suffoque. l'oxygène qui manque à mesure où tu délivres plus de toi avec lui. attrape ton menton pour t'obliger à le regarder de nouveau. plante ses orbes sur toi avant de balancer prends le. les sourcils qui se froncent, jauges la sincérité de ses mots. visage qui s'approche, le souffle qui chatouille ton visage. ton front qui se colle au sien. tes yeux se ferment. lèvres qui s'effleurent en prononçant ces dernières paroles. essaie de tout prendre. élèves les ovales pour le fixer. touche la profondeur de ton âme, celle qui s'était pourtant résigner à ne plus tenter l'expérience. celle qui bataille contre des milliers d'émotions. inspiration bruyante. lèvres qui s'ouvrent et qui viennent s'écraser sur les siennes. lie vos âmes. baisé chaste qui s'intensifie comme pour clarifier le pacte que vous étiez en train de faire. et sans t'en rendre comptes, tes yeux s'humidifient au fur et à mesure des secondes. perles les larmes sur tes joues, celles que tu retenais. émotions qui continuent à se bousculer parce que tu le sais ses derniers jours avaient été difficile pour toi. le visage qui s'écarte, tes mains qui  essuient les perles salées. " attends " la gorge qui se sert de nouveau. tu te mords la lèvre. lutte encore alors que sa volonté à lui avait été dévoilé. " je veux pas t'entrainer dans ma chute à moi scott " la main qui reste sur son myocarde. " parce qu'en ce moment en haut ça va pas. " perles de nouveau les larmes. dévoile la faille, celle que tu ne dis pas. " et même si je le veux lui. " appuie sur le myocarde " je veux pas prendre le risque de te perdre toi. "    

Perle salée. Dessine ses sillons. Creuse ses orbes, alors qu’elle l’arrête. La peur qu’il peu sentir émaner d’elle, s’infiltre. Donne le doute. Lui qui s’est ouvert. Il devient hésitant. Ressent son contact comme un poids sur sa poitrine. « Comme tu voudras. » Les mots sortent. Bataille amorcée. Lassitude qui s’infiltre. Incapable de penser correctement. De savoir s’il aurait sans doute mieux valu qu’il se taise. Mais il le sait. Au fond de lui, il regrette rien. Balancer ou non, il a toujours une marge. Celle qui lui offrira la possibilité de reculer s’il en éprouve le besoin. Ombre fermée. Enlace le poignet de la brune pour l’éloigner doucement de sa poitrine. « J’vais y retourner. »

sort les larmes. celles que tu retiens depuis un moment. perturbe les émotions. bordel qui s'échappe, qui entache les retrouvailles. comme tu voudras. coeur qui se resserre. comprends ce qui se joue ici. recule l'ombre alors qu'il avait été le premier à se découvrir. le revers de la main qui essuie tes larmes alors qu'il éloigne ton poignet pour te dire qu'il va y retourner. " attends... " la main qui revient et saisie le pan de sa veste pour le retenir. le regard qui plonge dans ses yeux, finalement sans lui demander, tu t''approches, écartes ses bras pour venir s'y nicher. les bras qui s'enroulent autour de lui. visage qui s'enfouie dans son cou. odeur qui rassure. bataille les mots, ceux que tu n'utilises pas. ceux qui t'effraient parce que tu sens que tu n'as pas été bien comprise. la peur qui cherche à se faufiler, à faire barrage encore. " j'ai peur, c'est tout  " énonce la chose. la gorge qui s'étrique.  

Attends. Murmure qui l’arrête. Main qui l’attire. Dans ses bras, elle se fond. Enlace sa carcasse pour s’y accrocher. Le retenir. Peur avouée. Cisaille la brune. Titille la sienne à lui. Elle qu’il tente de réprimer, mais qui reste toujours en arrière-plan. « T’es pas la seule. » Poids dans la gorge. Donne la sensation d’avoir une pierre qui rend la déglutition difficile. D’abord immobile, il finit par se mettre en mouvement pour entourer la frêle silhouette de ses bras. Sur le sommet de son crâne, il appose son menton. « J’te force à rien. »

refuse la distance, celle que tu instaures pourtant, tu ne peux pas t'en contenter. pas ce soir et pas avec lui. manque que tu ressens toi aussi, tu l'empêches de partir. le corps qui se cogne contre lui dans cet élan. les bras qui se referment dans son dos. tu cherches à l'apaiser cette crainte. celle qui grouille, bouillonne. t'es pas la seule. avoue lui aussi cette faiblesse. crainte dévoilé. encaisse sa réponse, celle qui l'empêche de te rassurer parce que vous êtes pareille. apeuré par ce désir, trop fort. les bras qui encerclent ton corps. accepte cette étreinte. le menton qui s'appuie sur le haut de ton crâne. " je sais. " le visage qui se redresse, se niche dans le creux de son cou. " et je te force pas non plus. " les narines qui s'emplissent de son parfum. le coeur qui ralentit. " jamais " la porte de sortie qui reste ouverte parce que tu le sais ollie. c'est trop tôt pour refermer quoi ce soit. le visage qui s'écarte, s'élève sur la pointe des pieds et accroche ses lèvres aux siennes.    

« J’sais. » Parce qu’elle le comprend Ollie. Enchainée par une peur presque identique. Regard qui se perd dans l’obscure face à lui. Doucement, il finit par se détacher d’elle. A nouveau, il fixe son visage. « On y retourne ? » L’étreinte arrêtée, l’ombre tend sa main vers l’une des siennes pour s’y lier. D’une simple pression, il l’intime de le suivre pour l’entrainer dans son sillage. Désireux de s’éloigner du silence. Des questions qui ressortent, mais surtout, des confidences qui deviennent trop parlante.

mot qui s'aventurent, qui exposent la situation, étrange sensation que c'est de dire les choses. habituée à taire tes ressentis, tu te surprenais à mettre des mots sur tes craintes. le corps qui se détache et qui propose de s'échapper d'ici. " oui, on y retourne. " pense à la photo que tu avais laisser sur l'estrade. tu la plies et la mets dans ta poche latérale. la main de scott qui s'étire vers toi, tu la saisies. les doigts qui s'enlacent aux siens. la dispute lointaine.