Gravissant les marches, les pas se font lourd. Traits tirés. Des cernes soulignes le vert lessivé de ses prunelles. Habite encore, les mots brouillés. Assassin. Du paternel colérique. Martèle encore sa tête, les cris. La froideur qui ne le quitte pas. Elle le glace de l’intérieur. Et rien ne l’apaise. Pas même la chaleur des vêtements, parce que la réalité est trop glaçante. Révèle l’étendu de la pourriture familial. Celle qui survie dans son sang. Bat dans ses veines. Afflux dans ses artères jusqu’à faire battre les valves de son myocarde. Il la ressent encore plus qu’avant. Fuyard. Réfugié dans son antre, il réapparaît. De la porte, l’homme approche. L’esprit engourdi, il ne la perçoit même pas. La silhouette assise dans les escaliers du haut. Dos à lui. Face à la porte. Les sens abrutie, il sort de sa poche, la clé.

tournicote l esprit depuis hier soir. Sans reponse de sa part, tu te surprends à sentir cette inquietude. Celle qui te glace le sang. Corps qui n'a pas trouvé le repos, t'as cherché une bonne partie de la nuit. Un endroit où il pourrait être. Rien. La fatigue ce matin se lit sur ton visage. Corps épuisé qui ne se résigne poirtant pas. Tu retournes a son appartement. Tu ne sonnes pas, tu ne veux pas attirer l attention sur ce qui vient de se passer. Les bruits de pas t'interpellent, silouette familiere qui reaparait. Il ouvre la porte, rentre et tu te lèves, assez rapide pour rentrer toi aussi dans son appartement. Tu le bouscules legerement. Prend ce risque de rentrer sans autoriation dans son monde. Tu refermes la porte derriere toi, corps qui se tient devant lui. Main qui tient la poignet. Chuchote " Je veux juste savoir si ca va. " comprends ce besoin d etre loin de toi mais toi, tu veux savoir ce qui se passe au fond de lui meme si tu le devines pleinement

Elle pèse. La lassitude sur ses épaules. Si lourde, qu’elle distrait ses sens. Il ne la perçoit même pas. Cette ombre. Elle qui rode dans l’obscurité. Rapidement, elle se faufile derrière lui. Claque la porte. Doucement, la porte se referme. Tendu, il se reprend in extremis. Noie l’envie d’immobilisé l’inconnu. Et quand enfin ses prunelles font la mise au point, il respire. Insuffle l’oxygène dans ses poumons. Surprise asphyxié. Camoufle l’émotion qui passe brièvement. « Maintenant que c’est fait, tu peux te casser. » Le dos qui lui fait face, Scott tire une cigarette d’un paquet. S’avancer vers la porte fenêtre pour l’ouvrir. Air matinal. S’engouffre dans les lieux. Entoure un corps déjà glacé. Un pied sur le balcon, il s’avance pour prendre appuie sur le fer forgé. Allume sa clope qu’il finit par porté à ses lèvres pour tirer une longue taff. Ereinté. La fatigue ne se cache plus. Elle apparait dans ses cernes. Dans le vert délavé de ses iris.

veut soulager l'inquiétude qui chemine en toi depuis hier. tu t'inquiètes pour lui, attachement profond qui prends de la place. tu t'es presque surprise à mettre en stop le monde dans lequel tu vis depuis la mort de ton père. tu l'as cherché, assez longtemps pour prendre le risque de s'immiscer dans son intimité. celle qu'il protège. corps qui réagit mais qui ne fait pas barrage. dos à la porte, poignet entre tes mains. tu l'observes. devine la nuit difficile. durs sont les mots. dos qui te fait face, il s'avance ouvre la porte fenêtre pour échapper la fumée. celle qui embrume son esprit. tu devrais partir, mais ce que tu vois, ne te suffit pas ollie. grognement qui sort de ta gorge. tu relâches la poignet et viens le rejoindre sur le balcon. " à quelle point s'était la merde ? " regard qui s'attarde de nouveau. cherche à prendre le relais sur une situation qui t'échappe. parce que lui... il l'a fait pour toi. boire ton agoni. tu te dois d'essayer de faire pareil ollie.  " dans cette enveloppe ? "

S’abreuve de la nicotine. Tente de tuer les pensées. Trop nombreuses pour être ignorées. « Rentre chez toi Ollie. » D’ici, il la perçoit. La pitié qui serpente sur sa langue. Les poignets en appuient sur la balustrade. Ses mains dans le vide. La tête abaissée, il relâche encore de la fumée. Sa couleur grisâtre rejoint la brume matinale. Son humidité froide, pénètre sa peau. Accentue cette sensation. Elle qui lui donne l’impression d’être sale. Dégueulasse. La clope entre les doigts de la dextre, il se frotte les yeux de l’autre jusqu’à se pincer l’arête du nez. Près de lui, la chaleur de la brune l’appel. Elle lui donne envie de s’y réfugier. D’oublier encore. Mais il y a cette autre part. Elle qui souhaite la repousser. L’éloigner de lui. Pour tout ce qu’elle provoque. Au changement que sa vie rencontre depuis qu’elle en fait partie.

repousse tes efforts. le regard qui ne s
s'attarde pas, qui fuit. " jrentrerai pas scott. " évidence même. pas tant qu'il ne t'aura pas fait vraiment comprendre qu'il ne te veut pas ici. repousse encore les limites, celles de son esprit. tu te fiches des conséquences que cela pourrait avoir. explosion qui menace de t'exploser à la gueule. ta voix s'élève de nouveau " utilise moi. " comme toi, tu as pu le faire. ses pensées s'immiscent dans ton esprit. libérateur, tu le sais. " mais m'ignore pas "  

