Matinal soleil, se reflète sur les reliures anciennes. Plongé sur ses écrits, l’ombre offre à la vue, l’impassible silhouette. Appuyé sur un bras. La main qui feuillette un bouquin. Sweat blanc qui contraste avec l’encre de ses tatouages. Met en valeur le dos de ses mains. Intrusives pensées. Le ramène aux derniers jours écoulés. Aux événements qui l’ont amenés à ressentir une légère pointe de remord. Pas pour ce qu’il a fait, mais pour ce que cela peut engendrer sur d’autre. Et la conversation de la veille, ne l’a pas aidé. Pire. Elle accentue ce ressentie. Grisaille gluante. S’accroche à sa poitrine. Le fait discrètement soupirer. Relevant l’ovale, il se frotte les yeux. Tache de faire taire, sa conscience. C’est la qu’il la voit. Pénétrer les lieux. Karma. Frapper par sa présence. Croise ses orbes. Dessine un léger sourire.

pause matinale, tu decides de venir ici dans son repère consciente d y croiser sans doute son regard. Sac qui pendouille sur ton epaule, tu te faufiles jusqu'à la bibliotheque. Ignore l'estomac qui t ordonne de manger. Regard qui croise celui de l etudiant, tu decides de t asseoir a cotee de lui. Ignore l effet de surprise que tu voulais avoir sur lui " - besoin d aide ? "

Près de lui, elle prend place. Parfum qui assaille ses sens. Il se laisse distraire pendant quelques secondes. Juste le temps de se remémorer la veille. Jusqu’à ce qu’elle le ramène au moment présent. A la pensée qui hurle dans sa tête. « J’ai l’air d’avoir besoin d’aide ? » Le ton faussement taquin. Retombe dans le néant, le sourire, parce que cette étrange impression est toujours là. Niché dans sa poitrine. Trop forte pour être ignorée. Tourmenté par le malaise grandissant, le brun se lève pour faire mine de jeter un papier dans une nouvelle. Camouflage souligne le haut blanc.  Il détonne ici, mais moins que les mots qu’il s’apprête à prononcer. « Tu t’souviens quand tu m’as demandé c’que j’avais fait mercredi soir ? »

prend plus de place, impose sa présence a ses cotés comme pour camoufler l envie profonde. Celle qui l'avait inquieté. Regard qui s attarde sur lui, coude qui se pose sur la table de travail. " t avais pas l air d avoir besoin d aide non plus hier soir. " silouhette qui se lève et regard qui le suit du regard. Trait plus marquer sur son visage, tu penses meme desceller quelques chose. Tu restes assises alors que sa phrase raisonne. " ouai je m en souviens, pourquoi ? " le regard qui insiste, qui perçoit qu un truc se cache.

Docile sur sa chaise. Elle ne bouge pas Ollie. Et peut être que c’est mieux comme ça. Dos à la fenêtre universitaire, ses mains prennent à appuies de chaque côté sur le rebord en bois. Ses orbes elle, se forcent à la regarder. A ne pas être fuyant. « J’avais rendez vous pour mon père. »Moyen détourné pour dire qu’il bossait pour lui. « J’ai croisé Lena. » Est-ce qu’il a besoin d’en dire plus ? Elle sait Ollie. Elle sait mieux que personne. Et lui, il se demande pourquoi il s’apprête à lui en parler. Pourquoi est-ce que ça lui fou un noeud dans l’estomac. Lui qui s’en branle de tout, si ce n’est son propre intérêt.