bois ollie. Plus que de raison. j ai cette impression là aussi... d être impuissante face à tout ce que vous avez pu endurer. et si tout ce qui se passait... c est de ma faute ? apporte de nouveau le goulot a tes lèvres. Inonde ta bouche pour ne pas en dire de trop encore.