( TW : sang, drogue )

Je me fou maintenant du regard que j'lui ai lancé. Mon esprit commence à se faire lentement la malle. À devenir embrouillé. Ah... Si je pouvais m'exprimer correctement, penser logiquement, je pourrais savoir que c'est de la morphine... Elle agit en moins d'une demi-heure, contrairement à l'ectasy qui prend plus longtemps et bordel, ce sont deux substances opposées, mais la troisième... J'sais même pas ce que c'est. J'obterais pour une saloperie de benzo, pour l'anxiété. J'les connais pas par coeur, mais j'ai reconnu la mauve. Mes yeux se tournent vers Ruben. Il s'excuse, croyant peut-être que ma rancune disparaîtra aussi aisément... Mais je suis trop orgueilleux pour qu'elle disparaisse ainsi. Mais je commence à avoir le corps trop léger pour pouvoir vraiment poursuivre ouvertement une conversation. La morphine étant la plus rapide à agir, mais aussi la plus vite à s'estomper, quatre heures. Cinq gros max. Les deux autres... C'est différent. Il me prend la main et j'en ai la peau dénuée de ma chaleur habituelle. La pluie commence à tomber et je lève les yeux vers le ciel. Mon élément préféré... Quand je pourrais juste m'allonger comme un idiot sur le parterre et me laisser sous la pluie battante... Surtout dans cet état qui devient second. Perdre le contrôle... J'entends le mot hôtel et soudain, je perçois le visage d'Hans parce qu'il bouge dans ma vision et sa main prend celle qui est blessée. Chaque homme en possède une et je plisse les yeux et le nez à cette vision. Voilà qui est étrange... La vision est vraiment étrange et je hausse les épaules à la question d'Hans. "- Quand Ruben t'a humilié. Voilà. La coupe a brisée. ." Je ne mens pas, mais je ne sais plus comment réagir, ni même parler correctement. Les mots se mélangent très vite et je me retrouve seul avec Ruben quand Hans doit aller chercher la voiture. Intimé de le suivre, de pénétrer dans l'habitacle, je m'y vois forcé. Je voûte le dos pour entrer, manquant de m'étendre jusqu'à la console principale, j'en tombe contre le siège et ma tête se repose contre le dossier. J'pense même pas à m'attacher, tellement ça commence à être loin. J'ai pas envie de dormir, mais je plane. La question entre, mais je prends trop de temps à répondre. Mes pupilles sont grandes. Dilatées. J'en ai le coeur qui bat trop lentement et je suis étourdie, mais je n'ai ni la nausée, ni encore le sommeil. "- Je..." Même ma voix, j'ai l'impression dans ma propre tête qu'elle est étrange. "- Je me souviens d'une mauve et d'un opioïde... l'autre j'sais pas... peut-être.." Il doit savoir ce que c'est, la mauve. On en a déjà consommé ensemble, mais ce secret je ne le dévoile pas. "- Un benzo, peut-être... j'sais pas. J'avais juste besoin de calmer le bordel dans ma tête et j'ai pris ce qui me tombait sous la main.. Ce qui me restait." J'détourne la tête, mais ma main blessée est contre moi. Le sang tâche mes vêtements, pas vraiment le reste. Il tâche ma peau, mon cou, une partie de mon menton. Et je suis une affreuse vision, quand je me montre ainsi blessé pour la première fois à l'un comme l'autre. La profondeur d'un jeune homme qui est blessé, mais c'est tout le bordel naissant qui fait que je n'en peux plus. Et je replie un peu mes jambes, me détournant pour regarder par la fenêtre. Mes paupières tombent à moitié ouvertes, lorsque nous sommes arrivés. Je ne peux plus vraiment sortir par moi-même, puisque je cherche un peu trop comment ouvrir la portière, manquant de m'étaler quand elle s'ouvre. Mes mots se transforment pour devenir un parfait italien, les mots s'accélérant et pour ceux qui le comprennent comme Hans, ce ne sont que des conneries, des insultes à la volées. Des jurons sans importance, mais je change quand mon état aussi, change. Je refuse la première main qui se tend, sans savoir à qui elle est. Je suis, cette fois, agressif. Je n'ai pas envie que l'on m'aide et je finis par m'extirper de la voiture, mon dos finissant par s'y heurter violemment quand je retombe derrière. Je suis tendu, quand je n'ai pas envie qu'on s'approche.

