Ténébreuse bâtisse. En son sein résonne le sacré. Contre le ciel lunaire, se détache sa silhouette. Imposante. Intimidante. Frôlant les cieux, la croix se fait reine. Sur les ombres mouvantes, s’abat son regard. Jugement. Terrible est le grincement qui se fait entendre. Indiscret. L’ombre en mouvance, pousse les lourdes portes de bois. Contre leur toucher, sa main rencontre celle de milliers d’autre. Elles qui ont laissées une trace indélébile sur le vernis usé. Sur la dalle pollie par les siècles, ses pieds s’apposent. En parcourt la nef centrale. Jusqu’à s’approcher de l’Autel. Lui qui domine. Pensivement, le brun y glisse une paume. Garde le contact, tout en le contournant. Lueur mystique. Brille les rayons de l’astre lunaire. Là. Sur la pierre. Met en évidence des objets de rites. De rites dont la réelle signification a été oublié avec le temps. Souffle spectrale. Il devine les présences invisibles, mais sans pour autant y accorder de l’importance. L’esprit occupé par celle qui va le rejoindre.

sombre nuit. le corps qui lutte à la moindre indécision, qui se fatigue tout seul. tu n'arrives pas à dormir ou quand tu y arrives, tu dors mal. tourmentée par ce désir de connaitre la vérité. celle que tu sais dangereuse. recherche que tu as reprise dans l'ombre, ordinateur que tu as épluché en long et en large. cerveau que tu encombres pour éviter de ressentir ce vide, celui qu'il a laissé ce mercredi 20 septembre. message qui te sort de tes recherches. tu n'hésites pas à y répondre, tu te changes, enfiles ton bombers en cuirs et prends tes clés de voiture. nuit plus fraiche. tu te rends au lieu du rendez-vous. sombre église qui rappelle ce souvenir. celui que tu disais brulant. porte d'entrée que tu pousses, le bois craque et signale ta présence. botte en cuir qui claque contre le sol, tu t'avances vers sa silhouette. " une église hm ? " à son niveau, tu l'observes. " tu dors pas ? " les mains qui se placent dans les poches de ta veste.  

Dalles martyrisées par les talons. Dans la nef, le son se répercute jusqu’à finir sa course dans l’Abside. Là, l’écho se fait plus fort. Attise quelque chose au fond de lui. « Toi non plus. » Sur son dos, il sent la brulure de son regard. Enfin, il se tourne. Observe la silhouette familière. Vêtue de noir. Comme lui. Reflet. Il ne se gêne pas pour détailler l’arrivante. Malice sur les lippes. Plane jusqu’à ses orbes. Inspiration silencieuse. Se nourrie de sa vision. De l’impact qu’elle a sur lui quand elle est près. « J’voulais voir si t’allais venir. A ramper derrière ses restes à elle. » Vicieuse serpentine. Il se flagelle Scott. Blesse pour soulager sa conscience. Incompréhensible. Entame une déambulation. Contourne l’Autel. De dos à nouveau, il regarde franchement Jesus. Lui qui subit le supplice de la croix. Et qui de par son sacrifice, domine l’assemblée, car devenue symbole. Aurait-il pu en être un ? Un martyr pour le bien des autres ? Parce que contrairement à lui, il n’y aura pas de renaissance. Simple mortel. Abat le suspens, en se tournant face à elle. « Et t’es venu. »

avance sans masquer ta présence. tu te stoppes en plein milieu de l'allée centrale, observe ce dieu qui n'est pas le tiens pour l'observer lui. dos à toi, il ne se tourne pas, du moins pas tout de suite. corps qui pivote et opale qui s'immisce en toi. t'observes de la tête au pied sans la moindre gêne. contourne l'autel, pour se laisser surplomber par la croix. celle que tu ne regarderas plus. malice dans sa voix, elle te pique. regard qui se durcit, sourcils qui se froncent. talons qui claquent de nouveau. tu montes les quelques marches puis contournes l'autel, mains qui se posent dessus. tu prends appuie pour t'asseoir sur cette table sacré. face à lui. " c'est pas ce que j'ai déjà fait ? prendre les restes. " toi, tu veux rien ollie à part pour le moment combler ce vide qui pèse en toi. silhouette qui se retourne face à toi. regards qui se fusillent. " et toi ça te va d'être celui qui va être utilisé ? " voix qui tranche toi aussi.       