Persiste la gamine. Impose sa présence. Utilise-moi. La supplique qui n’en n’est pas une. Elle fait référence à cette nuit. Là où les choses ont basculés. Là où sa tête à compris. Colère froide. Bat sous la tempe migraineuse. Bâton empoisonné, porté aux lèvres, il redresse la tête. Ferme les paupières. Maintient prisonnière, la fumée. Long sont les silences. Le profil offert, montre le laurier dont l’encre habille sa peau. Recrache enfin, une partie du poison. Vers elle, il se tourne. Garde l’avant-bras en appuie sur la balustrade. Plisse les yeux. Donne un air sérieux à son visage. Les traits complètement fermés. De nouveau, il tire une latte, tout en s’avançant. A quelques centimètres d’elle, il finit par s’arrêter. « Qu’est-c’qui t’fais croire que j’ai envie de t’utiliser ? » Flirte la nicotine, sur le derme de la brune. S’éternisent les secondes. Il maintient le regard. Son regard. Le vide dans les opales. « Rentre chez toi. » D’elle, il s’arrache. Le corps tendu, il écrase son mégot dans le cendrier. Puis, pénètre à nouveau l’intérieur. Se dérobant ainsi, à elle. Au bordel qu’elle rajoute dans sa tête. Une complication de plus qui se rajoute à ce qu’elle lui avait donné hier.

billes fixées sur lui alors que lui t'ignores. mots qui parcours tes lèvres à la recherche d'une réaction, de quelques choses. sa tête se redresse, le regard qui persiste à t'ignorer encore. tu te mords la langue, celle qui aurait envie d'ajouter de nouveau mots. silence qui s'installe, avale la fumé pour la gardé prisonnière. silhouette qui se tourne vers toi, te fait face, il recrache la fumée. narines qui s'arrêtent de respirer, tu laisses passé ce courant d'airs, celui qui rends l'atmosphère moins épaisse. ses yeux se plissent, transpercent ton esprit celui que tu t'interdits de donner. durs sont les traits de son visage. apporte le joint à ses lèvres et se rapproche de toi. visage face au tient, combat qu'il te livre. parce que ce jeu, tu le connais aussi. " t'as la tête qui déborde scott " et ça tu le devines facilement. fumée qui s'échappe de ses lèvres. vos regards continuent de s'affronter. toi tu ne baisses pas le regard. souhait de nouveau prononcé. il s'évade une nouvelle fois, le corps qui fuie. il rentre dans l'appartement. tu rentres toi aussi. " dit le mieux que ça " parce que pour le moment, ça ne te donne pas envie de partir. s'approche, de lui. dos à toi, tu te faufiles pour reprendre cette position. celle qui l'oblige à te regarder. " utilise moi ! "

Dans l’air, retentie sa voix. Elle qu’il devine dans son sillage. Face à lui, elle s’impose. Refuse de céder. Feu ténébreux. Brûle dans ses onyx. C’est plus qu’une demande. Il le sait. C’est exactement ce qu’il avait réclamé d’elle l’autre soir. Raisonnement perturbé. L’égo trop présent pour se taire. Traduit cela comme de la pitié. Une pitié qui le répugne. Impulsif garçon, qui tente de contenir la rage. Celle qui menace de déborder. Il la sent frémir au bout de ses doigts. Pareil à une démangeaison qu’il essaierait d’apprivoiser, mais trop ardente pour qu’il y arrive. A cause de son regard. De l’inquiétude qu’il y lis. Ecœurante. Lacère son égocentrisme trop profondément. « Qu’est-c’que tu veux Ollie hein ? » La voix trop froide. Fait reculer la brune jusqu’au mur derrière elle. Recouvre son ombre. « Que je t’utilise comme toi tu l’as fait ? » L’avant fureur. Se traduit dans sa voix. « T’crois quoi ? Que je l’ai fait pour t’aider ? » S’entrouvre sa bouche, pour déverser un mensonge. « J’voulais juste t’baiser. Rien d’plus. » Murmure glacé. « Alors, c’pas en faisant la même chose c’soir, qu’ça va m’être utile. » Frappe encore. Injustement. « Tu m’sers à rien. »

provoque l'animal. n'écoute pas et ignore ses paroles. face à lui, tes yeux cherchent les siens. regard froid glaciale qui pourrait engourdir ton rachis mais tu ne ressens rien. confrontation. assomme la première question, il s'avance et te fais reculer. dos qui se colle contre le mur. tu gonfles ton thorax, prête à boire ces paroles acerbes. parce que tu les sens monter, prendre forme sur ses lèvres. ses traits sont fermés et pourtant tu lis facilement la fatigue qui se dessine sous ses yeux. celle qui t'accompagne jour et nuit. garde le silence. les questions continuent. lacère ton esprit dans le seul but de te faire déguerpir. tes yeux se plissent consciente que le jeu de ce soir est différent. sourire machiavels sur tes lèvres. ton regard se détache, encaisse ses dernière phrases. tu m'sers à rien. la plus difficile à faire rentrer. " ça va ? t'as terminé ? je peux enfin en placer une ? " billes qui remontent, contient la colère. celle que tu ne veux pas montrer ici. visage qui se grandit, tu le pousses en arrière pour te dégager de son emprise. " tu crois me blesser en me balançant tout ça à la tronche. " dans le fond, la douleur est plus vive, plus dérangeante mais tu lui caches " t'as rien compris putain. " mords tes lèvres intérieurement. " je ressens plus rien scott. " sourire qui n'en est pas un. ta main qui se pose sur la haut de ta poitrine. " tu peux y allez. je suis vidée ! " tu approches, doigts rigides qui frappent le haut de son torse. " mais si je te sers à rien, effectivement, je n'ai rien à faire ici. "