- @Hans Weatfield @Ruben Strauss

Je n'avais pas remarqué la main blessée de Khol. Je me sens idiot pour le coup. Mon coeur vacille quand la raison de sa blessure fait de moi la cause. le coupable de sa douleur. Cette situation me dépasse trop. J'acquiesce quand Hans décide de prendre sa voiture. Je garde un oeil sur le ténébreux alors que Hans revient rapidement avec sa voiture. Je tente d'aider Khol pour se glisser dans la voiture et en fait de même sur le côté passager arrière. même si j'ai hésité avant de monter. Dans la voiture, je les écoute sans piper un mot. La facilité à échanger et la transparence qu'ils ont me faire comprendre que ça ne date pas d'hier entre eux. Je baisse la tête, écoute attentivement et me laisse transporter jusqu'à destination. Lorsque la voiture s'arrête, j'en sors pour aider Khol à en sortir. Lorsqu'il me repousse, je serre les dents. Je regarde Hans, je suis encore plus fébrile à chaque seconde. -- Vasy, occupes toi de lui, je vais prendre la chambre. J'ai les droits pour réserver avec la carte d'Hans, ça sera vite plié le temps qu'ils arrivent. Je contourne la voiture et entre à l'intérieur du bâtiment. Je m'éloigne du comptoir avec la clef magnétique quand je les vois arriver. -- Allons-y... Je marche en direction de l'ascenseur, destination le 1er étage. Je reste silencieux jusqu'à ce qu'on arrive devant la chambre. J'ouvre la porte assez grand pour qu'ils passent. Ma main venant en soutien quand je sens que ça risque de tanguer. Je scrute la pièce... Ce n'est pas une immense suite mais il y a deux grands lits doubles. Ce sera suffisant. Je reste finalement en retrait quand la porte se ferme. Je viendrais s'ils ont besoin de moi. Je ne sais pas quoi faire, je n'arrive plus à réfléchir ce soir.

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BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

la soirée nous dépasse totalement. je cours pour aller chercher les clés de ma bagnole. la pluie s'est mise à pleuvoir, il ne manquait plus que ça. je rale dans mes dents avant de revenir avec le bolide. vous montez à l'intérieur. mon regard croise d'abord celui de ruben, il semble aussi inquiet que moi. puis celui de khol qui a l'air déjà ailleurs. j'ignore ce qu'il a prit et comment il va réagir dans les minutes qui suivent. ça n'annonce rien de bon. je n'avais pas prévu ce genre de scénario possible pour la soirée. « trois ? t'en as pris trois ? putain khol » je grogne en mettant le contact pour démarrer la voiture. il ne faut pas que je roule trop parce qu'avec tout ce que j'ai bu, si je me fais chopper par les flics je suis dans la merde. j'essaie de réfléchir à tous les effets possibles qui vont se mélanger en lui dans peu de temps. les premiers effets se font ressentir.  « ça marche merci ruben » le pfo quitte la voiture et part en direction de la réception. c'est certainement le plus frais de nous trois. quant à khol, je galère à le faire sortir du véhicule. il rale. devient mauvais au moment de sortir. « vaffanculo » (va te faire foutre). je sais qu'il n'est plus vraiment lui même et c'est une épave que je traine jusqu'au hall d'entrée. j'essaie d'être le plus discret possible parce que d'un regard extérieur, notre comportement à ruben et moi peut paraitre très chelou. deux mecs qui prennent une chambre avec un mec complètement défoncé qui n'a certainement plus la notion de ce qu'il fait, c'est louche. extrêmement louche. « c'est bon ? » ruben a prit la chambre. on grimpe dans l'ascenseur. je pose mon dos contre le miroir glacé. ma tête tombe en arrière. je ferme les yeux quelques secondes. des secondes de répit. je redresse mon visage et croise le regard de mon assistant. « on est allé trop loin ce soir. » les esprits se sont trop échauffés. on s'est laissé emporter. « je suis désolé pour tout ça » il faut absolument qu'on redescende lui et moi, au moins pour pouvoir s'occuper du dudley. c'est de notre faute s'il est dans cet état là. je le regarde ensuite. mon coeur se serre. je n'aime pas le voir comme ça. je déteste même. « toi tu vas prendre une douche froide » je lâche un petit rire, plus de dépit qu'autre chose. je ne sais pas ce qu'il faut faire dans ces moments là. écoute, on va improviser. les portes de l'ascenseur s'ouvrent au bon étage. le couloir me semble interminable jusqu'à la chambre. elle est compliquée cette soirée.

