provoque. utilise la proximité comme tu l'aurais fait autrefois. flirte avec l'âme. sensation étrange que de devoir ce contenir, maitriser ses gestes. plus difficile qu'avant. le jeu se durcit et t'en as conscience ollie. le crâne qui cherche un échappatoire alors que le corps lui continue à se terrer dans ce jeu sans fin. ombre qui prends de la place, tellement de place, trop de place. ignore quelques secondes la question, celle suspendu dans le temps. les doigts qui encerclent ton poignet avant de donner l'ordre. billes qui se relèvent, croisent les siennes. fixent. visage qui s'approche, poitrine qui s'écrase contre lui. frôle la ligner de sa mâchoire mais ne touche pas. joue qui stagne prêt de la sienne, les lèvres suspendu à son oreille. " je pense. " recule ensuite, pour pouvoir reporter ton regard sur lui. " dit moi si je me trompe. "

Corps qui s’avance. Joue de sa gestuelle. Attise soudainement l’ennuie. Conversation qui tourne en rond. Elle a raison sur un point Ollie. Sur cette faiblesse qui l’anime quand c’est elle. Faiblesse dont il préfère se délester. Il a mis du temps à agir. A piétiner ce qu’elle provoque, parce qu’il est comme ça Scott. A repousser éternellement celles qui le brulent de trop. C’est plus simple. Moins de désillusion. Moins de risque de s’oublier. De se perdre dans une douleur qu’il connait déjà trop. Dans cette perte de contrôle qui l’écœure. Relâche son poignet, alors qu’elle lui fait face. De sa hauteur, elle domine. Pourtant, même en bas, il refuse de se faire écraser. « Vraiment trop prévisible. » L’ironie se terre. Déserte ses orbes pour ne laisser que la froideur. Utilise les détails pour blesser. Faire croire que sa gestuelle n’attise rien. Se redressant, il appose ses mains sur ses hanches pour l’obliger à se reculer. Enfin, il se relève. Quitte leur proximité. Attrape la bouteille de lait pour la faire sienne. Sur le carrelage, ses pas le mènent à la sortie de la cuisine. « J’essaierais d’pas y aller trop fort.. » Pas de regard. Juste le dos moqueur. « …quand j’la baiserais. »

la serpentine qui s'étire, pique. tu pourrais jurer le sentir venir, ce vent. glace l'épiderme. trop prévisible. se souvient de ces paroles, les mêmes  qu'il avaient déjà prononcé avant la promesse. les mêmes mots qui blessent, te sous estiment. attire l'âme dans les profondeurs, celles que tu as l'habitude de toucher. méfait cette fois désagréable. main qui s'implante sur tes hanches, il te fait reculer. le regard qui l'observe encore, comme pour le pousser à dire plus. la bouteille de lait qu'il attrape, prisonnière entre ses griffes. l'ombre s'en va. silencieuse, tu ouvres le frigo comme si de rien n'était. préférant ignorer, les blessures qu'il était en train d'agrandir. vieille blessure que tu pensais recouverte. raisonnent les derniers mots. la poigne qui se resserre contre la poignet du frigo. prends la brique de jus d'orange, referme violemment le frigo et balance la brique vers lui. explose contre l'arche mural qui sépare la cuisine du salon. liquide qui s'éparpille partout, tu pourrais jurer de l'avoir toucher un peu. tu t'avances vers lui. mâchoire serrer. prends le bidon de lait de ces mains. " fait ce que tu veux ! " ignore, le bordel que tu viens de faire. " puis c'est pas ton genre de pas y allez trop fort alors fait toi plaisir scott.  " tente l'échappatoire en te faufilant puis finalement, tu fais fait marche arrière. ouvre le bidon de lait, avance vers lui de nouveau pour en déverser la totalité. tee shirt blanc qui se colle immédiatement. " moi, je me ferai pas prier ! "   

Vulgarité crachée. Devient furie, l’étudiante. La proximité réduite, elle lui fait face. L’affronte. Et dans ses mots, elle touche une corde. Insignifiante, mais qui vibre trop fort. Pourquoi est-ce qu’il ne l’a pas fait ? La réponse est si évidente qu’il refuse de la prendre en considération. De l’assumer. Il voulait la tenir. Cette foutue promesse. Et ça le flingue Scott, parce qu’il tombe dans quelque chose qu’il ne voulait pas. Plus. Incapable de répondre, il se mure dans le silence. Se donne le temps nécessaire pour trouver une réponse. N’importe quoi. Sauf qu’elle enchaine Ollie. S’apprête à dire une phrase. Coupé dans son élan. Elle abandonne la lutte. Laisse tomber le bidon au sol. Lui dont l’écho abrutie ses oreilles. Froideur. Elle traverse chaque particule de son épiderme. La gorge noué, il se referme. S’empêche de sortir une merde. Il a plus envie Scott. De se battre ce soir. « C’est ça. » Malgré la curiosité qui l’enflamme, il se recule. Quitte sa fureur. « J’te laisse nettoyer ta merde. » Les orbes fixées sur elle, il finit par se détourner pour quitter les lieux.