Se complet dans son vice. Espère blesser, mais c’était sans compter Ollie. Trop maligne pour se laisser enfoncer. Attaque à son tour. La silhouette qui se rapproche. Sur l’Autel, elle prend place. Les jambes qui battent le vide. Talon scinde l’air. Narquois sourire. Dévoile ses canines blanche. Taillée par pure esthétisme. A moins, que ce ne soit pour le rendre fou lui. Défoncé un peu plus l’apparence similaire. Lui qui ressemble à son paternel. Physiquement. Presque mentalement. Il refuse de se laisser soumettre. De se noyer dans les eaux troubles de son caractère. Pourtant, plus il bat des pieds et plus il s’y perd. « On en revient à la même question.. » S’amuse. Se repaître de l’abondante nourriture. Le jeu sans fin. Maintenu par le désir d’écraser l’autre. De s’y abandonner. Parce que c’est ce qu’il fait Scott. Quand il est avec elle. Quand il la possède. Renaît alors, une part possessive. Part qu’il fait taire jusqu’à en oublier le sens. Préférant le déni comme compagne. La carcasse se détourne du prophète pour appose une main de chaque côté de ses cuisses. Sur la pierre froide. « Qui utilise qui ? » Abaisse légèrement la tête. Plonge dans ses abysses.

regard qui s'attarde sur les expressions de son visage. sourire qui se dessine en constatant que ces mots ne t'avaient pas blessée. il t'en faut tellement plus ollie, frontière qui  s'est éloignée avec le deuil. tu sembles presque inatteignable aujourd'hui. âme profondément blessée, tu ne ressens plus la douleur. esprit qui cherche à se fourvoyer pour respirer un peu. les jambes qui battent l'air, tu plisses les yeux. haut du corps qui se redresse, tu décides de retirer ta veste en cuir pour la poser sur le côté. dévoile le derme de tes bras. silhouette qui approche, encadre ta taille de ses mains sans te toucher et il approche son visage. ton visage a toi s'éloigne de lui, garde une distance provocante. les opales qui le détaillent de nouveau, persuadée d'avoir devant toi la solution au vide que tu ressens. " c'est la question scott. " celle dont vous n'avez pas encore la réponse. visage qui s'approche, joue qui effleure et lèvres qui s'approchent pour lui souffler. " n'est-ce pas l'intérêt de ce qui se passe ici... " souffle qui caresse son derme. nez qui glisse le long de ses pommettes pour apparaître une nouvelle fois devant lui, regards qui se croisent " de savoir qui est le plus joueur de nous deux. " lèvres que tu martèles de tes dents pour retenir cette envie.    

Bruissement de cuir. Le derme dévoilé dans la nuit christique. Envahit son espace. Le fait devenir clos. Se découpe dans l’obscure, leur profil. Si proche. Lumière lunaire, met à jour le mouvement de recul de la brune. Glisse sur sa serpentine, son prénom. Savoure sa prononciation. Elle en profite Ollie. Pour se rapprocher de nouveau. Le visage qui effleure le sien. Joue de son contact pour déclencher une sensation familière. Celle qui se diffuse dans tout son corps. Lame sous la peau. Il croise à nouveau son regard. Ressent encore l’effet de sa proximité. « Je t’en prie.. » Souffle prend forme dans la froide Eglise. « Partage ta théorie » Mesquine est la lueur qui brille dans ses iris. « Qui est l’plus joueur ? »

odeur qui titille tes narines. frustration qui réapparait, joue avec le bas de ton ventre. tiraille tes entrailles. instinct qui te pousse à vouloir lui rendre l'appareil. à jouer avec ses nerfs avec ses fibres corporelles. voix qui s'élève et te réponds. prends appuie sur tes mains et avance tes fesses au bord de l'autel. jambes qui s'enroulent autour de sa taille, d'un mouvement, tu l'obliges à s'approcher plus prêt. choque. corps contre corps. nez qui frôle le sien. " j'aurai tendance à dire que c'est moi. " léger sourire. celui qui annonce le début de la partie. " parce que je n'ai plus rien à perdre. " opale le détaille une nouvelle fois et s'attarde sur le tatouage qu'il a en dessous de l'oeil. chaos. visage qui s'approche, lèvres qui s'entrouvrent et qui dégagent ce souffle chaud. mains qui se posent sur ses fesses pour le pousser à se presser contre toi. " explique moi ta théorie scott ? "  

provoque. attise. cherche à se remplir d'un sentiment que t'ignores encore. besoin de ressentir, tu trouves là une manière simple d'être celle que tu étais avant la perte de père. paume qui s'agrippe à ta taille. épiderme qui s'électrise au contact de son derme. visage qui s'avance et qui pénètre ton esprit. prénom sur le bout de ses lèvres et question suspendu dans le temps. tu ne réponds pas parce que tu sais que la réponse va arriver très vite. doigt qui glisse sur ta peau, les sensations qui s'affolent. mains qui pressent un peu plus son cul pour le presser contre ton entrejambe. il remonte jusqu'à ta bretelle qu'il renverse sur le côté. autre question qui s'échappe de ses lèvres. il reproduit le même schéma. Abaisse l'autre bretelle avant de tirer sur ton débardeur, craque les quelques coutures de tes bretelles. poitrine découverte face à lui. immobile, contrôle de ta respiration tandis que ses lèvres suivent la ligne de ta mâchoire, attaque. visage qui se place face à toi. plus sombre, enclin à ne pas se laisser faire. " j'attends quoi de toi scott ? " mains que tu places derrière toi. qui t'aide à t'avancer contre son corps qui lui fait barrage. tu descends de l'autel. regard qui reste centrer sur lui. lui plus grand qu'elle. mains qui se posent sur le haut de son torse, tu fais glisser sa veste qui tombe lourdement par terre.