- @Ruben Strauss @Khol Canova

( TW : sang, drogue )

"- Dio cane! " Que je m'exclame en grognant quand je sens qu'on m'attrape. Je n'en ai pas envie. Pas du tout. J'ignore que c'est la main de Ruben que j'ai refusé. Ce n'était pas contre lui personnellement. Mais je me débat un peu quand on m'attrape avant de devoir me laisser faire. Je n'ai pas vraiment de forces de combattre longtemps et je me retrouve à limite traîner les pieds, le menton bas quand on franchit les portes de l'hôtel. L'insulte italienne d'Hans qui est venu dans ma tête sans rester, parce que je lui aurais répondu. Pas peu fier, j'aurai balancé une vacherie sans y penser d'abord. Frapper et penser ensuite Khol, comme toujours ! Surtout en situation émotive, drogué en plus ! J'en suis bousculé dans l'ascenseur et mon dos heurte le mur. Mais je m'en fiche. J'le ressens pas. J'me tiens comment, d'ailleurs ? Oh, ce n'est pas à se poser, ça ! Je lève un peu la tête en lâchant une vérocité italienne peu reluisante avant d'entendre des mots. Des mots que je devrais comprendre. Oh, je les comprends, mais je n'arrive pas entièrement à les assimiler parce que je ne me concentre pas. Mon visage pâli un peu, mais je tiens encore sur mes jambes. Je vais m'effondrer pour quelques heures, c'est certain, mais je suis encore bien loin d'être en danger. Je suis juste trop affecté. Les mots douche et froid ne vont pas ensemble et je tire une grimace sans pouvoir glisser un mot. Mon expression à elle seule dit bien ce que j'en pense de son idée. On me traîne encore jusqu'à la chambre qui s'ouvre par celui qui a une clef. Soit les deux, mais j'sais pas qui l'ouvre. Lorsqu'on s'y engouffre, je semble avoir un moment de lucidité et je me redresse. Oh. Trop vite. J'sais pas combien de pas j'ai fais, mais j'me retrouve finalement à basculer sur quelque chose. C'est le bras du canapé ça...? Peut-être. Parce que je me retrouve sur le dos, les yeux grands ouverts au plafond. L'ambre effacée, presque totalement noire par ce qui se fond dans mes veines et j'ai les jambes à moitié élevées sur le dossier. Je cligne lentement des paupières avant de les fermer juste un peu, à demi. Hm. Ça se fait silence, dans ma tête et c'est ce que j'ai recherché depuis le début. Je semble oublier où je suis et mon corps cesse seulement de bouger. J'ai cessé d'avoir mal à la main à cause de mon état. Temporairement. Seule ma respiration est la preuve que tout va bien. J'ai toujours une grande gueule.. Mais là, tout est silence.


Dio cane = god damn it

- @Hans Weatfield @Ruben Strauss

J'ai acquiescé quand Hans me demande si c'est bon. J'ai fait en sorte qu'ils ne s'inquiètent pas de l'état de Khol, j'ai dit qu'il avait trop bu et qu'ils nous apportent un petit déjeuner pour le matin avec des remèdes spécial gueule de bois. Dans l'ascenseur, je réfléchis trop et lorsqu'Hans m'interpelle, je suis un peu confus. Je baisse les yeux, honteux. -- Oui... on est comme ça depuis qu'on s'est ouvert l'un à l'autre. on se cherche mais je n'aurais pas pensé en blesser quelqu'un. ma culpabilité est si forte. -- On ne pouvait rien présager de tout ça. Ne te flagelles pas comme ça. Et... j'aurais pas dû non plus. Mon émotivité est si incontrôlable que ça fait des dégâts. Je savais qu'Hans pouvait encaisser ça, mais j'ai pas pensé que Khol ne pouvait pas. Hans promet une douche froide à Khol, je ne sais pas si c'est la meilleure solution. Nous arrivons enfin dans la chambre et quand il est posé sur le canapé, je commençais un peu à être en retrait. Je me sentais de trop entre eux. Je vois bien qu'Hans s'inquiète pour lui et ne semble pas hésitant à venir l'aider. ça ne semble pas être une nouveauté. Je me pince les lèvres. Je soupire, prenant sur moi-même. -- On devrait éviter de lui donner une douche. Vu son état, il risque de mal réagir, de tomber et de se faire très mal. ça sera pire. Je frotte mon cou, essayant de trouver une solution. -- On va le mettre en boxer dans un des lits et je vais chercher un gant de toilette humide. Histoire de le rafraichir un peu. Je tapote l'avant-bras d'Hans pour le motiver, lui montrer que j'étais là. Du moins, une fois que Khol est tranquillement dans son lit, je sais que je partirais sans passer la nuit avec eux. J'ai fait trop de mal ce soir et je n'ai pas la sensation d'avoir ma place avec eux. Je finirais par en étouffer. Et je me sens prêt à exploser à tout instant. Sauf que ce n'est pas le moment. Je m'éloigne en direction de la salle de bain pour préparer ce qu'il faut...

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